VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > France - Coup d’État du 7 janvier 2015 - La dictature sioniste supprime la (...)

France - Coup d’État du 7 janvier 2015 - La dictature sioniste supprime la liberté d’expression

mardi 20 janvier 2015, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 20 janvier 2015).

Note de do : Depuis son coup d’État du 7 janvier 2015, la dictature sioniste se croit suffisamment puissante pour supprimer la liberté d’expression tout en prétendant la défendre. Nous sommes en plein 1984 : le mensonge, c’est la vérité ; la guerre, c’est la paix, l’interdiction de parler, c’est la liberté d’expression ; etc.


Les tribunaux se déchaînent : non au terrorisme judiciaire en France !

http://www.capjpo-europalestine.com/spip.php?article233

http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/les-tribunaux-se-dechainent

Vendredi 16 janvier 2015

Mme Taubira peut être contente : au moins 70 procédures judiciaires ont été initiées depuis la semaine dernière, dans le cadre de la nouvelle loi sur « l’apologie du terrorisme », et les premières condamnations, presque systématiquement à de la prison ferme, ont commencé à tomber.

La nouvelle loi date du mois de novembre dernier seulement. Il s’agit de la 20e loi sur le « terrorisme » promulguée en France depuis les années 1980.

L’une de ses dispositions a consisté à faire sortir « l’apologie du terrorisme » du cadre de la fameuse loi de juillet 1881 sur les limites de la liberté d’expression, dite « loi sur la liberté de la presse ».

L’apologie du « terrorisme » était en effet jusqu’à novembre dernier logiquement logée à la même enseigne que d’autres incitations à des crimes d’une exceptionnelle gravité, telle l’apologie de crimes de guerre, ou encore l’apologie de crimes contre l’humanité.

Toutes ces infractions relèvent de ce qu’on appelle le « droit de la presse », au même titre que la diffamation ou encore l’incitation à la haine raciale.

L’une des caractéristiques de la loi sur la presse est que l’action de la justice doit être en règle générale enclenchée dans les trois mois suivant les propos litigieux (l’idée étant qu’on ne va pas reprocher à un livre ou à un journal des écrits vieux de plusieurs années, alors qu’un assassin peut être rattrapé sans limitation de durée).

D’autre part, les affaires relevant de la « loi sur la presse » ne peuvent être jugées en comparution immédiate, une forme de justice expéditive, qui permet entre autres d’exercer un chantage sur l’accusé.

Dans le cadre du droit de la presse, il est très rare que les tribunaux condamnent des individus à de la prison ferme, les peines les plus fréquentes étant des amendes et éventuellement de la prison avec sursis.

Mais avec la loi du 13 novembre 2014, « l’apologie du terrorisme » perd ces dispositions, et tombe dans le droit commun de la répression des délits. Elle se trouve même un cran au-dessus de l’apologie des crimes de guerre et crimes contre l’humanité, devenant passible de 7 ans de prison (au lieu de 5 ans pour les deux autres délits).

Et c’est peu de dire qu’avec les tueries de la bande Kouachi-Coulibaly à Charlie-Hebdo, contre des policiers et les clients du magasin casher (juif), Taubira et le reste du gouvernement, surfant sur l’émotion soulevée par ces crimes, ont eu à cœur d’utiliser à fond leur nouvel instrument répressif.

Pour une phrase provocante et potentiellement choquante prononcée (ou pas) devant des policiers ou autres personnels assermentés, une dizaine d’accusés ont déjà pris le chemin de la prison depuis le début de la semaine.

La majorité des affaires dont la presse a rendu compte concerne en effet des propos entendus uniquement par des policiers, à l’occasion d’une interpellation pour d’autres raisons (l’ébriété, l’absence de titre de transport par exemple).

Cela pose au moins une question : quand bien même les dépositions des policiers seraient exactes (elles le sont dans plusieurs cas, où le prévenu a reconnu les propos qui lui étaient imputés), peut-on pour autant parler « d’apologie », quand le seul auditoire est composé de fonctionnaires bien peu susceptibles de succomber aux sirènes de l’appel au djihad ? En outre, la notion d’apologie suggère qu’on est en présence d’un discours, ou d’écrits quelque peu élaborés, et non de vociférations spontanées, aussi détestables que soient ces dernières.

La police dispose habituellement d’une arme de choix, pour ce genre de situations, avec la qualification d’outrage à agent collée à des personnes en cours d’interpellation ou de garde-à-vue. Mais avec les attentats terroristes de Paris, le gouvernement a donné l’ordre aux procureurs de poursuivre au maximum les « apologies de terrorisme », et la police a emboîté le pas.

Voici une liste –non exhaustive- des décisions intervenues ces derniers jours.

A Orléans (Loiret), un jeune homme de 20 ans qui avait crié « Vive la kalach » en direction de policiers, et qui avait présenté des excuses au tribunal pour sa bravade, se prend 6 mois ferme.

A Chartres (Eure-et-Loire), un homme de 21 ans, qui avait écrit sur sa page Facebook « Un coup de crayon et un coup de kalach c’est la même chose », se prend 12 mois ferme.

A Nice (Alpes-Maritimes), ce sont 10 mois ferme pour un homme de 22 ans, en état d’ébriété, qui aurait apostrophé les policiers en ces termes : « On va tous vous niquer à la kalach »

A Toulouse (Haute-Garonne), 10 mois ferme pour un homme de 21 ans sans titre de transport dans le métro qui aurait déclaré : « Les frères Kouachi, c’est que le début, j’aurais dû être avec eux ».

Et c’est 1 an ferme à Reims (Marne), pour des provocations analogues, proférées par un homme de 21 ans, sans emploi. Et puis, à Bourgoin-Jallieu (Isère), 6 mois ferme pour un homme reconnu déficient mental qui avait dit –toujours à des policiers- « Ils ont tué Charlie, moi j’ai bien rigolé ».

Des photos de djihadistes sur une page Facebook ? Le tribunal de Toulon (Var) juge que cela vaut 3 mois ferme. Et il colle 8 mois à un homme de 49 ans, pour des propos décousus tenus sous l’empire de la boisson.

Les procès qui ont eu lieu jeudi 15 janvier à Paris concernent des individus abusant apparemment de l’alcool et/ou de drogues licites ou illicites, quand ils ne présentent pas des troubles psychiatriques manifestes.

A ce titre, ils semblent plus relever des soins de santé mentale que de la prison. Mais il faut faire du chiffre pour satisfaire les exigences gouvernementales. Oussama B. se prend alors 15 mois ferme pour des propos incendiaires tenus …. à l’intérieur du centre de rétention de Vincennes où il était enfermé, parce que sans papiers ; Z. interpellé alors qu’il était ivre, prend 14 mois, et X. dont les troubles psychiatriques ont été présentés, écope de 3 mois ferme.

On a le droit, en comparution immédiate, de demander un renvoi du procès à une date ultérieure, pour pouvoir mieux préparer sa défense.

Mais le risque est alors que les juges, en fixant une nouvelle date, décident que dans l’intervalle, le prévenu restera incarcéré. Et la détention provisoire est une manière de préjuger, car fermant largement la porte à une possible relaxe à l’issue du procès.

C’est ce qui s’est passé à Nice, où un jeune de 17 ans, poursuivi pour avoir crié « 100% Kouachi », toujours à l’adresse de policiers, est maintenu en prison jusqu’à son procès le mois prochain (à charge pour son avocat, s’il en a un, de demander une mise en liberté provisoire). Idem à Strasbourg pour un homme de 28 ans ayant écrit « Bons baisers de Syrie, bye bye Charlie ».

Enfin, une jeune fille de 14 ans, voyageant sans billet dans le tramway de Nantes (Loire-Atlantique), et qui aurait dit aux contrôleurs « Nous sommes les sœurs Kouachi, on va sortir les kalachnikovs », a été mise en examen par le juge des enfants, alors qu’à Nice, le seul reproche qui est fait à un adolescent de 17 ans est d’avoir crié « Allah Akbar » !

ET ZEMMOUR ? ET TESSON ? ET CHARLIE ?

La vague répressive qui sévit en France achèvera de dissiper, pour beaucoup, les illusions qu’ils pouvaient avoir sur le système judiciaire, surtout quand d’un autre côté la haine islamophobe se répand sans entraves sur les ondes et les plateaux de télévision.

Eric Zemmour, l’homme qui envisage publiquement l’expulsion de millions de musulmans, continue de plastronner à la radio et à la télé. Le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) a certes déposé plainte, mais aux dernières nouvelles il est le seul à l’avoir fait, et le gouvernement s’est mis aux abonnés absents.

Le vieux réactionnaire Philippe Tesson, qui déclare à la radio que « ce sont les musulmans qui foutent la m… en France » n’a apparemment pas de soucis à se faire lui non plus.

Et à la différence des jeunes envoyés derrière les barreaux un peu partout en France, ces deux-là n’ont l’excuse, ni de la jeunesse, ni d’avoir quitté trop tôt l’école.

Et puisqu’on parle d’apologie du terrorisme, on n’a pas eu d’écho sur une quelconque action judiciaire à l’encontre de Charlie-Hebdo, dont la « une » ci-dessous, datant d’octobre 2012, n’était pourtant pas piquée des vers !

CAPJPO-EuroPalestine

Charlie - La démonstration de la manipulation du terrorisme est implacable :

http://mai68.org/spip/spip.php?article8386

Charlie - La vidéo du flic assassiné a été censurée parce que sa tête aurait dû exploser et il n’y a même pas de sang :

http://mai68.org/spip/spip.php?article8359

Charlie Hebdo - C’est même pas les frères Kouachi qui ont fait le coup ! (vidéo 24’’) :

http://mai68.org/spip/spip.php?article8390

(Les frères Kouachi n’avaient pas les yeux bleus !)

11 Messages de forum

  • Peu de français le savent, mais la France, si j’ai bien compris ce qui est dit dans la vidéo ci-dessous, est un des rares pays occidental à ne pas avoir intégrer la liberté d’expression dans sa constitution et dans ses lois.

    C’est une des raisons pour lesquelles le pouvoir ambitionne de verrouiller le net, seul espace où les gens peuvent encore exprimer (illégalement) leurs opinions en tout bonne foi.
    Cette surveillance de l’ensemble du web, mais aussi des communications téléphoniques, alliée à un maillage du territoire par un réseau de cameras toujours plus nombreuses est aujourd’hui parfaitement réalisable techniquement. Ce n’est plus qu’une question de temps.
    Le monde orwellien est à notre porte…

    https://www.youtube.com/watch?featu…

    • Le principe fondamental du droit français est que tout est permis : SAUF ce qui est interdit.Le pouvoir en place actuellement a été élu (j’ai été assez con pour voter hollande !), il est donc légitime, si les lois qu’il promulgue ne vous conviennent pas il faut descendre dans la rue pour manifester pacifiquement.

      Au rassemblement pour la mort "accidentelle"de Rémy Fraisse nous étions une centaine de manifestants à Nice, moyenne d’age 60 ans, grosse mobilisation pour une ville de 300 000 habitants !
      En france, pays des droits de l’homme et du commerce du bois d’ébène(esclaves) on risque de la prison ferme pour quelques propos outranciers et la mort "accidentelle" pour une manifestation non pacifique.

      Le pire est que toute la france est raciste, même à gauche où je milite des féministes sont islamophobes au sujet du port de la burqua dans l’espace public. Si vous allez voir le point de vue des personnes qui portent la burqua sur la chaine cisara de you-tube vous vous rendez compte que leur arguments sont parfaitement recevables si on occulte le racisme fondamental de la société française qui veut expliquer aux indigènes comment ils doivent s’habiller quand ils sont en métropole.

      Depuis le premier bombardement au mali où la france était très fière d’avoir tué une centaine d’indigènes le premier jour, la france a commencé la deuxième guerre d’"Algérie", pour essayer de maintenir des frontières artificielles établies par les colonisateurs.
      "Il faut dire ouvertement qu’en effet, les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures" jules Ferry, ministre des affaires étrangères, débat du 28-30 juillet 1885, assemblée nationale.

      La france appartient à la race supérieure (blanche-chrétienne), au mali elle "civilise" avec des bombes,alors quand deux inférieurs (bronzés-musulmans) viennent tuer en france c’est du terrorisme !!!
      A partir du moment où vous vous accordez la liberté de tuer l’autre. L’autre peut réciproquement s’accorder la liberté de vous tuer, mais les français pensent non parce que c’est un inférieur !
      42% des français sont contre la publications des caricatures du prophète, ils ont compris que la liberté de chacun s’arrête là où commence celle d’autrui.

      J’ai trouvé ce site sur fesse bouc, sur google+ on peut voir des photos censurées postées de Syrie, le temps que le robot les nettoie. Le web sera très difficile à censurer complètement comme en chine.

      Les français perdront la deuxième guerre d’Algérie, comme la première armée du monde a perdu en Irak. Maintenant cette armée utilise des drones comme sniper.

      jules sturm

    • Troisième guerre mondiale et apprentis sorciers.

      Certains l’ont programmée : des financiers puissants
      Qui veulent asservir l’entière humanité,
      Quand de tous les pays ils détiendront l’argent, (1)
      Excitant, pour finir, dieux et rivalités.

      Calculant des schémas sur leurs ordinateurs,
      Ils ont formalisé un processus final,
      Mis au point en détail le cursus prédateur
      Qu’ils appellent entre eux : « Nouvel Ordre Mondial ».(2)

      Ils feront dégainer l’arsenal atomique
      Pour forcer les pays qui n’en possèdent pas.
      Ces apprentis sorciers, dans leurs plans diaboliques
      Tireront de l’Humain ce qu’il a de plus bas.

      Ce qu’ils n’ont pas prévu, c’est l’aboutissement
      De leurs machinations, de leurs visées coupables.
      Ils auront déchaîné des soifs incontrôlables,
      Qui emporteront tout dans un parcours sanglant.

      Car les premiers vainqueurs iront à la curée,
      Pour profiter à fond du déclin des vaincus.
      Certains seront lésés et voudront se venger,
      Ils se battront entre eux et tout sera perdu !

      Comme disait Einstein, alors l’ultime guerre
      Opposera des gens de pagnes revêtus ; (3)
      Ils se battront encor, avec des lance-pierres,
      Jusqu’au dernier vivant. L’Humain aura vécu !

      René FRANCAL


      (1) La Banque Fédérale Américaine est contrôlée par des banques privées.
      Voir le livre de G. Edward GRIFFIN, cité sur Wikipedia.

      (2) Taper ces 3 mots sur un moteur de recherches.

      (3) Voir : http://www.dialogus2.org/EIN/latroi…

  • Salut DO

    il y a longtemps qu’au pays basque on ne se fait pas d’illusion sur la "Justice" française :

    Accusation avec ou sans preuve "appartenance ou soutien à organisation à des fins terroristes" : 10 ans. Si les juges estiment que tu fais partie "des cadres" : 20 ans ! Avec ou sans preuve… avec ou sans délit ni crime !
    En Espagne, c’est encore pire.

    Le fascisme est déjà, sournoisement, bien en place…

    Bonne journée quand même

    Xarlo

  • Apologie du terrorisme : des voix dénoncent une justice dictée par l’urgence

    http://tempsreel.nouvelobs.com/poli…

    Publié20-01-2015 à 15h56 Mis à jour le 21-01-2015 à 04h04

    Paris (AFP) - Face à la multiplication des procédures pour apologie du terrorisme et la sévérité des peines prononcées depuis les attentats parisiens, des voix s’élèvent pour dénoncer une dérive répressive de la justice dictée par l’urgence et l’émotion, voire des atteintes à la liberté d’expression.

    La Chancellerie a communiqué mardi à l’AFP un nouvel état des lieux : "251 procédures pénales ont été diligentées depuis l’attentat contre Charlie Hebdo", le 7 janvier, "dont 117 pour apologie du terrorisme et provocation à la haine ou violences en raison d’une race ou d’une religion". Sur l’ensemble des faits, "77 personnes ont été jugées en comparution immédiate et 39 condamnations ont été prononcées dont 28 à des peines de prison ferme dont 20 avec un mandat de dépôt (incarcération) à l’audience. 22 autres sont convoquées devant le tribunal correctionnel".

    "La République ne se laissera pas ébranler" et "continuera à reposer sur l’Etat de droit et elle montrera son efficacité en restant fidèle à ses valeurs", a lancé mardi la garde des Sceaux Christiane Taubira. Elle avait adressé la semaine dernière une circulaire aux procureurs pour prôner la plus grande fermeté notamment vis-à-vis des auteurs d’apologie du terrorisme.

    Pourtant, certains commencent à grincer des dents, notamment dans les rangs des syndicats de gauche.

    Ainsi, le Syndicat de la magistrature (SM) a appelé mardi la justice à "faire preuve de sérénité" et "résister à l’injonction de la répression immédiate".

    "Depuis quelques jours s’enchaînent les procédures expédiées, où l’on a examiné et jugé le contexte, à peine les circonstances des faits, si peu l’homme, poursuivi pour avoir fait l’apologie du terrorisme. Non pas pour avoir organisé une manifestation de soutien aux auteurs des attentats, élaboré et diffusé à grande échelle des argumentaires, pris part à des réseaux, mais pour des vociférations lancées sous le coup de l’ivresse ou de l’emportement : en fait des formes tristement actualisées de l’outrage", constate le syndicat, qui pointe "les lourdes condamnations" prononcées.

    "C’est plus que jamais lorsque l’effroi nous saisit et bouscule tous les repères que la justice doit faire preuve de sérénité et résister à la vague de l’émotion", selon le SM.

    • ’Emprisonner pour des mots’ -

    "Il faut faire attention à ne pas agir sous le coup de la tension et de l’émotion", abonde le président du Syndicat des avocats de France (SAF) Jean-Jacques Gandini, qui s’inquiète de voir "des peines de prison ferme prononcées pour de simples dérapages verbaux".

    "Le gouvernement est en train de profiter de l’affaire Charlie pour faire emprisonner pour des mots. Heureusement, face à la menace terroriste, la justice sait frapper promptement et sévèrement à côté de la cible", ironise sur Twitter l’influent blogueur judiciaire Maître Eolas qui conseille à ses confrères de "refuser les comparutions immédiates pour apologie et de demander un délai".

    "Que le parquet recommande la fermeté, c’est normal. Maintenant, si les juges ne font pas de différence entre les degrés de gravité, c’est grave. Le parquet s’enflamme mais c’est au juge de tempérer", réagit aussi l’ancien bâtonnier de Paris, Me Jean-Yves Le Borgne, pour qui "une situation tendue comme aujourd’hui ne justifie pas l’aveuglement".

    "Les Etats sont tenus (…) d’interdire tout appel à la haine nationale, raciale ou religieuse (…) Mais les infractions définies de manière vague, comme +apologie du terrorisme+, risquent de criminaliser des propos ou diverses formes d’expression qui, tout en étant indéniablement choquants pour de nombreuses personnes, ne vont pas jusqu’à constituer une incitation à la violence ou à la discrimination", estime Amnesty International.

    "La liberté d’expression ne doit pas être réservée à certains", affirme John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie d’Amnesty, alors que la France brandit justement cette valeur pour défendre, notamment, le droit de Charlie Hebdo à publier des caricatures du prophète Mahomet. "La façon dont les autorités françaises réagissent à la suite de ces assassinats constitue un test décisif de leur volonté de faire respecter les mêmes droits pour tous."

  • L’« apologie du terrorisme » doit avoir été faite publiquement pour être punie


    Apologie du terrorisme : la justice entre incohérences et « réactions hystérisées »

    http://www.liberation.fr/societe/20…

    Alexandre HERVAUD 20 janvier 2015 à 18:20

    Le Syndicat de la magistrature dénonce le manque de recul des procédures lancées à la hâte après les attentats. Dans les faits, les peines prononcées varient fortement d’un tribunal à l’autre.

    Définie par l’administration française comme le fait de « présenter ou commenter favorablement des actes terroristes déjà commis », l’apologie du terrorisme – qui doit avoir été faite publiquement pour être punie – ne relève plus seulement de la loi sur la liberté de la presse, mais aussi du code pénal. Conséquence directe de l’application de la loi contre le terrorisme de novembre 2014, le délit d’apologie du terrorisme s’est retrouvé au cœur des débats depuis les récents attentats parisiens.

    En deux semaines, près de 70 procédures pour « apologie du terrorisme » ou « menace d’action terroriste » ont été engagées, avec près de 30 condamnations à la clé. Le Syndicat de la Magistrature fulmine dans un communiqué publié aujourd’hui : « depuis quelques jours s’enchaînent les procédures expédiées, où l’on a examiné et jugé le contexte, à peine les circonstances des faits, si peu l’homme, poursuivi pour avoir fait l’apologie du terrorisme ». Un texte sévère, qui invite à « résister à l’injonction de la répression immédiate » où il est notamment question de justice « désastreuse », de manque de « recul » et de « réactions hystérisées ».

    « Vive la Kalach ! »

    En se basant sur les chiffres de procédures et de condamnations évoqués plus tôt (et datant de vendredi dernier), on constate que plus de la moitié des actions pour apologie du terrorisme n’ont pour l’heure pas entraîné de condamnations. Une forte disparité entre les cas est notable : pour des faits parfois extrêmement similaires, une personne a pu bénéficier d’une relaxe dans un tribunal, tandis qu’une autre se voyait condamnée à plusieurs mois de prison ferme dans un autre.

    L’excuse de l’ivresse semble ainsi plus tolérée à Nantes qu’à Orléans. Dans la préfecture de Loire-Atlantique, lundi après-midi, un jeune de 22 ans qui avait déclaré sous l’emprise de l’alcool à un policier « je vais chercher mes amis jihadistes, ils vont te faire exploser ! » a été relaxé d’apologie d’acte de terrorisme. Comme le signale Presse Océan, il a toutefois écopé de deux mois de prison avec sursis pour menaces de mort et outrage. À Orléans, un jeune de 20 ans avec quelques coups dans le nez et qui avait hurlé « vive la Kalach ! » devant les forces de l’ordre a quant à lui été condamné à six mois ferme…

    Soirée militaire

    Certaines affaires prêteraient presque à sourire, à l’image de cet homme de 28 ans domicilié à Avallon, dans l’Yonne, qui comparaissait mercredi 14 janvier au tribunal d’Auxerre pour apologie du terrorisme. Sur Facebook, il avait publié la semaine précédente une photo de lui muni d’un lance-roquettes et appelait, dans la légende, à commettre un attentat à Paris le jour de la grande manifestation du 11 janvier. Après enquête, comme le relève France 3 Bourgogne, il s’avère que l’individu, inconnu des services de renseignements, posait avec un lance-roquette factice et rentrait d’une soirée en boîte de nuit dont le thème était « militaire ». L’homme, qui encourait un an de prison dont huit mois avec sursis et 100 heures de travaux d’intérêt général, a été relaxé par le juge.

    L’application à la lettre de la loi entraîne par ailleurs des disparités de traitement selon les circonstances d’émission de propos condamnables. Dans l’Isère, un livreur de 32 ans qui avait sorti à un collègue une litanie bien fleurie (« Les douze qui sont morts le méritaient ! », « Si on me demande de poser une bombe, je le ferai ! », « Et si ça te plaît pas, je te tranche la gorge avec un cutter ! ») a ainsi été relaxé d’apologie à Grenoble car ses mots n’avaient pas été prononcés dans un lieu public, mais dans l’enceinte d’une entreprise. Au même moment ou presque, à Chartres, un homme de 21 ans était condamné à 18 mois de prison, dont 12 ferme, pour avoir partagé sur Facebook des photos de massacres syriens assorties du commentaire « un coup de crayon et un coup de kalach c’est la même chose ». Des propos pas vraiment plus violents que ceux du livreur isérois, mais publiés sur le principal réseau social de France.

    Vers une jurisprudence pour Dieudonné ?

    De simples expressions religieuses suffisent désormais à électriser les forces de l’ordre. En Corse, deux étudiants comparaissaient ainsi vendredi 16 janvier devant le tribunal correctionnel d’Ajaccio après avoir crié « Allahu Akbar » à des policiers municipaux. Evoquant « une blague de mauvais goût », tous deux ont été relaxés. Idem pour le jeune homme de 23 ans qui avait inscrit « je suis Charlie Coulibaly » sur le registre de doléances d’un commissariat de l’Hérault. « Ce que j’ai fait, c’est nul. J’ai fait une belle erreur. Ce sont des choses qui ne se font pas car cela peut être mal interprété », a déclaré à la barre du tribunal de Montpellier ce fan de Dieudonné.

    Son affaire a d’ailleurs été commentée par l’entourage de Dieudonné sur son site officiel aux relents conspirationnistes, Quenel+, voyant là une jurisprudence possible pouvant aller en faveur du polémiste. Ce dernier est convoqué au tribunal correctionnel de Paris le 4 février pour apologie du terrorisme après avoir écrit « je me sens Charlie Coulibaly » dans une publication Facebook rapidement supprimée.

    Sur les blogs et les réseaux sociaux, la grande majorité des magistrats déplorent la situation actuelle. Sur Twitter, le très suivi Maître Eolas invite ses confrères à « refuser les comparutions immédiates pour apologie et à demander un délai », avant d’ajouter : « ne vous faites pas complices ».

    Alexandre HERVAUD

  • Bravo Do,

    Puissant commentaire des événements. Mais il y a beaucoup de braves gens, beaucoup trop.

    Pierre

  • Tout à fait avec toi !

    Bernard

  • Le dessin de Bar a disparu sans avertissement ni explication de ma Page FaceBook.

    C’était une insulte aux convenances.

    Pierre

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0