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En Estonie, les vétérans SS à nouveau en guerre contre la Russie

lundi 29 juillet 2013, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 29 juillet 2013).

http://fr.rian.ru/presse_russe/20130729/198882751.html

MOSCOU, 29 juillet 2013 à 12h18 – RIA Novosti

Un ciel dégagé bleu avec quelques rares chaînes de cumulus. Une merveilleuse senteur de fleurs, des champs et de l’herbe fraîchement coupée, écrit le quotidien Rossiïskaïa gazeta du 29 juillet 2013.

Une vue magnifique s’ouvre au sommet de la colline sur des somptueux vergers. Des gens en tenue festive, beaucoup avec des enfants, montent lentement par le sentier.

Une croix de fer plutôt primitive se situe au sommet, deux dalles de granit se trouvent près de celle-ci, et tout l’endroit est entouré par des blocs de pierre imposants. Il y a 69 ans, les soldats de la division SS estonienne avaient tenu une défense ici. Depuis l’indépendance du pays, ce lieu est devenu culte : les dits combattants pour la liberté se battaient ici jusqu’à la mort. Et depuis des années, les vétérans SS se rassemblent ici en juillet. Tout a commencé comme une réunion typique de vieillards, mais avec le temps, cela s’est transformé en une action assez résonnante, clairement politique et scandaleuse.

Il reste très peu de combattants en soi. Lorsque l’inaugurateur du rassemblement de cette année a demandé à ceux qui dans le public avaient fait la guerre de lever la main, seulement 5-6 personnes avaient répondu à cet appel. Pour le reste, ce sont des curieux et des journalistes, ainsi que des visiteurs venus de pays voisins. Par exemple, de Lettonie. En tout, 300 personnes, peut-être 350.

De loin, cet événement pourrait sembler absolument inoffensif. Sans débordements, ni fanatisme. Pas de croix gammées ou autres symboles. Une sorte de pique-nique estival en plein air. Mais approchons nous, regardons ce rassemblement de l’intérieur et écoutons les participants. Ici, on vend des livres qui vantent principalement les exploits des légionnaires. Des visiteurs de Lettonie prennent la parole. L’un promet de tout faire pour libérer son pays des "occupants russes". Un autre déclare : "On combattra les nouveaux ennemis qui sont la Russie et le totalitarisme libéral".

Les vieillards de 90 ans, les ex-SS, semblent mal comprendre ce dont il est question. On les a fait venir pour faire acte de présence, après la partie officielle, ils auront droit à une soupe gratuite, un verre et un insigne. Ils ne sont qu’un prétexte pour d’autres individus, jeunes et énergiques, de faire parler d’eux, de faire une carrière politique sur la rhétorique antirusse, sur l’incitation à la haine, sur le mensonge. Pratiquement chaque personne à la tribune jure qu’il ne s’agit pas de la réhabilitation du nazisme. Soi-disant, c’est par coïncidence que les Estoniens ont dû combattre pour la liberté en uniforme hitlérien. Mais personne ne précise qu’en même temps, les Estoniens brûlaient les villages de la région de Pskov, massacraient les juifs et pendaient les communistes et leurs soutiens, autrement dit, ils exécutaient à part entière les fonctions punitives. La forme correspond presque toujours au contenu.

Les journalistes qui avaient déjà participé à d’autres rassemblements de vétérans SS ont fait remarquer que cette année, les autorités estoniennes n’avaient pas accordé à cet événement les signes d’attention habituels. La réunion s’est déroulée sans le mot de bienvenue du ministère de la Défense, les hauts fonctionnaires n’y étaient pas présents. Cependant, certains hommes politiques ont fait leur promotion par un discours habituel. L’ex-ambassadeur d’Estonie en Russie, actuellement chef du parti conservateur, Mart Helme, a regretté l’absence au rassemblement du président, du premier ministre et du ministre de la Défense. Il a appelé à poursuivre la lutte contre "l’impérialisme du Kremlin", et après avoir aperçu les journalistes russophones dans la foule, il les a qualifiés de "vautours de la propagande russe".

On ne peut pas dire que ces discours aient enflammé les curieux qui s’étaient réunis en cette magnifique journée d’été sur la colline verte près de Sinimae. Les Estoniens, flegmatiques, les écoutaient plutôt avec des visages de pierre.

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