Lors de son discours dans la Drôme du 12 novembre 2009, Nicolas Sarkozy a déclaré :
"Rien n’est moins dangereux pour la démocratie et pour la liberté que la République fut-elle une et indivisible. Depuis deux siècles à part l’expérience sanglante de la Terreur nul totalitarisme n’a menacé nos libertés. C’est que la culture française est irréductible au totalitarisme."
Premier point : la Terreur a pris fin en 1794. Or, 2009 - 1794 = 215. Donc, mathématiquement parlant, ladite expérience sanglante ne peut en aucun cas faire partie des totalitarismes qui ont menacé nos libertés depuis deux siècles.
Deuxième point, et c’est beaucoup plus grave, Nicolas Sarkozy passe sous silence une période de l’Histoire de France, certes peu glorieuse, mais dont on peut difficilement affirmer que nos libertés n’y étaient pas menacées par un totalitarisme. En effet, Sarkozy omet "simplement" d’évoquer la défaite de 1940, les pleins pouvoirs donnés (par la Raie-Publique !) à Pétain, l’Occupation, Vichy, la collaboration (policière, notamment) avec les nazis, les rafles, les déportations ! Venant de quelqu’un censé avoir fait des études (plus que son fils Jean, en tout cas), cet oubli du totalitarisme national-socialiste est vraiment inquiétant… Et sûrement pas involontaire, car l’UMP compte bien sur le vote de l’électorat habituel de l’extrême-droite pour gagner les prochaines élections régionales. A suivre…
Le discours intégral de Nicolas Sarkozy, sur le site de l’Élysée : http://www.elysee.fr/download/?mode…