PIERRE PICCININ
ou
LES TRIBULATIONS D’UN BELGE EN SYRIE
Lors de sa libération, le lundi 9 septembre 2013, l’ex-otage Pierre Piccinin a révélé que le gaz sarin n’a pas été utilisé par le régime de Bachar Al-Assad.
Le professeur belge Pierre Piccinin da Prata, avait été enlevé par les djihadistes en Syrie au mois d’avril : trahi par l’ASL (Armée "Syrienne" "Libre"), il avait été livré aux dijihadistes et à al-Qaïda.
Pierre Piccinin explique que "les chrétiens" sont très mal traités par les djihadistes en Syrie. Que le but des djihadistes est de commencer par islamiser d’une façon "intégriste" tous les territoires arabo-musulmans ; puis, à partir de là, de reconquérir l’Espagne puis l’Europe. Ce serait folie de bombarder la Syrie et d’aider ainsi ces sectes ultra-dangereuses.
Note de do : les débiles mentaux au pouvoir en Occident qui ont financé, armé et entraîné ces diverses sectes islamistes dans divers buts pas souvent avouables sont vraiment des abrutis !
Pierre Piccinin le lundi 9 septembre 2013 au journal de midi
Le professeur Pierre Piccinin da Prata, a été enlevé par les djihadistes en Syrie au mois d’avril. Lors de sa libération, le dimanche 9 septembre 2013, il a révélé que le gaz sarin n’a pas été utilisé par le régime de Bachar Al-Assad.
Le Belge Pierre Piccinin libéré en Syrie témoigne : "On a subi des violences physiques très dures"
http://www.rtl.be/info/belgique/fai…
09 Septembre 2013 09h48
L’enseignant belge Pierre Piccinin da Prata est arrivé à Bruxelles ce lundi matin à 05h40, en provenance de Rome, indique le Centre de crise. Enlevé en Syrie en avril dernier, il a été libéré dimanche soir avec l’Italien Domenico Quirico, journaliste au quotidien La Stampa. Il a accepté de témoigner ce lundi matin sur Bel RTL.
L’enseignant belge Pierre Piccinin, enlevé en Syrie en avril dernier, a été libéré dimanche, tout comme le journaliste italien Domenico Quirico. Il est arrivé à Bruxelles ce lundi à 05h40. Il a répondu aux questions de notre journaliste Vincent Lorge dans le journal de 8h sur Bel RTL.
Vincent Lorge : Comment allez-vous ?
Pierre Piccinin : "Physiquement ça va malgré les tortures que nous avons subies, Domenico et moi. Psychologiquement aussi, je pense qu’on a pu se soutenir l’un et l’autre. Véritablement, l’un sans l’autre on n’aurait pas pu tenir. Mais à deux dans des circonstances comme celles-là, on peut s’encourager."
Vincent Lorge : Vous parlez de torture, cela veut dire que votre détention a été particulièrement pénible ?
Pierre Piccinin : "C’est une détention assez particulière. Cela a été une odyssée terrifiante à travers toute la Syrie. On a été beaucoup déplacé à de nombreux moments dans de nombreux endroits. Et disons qu’à certains moments on s’est retrouvé avec des groupes. Ce n’était pas toujours le même groupe qui nous détenait, avec des groupes très violents, très anti-occidentaux et des islamistes anti-chrétiens. Cela a été parfois des violences physiques très dures."
Vincent Lorge : Des humiliations aussi ?
Pierre Piccinin : "Des humiliations, des brimades, de fausses exécutions. Domenico a subi deux fausses exécutions au revolver. A un moment on a cru qu’ils allaient nous tuer parce qu’il nous ont dit que nous étions devenus un problème et qu’ils allaient se débarrasser de nous".
"Ma mère a cru entendre le fantôme de son fils"
Vincent Lorge : J’imagine que cela a été dur pour vous et pour eux d’avoir retrouvé votre famille. Vous étiez pratiquement privé de contact pendant toute votre détention à part un coup de fil je pense ?
Pierre Piccinin : "Effectivement on a eu un seul coup de fil. J’avais pu voler un GSM à un certain moment. Enfin, pas vraiment le voler mais me le procurer grâce à une aide dans la confusion d’une bataille. Et déjà pendant quelques secondes téléphoner à mes parents pour leur dire que j’étais vivant parce que pendant deux mois, pendant ce siège d’Al Qousseir, où les djihadistes nous avaient pris, ne pouvaient pas nous vendre ou nous demander quoique ce soit puisqu’ils étaient eux-mêmes prisonniers du siège. Ils n’ont pas donné le moindre signe que nous étions vivants. Et je vous dis que quand j’ai téléphoné à ma mère, c’est ma mère qui a décroché. Je connaissais par cœur le numéro de la maison de mes parents. Quand j’ai entendu sa voix, je pense qu’elle a cru entendre le fantôme de son fils qui revenait de l’enfer syrien parce que pendant deux mois, mes vieux parents n’ont pas eu la moindre nouvelle de moi. Jour après jour, semaine après semaine cela a été l’angoisse, cela devait être horrible pour eux".
"Nous avons essayé de nous échapper 2 fois"
Vincent Lorge : Vous avez essayé de vous échapper ?
Pierre Piccinin : "Nous avons essayé de nous échapper 2 fois. Une fois on n’a pu aller assez loin. On a profité de la prière, on s’est emparé de deux kalachnikovs et nous avons quitté le bâtiment. Pendant deux jours, on a couru la campagne avant de se faire reprendre et là de se faire très sérieusement punir pour cette tentative d’évasion".
Vincent Lorge : Vous croyez qu’un jour vous retournerez en Syrie ?
Pierre Piccinin : "Alors le grand problème, c’est que la révolution syrienne depuis 7, 8 mois a connu une évolution très importante. L’armée syrienne s’est quasiment évaporée. Et actuellement on est face à des vagues islamistes ou du brigandage de certains groupes qui rançonnent les territoires, qui contrôlent. Je pense qu’il est devenu très dangereux pour les occidentaux d’encore se risquer en Syrie dans les conditions actuelles d’une révolution qui est en pleine déliquescence et qui tourne à autre chose".
Pierre Piccinin sur RTL-TVI le lundi 9 septembre 2013 au 19h
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Pierre Piccinin persiste et signe sur RTL-TVI : "Al-Assad n’est pas derrière" l’attaque au gaz et "il serait suicidaire pour l’Occident de soutenir" les rebelles
http://www.rtl.be/info/belgique/fai…
09 Septembre 2013 19h38
"C’est un devoir moral de le dire. Ce n’est pas le gouvernement de Bachar Al-Assad qui a utilisé le gaz sarin ou autre gaz de combat dans la banlieue de Damas. Nous en sommes certains suite à une conversation que nous avons surprise. Même s’il m’en coûte de le dire parce que depuis mai 2012 je soutiens férocement l’armée syrienne libre dans sa juste lutte pour la démocratie", a déclaré M. Piccinin à Luc Gilson dans une interview enregistrée à Gembloux pour RTL-TVI et diffusée à 13h.
Quirico dément ces "preuves"
Entre-temps, Domenico Quirico a détaillé à La Stampa ces "preuves", qui selon lui n’en sont pas. "Un jour, depuis la pièce dans laquelle nous étions retenus prisonniers, à travers une porte entrouverte, nous avons entendu une conversation en anglais via Skype entre trois hommes", a-t-il raconté. "Lors de cette conversation, les hommes disaient que l’opération au gaz dans les deux quartiers de Damas avait été commise par les rebelles comme provocation, pour pousser l’Occident à agir." Mais M. Quirico a ajouté n’avoir "aucune idée ni de la fiabilité ni de l’identité des personnes. Je ne suis absolument pas en mesure d’affirmer que cette conversation est basée sur des faits réels ou sur une rumeur. C’est une folie de dire que je sais que ce n’est pas Assad qui a utilisé le gaz."
Réponse de Piccinin : il ne met pas en doute la conversation entendue
"C’est son point de vue. Je ne l’ai pas encore contacté sur ce propos", a réagi M. Piccinin, invité du journal de 19h de RTL-TVI en direct. "Je suis un petit peu étonné car nous étions ensemble quand nous avons entendu cette conversation. Ça impliquait le général de l’armée libre qui nous séquestrait et un officier d’al-Farouq. Et de cette conversation, il ressort clairement que le régime Al-Assad n’est pas responsable" de l’attaque au gaz sur laquelle le monde se base pour décider ou non d’attaquer le régime de Bachar Al-Assad.
"Il serait aujourd’hui suicidaire pour l’occident de soutenir la rébellion"
"Selon ces officiers de la rébellion et ce qu’ils ont dit, non, ce n’est pas le régime" d’Al-Assad qui est derrière cette attaque, a répété M. Piccinin, en réponse aux questions de Michel De Maegd. "Le régime ne pouvait pas leur faire plus beau cadeau (aux rebelles, ndlr) que d’utiliser cette arme, qui militairement ne leur apportait pas grand choses dans la banlieue de Damas", ajoute l’ex-otage belge. Quant à une éventuelle action militaire occidentale, M. Piccinin la décourage totalement : « L’armée syrienne libre, composée de révoltés et de laïques, on ne l’a pas soutenue en son temps et la révolution est aujourd’hui submergée par les katibas islamistes. Il serait fou et suicidaire pour l’Occident de soutenir ces gens-là. »
"Trahi par l’armée libre"
L’enseignant belge a également indiqué comment il était arrivé en Syrie et comment il avait été arrêté. "Nous sommes entrés en Syrie par le Liban, le 6 avril [2013], avec toutes les garanties nécessaires que je prends chaque fois avec l’armée libre. C’était mon 8e voyage en Syrie. Sous la protection de l’armée libre, nous sommes allés jusqu’à Al-Qusayr qui était une ville en partie assiégée. Notre objectif était de rester une journée pour éviter que le siège se referme sur nous. Malheureusement, en quittant le 8 avril au soir, peu avant 20h, nous avons été assaillis par un groupe de bandits à coloration islamiste qui nous ont gardés deux mois dans Al-Qusayr parce que le siège s’était refermé sur eux-mêmes. C’était une trahison de l’armée libre qui nous a livrés à ce groupe".
Victime de "fausses exécutions"
Ce lundi matin, il avait déjà répondu aux questions de Vincent Lorge en direct sur Bel RTL. Il a détaillé ses conditions de détention. "Cela a été une odyssée terrifiante à travers toute la Syrie. On a été beaucoup déplacé à de nombreux moments dans de nombreux endroits. Et disons qu’à certains moments on s’est retrouvé avec des groupes. Ce n’était pas toujours le même groupe qui nous détenait, avec des groupes très violents, très anti-occidentaux et des islamistes anti-chrétiens. Cela a été parfois des violences physiques très dures", a-t-il indiqué.
Il a ajouté qu’il avait été victime "d’humiliations, de brimades, de fausses exécutions. Domenico a subi deux fausses exécutions au revolver. A un moment on a cru qu’ils allaient nous tuer parce qu’il nous ont dit que nous étions devenus un problème et qu’ils allaient se débarrasser de nous".
Pour son confrère Domenico Quirico, détenu avec lui, c’était "comme avoir vécu pendant 5 mois sur mars".
Arrivé lundi 9 septembre 2013 à 05h40 en provenance de Rome
L’enseignant belge Pierre Piccinin da Prata est arrivé à Bruxelles ce lundi matin à 05h40, en provenance de Rome, indique le Centre de crise. Enlevé en Syrie en avril dernier, il a été libéré dimanche soir avec l’Italien Domenico Quirico, journaliste au quotidien La Stampa. Pierre Piccinin a été accueilli à Melsbroek par ses parents, la ministre de l’Intérieur Joëlle Milquet, le directeur du centre de crise Jaak Raes ainsi que des représentants de la police fédérale. L’enseignant "est en bonne santé et va maintenant prendre quelques heures de repos", a précisé le Centre de crise.
Les sectes du style al-Qaïda veulent reconquérir l’Espagne
puis l’Europe !
Pierre Piccinin sur RTL-TVI le lundi 9 septembre 2013 au 19h
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Pierre Piccinin explique que "les chrétiens" sont très mal traités par les djihadistes en Syrie. Le but des djihadistes est de commencer par islamiser d’une façon "intégriste" tous les territoires arabo-musulmans ; puis, à partir de là, de reconquérir l’Espagne et tout l’Occident. Ce serait folie de bombarder la Syrie et d’aider ainsi ces sectes ultra-dangereuses.