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Remise en cause massive du système capitaliste par les salariés français (2009)

mercredi 16 octobre 2013, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 16 octobre 2013).

Salariés et sortie de crise

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30.11.2009

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Sauvegarde : http://mai68.org/spip/IMG/pdf/2009….

L’étude révèle en tout premier lieu une remise en cause massive du système actuel par les salariés français :

  • Les ¾ estiment que la crise a prouvé qu’il apportait plus de problème que de solution
  • La même proportion estime que les intérêts des entreprises (ou de leurs dirigeants) et des salariés ne vont pas dans le même sens
  • La quasi-totalité se dit choquée par au moins une des caractéristiques du système
  • Les termes de profit, de mondialisation, de capitalisme sont massivement associés à des évocations négatives
  • L’effet « le système va mal mais dans mon entreprise / administration ça se passe beaucoup mieux » semble moins fort que par le passé

Dans ce contexte de rupture du lien entre employeurs et salariés, il n’est pas surprenant d’observer :

  • Une ouverture importante aux modes de revendication forts voire durs qui va jusqu’à la compréhension à l’égard de l’emploi de la force par les salariés, partagée par 2/3 des salariés (et même 43% des cadres !).
  • Une crise de confiance à l’égard tant de son employeur que de ses dirigeants.

Ces résultats sont nettement plus critiques que ce que nous avions pu mesurer cet été dans une grande enquête « avant / après » la crise (étude qui mettait néanmoins en évidence un mal-être diffus et une certaine perte de sens). La médiatisation actuelle de la souffrance au travail, suite aux suicides chez Orange, aurait-elle conduit à « cristalliser » ce mal-être, libérant ainsi la critique ?

Au sein du monde du travail, ce mal-être se traduit surtout par des sentiments de :

  • Manque de reconnaissance et de perspectives d’avenir
  • Faible responsabilité perçue de son employeur à l’égard de ses salariés
  • Dégradation de sa situation professionnelle
  • Optimisme très partagé sur son avenir
  • En revanche, il est à noter qu’un salarié sur 2 dit s’épanouir dans son travail et près des 2/3 que leur niveau de stress est acceptable

La focalisation sur le stress correspond-elle vraiment à une priorité pour les salariés ?

Au-delà de ces enseignements d’ensemble, plusieurs constats ressortent sur les différentes composantes du corps social :

  • Les salariés de petites et de grandes organisations (administrations ou entreprises) semblent vivre sur des planètes différentes. Simple effet de la proximité du dirigeant ou moindre exposition aux modes de fonctionnement de l’économie actuelle ?
  • A l’inverse, la Fonction Publique d’Etat et l’Industrie, pour des raisons très différentes, cristallisent le mal-être
  • Les cadres, s’ils restent plus positifs sur leur situation et sur leur organisation, critiquent presque autant le système que les autres catégories et près de la moitié d’entre eux se déclare ouvert ou compréhensif à l’égard des modes de revendication les plus durs
  • Enfin, les jeunes paraissent beaucoup plus à l’aise dans le monde du travail que leur ainés, les quinquas apparaissant particulièrement fragilisés (mais ils cumulent les plus faibles perspectives d’avenir et de sentiment de reconnaissance).

Étude réalisée online du 14 au 23 octobre 2009 pour Altedia auprès d’un échantillon de 1005 salariés (entreprises, privées et publiques, administrations, associations) représentatif des salariés français (sexe, âge, profession, région, secteur d’activité et taille de l’organisation).


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