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De très nombreuses plantes ont été perdues à cause de l’interdiction des divers patois (vidéo 6’48)

dimanche 10 novembre 2013, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 10 novembre 2013).

Perte culturelle terrible à cause de l’interdiction du patois.

Enregistré sur Fr3 Auvergne le 21 septembre 2013 à 19h

Cliquer sur l’image pour voir la vidéo.

Bonjour à toutes et à tous,

Il est bien évident qu’en interdisant les divers patois, l’impérialisme ne nous a pas seulement fait perdre la plupart des plantes ; mais tout un savoir ancestral enfouis désormais dans le passé. Ce savoir, nous ne le retrouverons probablement jamais. À BAS L’IMPÉRIALISME !

Définition Wikipedia du mot "patois" : « Le terme de patois est utilisé pour désigner les langues minoritaires en Belgique, en France, en Italie et en Suisse, dans certains contextes et parfois avec une connotation dépréciative. »

Il va de soit que dans ma bouche, le mot "patois" n’a aucune connotation négative. La maman de mon papa parlait le patois. C’était sa langue maternelle. Pour parler de cette langue, elle disait : « le patois ». Et il est bien évident que pour elle, ce mot n’était en rien péjoratif. Elle a tout fait pour me l’apprendre, mais je n’ai fait aucun effort. Et je le regrette. Il faut dire que mon papa ne m’a pas beaucoup encouragé.

Je n’ai jamais entendu le mot "occitan" dans la bouche de ma grand-mère paternelle. Elle ne connaissait probablement pas ce mot. Elle n’avait pas appris l’« occitan » dans une université pour "indépendantistes", mais le patois dans la bouche de ses parents. Alors, elle utilisait le mot "patois" pour parler de sa langue maternelle. Elle parlait le français aussi bien que le patois, ce qui fait que je n’avais aucun problème de communication avec elle.

Je me souviens aussi d’un Provençal qui m’a parlé d’impérialisme occitan ; qui m’a dit que les occitanistes voulaient à tout prix faire de la Provence une région intégrée à l’Occitanie, mais que ce n’était pas normal, que ce n’était pas juste ! Et il me le prouvait en me disant que le provençal n’était pas la même langue que l’occitan. Il me disait une phrase en français, puis il me la répétait en occitan, et ensuite en provençal. Effectivement, le provençal et l’occitan, c’est pas la même langue ! Ce sont aussi en particulier les occitanistes qui refusent qu’on utilise le mot "patois" et qui veulent à tout prix que l’on utilise le mot "occitan" pour parler de la soit-disant UNIQUE langue qui doit se parler, d’après eux, dans la GRANDE Occitanie. À bas tous les impérialismes !

Quand j’ai demandé à mon papa de m’apprendre à parler patois, il m’a dit qu’il le comprenait, mais ne le parlait pas. Je me suis souvent demandé s’il faisait semblant de ne pas le parler tout en le comprenant parfaitement. Pourtant, aujourd’hui, je me dis qu’il ne me mentait peut-être pas. En effet, j’arrive à lire un peu l’anglais, mais pas du tout à l’écrire. Alors, il est probable en effet qu’il soit possible d’entendre une langue sans pourtant être capable de la parler.

Mais aussi, mon papa m’a dit très souvent qu’il ne servait à rien d’apprendre le patois, parce que si tout le monde parlait la même langue, il n’y aurait jamais de guerre. C’est ce que lui avait dit son instituteur à l’école, et c’est ce qu’il me répétait.

Comme j’avais lu divers livres dénonçant le fait qu’il avait été sévèrement punis dans les écoles de parler patois, occitan, breton, corse, basque, etc. que les punitions pouvaient aller, si un enfant se faisait prendre à parler une autre langue que le français dans la cours de récréation, jusqu’à devoir se mettre à genou pendant des heures avec les genoux reposant sur une baguette de bois et les bras levés en croix avec dans chaque main une brique. Je lui ai demandé ce qu’il s’était passé pour lui avec le patois à l’école.

Dans son école, les enfants n’étaient pas punis. On les incitait à parler français seulement en leur disant qu’il n’y aurait plus de guerre le jour où tout le monde parlerait la même langue. Et, même, son instituteur profitait du fait que les élèves connaissaient le patois pour leur apprendre à éviter certaines fautes d’orthographe en français. Par exemple, "châtaigne", en patois, se dit "castagne", et comme en français, le "s" disparaît, il est remplacé par un circonflexe sur le "a". Voilà comment procédait l’instit de mon papa.

Mon père était toutefois content et peut-être aussi un peu fier de comprendre le patois, même s’il a toujours refusé de me l’apprendre. Il disait que grâce au patois, il comprenait ce que disaient les Italiens, les Espagnols, les Catalans ou les Portugais.

Je ne comprends pas le patois et le parle encore moins, dommage !

Bien à vous,
do
http://mai68.org

1 Message

  • salut, Do…

    J’ai bien apprécié tes réflexions sur les langues…

    Toutefois, je veux y ajouter quelques remarques.

    Pour moi, une langue n’est pas un patois ; une langue peut comporter des dialectes locaux qui différent (donc enrichissent cette langue) par du vocabulaire ou un accent particulier. P.Ex. les accents du Midi ou celui de Picardie pour qui parle le français.

    Pour moi, le patois est une langue mal parlée/mal prononcée. P.ex. le paysan sarthois interviewé à la TV et à qui on est obligé de mettre des sous-titres parce que son parler/français est incompréhensible.

    Au pays basque, nous avons le basque "unifié" qui est enseigné dans toutes les ikastola (écoles en immersion dans la langue basque) ainsi que le dialecte local, parfois très proche de l’euskara unifié et parfois assez différent comme le souletin. En écoutant quelqu’un parler basque, je peux deviner de quelle province historique il vient et, parfois, de quelle vallée ! et Dieu sait que les vallées sont nombreuses chez nous, comme les montagnes. Le dialecte est en fait une carte d’identité plus précise au sein d’une même communauté linguistique.

    En résumé, une langue doit être un arc-en-ciel qui évolue et s’enrichit au contact des autres langues.

    Je combattrai toujours et de toutes mes forces les velléités hégémoniques d’une langue sur les autres. Même si les locuteurs minoritaires ne sont que 10 à la parler. C’est le principe même du respect de l’individu.

    Je suis passionné de ces problèmes et de la liberté des peuples, tu l’auras deviné. Les Etats artificiellement constitués par la Fesse, le Fric ou la Force m’horripilent : ils sont la négation de la démocratie et des individus dans leur environnement historico-culturel. Les Etats sont faits pour contrôler/brider les individus pour le plus grand profit des exploiteurs qui se cachent derrière des institutions censées nous défendre.

    La question de la langue de communication est un autre problème. laquelle ? le français, l’anglais, l’espagnol ? et pourquoi pas le mandarin ? En fait, on nous impose de plus en plus la langue… du dollar !!!

    J’arrête sinon j’en aurai pour la nuit

    amicalement
    Xarlo

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