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Conférence internationale d’Abuja de soutien à la cause sahraouie :

mercredi 29 juillet 2015, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 29 juillet 2015).

Universitaires, experts et société civile pointent du doigt la colonisation marocaine

In Le Courrier d’Algérie le 2 juin 2015

Par Karima Bennour

L’urgence de procéder à la décolonisation du Sahara occidental, sera la conclusion majeure des travaux, qui prennent fin aujourd’hui, de la Conférence internationale entamée, hier, dans la Capitale nigériane, Abuja, au regard de la teneur des interventions, de plus de 600 participants, dont des universitaires, venus des différents régions du monde, autour des thématiques liées à la colonisation marocaine du Sahara-occidental. Outre qu’il s’agit d’une dernière question de décolonisation sur le continent africain, inscrite dans l’agenda des Nations unies, les territoires du Sahara occidental sont cisaillés par le mur de la honte, ouvrage militaire, long de 2 700 kilomètres, érigé par les autorités coloniales marocaines, durant les années 80, il est équipé de radars, de pièces d’artilleries et de millions de mines et d’engins de guerre. Les universitaires et les experts en Droit international, les relations mondiales et aussi sur l’Histoire de la colonisation ont abordé les conséquences et la nature de la colonisation marocaine, depuis 1975, du Sahara Occidental. La conférence d’Abuja, organisée, pour rappel, par le réseau associatif des universités du Nigéria, a vu, la participation outre, des experts et universitaires, d’acteurs de la société civile, des ONG et des comités de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui, venus, de pays africains, de l’espace européen et des Amériques. Si le droit du peuple sahraoui à vivre indépendant sur ses terres vient en tête de ses droits légitimes garantis fait-il le souligner, par la légalité internationale, les participants à la conférence d’Abuja en dévoilé encore une fois, les atteintes par les autorités coloniales de Rabat, des droits de l’Homme des sahraouis des territoires encore sous occupation marocaine. Pour les intervenants dont les universitaires et les experts, la politique menée par Rabat au Sahara Occidental est « similaire » à celle qui a été promu par les différents systèmes coloniaux vécu par d’autres peuples sous l’ère coloniale, notamment ceux du continent Africain. Outre, les droits politiques des sahraouis bafoués, au quotidien, par les autorités coloniales, par des pratiques de répression et d’oppression de toute expression de leur droit à l’autodétermination, garantie par le Droit international, les droits socio-économiques ne sont pas en reste. Si les postes d’emplois disponibles, quant ils le sont faut-il le noter, c’est aux colons marocains d’en bénéficier les premiers, les recettes générées par l’exploitation illégale, selon le droit international, de Rabat des richesses naturelles du Sahara Occidental bénéficient à faire .ourner l’économie du royaume chérifien. La conférence d’Abuja, intervient quelques jours, après l’investiture officielle du nouveau président du Nigéria, Muhammadu Buhari, qui à l’issue d’une rencontre avec le premier ministre Sahraoui, Abdelkader Taleb Oumar, a affirmé que « le Nigéria à travers son histoire de soutien aux peuples et mouvements de libération en Afrique, ne ménagera aucun effort en vue d’assurer le respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et de la liberté ». Exprimant également à cette occasion son « regret de l’absence de progrès réel vers la décolonisation du Sahara occidental au cours des dernières années » avant de rappeler la nécessité de « l’Union africaine à jouer pleinement son rôle à cet égard ». Par ailleurs, la Conférence d’Abuja, de soutien au peuple sahraoui se tient après quelques jours de la visite effectuée par le Roi marocain, à certains pays africains, laquelle visite qui à travers la présence d’universitaires, d’experts, de représentants de la société civile et d’ONG africains au rendez-vous d’Abuja, est un rappel à l’ordre à l’adresse de Rabat. L’Afrique de part son Histoire est fondamentalement opposée à toute colonisation, notamment celle du Sahara Occidental, qui a été au centre des travaux des ateliers de la Conférence de Nigéria, en mettant à nu la politique marocaine dans les territoires sahraouis occupés. La conférence d’Abuja qui achève ses travaux aujourd’hui, par l’adoption d’une déclaration de recommandations, portant sur l’impératif rôle à jouer par l’Union africaine (UA) pour le parachèvement du processus de décolonisation, à propos duquel, l’ONU a engagé sa responsabilité dans l’application du droit international. L’UA sera appelé par les participants au rendez-vous internationale d’Abuja, à suivre la question sahraouie, de plus près, notamment après la nomination de son Envoyé spécial pour le Sahara Occidental, Joaquim Chissano, en l’occurrence et l’activation de sa mission, en vue du règlement définitif sur la base de la légalité internationale du conflit, opposant le Front Polisario et le Maroc sur le Sahara occidental.

Karima Bennour

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