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Terrorisme et crimes de guerre américains en Asie et ailleurs

jeudi 4 avril 2013 (Date de rédaction antérieure : 4 avril 2013).

Terrorisme et … crimes de guerre U$. Et comment les Ricains ont partagé la COREE et mis la main sur le Sud…

http://users.skynet.be/roger.romain/U$A_crimes.htm

Les crimes de guerre des Etats-Unis
Lenora Foerstel et Brian Willson
Centre de Recherche sur la Globalisation (Centre for Research on Globalisation - Californie)
26 janvier 2002

Original in english :

http://mai68.org/spip/spip.php?article5033#forum9284

La question des crimes de guerre est apparue au lendemain de la Première Guerre mondiale, lors de la conférence de Versailles, mais il a fallu attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour qu’on élabore une définition plus complète de ce qui constitue les crimes de guerre. La première de ces conventions internationales relatives aux crimes de guerre fut la Charte de 1950 du tribunal de Nuremberg. Son principe fondamental stipulait que mener la guerre en violation des traités internationaux constituait un crime contre la paix. Les mauvais traitements infligés aux prisonniers de guerre, le massacre d’otages, le pillage de la propriété publique ou privée, la destruction volontaire de villes, de bourgades ou de villages constituaient des crimes de guerre. Les crimes contre l’humanité comprennent le meurtre, l’extermination, la déportation et la persécution s’appuyant sur des fondements politiques, raciaux ou religieux.

La Convention de Genève de 1949 reconnaissait l’existence du développement des nouvelles technologies exposant l’existence des civils à de plus grandes menaces de destruction. Un addendum de 1977 insistait davantage encore sur le droit des civils à être protégés contre les opérations militaires. Ceci comprenait la protection des civils contre la famine en tant que méthode de guerre. L’article II de la Convention de Genève abordait la question du génocide, défini comme étant le meurtre ou le fait de causer de graves lésions corporelles à des individus en raison de leur nationalité, de leur groupe ethnique, racial ou religieux et dans l’intention de détruire ce même groupe.

Depuis la Convention de Genève, un certain nombre de traités internationaux importants concernant la guerre et les droits de l’homme ont été promulgués, mais les Etats-Unis les ont quasiment tous rejetés. Parmi ces traités que les Etats-Unis ont refusé de signer, il y a la Convention internationale des droits civils et politiques (1966), la Convention des droits économiques, sociaux et culturels (1966), la Convention sur l’élimination de toute forme de discrimination raciale (1966) et la Convention américaine des droits de l’homme (1965).

Les Etats-Unis se sont montrés particulièrement réticents à signer les traités relatifs aux « lois de la guerre ». Ils ont refusé de signer la Déclaration d’interdiction des armes thermonucléaires (1961), la Résolution de non-recours à la force dans les relations internationales et l’ interdiction permanente du recours aux armes nucléaires (1972), la Résolution concernant la définition de l’agression 1974), les protocoles additionnels de la Convention de Genève de 1949 (1977) et la Déclaration d’ interdiction des armes chimiques (1989).(1)

Tout aussi dérangeant fut le refus américain de signer la Convention des droits de l’enfant, introduite à l’Assemblée générale des Nations unies le 20 novembre 1989 et ratifiée ensuite par 191 pays.

Le premier recours aux armes atomiques contre des êtres humains s’est produit entre les 6 et 9 août 1945, lorsque les Etats-Unis ont détruit les villes japonaises de Hiroshima et de Nagasaki à la fin de la Seconde Guerre mondiale, tuant sur le moment quelque 110.000 citoyens japonais et en blessant environ 130.000 autres. En 1950, 230.000 autres personnes avaient succombé à leurs blessures et aux radiations. Un peu plus tôt, en 1945, deux bombardements aériens sur Tokyo avaient déjà tué 140.000 personnes et blessé environ un million de plus.

Depuis la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis ont bombardé vingt-trois nations. L’écrivain William Blum fait remarquer : « Cela donne à réfléchir de se dire qu’à notre époque de communications mondiales instantanées, les Etats-Unis ont, à de nombreuses reprises, été à même de monter des opérations militaires de grande ou de moindre ampleur ou d’entreprendre d’ autres formes tout aussi flagrantes d’intervention sans que le public américain en soit conscient avant des années, voire jamais. »(2)

La priorité croissante des bombardements aériens dans la conduite de la guerre a inévitablement désigné les non-combattants comme les cibles privilégiées de la guerre. En effet, la combinaison de la puissance aérienne des Etats-Unis et de leurs forces terrestres d’occupation s’est traduite par des pertes civiles massives un peu partout dans le monde.

Corée : 1943-1953

Le 15 août 1945, le peuple coréen, martyrisé et appauvri par des années de brutalités de la part des forces d’occupation japonaises, célébraient ouvertement sa libération et constituait dans la foulée le Comité pour la Préparation de l’Indépendance coréenne (CPIC). Le 28 août 1945, toutes les provinces coréennes de l’ensemble de la péninsule avaient installé des comités démocratiques populaires et, le 6 septembre, des délégués de toute la Corée, du Nord comme du Sud, créaient la République populaire de Corée (RPC). Le 7 septembre, le lendemain de l’instauration de la RPC, le général Douglas MacArthur, commandant des forces alliées victorieuses dans le Pacifique, sortait officiellement une proclamation adressée « Au peuple de Corée ». Cette proclamation annonçait que des forces placées sous son commandement allaient « ce jour même, occuper le territoire de la Corée situé au sud du 38e degré de latitude nord ».

En fait, le premier groupe de progression des unités américaines, le 17e Régiment de la 7e Division d’Infanterie, commença à s’installer à Inchon le 5 septembre, deux jours avant la déclaration d’occupation de MacArthur. Le gros des troupes d’occupation américaines commença à débarquer de vingt et un bâtiments de la marine de guerre (y compris cinq destroyers), arrivés le 8 septembre dans le port d’Inchon. Il était commandé par le lieutenant-général John Reed Hodge. Des centaines de policiers japonais, à cheval et vêtus de noir, toujours commandés par le gouverneur général japonais Abe Noabuyki, tenaient les foules coréennes en colère à l’écart des soldats américains occupés à débarquer.

Le matin du 9 septembre, le général Hodge annonça que le gouverneur général Abe allait rester en fonction, de même que tout le personnel japonais et coréen. En quelques semaines à peine, 25.000 soldats américains et membres des « équipes de service civil » étaient entrés dans le pays. En fin de compte, le nombre de militaires américains en Corée du Sud allait s’élever à 72.000 hommes. Bien que les Coréens fussent officiellement catalogués de peuple « semi-amical et libéré », le général Hodge instruisit malencontreusement ses propres officiers de ce que la Corée « était un ennemi des Etats-Unis (.) soumis aux dispositions et termes propres à une reddition ».

De façon tragique et ironique à la fois, le peuple coréen, c’est-à-dire des citoyens d’une nation victime, était devenu un peuple ennemi, alors que les vaincus japonais, qui en avaient été les agresseurs illégaux, jouaient un rôle d’occupants en alliance avec les Etats-Unis. En effet, la Corée subissait le fardeau de l’occupation même originalement destinée au Japon, qui bénéficia de l’aide massive et des programmes de reconstruction des Américains au cours de la période de l’après-guerre. A ce jour, le Japon est d’ailleurs resté la base militaire américaine avancée, accordant protection et renseignements aux « intérêts » américains dans la région Asie-Pacifique.

Syngman Rhee, 75 ans, fut élu président de la Cotée du Sud le 10 mai 1948, suite à des élections boycottées par à peu près tous les Coréens, sauf le KDP de l’élite et les propres groupes politiques de droite de Rhee. Cet événement, scellant politiquement le sort d’une Corée divisée, provoqua ce que l’histoire a retenu sous le nom de massacre de Cheju au cours duquel 70.000 résidents au moins de l’île méridionale de Cheju furent massacrés sans pitié en une seule année par les forces paramilitaires de Rhee, supervisées par des officiers américains. Rhee entra en fonction comme président le 15 août et la République de Corée fut officiellement instaurée. En réponse, trois semaines et demie plus tard (le 9 septembre 1948), le peuple de la Corée du Nord instaura à contrecour son propre gouvernement séparé, celui de la République démocratique populaire de Corée (RDPC), avec Kim Il Sung comme Premier ministre.

Désormais, la Corée était tragiquement et clairement coupée en deux. Depuis 1932, c’est-à-dire depuis l’âge de 20 ans, Kim Il Sung avait survécu en tant que combattant de la guérilla contre l’ occupation japonaise tant en Chine qu’ en Corée. Il avait 33 ans lorsqu’il retourna à Pyongyang en octobre 1945 afin d’entamer une ère tant attendue de reconstruction d’une Corée unie, libre de toute domination étrangère, et, trois ans plus tard, le 9 septembre 1948, il devint le Premier ministre de la Corée du Nord. Les forces de Rhee et des Américains durcirent considérablement leur campagne impitoyable d’ épuration du Sud de ses éléments dissidents, identifiant comme présumée "communiste » toute personne qui s’opposait au régime de Rhee, en public ou en privé. En réalité, la plupart des membres ou sympathisants du mouvement populaire dans le Sud étaient des socialistes qui n’étaient même pas affiliés aux organisations « communistes » de l’extérieur.

Toutefois, comme la répression s’intensifiait, les alliances avec les mouvements populaires du Nord, dont les organisations communistes, s’accrurent. La révolte de Cheju fut noyée dans le sang en août 1949 mais, dans la presqu’île même, la guérilla se poursuivit dans la plupart des provinces jusqu’en 1949-51. Aux yeux du commandant des forces militaires américaines en Corée, le général Hodge, et de celui du nouveau « président », Syngman Rhee, pratiquement tous les Coréens qui n’avaient pas témoigné publiquement leur allégeance à Rhee étaient considérés comme des traîtres « communistes ». En conséquence, de très grands nombres de paysans, de villageois et de résidents urbains furent systématiquement pourchassés dans toutes les zones rurales, les villages et les villes de Corée du Sud. Les prisonniers étaient régulièrement torturés en vue de livrer des noms. Des milliers de personnes furent emprisonnées. Des milliers d’autres, plus nombreux encore, furent obligés de creuser des fosses communes avant d’être contraints d’y entrer et de se faire abattre par des compatriotes, très souvent sous la surveillance des troupes américaines.

L’introduction des forces militaires américaines et onusiennes, le 26 juin 1950, se produisait sans que le peuple américain y comprenne quoi que ce soit (en dehors de quelques observateurs astucieux, comme le journaliste I.F. Stone) ni qu’en fait, leur pays intervenait dans une guerre civile révolutionnaire en cours menée par des Coréens mêmes cherchant leur véritable indépendance après cinq années d’ingérence américaine. L’occupation américaine ne fit qu’alimenter davantage les passions des Coréens tout en créant entre eux de plus graves divisions encore.

En automne 1950, lorsque les forces américaines se retirèrent de la Corée du Nord, le général Douglas MacArthur ordonna à toutes les forces aériennes placées sous son commandement de détruire « tout moyen de communication, toute installation, usine, ville et village » à partir du fleuve Yalu, qui constitue la frontière entre la Chine et la Corée du Nord, au sud de la ligne de combat. Les bombardements intensifs de saturation menés tout au long de la guerre, incluant des bombes au napalm, des bombes incendiaires et à fragmentation, transformèrent en gigantesques monceaux de ruines fumantes les villes et les villages qu’ils touchèrent. Tout comme durant la Seconde Guerre mondiale, la campagne de bombardements stratégiques des Américains provoquèrent des destructions massives et des nombres outrancièrement élevés de victimes civiles. De telles tactiques violaient on ne peut plus manifestement la Charte de Nuremberg qui avait été proclamée, ironiquement, après la Seconde Guerre et principalement sous les pressions américaines. Le tribunal de Nuremberg qualifia « la destruction volontaire de villes, bourgades et villages » de crime de guerre et déclara que « les actes inhumains contre n’importe quelle population civile » était un crime contre l’humanité.

A partir de ce jour fatal du 8 septembre 1945 jusqu’aujourd’hui, c’est-à-dire durant une période de 56 ans, les forces militaires américaines (s’élevant actuellement à 37.000 hommes répartis en une centaine de bases et installations) ont assuré une occupation constante du Sud, appuyant la domination de fait des Etats-Unis sur la vie politique, économique et militaire d’une Corée inutilement divisée. Cette occupation, souvent brutale, et le soutien permanent des Etats-Unis aux lignes de conduite répressives des dictateurs marionnettes continue d’être le seul obstacle d’importance à la paix en Corée et empêche l’unification pourtant inévitable de la péninsule coréenne.

Jusqu’en 1994, les centaines de milliers de militaires de la Corée du Sud opérèrent sous le commandement direct des Américains. Même aujourd’hui, bien qu’intégrées dans le Commandement combiné des Forces armées (CFC), ces troupes retournent automatiquement sous le contrôle direct des Américains lorsque le commandant militaire américain en Corée décide que le pays est en état de guerre.

Indonésie : 1958-1965

Après 350 ans de colonialisme, le président Sukarno, avec la coopération du Parti communiste (PKI), chercha à faire de l’Indonésie une démocratie socialiste indépendante. Les relations de travail de Sukarno avec le PKI étaient intolérables, aux yeux de Washington. Sous la direction de la CIA, des rebelles de l’armée indonésienne furent armés, entraînés et équipés en préparation d’un coup d’Etat militaire. La campagne de l’armée indonésienne contre le PKI, en 1965-66, amena le dictateur Suharto au pouvoir. Sous son règne, des enseignants, des étudiants, des fonctionnaires et des paysans furent systématiquement exécutés. Rien dans le centre et l’Est de Java, 60.000 personnes furent tuées. A Bali, quelque 50.000 autres furent exécutées et des milliers encore moururent dans les villages plus éloignés. Dans certaines régions, les civils furent entassés dans de vieux vaisseaux de guerre que l’on envoya ensuite par le fond.

Les tueries les plus nombreuses furent commises contre les personnes soupçonnées de soutenir le PKI et identifiées par les renseignements américains. L’historien Gabriel Kollo déclare que le massacre en Indonésie est « un crime du même type que ceux perpétrés par les nazis ».(3)

Des documents mis à jour récemment aux Archives de la Sécurité nationale à l’Université George Washington ont confirmé avec quelle efficacité l’armée indonésienne utilisait la liste noire préparée par les Etats-Unis contre le Parti communiste indonésien en 1965-66. Parmi les documents cités, figure un aérogramme envoyé à Washington par l’ambassadeur américain Marshall Green et déclarant que, dans leur campagne d’extermination, les agents de la sécurité indonésienne utilisaient une liste en provenance de l’ambassade et identifiant les dirigeants communistes importants.

Par exemple, l’ambassade des Etats-Unis fit savoir, le 13 novembre 1965, que les informations envoyées à Suharto se traduisirent par le massacre, chaque nuit, dans l’Est et au centre de Java, d’entre 50 et 100 membres du PKI. Dans un aérogramme envoyé à Washington le 15 avril 1966, l’ambassade admettait encore ceci : « Franchement, nous ne pourrions dire si les chiffres réels de tués dans les rangs du PKI sont plus proches de cent mille ou du million. » (4)

L’armée indonésienne devint l’instrument d’une autre offensive contre-révolutionnaire, en 1975, lorsqu’elle envahit la partie orientale de Timor. Le 5 septembre 1975, vingt-quatre heures à peine après que les deux principaux personnages officiels du gouvernement américain, le président Gerald Ford et le secrétaire d’Etat Henry Kissinger, se furent rendus à Djakarta pour une visite officielle, 30.000 soldats indonésiens débarquèrent dans l’Est de Timor. Des avions et hélicoptères fournis par les Etats-Unis larguèrent du napalm, des bombes au phosphore et des défoliants chimiques, ce qui se traduisit par la mort de dizaines de milliers de personnes. Depuis, le conflit n’a cessé de mijoter. (5)

Viêt-nam : 1954-1965

Dès 1946, le président Harry Truman se mit à accorder de l’aide matérielle aux forces coloniales françaises en Indochine. Cette aide s’accrut considérablement après le succès de la révolution chinoise en 1949 et le début de la dramatique guerre de Corée en juin 1950. Lorsque l’armée française fut vaincue en 1954, les Etats-Unis payaient pour ainsi dire 80% des dépenses militaires françaises et assuraient la France de leur considérable soutien tant aérien que logistique.

L’intervention militaire unilatérale des Américains au Viêt-nam débuta en 1954, dans la foulée immédiate foulée de l’humiliante défaite française, en mai 1954. Le 21 juillet de la même année, les Accords de Genève mirent un terme à la guerre de la France contre les Vietnamiens, auxquels ils promirent des élections en vue de l’unification, élections prévues pour juillet 1956. Le gouvernement américain savait que des élections honnêtes allaient, en réalité, assurer une victoire réellement démocratique au très respecté dirigeant communiste, Hô Chi Minh. C’était inacceptable. En juin 1954, avant même de signer les historiques accords de Genève, les Etats-Unis entreprirent des opérations de sabotage internes, dirigées par la CIA, contre les Vietnamiens, tout en installant au pouvoir « leur » marionnette et dirigeant politique Ngô Dinh Diêm (amené au Viêt-nam à partir des Etats-Unis). Il n’y eut jamais d’élections. Ce fut le point de départ d’une nouvelle guerre pour l’indépendance vietnamienne - cette fois, contre les forces américaines et leurs marionnettes sud-viêtnamiennes.

On ne peut sous-estimer l’importance ni la signification des intentions américaines d’intervenir contre les mouvements indépendantistes en Asie. Des documents datés de 1956 émanant du Conseil national de sécurité des Etats-Unis déclaraient que « notre sécurité nationale allait être mise en danger par la domination communiste sur le Sud-Est continental de l’Asie. Des plans militaires secrets prévoyaient l’utilisation d’armes nucléaires dans une guerre tous azimuts et même dans les opérations militaires d’une guerre moins générale. En mars 1961, les gros pontes du Pentagone avaient recommandé d’envoyer au Laos occidental 60.000 hommes appuyés par des forces aériennes comprenant, si possible, des armes nucléaires, afin d’assurer au gouvernemental royal du Laos la victoire sur l’insurrection populaire qui s’ y opposait. Au cours des dix années qui allaient suivre, les Etats-Unis déchaînèrent au Laos une violence qui allait provoquer (et provoque toujours) un gâchis incroyable de dévastations au Viêt-nam et dans le Sud-est asiatique.

Huit millions de tonnes de bombes (quatre fois la quantité utilisée par les Etats-Unis au cours de la Seconde Guerre mondiale) furent larguées sans la moindre discrimination, laissant des destructions qui, si on juxtaposait les cratères, couvriraient une zone aussi grande que l’Etat du Maine ! Quatre-vingts pour-cent de ces bombes touchèrent des zones rurales plutôt que des cibles militaires, laissant dix millions de cratères. Presque 400.000 tonnes de napalm furent larguées sur des villages vietnamiens. On ne fit même pas semblant de faire la distinction entre combattants et civils.

La désignation brutale d’au moins les trois quarts du Sud-Viêt-nam comme « zone de tir libre » justifiait la mise à mort de pratiquement toute personne vivant dans les milliers de villages de ces vastes zones. A l’ époque, le secrétaire à la Défense, Robert S. McNamara, cita une note de 1967 dans laquelle il estimait le nombre de civils vietnamiens tués ou gravement blessés par les forces américaines à un millier par semaine. Le programme Phoenix de la CIA, à lui seul, tua au moins 70.000 civils soupçonnés de faire partie de la direction politique du Viêt-cong dans le Sud.

La guerre chimique au Viêt-nam atteignit un niveau sans précédent dans l’histoire, comprenant, entre autres, le déversement sans la moindre discrimination, de presque 20 millions de gallons de défoliants [environ 75 millions de litres - NdT] sur un septième de la superficie du Sud-Viêt-nam. Les séquelles de cet empoisonnement par la guerre chimique continuent à miner la santé des Vietnamiens adultes (et de bon nombre d’anciens GI) tout en provoquant une augmentation des tares à la naissance. Des échantillons de sol, d’eau, de nourriture et de graisse corporelle provenant de citoyens vietnamiens continuent à révéler des taux dangereusement élevés de dioxine, à ce jour.

Aujourd’hui, les officiels vietnamiens estiment que 3,5 millions de mines terrestres abandonnées depuis la guerre, de même que 300.000 tonnes de matériel d’artillerie qui n’a pas explosé. Tragiquement, ces restes cachés continuent à exploser lorsque les paysans labourent leurs champs ou que les enfants jouent dans leur voisinage, et, chaque année, ils tuent encore des milliers de personnes. Les Vietnamiens rapportent que, depuis 1975, 40.000 personnes ont été tuées par des mines terrestres et des bombes ensevelies. Cela signifie que chaque jour, entre 4 et 5 civils vietnamiens sont toujours tués par des explosifs américains.

Les Etats-Unis et leurs alliés ont tué au moins 5 millions d’habitants du Sud-est asiatique durant les années de guerre active. Les nombres des tués au Laos et au Cambodge n’ont jamais été répertoriés mais, pour l’année 1971, le rapport d’un service de recherches du Congrès, préparé pour le Comité des Relations étrangères du Sénat américain, indiquait que plus d’un million de Laotiens avaient été tués, blessés ou transformés en réfugiés. Le même rapport parlait de deux millions de personnes pour le Cambodge. Plus d’un demi-million de missions « secrètes » de bombardement, menées par les Américains au Laos et commencées fin 1964, y ont dévasté des populations de cultures anciennes. Des estimations prétendent qu’environ 230.000 tonnes de bombes ont été larguées sur le Nord du Laos pour les seules années 1968 et 1969. Durant l’année 1961, on ajouta de plus en plus de personnel militaire américain aux forces terrestres du Laos, en préparation des importantes opérations militaires à venir.

Les bombardements « secrets » du Cambodge débutèrent en mars 1969, et une invasion terrestre à part entière du pays fut dirigée depuis la fin avril 1970 jusqu’à la fin du mois de juin, provoquant des milliers de morts. Ces guerres couvertes et permanentes des Américains ne cessèrent pas avant le 14 août 1973, date à laquelle on devait déplorer des milliers d’autres pertes humaines supplémentaires. Lorsque les bombardements du Cambodge cessèrent enfin, les Forces aériennes américaines avaient enregistré l’usage de presque 260.000 tonnes de bombes pour ce seul pays. Le tonnage total des bombes larguées sur le Laos en huit ans et demi dépassait les deux millions de tonnes.

On est d’accord aujourd’hui pour dire que 3 millions de Vietnamiens furent tués, 300.000 autres disparurent au cours d’actions et sont présumés morts. Dans l’affaire, les Etats-Unis perdirent presque 59.000 de leurs propres hommes et femmes, auxquels il faut ajouter 2.000 disparus, alors que les pertes en vies humaines des quatre alliés des Etats-Unis dépassent les 6.000 hommes. L’armée sud-viêtnamienne, elle, compta environ 225.000 tués. La totalité de ce carnage fut justifiée afin de détruire les droits fondamentaux et la capacité des Vietnamiens à construire leur propre société souveraine et indépendante. Aucune des victimes ne méritait de mourir dans ce genre de guerre. Les Vietnamiens, les Laotiens, les Cambodgiens et les « troufions » de l’armée américaine ont tous été des victimes de cette guerre.

Tous ces cadavres ont été provoqués afin de perpétuer un mensonge incroyable et de servir une « cause » qui avait été mijotée par des ploutocrates blancs et mâles à Washington et dont bon nombre avaient décroché leur diplôme de médecine dans de prestigieuses universités. Comme la plupart de leurs prédécesseurs tout au long de l’histoire américaine, ces politiciens et leurs appointés, de même que leurs fabricants et trafiquants d’armes assoiffés par le profit, désiraient assurer la destruction des mouvements démocratiques populaires en Asie orientale qui menaçaient l’hégémonie américaine quasi illimitée sur les marchés et les ressources, de même que les profits qu’on pouvait en tirer. Mais jamais un petit pays ne dut subir autant de souffrances que le Viêt-nam de la part des Etats-Unis.

Irak : 1991-2001

Le gouvernement des Etats-Unis se servit de la famille royale du Koweït pour justifier une agression massive contre l’Irak en vue d’établir la domination permanente des Etats-Unis sur le Golfe. La guerre du Golfe fut entreprise, non pas pour protéger le Koweït, mais pour établir le pouvoir américain sur la région et ses réserves pétrolières.(6) En 1990, le général Schwarzkopf avait témoigné devant le Sénat pour dire qu’il était essentiel pour les Etats-Unis d’accroître leur présence militaire dans le Golfe afin de protéger l’Arabie saoudite. Toutefois, des photos par satellite ne révélèrent la présence d’aucune troupe irakienne à proximité de la frontière saoudienne.

Après que l’Irak eut annoncé qu’il allait annexer le Koweït, les Etats-Unis entamèrent leurs attaques aériennes contre l’Irak. Durant 42 jours, les Etats-Unis firent une moyenne de 2000 sorties aériennes par jour. Le 13 février 1991, 1500 citoyens irakiens avaient été tués. Le président George Bush ordonna la destruction des équipements et installations essentiels à la vie civile et à la production économique.

A la fin de la guerre, la Société du Croissant Rouge de Jordanie annonça la mort de 113.000 civils, dont 60% de femmes et d’enfants. Certaines des pires dévastations furent causées par le recours de l’armée américaine à l’uranium appauvri sur les champs de bataille et dans les villes et bourgades un peu partout en Irak, laissant un reliquat de déchets radioactifs qui se traduisit par une grave contamination de l’environnement et de non moins graves problèmes de santé, particulièrement parmi les enfants irakiens. La mortalité infantile augmenta de 380%. Entre août 1990 et août 1997, environ 1,2 million d’enfants irakiens sont morts en raison de la dévastation de l’ environnement et des sanctions économiques extrêmement sévères imposées au pays depuis 1991. Non contents d’avoir semé une telle ruine, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont cherché récemment à durcir le blocus contre l’Irak en imposant de prétendues « sanctions intelligentes ». Celles-ci, toutefois, prolongeraient encore l’agression contre le Nord et le Sud de l’Irak et continueraient à provoquer la mort d’un plus grand nombre encore de femmes, d’enfants et de personnes âgées.

Yougoslavie : 1991-1999

A la fin des années 1980, les Etats-Unis et l’Allemagne préparèrent des plans prévoyant le démembrement de la Yougoslavie et, depuis, ils ont redessiné la carte du pays, le divisant en plusieurs mini-Etats, ne laissant à la fédération yougoslave que la Serbie et le Monténégro, et créant ainsi une situation qui ouvrait la voie à la recolonisation des Balkans.

En 1991, la Communauté européenne, avec l’implication des Etats-Unis, organisa une conférence sur la Yougoslavie qui prônait la séparation, la souveraineté et l’indépendance des républiques de la Yougoslavie. L’administration du président George Bush fit voter cette même année la loi sur les opération à l’étranger, qui allouait de l’aide aux républiques considérées individuellement, mais privait de toute aide Belgrade, la capitale de la Yougoslavie. Cela stimula la sécession finale de la Slovénie, de la Croatie, de la Macédoine et de la Bosnie-Herzégovine. Cette sécession amena également des guerres civiles. Les Serbes ethniques vivant en Croatie étaient demeurés fidèles à la République yougoslave, mais l’ingérence des grandes puissances les força à défendre leur région de la Krajina, en Croatie. En secret, les Etats-Unis fournirent aux Croates des armes, des entraînements, des conseillers, des réseaux de renseignements fonctionnant par satellite et un appui aérien, dans ce qu’on a appelé l’« Opération Tempête » (Operation Storm) dirigée contre les Serbes désemparés de la Krajina. Lorsque les bombardements commencèrent, les Serbes de la Krajina s’ enfuirent en direction de Belgrade et de la Bosnie. Approximativement 250.000 Serbes furent donc chassés de la Krajina et toute trace d’habitation serbe fut donc détruite systématiquement. On exécuta les civils, on massacra le bétail, on incendia et on rasa les habitations. (7)

Afin d’éviter une catastrophe similaire en Bosnie-Herzégovine, les Serbes de Bosnie renforcèrent la défense des terres aux mains des Serbes, dans une zone qui constituait environ les deux tiers de la Bosnie-Herzégovine. L’Allemagne et les Etats-Unis aidèrent en toute hâte l’alliance militaire des musulmans bosniaques et des Croates contre les Serbes et, soutenus par les bombardements américains et par les forces de l’armée régulière croate, l’alliance ne tarda pas à balayer les Serbes de la majeure partie de la Bosnie-Herzégovine. En ce qui concerne la Krajina, le conflit força les Serbes ethniques à quitter leurs terres, ce qui provoqua le départ de cent mille réfugiés serbes.

Sous les Accords de Dayton mijotés par les Etats-Unis, la Bosnie-Herzégovine fut divisée en deux parties, une fédération croato-musulmane et République serbe de Bosnie. Le gouvernement central, aujourd’hui, est contrôlé par les forces des Etats-Unis et de l’OTAN, par le FMI et des ONG internationales. Puisqu’il n’existait pas la moindre tradition d’indépendance, les avoirs économiques de la Bosnie-Herzégovine ont été repris par des investisseurs étrangers qui gèrent aujourd’hui leurs propres équipements et installations énergétiques, la distribution de l’eau, les télécommunications, les médias et les transports.

Les médias occidentaux ont décrit en long et en large les effets de la guerre civile bosniaque sur la ville de Srebrenica. Des rapports prétendent que 7.414 civils musulmans bosniaques ont été exécutés par l’armée serbe. Après des années d’enquêtes, de fouilles et de recherches en tous sens, on n’a découvert jusqu’à présent que 70 corps, mais les accusations originales de génocide continuent à être véhiculées dans les médias.

Le Kosovo, une région autonome de la Serbie, est le site de la plus récente, et peut-être la plus désastreuse, intervention militaire américaine. Les problèmes du Kosovo ont commencé après la Seconde Guerre mondiale, lorsque des immigrés venus d’Albanie se répandirent dans la région, déclenchant ainsi des confrontations entre les Albanais et les Serbes. L’affaire dégénéra en conflit militaire. L’Armée de Libération du Kosovo (l’UCK), un groupe de terroristes séparatistes albanais, fit monter les tensions en dirigeant leur violence, non seulement contre les civils serbes, mais également contre les Albanais qui refusaient de rallier leur cause. Comme la guerre gagnait en intensité, une équipe d’observateurs des Nations unies découvrit 44 cadavres d’Albanais dans le village kosovar de Racak. Les Serbes les identifièrent comme étant des combattants de l’UCK tués au cours de l’une des désormais fréquentes fusillades avec la police. William Walker, un diplomate américain, qui avait déjà opéré plus tôt pour justifier les escadrons de la mort au Salvador, dirigeait un groupe de journalistes afin de visionner les corps et leurs déclarations qui suivirent au sujet des crimes de guerre perpétrés par les Serbes remplirent bientôt les gros titres de la presse mondiale. (8)

Le président Clinton profita de cet événement pour amener à Rambouillet des délégués des forces qui s’ opposaient en Bosnie et les Accords de Rambouillet que l’on proposa servirent de prélude à l’intervention américaine au Kosovo. S’ils avaient été acceptés, les accords auraient permis à l’OTAN d’avoir un accès complet dans toute la Yougoslavie, permettant donc virtuellement une occupation étrangère, avec tous ses frais additionnels devant être supportés par le gouvernement yougoslave. Comme les négociations de Rambouillet commençaient à piétiner, la secrétaire d’Etat américaine, Madeleine Albright, ordonna le début des bombardements sur la Yougoslavie.

Le 16 mars 1999, 23.000 missiles et bombes furent largués sur un pays de 11 millions d’habitants. 35.000 bombes à fragmentation, bombes au graphite et 31.000 obus à l’uranium appauvri furent utilisés, ces derniers laissant toute leur pourriture radioactive à travers les campagnes yougoslaves.

Durant les 78 jours que durèrent les bombardements contre la République fédérale de Yougoslavie, on prit pour cibles des écoles, des hôpitaux, des fermes, des ponts, des routes, des centres de communications et des voies fluviales. En raison du bombardement par les Etats-Unis et l’OTAN d’un grand nombre d’usines chimiques et de raffineries de pétrole, il s’ensuivit une pollution sans précédent du Danube, source d’eau potable pour dix millions de personnes dans la région. Les dégâts environnementaux infligés au sol, à l’eau et à l’atmosphère en Yougoslavie se répandirent bientôt en Hongrie, en Bulgarie, en Roumanie, en Macédoine, en Grèce et en Italie. Des pays comme la Russie, l’Ukraine et la Géorgie, qui bordent la mer Noire, le déversoir du Danube, continuent également à affronter des problèmes de santé.

Afghanistan : 1979-2001

« La guerre busho-afghane rappelle la guerre du Viêt-nam tant par ses actions que par sa rhétorique, par l’usage massif d’armes hyper-sophistiquées affectant gravement les populations civiles, les privant délibérément de nourriture, et par le recours à une terreur généralisée prétendant elle-même combattre le "terrorisme", tout en n’oubliant jamais d’exprimer des regrets "sincères" » pour tous les dommages collatéraux qu’ elle entraîne. »(9)

La guerre américaine contre l’Afghanistan commença en 2001, en apparence pour évincer le pouvoir taliban et apréhender le présumé terroriste Ousama ben Laden, qui était supposé se cacher en Afghanistan. Ironiquement, les Taliban avaient reçu pour des milliards de dollars d’armes de la part de la CIA pour les aider à renverser un gouvernement socialiste progressiste en Afghanistan, et Ben Laden était lui-même considéré comme un atout important par la CIA. Ainsi, la CIA était extrêmement impliquée en Afghanistan bien avant l’intervention soviétique de 1979 pour défendre le gouvernement révolutionnaire.

Depuis les attentats terroristes du 11 septembre contre le World Trade Center de New York, les Etats-Unis ont mené une guerre sans merci contre le peuple afghan, utilisant des armes chimiques, biologiques et à l’uranium appauvri. L’usage de l’uranium appauvri continue à répandre des radiations dans d’importantes zones de l’Afghanistan et affectera des dizaines de milliers de personnes au cours des générations à venir, provoquant des cancers des poumons, la leucémie et des malformations de naissance. L’uranium appauvri a également été utilisé contre l’Irak et la Yougoslavie, où la fréquence des cancers a au moins triplé depuis.

Les bombardements contre la population afghane ont forcé des milliers de civils à s’enfuir vers le Pakistan et l’Iran et entre sept et huit millions de civils sont menacés de famine. Le porte-parole de l’Unicef, Eric Larlcke a déclaré : « Cent mille enfants de plus, au moins, vont mourir cet hiver en Afghanistan si on ne leur fournit pas de la nourriture en suffisance au cours des six prochaines semaines. » (10)

Le racisme qui sous-tend la conception américaine du monde permet à la presse américaine et aux dirigeants politiques de ce pays de garder le silence sur les assassinats en masse des enfants du tiers monde. Donald Rumsfeld, le secrétaire d’Etat américain à la Défense, a déclaré que les Etats-Unis ne cherchaient pas à négocier la paix avec les Taliban et Al-Qaïda en Afghanistan. Il existe une indifférence manifeste vis-à-vis du carnage quotidien qui se produit en Afghanistan, où 60% des pertes en vies humaines sont des femmes et des enfants. Les organisations des droits de l’homme ont exprimé leur inquiétude à propos de rapports concernant des exécutions massives de transfuges taliban dans la ville de Kunduz, et les Nations unies ont fait échos à des groupes spécialisés dans les droits de l’homme en exigeant une enquête sur le massacre de prisonniers au fort de Qala-i-Jhangi, à proximité de Mazar-i-Sharif. Avec plus de 500 morts et le fort littéralement parsemé de cadavres, des allégations de crimes de guerre exprimées à l’encontre des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne pour n’avoir pas respecté les Conventions de Genève sur le traitement des prisonniers de guerre ont conduit le haut-commissaire des Nations unies, Mary Robinson, à réclamer une enquête urgente.

« Une fois que nous aurons reconnu le modèle d’activités destiné à consolider en même temps le contrôle sur le pétrole du Moyen-Orient et de l’ Asie du Sud, et à museler et coloniser l’ancienne Union soviétique, nous comprendrons que l’Afghanistan est exactement ce dont ils ont besoin pour poursuivre leur programme. » (11)

Dans son ouvrage, « Le grand échiquier », Zbigniew Brzezinski écrit que les Balkans eurasiens constituent une valeur économique potentielle contenant une énorme concentration de gaz naturel et de pétrole, de même que d’importants minerais ainsi que de l’or. Brzezinski affirme que la région de l’ Asie centrale et le bassin de la mer Caspienne passent pour « posséder des réserves en gaz naturel et en pétrole qui ridiculisent celles du Koweït, du golfe du Mexique ou de la mer du Nord ». (12) L’Afghanistan va servir de base d’opérations pour entamer le contrôle sur la République sud-asiatique afin de construire un pipeline à travers le Turkménistan, l’Afghanistan et le Pakistan en vue d’acheminer le pétrole sur le marché asiatique. Ce pipeline servira de source de richesse pour les compagnies pétrolières américaines.

Conclusion :

Un examen de la façon des Américains de mener leurs guerre depuis la Seconde Guerre mondiale montre que les Etats-Unis n’ont cessé de violer les principes de Nuremberg, la Convention de Genève de 1949 sur la protection des prisonniers civils et des prisonniers de guerre, des malades et des blessés, de même que les amendements aux principes de Nuremberg tels qu’ils ont été formulés par la Commission de la Législation Internationale en 1950, proscrivant les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité. L’ assassinat massif et les destructions d’infrastructures civiles par l’usage à des armes biologiques, chimiques et à l’uranium appauvri violent non seulement les lois internationales mais également les normes morales et humanitaires qu’on serait en droit d’attendre dans une civilisation qui seveut moderne.


Notes

1. Ward Churchill, A Little Matter of Genocide : Holocaust and Denial in the Americas, 1942 to the Present (Un petit problème de génocide : l’holocauste et son refus, de 1942 à nos jours), City Lights Books, San Francisco, 1977, p.371.

2. William Blum, Killing Hope : US Military and CIA Intervention Since World War II (La fin de l’espoir : les interventions de l’armée et de la CIA américaines depuis la 2e Guerre mondiale), Monroe, Maine : Common Courage Press, 1995, p.17.

3. Gabriel Kollo, War Crimes and the Nature of the Vietnam War (Les crimes de guerre et la nature de la guerre du Viêt-nam), Bertrand Russell Foundation, http:www.homeusers.prestel.co.uk/…

4. George Washington University’s National Security Archive, July 27, 2001, www.Narchives.org

5. Deirdre Griswold, Indonesia : the Second Greatest Crime of the Century (Indonésie : le second crime du siècle en importance), 2d edition. New York : World View Publishers, 1979, p. vii.

6. Ramsey Clark, The Fire This Time : U.S. War Crimes in the Gulf (Cette fois, le feu : les crimes de guerre américains dans la guerre du Golfe). New York : Thunder’s Mouth Press, 1992, p. 3.

7. Scott Taylor, INAT : Images of Serbia and the Kosovo Conflict. OttAwa, Canada : Espirit de Corps Books, 2000, p. 15.

8. Michael Parenti, To Kill a Nation : The Attack on Yugoslavia (Comment tuer une nation : l’agression contre la Yougoslavie). New York : Verso, 2000, p. 106.

9. Edward Herman, A Genocide as Collateral Damage, but with Sincere Regrets (Transformer un génocide en dommages collatéraux, mais avec des regrets sincères), Centre for Research on Globalisation (CRG) at http://globalresearch.ca , 2001

10. 100,000 Afghan Children Could Die This Winter (Cent mille enfants afghans pourraient mourir cet hiver), The Times of India, October 16, 2001.

11. Stan Goff, A September 11th Analysis, October 27, 2001, www.maisonneuvepress.com .

12. Zbigniew Brzezinski, The Grand Chessboard : American Primacy and Its Geostrategic Imperative (Le grand échiquier : la primauté des Etats-Unis et leur impératifs américains), New York : Harper


Lenora Foerstel & Brian Willson, 2002.

Lenora Foerstel est l’auteur de « War, Lies & Videotape : How media monopoly stifles truth » (Guerre, mensonges et vidéo : comment le monopole des médias étouffe la vérité). Il a constitué toute une documentation soignée sur lesbilans des crimes de guerre américains au Viêt-nam et en Corée.

Traduit de l’anglais par Jean-Marie FLEMAL
avec tous mes remerciements.
RoRo

23/02/2002

Les USA ont poussé l’URSS à intervenir en Afghanistan (par Zbigniew Brzezinski, conseiller de Carter) :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1127

Des bombes sur New-York, Washington, Dallas, Boston, Los Angeles… !

http://mai68.org/spip/spip.php?article1767

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