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Pas de quenelles dans le bortsch !

mardi 7 janvier 2014

« Moi, tu vois, quand je l’entends parler, Patrick Cohen, j’me dis, tu vois, les chambres à gaz… Dommage. » Les journalistes de Radio France se sont indignés de cette plaisanterie macabre de Dieudonné contre leur confrère. Le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France écrit à Valls pour faire taire Dieudonné. Le lendemain, le spectacle est interdit. Le footballeur Anelka en remet une louche avec sa « quenelle », et France Info fait tourner l’information en boucle.

On aimerait que les mêmes soient aussi vigilants sur ce qui se passe actuellement à Kiev. Mais le CRIF n’a rien à dire là-dessus. Quant aux journalistes de Radio France (comme ceux de tous les autres grands médias), ils adorent les manifestants de la place Maïdan, qu’ils présentent systématiquement comme des « démocrates pacifiques et pro-européens », victimes de la brutalité des policiers du « régime autoritaire favorable à Moscou ».

Non seulement ils oublient de dire que l’accord libre-échangiste refusé par le Parlement ukrainien aurait ruiné l’économie du pays en mettant son industrie en concurrence « libre et non faussée » avec celle des pays de l’ouest, bien plus développée ; non seulement ils négligent les quatre millions de signatures recueillies par le Parti Communiste d’Ukraine pour un référendum sur cet accord néolibéral ; non seulement ils détournent les yeux quand ce sont les manifestants « pacifiques » de Kiev qui attaquent les policiers et les bâtiments publics ; mais encore, les envoyés de Radio France ne voient pas ce qui est pourtant aussi visible que la moustache sous le nez d’Adolf : ce sont les néo-nazis qui mènent le bal à Kiev !

Les militants politiques les plus nombreux et les mieux organisés de la place Maïdan sont ceux de Svoboda (« liberté » en ukrainien), parti membre du Front National Européen, où l’on retrouve les néo-nazis d’Aube Dorée, du Nationaldemokratische Partei Deutschlands, de la Phalange espagnole… Son chef Oleh Tyahnybok a été invité en France par Jean-Marie Le Pen il y a quatre ans. Svoboda est né en 2004 avec la « Révolution orange » - un mouvement financé par les États-Unis - qui s’en vantent !

Avant, Svoboda s’appelait Parti National-Socialiste Ukrainien. Il a lissé son image et est devenu la troisième force du pays aux élections. Son emblème est une main à trois doigts dépliés en signe de victoires répétées, mais ses militants arborent sur un brassard le symbole d’origine : la rune Wolfsangel (« Croix de Loup » en allemand), insigne de la division SS « das Reich » et des unités de partisans Werwolf (Loup-Garou), créées par Himmler en 1945. Ils honorent la mémoire de la division SS galicienne et du collabo Stepan Bandera. Ce sont eux qui ont déboulonné la statue de Lénine aux cris de : « à terre, vermine communiste ! ». Et bien évidemment, ils sont homophobes, racistes et anti-Juifs. Cette année, Svoboda a protesté contre la « gay pride » de Kiev et contre le fait qu’une métisse a représenté l’Ukraine à l’Eurovision. En 2004, le chef du parti, Oleh Tyagnybok , s’est fait exclure de son groupe parlementaire pour avoir dit que le pays était dirigé par une « mafia judéo-moscovite ».

Décidément, le bortsch (soupe traditionnelle ukrainienne) de la place Maïdan a une drôle d’odeur… et pourtant, il fait les délices de certains ! Quelle est donc la qualité essentielle de Tyahgnybok qui manque à Dieudonné ? C’est que lui, au moins, manifeste sous le drapeau de l’Union Européenne ! Que Dieudonné en fasse autant : Radio France, le CRIF et Valls lui pardonneront alors toutes ses blagues !

Franz Lieber

http://www.resistance-politique.fr/…

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