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Le PS du Vaucluse a-t-il sciemment fait élire Marion Maréchal-Le Pen ?

samedi 1er juin 2013, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 1er juin 2013).

Comment le PS du Vaucluse a sciemment fait élire Marion Maréchal-Le Pen

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Par Tugdual Denis, publié le 28/05/2013 à 19:06, mis à jour le 29/05/2013 à 08:52

Des élus socialistes accusent leurs camarades du Vaucluse de tractations secrètes avec le Front national pendant les deux tours des législatives, en 2012. Le PS national a mené l’enquête. Il rendra un rapport "à charge" en fin de semaine.

Selon plusieurs socialistes du Vaucluse, la victoire de Marion Maréchal-Le Pen aux dernières législatives aurait été favorisée par un deal entre le FN et le PS.

Des élus socialistes accusent leurs camarades du Vaucluse de tractations secrètes avec le Front national pendant les deux tours des législatives, en 2012. Le PS national a mené l’enquête. Il rendra un rapport "à charge" en fin de semaine.

Une bombe est sur le point d’exploser au PS : des socialistes ont directement contribué à l’élection de Marion Maréchal-Le Pen à l’Assemblée nationale , en juin 2012. Dans la 3e circonscription du Vaucluse, la candidate du PS Catherine Arkilovitch, arrivée au premier tour en troisième position derrière l’UMP et le FN, s’était maintenue, malgré les injonctions de la première secrétaire de l’époque, Martine Aubry. C’est par l’entourage du président socialiste du conseil général du Vaucluse que Catherine Arkilovitch a été poussée à ne pas faire de front républicain.

Un an après les faits, la thèse d’un deal entre le PS et le FN est désormais défendue par des socialistes repentis. Il y aurait eu échange de bons procédés : le maintien de la socialiste dans la circonscription de Marion Le Pen contre le maintien de la candidate FN dans la circonscription voisine, la 5e du Vaucluse, où le socialiste Jean-François Lovisolo avait besoin de la présence du FN au second tour pour l’emporter face à l’UMP.

En juin 2012, Patrice Lorello était le premier secrétaire de la fédération PS du Vaucluse. Aujourd’hui, il raconte : "Le lundi qui suit le premier tour, en début d’après-midi, je reçois un coup de fil de Claude Haut, le président du conseil général. Il me dit : ’’Il faut prendre la décision du maintien à la réunion de la fédération ce soir. Et il faut que la réunion se termine avant 19 heures, afin qu’Arkilovitch puisse annoncer qu’elle va au second tour avec le soutien de la fédération."

Ce lundi 11 juin 2012, vers 17 heures, Lorello reçoit un deuxième appel, plus intrigant encore : il émane du responsable du local de campagne du candidat PS Jean-François Lovisolo. Qui lui confie : "Des gens du FN sont passés et ils menacent de faire retirer leur candidate, Martine Furioli, dans la 5e, si Arkilovitch se désiste dans la 3e."

Un dernier coup de téléphone ponctue l’après-midi de Patrice Lorello : "Vers18 heures, j’ai directement notre candidat de la 5e, Lovisolo, qui me dit qu’il faut se maintenir dans la 3e, sans quoi le FN va retirer sa candidate dans la 5e. "

Le suppléant de la candidate PS jette l’éponge

Le lundi soir, Catherine Arkilovitch annonce, lors d’une conférence de presse, qu’elle persiste à se maintenir, en dépit des consignes venues du PS national. Le lendemain, son suppléant démissionne. Il raconte aujourd’hui les pressions reçues à l’époque : "Un militant proche du conseil général m’a dit ’Si vous vous retirez, vous ferez perdre un camarade ailleurs’.’’ On m’a également promis des opportunités professionnelles au conseil général si j’accompagnais Catherine Arkilovitch jusqu’au second tour." Mais le suppléant jette l’éponge. Le 12 juin, à 21h17, Martine Aubry lui laisse un message : "Bonsoir, je t’appelais pour te remercier. J’ai beaucoup parlé avec Catherine [Arkilovitch]… Quels que soient le travail fait et la difficulté de retirer une candidature, je pense qu’on ne peut pas taper la droite et ne pas faire ce geste-là. Merci encore."

Le 17 juin, Marion Maréchal-Le Pen est élue députée du Vaucluse avec 42,09% des voix contre 35,8% au candidat UMP Jean-Michel Ferrand et 22,08% à Catherine Arkilovitch.

Le déroulé de cet entre-deux-tours a fait naître des soupçons. L’antenne vauclusienne du think-tank Terra Nova a récemment rédigé une note de sept pages. Surtout, le siège parisien du PS s’est décidé à mener une enquête. Le 21 mars 2013, une mission d’information se rend à Avignon. Dans d’étranges conditions : à la gare TGV d’Avignon, Marc Mancel et Pascal Jailloux, les deux responsables de la mission, sont accueillis par le trésorier de la fédération PS du Vaucluse. Il s’appelle Yannig Joubrel et travaille comme directeur adjoint de cabinet du président du Conseil général. Pendant toute la durée des auditions, il va rester au siège de la fédération pour noter les noms de ceux qui apportent leur témoignage aux enquêteurs de Solférino.

Marc Mancel, qui rendra ses conclusions à la fin de cette semaine au premier secrétaire Harlem Désir, confie à L’Express : "Plusieurs personnes m’ont décrit un deal. Mais je n’ai pas eu les preuves concrètes. Néanmoins, compte tenu des éléments, mon rapport sera très à charge. Il n’est pas normal, par exemple, que le président socialiste du conseil général ait refusé de prendre Martine Aubry au téléphone pendant toute la semaine de l’entre-deux tours."

Le candidat du PS dans la 5e, Jean-François Lovisolo, que de nombreux témoins ont accusé durant les auditions du 21 mars, ne s’est pas présenté devant les enquêteurs venus de Paris. Contacté par L’Express, il se justifie : "Si j’ai quelque chose à dire à Solférino, je le dis directement là-bas."

Marion Maréchal Le Pen ne croit pas à un deal FN-PS

De fait, six jours après les auditions d’Avignon, Lovisolo et ses amis du conseil général du Vaucluse montent à Paris pour s’expliquer. Ils nient tout deal et avancent leur argument principal : si la candidate lepéniste de la 5e, Martine Furioli, s’est finalement retirée, c’est bien la preuve qu’il n’y a pas eu échange de bons procédés dans les deux circonscriptions. L’argument est fragile pour une raison simple : Martine Furioli n’est pas encartée au FN (elle se présentait au titre du Rassemblement bleu marine), elle s’est sentie libre de désobéir, à la dernière seconde, aux consignes du Front national parisien, qui lui demandait de se maintenir.

Jean-François Lovisolo reconnaît néanmoins une chose : un certain nombre d’élus proches du président du conseil général ont soutenu la candidature de Catherine Arkilovitch pendant l’entre-deux tours.

Aujourd’hui, Catherine Arkilovitch n’a plus d’amis en politique. Recluse dans un village des Alpes de Haute Provence, elle soulève ses Ray-Ban pour certifier, "les yeux dans les yeux", qu’elle n’a pas subi de pression pour se maintenir. Elle ajoute, tout de même : "Je suis peut-être le dindon de la farce, oui."

Marion Maréchal-Le Pen, elle, découvre l’histoire lorsqu’on la lui apprend. Elle n’accorde aucun crédit à la thèse du deal entre le PS et le FN et rappelle simplement la haine que les socialistes locaux entretiennent à l’égard du député UMP sortant Jean-Michel Ferrand, son challenger qui aurait pu bénéficier d’un Front républicain.

Quant au socialiste Jean-François Lovisolo, il conclut en rappelant : "Il y a une différence entre le Vaucluse vu d’avion par des Parisiens et le merdier à supporter sur place lorsque l’on vit dans une circonscription dirigée par Jean-Michel Ferrand."

Mitterrand, une victoire savourée jusqu’au bout

Mitterrand est né à Jarnac (déjà ça s’annonce mal), fit ses études chez les Jésuites (ça trompe pas) et passa des diplômes pour faire avocat. Comme beaucoup d’avocats, il devint extrémiste de droite. Ce fut d’ailleurs dénoncé par Tixier Vignancourt lors de sa campagne électorale de 81 : « Mitterrand a commencé sa carrière politique dans le même parti que moi ». Comment s’étonner que Mitterrand ait volontairement fait monter Le Pen au cours de son premier septennat afin de diviser la droite, la culpabiliser, et ainsi s’assurer un deuxième septennat ?

Aticle complet avec photos-preuves :

http://mai68.org/spip/spip.php?article2

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