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Sarkozy - 8 février 2014 - Les juges demandent la saisine de la CJR dans l’affaire Karachi

lundi 5 septembre 2016, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 7 février 2014).

Un rapport de la police du Luxembourg évoque des rétrocommissions occultes versées en 1994 à la France via une société offshore, "Heine", créée au Luxembourg (le pays de l’affaire Clearstream !) avec l’aval de Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget du gouvernement d’Édouard Balladur.

L’article Reuters qui en parle : « Attentat de Karachi : Sarkozy est cité dans un rapport de la police luxembourgeoise ! », est disponible sous l’article dans un cadre de la même couleur que celui-ci.

Les juges demandent la saisine de la CJR dans l’affaire Karachi

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAEA1604Q20140207?sp=true

Vendredi 7 février 2014 19h11

PARIS (Reuters) - Les juges ont demandé la saisine de la Cour de justice de la République (CJR) pour enquêter sur l’ex-Premier ministre Édouard Balladur et son ministre de la Défense François Léotard dans le volet financier de l’affaire Karachi, a annoncé vendredi un avocat des parties civiles.

Ils ont aussi estimé que les éléments de l’enquête rendaient nécessaire une audition comme témoin assisté par la CJR de Nicolas Sarkozy, qui était ministre du Budget dans le gouvernement Balladur dans les années 1990.

"C’est une grande satisfaction pour les familles car lors du dépôt de leur plainte, le parquet s’était moqué et l’ancien président expliquait qu’il s’agissait d’une fable", a dit Me Olivier Morice à Reuters.

"Aujourd’hui, on se rend compte que ce que nous dénoncions comme un scandale d’Etat est confirmé par les juges", a-t-il ajouté.

Les familles des victimes de l’attentat de Karachi, dans lequel 11 Français travaillant à la construction de sous-marins au Pakistan ont été tués en 2002, avaient exhorté début décembre les juges à se dessaisir au profit de la CJR afin que les ministres soient jugés.

Il appartient désormais au parquet, qui a donné un avis favorable, de saisir le procureur général de la Cour de cassation, Jean-Claude Marin. Ce dernier décidera à son tour de transmettre ou non la saisine à la commission des requêtes de la CJR, qui se prononcera sur une éventuelle enquête.

Les investigations des juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire portent sur un éventuel financement illégal de la campagne présidentielle d’Édouard Balladur en 1995.

ENTRAVES DE LA PART DE MAGISTRATS ?

Dans une première ordonnance, les magistrats se dessaisissent au profit de la CJR, seule compétente pour juger les délits commis par des membres de gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions, a expliqué Me Olivier Morice.

Dans une seconde, ils estiment ne pas avoir réuni d’indices suffisamment graves et concordants et refusent d’entendre eux-mêmes Nicolas Sarkozy comme le souhaitaient les familles au cas où ils ne jugeraient pas opportun de saisir la CJR de son cas.

"Mais ils soulignent que les éléments recueillis dans l’information judiciaire nécessitent que la CJR puisse l’entendre comme témoin assisté", a précisé Me Morice.

L’éventuelle poursuite de l’enquête par la CJR ne mettrait pas, dans cette hypothèse, Nicolas Sarkozy à l’abri d’une mise en examen ultérieure.

L’avocat affirme que les familles sont pugnaces mais prudentes, soulignant que l’ensemble des magistrats concernés à ce stade du dossier, du parquet à la cour de cassation, "ont été mis en place quand Nicolas Sarkozy était président de la République." "Nous n’avons subi pendant toutes ces années que des entraves de ces magistrats", ajoute-t-il.

Saisi pour avis par les juges d’instruction, le parquet de Paris avait estimé à la mi-janvier que la CJR était compétente pour juger Edouard Balladur et François Léotard.

Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire semblent convaincus qu’une partie des commissions perçues par l’intermédiaire en armement Ziad Takieddine à la faveur de contrats signés avec l’Arabie saoudite et le Pakistan ont servi à financer la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995 via un système de rétrocommissions.

Lors de leur enquête, ils ont découvert que 20 millions de francs (3 millions d’euros) avaient été versés sur le compte de campagne de l’ex-Premier ministre, dont 10 millions au lendemain du premier tour.

Outre Ziad Takieddine, Nicolas Bazire et Thierry Gaubert, deux proches d’Edouard Balladur, ainsi que l’ex-ministre UMP Renaud Donnedieu de Vabres, ont été mis en examen dans ce dossier.

Gérard Bon, édité par Yves Clarisse

QUI se souvient encore que Sarko est mouillé AUSSI dans le Karachigate ?

http://mai68.org/spip/spip.php?article1353

2 juin 2010

Un rapport de la police du Luxembourg évoque des rétrocommissions occultes versées en 1994 à la France via une société offshore, "Heine", créée au Luxembourg (le pays de l’affaire Clearstream !) avec l’aval de Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget du gouvernement d’Édouard Balladur.


Attentat de Karachi : Sarkozy cité dans un rapport de la police luxembourgeoise

http://www.france24.com/fr/20100602…

Un rapport de la police luxembourgeoise évoque des rétrocommissions occultes versées en 1994 à la France via une société offshore créée avec l’aval de Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget du gouvernement d’Édouard Balladur.

REUTERS - Nicolas Sarkozy est mentionné dans un rapport de police luxembourgeois concernant le paiement de commissions occultes de dizaines de millions d’euros en marge d’une vente de sous-marins français au Pakistan en 1994.

Ce document daté du 19 janvier 2010 est aux mains de deux juges d’instruction français qui enquêtent sur la Direction des constructions navales (DCN), l’entreprise ayant construit les sous-marins, a dit mercredi une source judiciaire, confirmant une information du site Mediapart.

Les paiements ayant été interrompus après 1995, un lien est soupçonné entre les opérations de corruption en marge du contrat et l’attentat de Karachi, qui a fait 14 morts, dont 11 ingénieurs et techniciens français de la DCN travaillant sur le contrat des sous-marins, en 2002 au Pakistan.

Analysant des documents saisis lors de leur enquête au Grand-Duché, le policiers luxembourgeois évoquent l’implication de Nicolas Sarkozy, ministre du Budget en 1994, dans la création d’une société au Luxembourg, Heine, qui a reçu des dizaines de millions d’euros en marge du marché.

"Un document fait état de l’historique et du fonctionnement des sociétés Heine et Eurolux. Selon ce document, les accords sur la création des sociétés semblaient venir directement de M. le Premier ministre Balladur et de M. le ministre des Finances (en fait ministre du Budget-NDLR) Nicolas Sarkozy", écrivent les policiers dans leur rapport publié en partie par Mediapart.

Un total de quelque 84 millions d’euros de commissions destinées à des officiels pakistanais, soit 10% du contrat, avait été convenu en marge de la livraison de sous-marins Agosta par la DCN au Pakistan, a déjà établi une mission d’information parlementaire française.

Pas de "preuve de corruption"

Sur ces 84 millions, 33 ont été demandés au dernier moment par un intermédiaire libanais, Ziad Takieddine, envoyé par le ministre de la Défense de l’époque, François Léotard.

Ce dernier a ensuite fait transiter l’argent par Heine, a conclu la mission d’information parlementaire. Dans leur rapport, les policiers luxembourgeois estiment qu’il est possible que cet argent ait servi in fine à financer la campagne présidentielle d’Edouard Balladur, candidat que soutenait Nicolas Sarkozy face à Jacques Chirac en 1995.

"Des références font croire à une forme de rétrocomissions pour payer des campagnes politiques en France. Nous soulignons qu’Edouard Balladur était candidat à l’élection présidentielle en 1995 face à Jacques Chirac et était soutenu par une partie du RPR dont Nicolas Sarkozy et (ministre de l’Intérieur à l’époque - NDLR) Charles Pasqua", écrivent les policiers du Luxembourg.

Ces derniers ajoutent cependant : "Il n’existe aucune preuve concrète de corruption".

Me Olivier Morice, avocat des familles de victimes, estime pourtant que le rapport démontre que Nicolas Sarkozy a menti lorsqu’il avait qualifié de "fable" le scénario d’une opération de corruption qui serait le mobile de l’attentat de Karachi.

"Nous ne sommes plus en présence d’une fable mais d’un mensonge d’Etat. Les familles de victimes souhaitent que Nicolas Sarkozy puisse en tirer les conséquences et démissionner", a-t-il dit à Reuters.

Le député socialiste Bernard Cazeneuve, rapporteur de la mission parlementaire française, a déclaré mercredi qu’il n’était pas "surpris" par les résultats des investigations luxembourgeoises et a estimé que cela prouvait que des documents avaient été cachés aux députés lors de leurs travaux.

"Je ne demande pas la démission de Nicolas Sarkozy, je demande la vérité et je demande la transparence. Ce que constate c’est que le travail parlementaire pour la première fois a été scandaleusement entravé", a-t-il dit à l’Assemblée nationale.

Le secrétaire général de l’UMP Xavier Bertrand a réfuté mercredi les conclusions du rapport luxembourgeois.

"J’en ai assez de toutes ces allégations sur ce dossier. C’est pas les allégations répétées qui font une vérité", a-t-il dit lors de l’émission Questions d’info sur LCP et France Info.

Après des révélations de presse, Edouard Balladur avait reconnu devant la mission d’information parlementaire sur Karachi que 13 millions de francs en espèces avaient été versés en 1995 sur ses comptes de campagne, mais a assuré qu’ils provenaient de collectes dans ses meetings.

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