Note de do du 25 janvier 2015 :
La récente nouvelle prise d’otage, immédiatement suivie d’une libération, me pousse à réactualiser cet article.
Il faut noter que la dénonciation de la manipulation du terrorisme à Charlie Hebdo avait mis fort mal à l’aise le gouvernement, qui, à défaut d’arguments de poids, s’est vu obligé de parler de "théorie du complot". Le gouvernement avait par conséquent bien envie de passer à autre chose. Une petite prise d’otage suivie d’une libération était donc la bienvenue. Et, comme la propagande du pouvoir au sujet de l’apologie du terrorisme avait immédiatement été suivie de la dénonciation de Fabius en tant qu’apologiste du Front al-Nosra (al-Qaïda en Syrie), ce fut lui qui annonça la bonne nouvelle de la libération de l’otage.
L’article montre aussi QUI, en réalité, tue les journalistes.
France - 19 avril 2014
Hollande n’aura bientôt plus d’otages à libérer ; il va donc lui falloir en capturer d’autres.
Ça y est, Hollande a enfin compris comment ça marche. Les ministres doivent annoncer les très mauvaises nouvelles, le premier ministre doit annoncer les mauvaises, et le président ne doit annoncer que les bonnes. C’est ça, le principe du bouc-émissaire, ou du fusible comme on dit aussi. Mais, pour qu’il y ait de bonnes nouvelles à annoncer, encore faut-il les fabriquer !
L’impérialisme occidental ne veut pas de vrais journalistes sur ses zones de guerre. Alors il les tue, les enlève, etc. pour faire peur à la profession afin que des journalistes ne cherchent pas, et surtout ne dévoilent pas la vérité.
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Libération des quatre journalistes français otages en Syrie
http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN0D502120140419?sp=true
Samedi 19 avril 2014 12h55
PARIS/ISTANBUL (Reuters) - Les quatre journalistes français otages en Syrie, Edouard Elias, Didier François, Nicolas Hénin et Pierre Torres, sont libres et en bonne santé, a annoncé samedi l’Elysée, précisant qu’ils arriveraient en France "dans les prochaines heures".
Enlevés en juin 2013, ils sont arrivés en Turquie dans la nuit de vendredi à samedi, ont expliqué des responsables turcs. Ils se sont identifiés comme journalistes et ont été emmenés dans un commissariat dans la province de Sanliurfa.
"Merci beaucoup", a déclaré Didier François après sa libération, dans une vidéo diffusée par une télévision turque, où les quatre hommes apparaissent souriants.
Le reporter d’Europe 1 fait également part de sa joie d’être libre et de son espoir de revenir rapidement en France.
"Ils sont en bonne santé", a précisé un responsable turc. "L’ambassadeur de France en Turquie est en train d’organiser les choses. Il y a de grandes chances qu’ils partent rapidement."
L’Elysée annonce également que les quatre hommes "sont en bonne santé, en dépit des conditions très éprouvantes de leur captivité".
"IMMENSE SOULAGEMENT"
Selon l’agence de presse turque Dogan, les quatre journalistes ont été trouvés par des militaires turcs mains attachées et yeux bandés dans la province de Sanliurfa après avoir été amenés tard vendredi soir à la frontière par des inconnus.
Toujours selon cette agence, ils avaient été enlevés par des rebelles de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Cette organisation active initialement en Irak s’est ensuite implantée en Syrie à la faveur de la rébellion contre le régime de Bachar al Assad.
Didier François et le photographe Edouard Elias, qui travaillent pour Europe 1, ont été enlevés le 6 juin dans la région d’Alep. La radio a exprimé dans un communiqué "son immense soulagement et son immense bonheur" ainsi que sa "profonde reconnaissance aux pouvoirs publics".
Nicolas Hénin et Pierre Torres ont été enlevés le 22 juin mais les autorités françaises ne l’avaient annoncé qu’en octobre.
Au moment de leur enlèvement, Nicolas Hénin préparait un reportage pour Le Point et la chaîne Arte et Pierre Torres devait couvrir des élections organisées par la municipalité de Rakka, dans le nord de la Syrie.
L’Elysée précise dans son communiqué que "le président de la République reste préoccupé par le sort des deux autres ressortissants français toujours détenus au Sahel", Serge Lazarevic, enlevé en novembre 2011 dans le nord du Mali, et Gilberto Rodriguez Léal, dont la capture en novembre 2012 dans l’ouest du Mali a été revendiquée par le Mujao (Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest).
"Il réaffirme son soutien à leurs familles et rappelle sa détermination et la mobilisation sans relâche des services de l’Etat pour obtenir leur libération."
(Jean-Baptiste Vey, Bertrand Boucey et Myriam Rivet à Paris, Seda Sezer à Istanbul ; édité par Henri-Pierre André)