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La guerre de « communication » contre la mobilisation populaire du sud algérien.

dimanche 25 janvier 2015, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 25 janvier 2015).

Mohamed Bouhamidi 25.01.2015 11:00

http://www.impact24.info/?p=4019

Une bonne partie du peuple algérien a entendu le 11 janvier 2015 à la radio, le P.DG de Sonatrach (1) reconnaître une faute de communication sur le gaz de schiste mais annoncer aux populations qui s’y opposent, le maintien du projet avec 70 milliards de dollars d’investissement dans cette ressource sur les 20 prochaines années. Il nous apprenait l’existence d’un programme financièrement évalué et planifié sur le long terme et donc d’une décision gouvernementale irrévocable ? Les réactions indignées des manifestants expliquent peut-être que mercredi 14 01 2015 un conseiller du ministre de l’énergie tente de persuader l’opinion de l’innocuité totale de cette entreprise (2).

Notre premier ministre affirmera plus tard que l’exploitation de ce gaz n’était pas à l’ordre du jour (3) et contredisait publiquement, quand même, le chef de notre porte-monnaie. Derrière l’impression de cacophonie se formulaient immédiatement des questions sur la cohérence à l’intérieur du gouvernement.

Après cette tentative d’apaisement, le ministre de l’énergie mettra la confusion à son comble en affirmant que les techniques d’extraction de ce gaz sont utilisées depuis des années (4) sans que l’on comprenne vraiment s’il démentait seulement son premier ministre ou s’il annonçait l’existence d’un courant décidé à imposer le gaz de schiste par la force contre la population. Il faudrait que les intérêts et les forces en jeu soient immenses pour en arriver à cette espèce de rupture dans la communication gouvernementale.

Et c’est précisément, l’erreur primaire du pouvoir de se tromper sur l’absence de possibilités alternatives de communication. Quand un mouvement prend naissance, surtout à ce niveau d’importance, il sélectionne ses propres sources d’informations et engendre ses propres médias. Les manifestants du sud vont entendre leurs chefs pas les chefs de l’autre camp. Et les sources sont prolixes pour les arguments des contestataires. Les réseaux sociaux et les sites de résistance paysanne et rurale révèlent les dégâts effroyables subis par les terres et par les hommes à cause de l’exploitation de ce gaz (5). Chaque contestataire peut retrouver sur ces réseaux la décision de de l’Etat de New-York a décidé d’interdire son exploitation (6).

Mais le quidam peut apprendre beaucoup plus par Internet. Le 20 décembre 2012, déjà, le point révélait en exclusivité, à partir de confidences de Laurent Fabius, que « Gaz de schiste ; la France va explorer en Algérie » (7). Le lecteur garde l’impression naïve d’une question réglée et que le marché des équipements, des technologies, et du partage des bénéfices était acquis à la France. Sauf que sur ce même Internet nous retrouvons le passage à Alger d’Ernest Moniz(8), haut fonctionnaire U.S, venu proposer les services des sociétés américaines avec l’argument sans réponse de leur maîtrise dans le gaz non conventionnel et leur expérience pour garantir une exploitation sans risques. Il est difficile de ne pas constater une concurrence qui fait appel non pas à des critères techniques ou commerciaux mais à des pressions politiques. Tout cela les gens du sud le savent.

Aujourd’hui ils se battent pour que les décisions pour notre avenir soient prises sans ces interférences étrangères, sur la base de nos seuls besoins et de notre seule souveraineté et pour que le pétrole serve à construire des usines pas à acheter des fruits exotiques ou des crèmes de beauté. Enfin et toujours dans l’article du Point chacun peut apprécier si oui ou non les populations du sud ont raison de se battre et s’ils se battent pour l’Algérie. Lisez : « Mais le gouvernement [ français ] ne renonce pas à l’idée d’un mode d’exploitation moins dangereux pour l’environnement que la fracturation hydraulique, le seul disponible actuellement. C’est donc en Algérie que ces recherches seront menées. Les Algériens, eux, ne risquent pas de râler. »

Mohamed Bouhamidi

1-Société nationale pétrolière de l’Algérie

2- http://www.radioalgerie.dz/chaine3/…

3- http://www.impact24.info/?p=3930

4- http://www.algerie1.com/actualite/y…

5-http://www.lefigaro.fr/flash-eco/20… http://www.vivre-a-labeaume.org/ind…

6- http://www.lemonde.fr/ameriques/art…

7-http://www.lepoint.fr/confidentiels…

8- http://www.leconews.com/fr/actualit… http://www.energymed.eu/2014/06/16/… http://www.aps.dz/economie/9896-le-…

source : http://www.impact24.info/?p=4019

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