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Russie - 16 mars 2014 - le nouveau pouvoir en Ukraine refuse la présence de la marine russe en Crimée

samedi 15 mars 2014, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 15 mars 2014).

Ukraine : la théorie du chaos

http://www.almanar.com.lb/french/ad…

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15-03-2014 - 11:18

Par l’équipe du site al-Manar, télévision de la résistance libanaise antisioniste, le Hezbolah, censuré en France, soit-disant terre de liberté.

Les erreurs fatales des forces extérieures et intérieures qui sont à l’origine de l’escalade de tension en Ukraine auraient pu être justifiées si ce qui se passe dans ce pays avait été unique dans l’histoire contemporaine. Hélas, ce n’est pas vrai.

Au cours de ces dernières dizaines d’années l’Occident a engrangé une expérience immense quant à l’élimination des régimes « incorrects ». Pourquoi alors le soutien de l’opposition par les forces extérieures n’a jamais abouti à des résultats positifs ?

La réponse est l’incompétence flagrante et la négligence surprenante de tous les spécialistes impliqués. Ces dix dernières années, tous les changements de régime sans exception ont eu lieu dans des pays à problèmes, confrontés à de profonds bouleversements économiques, sociaux, ethniques et religieux. Les plans d’aide ont été mis au point par des groupes réunissant les experts les plus variés : aussi bien officiels (juristes, diplomates et économistes) que pas tout à fait (espions et militaires). Pourtant le changement de régime ne contribuait pas à résorber les problèmes. Pis encore, ceux-ci s’exacerbaient.

Là où les dictatures ont été renversées l’’Occident n’a jamais expliqué ses erreurs de planification. Ainsi mercredi le commandant des forces de la coalition en Afghanistan le général Joseph Dunford a annoncé que si les forces internationales partaient de ce pays à la fin de 2014 Al-Qaïda pourrait réaliser une nouvelle attaque contre l’Occident depuis l’Afghanistan. 13 années d’aide et aucun résultat !

Maintenant l’Occident abandonne les « projets » échoués pour tenter d’aider l’Ukraine. Dans ce pays il n’y a pas de conflit armé non dissimulé ou d’un dictateur agressif. L’objet du renversement, à savoir le président Ianoukovitch, a suivi à la lettre le conseil du vice-président américain Joe Biden « sur la nécessité de faire montre du maximum de la retenue ». En fin de compte, M. Ianoukovitch a fui le pays ayant renoncé à la lutte contre l’opposition. La totalité du pouvoir a été prise par le « gouvernement » loyal envers l’Occident. Pour que la victoire soit définitive et la situation se stabilise la seule chose indispensable est l’aide financière et politique promise et les conseils des experts occidentaux concernant les erreurs à éviter et les mesures tout à fait nécessaires à entreprendre.

Le résultat, comme on sait, est tout autre. Au lieu de proclamer l’unité de l’ouest et de l’est du pays, la décision a été prise d’abroger la loi sur le statut du russe comme langue régionale. Au lieu de la stabilisation on a reçu l’effervescence dans le sud et le sud-est, ainsi qu’en Crimée.

Plus encore, personne en Occident n’a conseillé à Kiev de dissiper les craintes de Moscou à propos du sort de ses bases navales en Crimée qui représentent 70 % de l’infrastructure de la Flotte russe de la mer Noire. Les craintes étaient bien fondées : les dirigeants actuels d’Ukraine, le « président » Alexandre Tourtchinov compris, ne cessent de déclarer que la présence de la Flotte russe de la mer Noire sur le territoire ukrainien était contraire aux intérêts nationaux de l’Ukraine. A l’époque l’opposition, actuellement au pouvoir, déclarait ouvertement que l’accord sur les bases russes était contraire à la Constitution de l’Ukraine.

La Russie ne demandait plus qu’une base navale à Sébastopol et les relations excellentes avec la population de Crimée. La réaction de Moscou à la menace évidente à ses intérêts était-elle imprévisible ? Lawrence Wilkerson, conseiller de l’ex-secrétaire d’Etat américain Colin Powell, a déclaré à ce propos dans un entretien à MSNBC : « Si j’avais été Poutine, j’aurais fait ce qu’il a fait. Si quelqu’un dit qu’on ne pouvait pas le prévoir, il est soit un sot, soit un menteur ».

Le propos est brutal, mais juste. On peut céder à la tentation et supposer l’existence en Occident des stratégies secrètes à long terme. Il faudra alors reconnaître que leur unique but est le chaos.

Source : La Voix de la Russie

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