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Privatisation des PTT - 29 mai 2013 - France Télécom devient Orange

mercredi 29 mai 2013, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 29 mai 2013).

France Télécom devient Orange, « une rupture avec l’histoire »

http://www.liberation.fr/economie/2…

28 mai 2013 à 18:53

Une cabine téléphonique, à Nice, en 2008.

Reportage - Les actionnaires ont voté ce mardi 28 mai 2013 pour le changement de nom du groupe, acte symbolique d’une privatisation que beaucoup de salariés n’acceptent pas.

Par LUCIE BACON

Le 1er juillet, France Télécom s’appellera définitivement Orange. Mardi, 14h30, devant le Palais des Congrès de la porte Maillot, à Paris, une centaine de salariés de France Télécom s’étaient réunis sous les drapeaux de leurs syndicats respectifs (Sud-Solidaires, CFE-CGC, CGT, CFDT) avant l’assemblée générale des actionnaires du groupe. Lors de cette AG, la décision d’abandonner définitivement l’appellation France Télécom au profit du nom Orange a été entérinée. Le groupe a expliqué ce changement par la nécessité de « cohérence, simplification » ainsi que par « le besoin d’avoir une meilleure visibilité à l’internationale ».

Pour Noël Barroyer, fonctionnaire France Télécom à Nancy, « qui travaille à la facturation depuis des années », ce changement de nom est « le dernier acte d’une mauvaise pièce ». Il demande à ce qu’un bilan soit fait de la privatisation de France Télécom amorcée en 1996, « et de ses conséquences sur les clients comme sur les salariés ». Depuis 1996, France Télécom, anciennement la Direction Générale des Télécommunications, a peu à peu ouvert son capital à des actionnaires privés, au détriment de la participation de l’État, qui ne détient aujourd’hui plus que 26,9% des parts. Une situation absurde pour Noël Barroyer : « Pour la plupart, nous sommes toujours fonctionnaires, mais on travaille pour une multinationale privée ! On doit être les seuls au monde dans ce cas-là », rit-il, amer.

Car pour tous les salariés présents, le changement du nom historique du groupe signifie qu’il devient clairement une entreprise multinationale. « C’est une rupture avec l’histoire et un déracinement du territoire sans prise en compte des besoins locaux, regrette Caroline Angeli, élue au conseil d’administration pour représenter les salariées non-cadres et syndiquée Sud-Solidaires. Il n’y a aucune obligation à faire disparaître le nom de France Télécom, en France comme à l’étranger. Pour nous, il est important de garder la tradition du groupe qui est celle d’être un service public. Nous sommes contre la sortie d’une logique nationale pour devenir une marque, et nous sommes aussi défavorables à la baisse de l’investissement de l’Etat. »

« Oui, c’est un die-in ! »

Les salariés profitent de cette assemblée générale et du prétexte du changement de nom pour rappeler leur défiance vis-à-vis des actionnaires. Pour Benoît Martin, secrétaire régional de la CGT et fonctionnaire chez France Télécom depuis 1985, les conséquences de la privatisation n’affectent pas seulement l’organisation de France Télécom, mais aussi les clients. « Le manque d’implication de l’État entraîne un abandon du pilotage public et donc un retard en terme de modernisation des réseaux et des prestations. Des pays comme le Japon et la Corée du Sud, où l’intervention de l’État est plus forte dans les télécommunications, sont beaucoup plus en avance que nous, au niveau de la 4G par exemple. D’autant qu’en France, une grande partie du travail est dorénavant externalisée, c’est préoccupant. Et contrairement à beaucoup, nous pensons que la libre-concurrence est un frein à l’innovation. »

Pour accueillir les actionnaires avant l’assemblée générale, les salariés décident de s’allonger dans le hall du Palais des Congrès : « Oui, c’est un die-in ! C’est la mort des salariés ! », s’amuse Nicolas Galepides, secrétaire général de Sud-Solidaires et salarié de La Poste venu soutenir ses camarades de France Télécom. L’homme ne comprend pas qu’aucun effort ne soit fait au niveau national. « L’État ne pense pas à l’intérêt général, regrette-t-il, alors qu’il y a tant à faire dans le domaine des communications. »

A l’arrivée des actionnaires, les salariés en colère distribuent tracts et faux billets de 500 euros, et clament « On lâche rien » et « Ça va péter ». Tous les actionnaires se faufilent entre la haie d’honneur des salariés. L’un deux se confie : « Je comprends que les salariés défendent leurs droits. Qui ne le fait pas ? Tout ce que je souhaite, c’est qu’il n’y ait pas de violence ! » « Là-dessus, on est d’accord », plaisante un syndiqué.

La Poste - quelles sont les différences entre un service public, une entreprise publique, et une entreprise privée ?

Rappel de définitions malheureusement oubliées mais indispensables à la lutte de classe, et notamment à la lutte contre la privatisation des PTT :

http://mai68.org/spip/spip.php?article482

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