Grippe A : un cas « probable » de syndrome Guillain-Barré détecté
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Cette atteinte du système nerveux, pouvant être mortelle, est brandie comme effet secondaire possible par les détracteurs du vaccin anti-grippe A. L’origine du cas détecté n’est « pas établie »
Un cas « probable » de syndrome Guillain-Barré, une maladie rare du système nerveux périphérique, a été signalé mardi « dans le cadre du dispositif de pharmacovigilance de la vaccination de la grippe A », sous une forme modérée qui a « évolué favorablement », a fait savoir ce jeudi le ministère de la Santé.
Le syndrome Guillain-Barré, maladie rare touchant les nerfs et qui se traduit par une paralysie rapide, est brandie comme effet secondaire possible par certains déctracteurs du vaccin anti-grippe A.
« L’origine n’a pas été établie », souligne le ministère, qui rappelle que « chaque année en France, 1700 à 1800 cas de syndrome de Guillain-Barré donnent lieu à une hospitalisation, soit 5 par jour. Dans la plupart des cas, la survenue d’un syndrome de Guillain-Barré est liée à un épisode infectieux, bactérien ou viral, dont la grippe. » « La récupération est le plus souvent complète mais environ 5% des patients décèdent et environ 10% conservent des séquelles motrices », selon l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps).
« L’association entre la vaccination antigrippale et l’apparition d’un syndrome de Guillain-Barré a été évoquée pour la première fois en 1976 aux Etats-Unis » lors d’une campagne de vaccination, indique l’Afssaps, qui souligne que les expertises réalisées par la suite non pas permis d’établir un lien « de façon certaine ». En revanche, la grippe peut être considérée comme un des facteurs de risque possible : le risque avéré de Guillain-Barré découlant de la grippe semble très supérieur au risque incertain de la survenue de ce syndrome du fait de la vaccination, conclut l’Afssaps.
« L’attribution d’un syndrome de Guillain-Barré à une vaccination nécessite une expertise approfondie », insiste le communiqué du ministère, rappelant que la ministre Roselyne Bachelot « s’est engagée à la transparence sur les effets secondaires de la vaccination contre la grippe A(H1N1) ».