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Vénézuela - Hugo Chavez dénonce une possible opération sous faux drapeau

mercredi 30 décembre 2009, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 30 décembre 2009).

Hugo Chavez s’exprime, le lundi 28 Décembre 2009, à la caserne de Fuerte Mara (Etat de Zulia, près de la frontière avec la Colombie). Il évoque les fortes tensions dans la région, sa volonté de ne pas répondre aux provocations et la possibilité que la Colombie monte de toute pièce un "faux positif" (en référence à l’affaire des "faux positif" qui secoue depuis fin 2008 le gouvernement de Uribe : l’armée tue des civils, habille leurs dépouilles en guérilleros, ce qui permet de gonfler les statistiques et montrer ainsi le succès de la politique militariste de "sécurité démocratique" d’Alvaro Uribe).

Autres vidéos d’Hugo Chavez traduites en français ici :

http://www.dailymotion.com/librepen…

Plus d’information sur les "faux positifs" :

http://www.pasc.ca/spip.php?article422

http://colombieparis.e-monsite.com/…

 

Terrorisme d’État sous faux drapeau, esquisse d’une bibliographie :

http://mai68.org/ag/1056.htm

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3 Messages de forum

  • 4 février 2009
    Les faux positifs : Quand l’Armée colombienne assassine des jeunes pour faire du chiffre…

    http://www.pasc.ca/spip.php?article422

    Quand l’Armée colombienne assassine des jeunes pour faire du chiffre…

    Par Sara G. Mendeza (20 janvier 2009)

    Novembre 2008, le commandant en chef de l’Armée colombienne Mario Montoya démissionne. Quelques jours auparavant, vingt-sept autres militaires dont trois généraux étaient destitués. Des témoignages établissent la responsabilité de l’Armée colombienne dans l’enlèvement et l’assassinat de civils. Pour gonfler leurs statistiques dans la lutte contre les guérillas, des militaires gradés recourent aux “faux positifs” : des jeunes, pour la plupart, que l’on enlève et assassine pour les enregistrer ensuite morts au combat sous les couleurs de la guérilla… À ce jour, on compte au moins 1200 cas suspects de “faux positifs”.

    Le soldat Luis Esteban Montes n’en revient pas quand, le 30 avril 2007, il découvre que ces compagnons du 31e Bataillon d’Infanterie anti-guérilla ont choisi par hasard son frère Leonardo. Ils l’ont prévenu quelques heures plutôt ; un jour férié approche, il va falloir « légaliser » quelqu’un. Un corps de guérillero aiderait à obtenir une permission… Quand son frère arrive au campement, bien loin de savoir ce qui se trame, Luis tente de convaincre ses supérieurs du malentendu. Mais rien n’y fait, la décision est prise. Il réussit cependant à le faire évader et demande sa mutation. Mais trois jours plus tard, il apprend la mort de Leonardo. Il avait sur lui, dit-on, une arme et une grenade [1].

    Cette histoire peut paraître incroyable. Elle n’est pourtant qu’un cas parmi de nombreux autres. Il a cependant fallu attendre fin septembre 2008, pour que quelques unes de ces morts suspectes attirent l’attention des médias et de la Justice. C’est le caractère organisé de l’affaire qui choque. Tout commence quand on déterre à Ocaña, dans le nord du pays, les corps de dix-sept jeunes des banlieues populaires de Bogotá. Ils avaient entre 17 et 32 ans et étaient portés disparus au cours de l’année 2008. Comme le raconte l’hebdomadaire colombien Semana, neuf d’entre eux ont en commun d’être reportés comme mort contre la 15e Brigade Mobile. Les enquêteurs du ministère de la Défense supposent un possible recrutement forcé des groupes armés irréguliers. Mais d’emblée un fait questionne cette hypothèse. Fin janvier, un sergent de cette brigade, par la suite exclu de l’armée, dénonçait aux instances judiciaires de quelles manières des militaires de sa brigade tuaient des civils pour les présenter comme guérilleros morts au combat. Il faut dire que cinq jours de repos étaient offerts aux soldats ayant tués…

    Une étrange concordance des parcours suivis avant de mourir

    La récente activation d’un système de recherche croisant le fichier des disparus avec celui des Médecines légales du pays est à l’origine des doutes sur les conditions réelles de la mort de ces dix-sept jeunes. De plus, les témoignages douloureux des familles incitent à penser que le chemin emprunté est similaire. Dans leur grande majorité, ils sont notifiés morts à peine un ou deux jours après leur disparition. C’est le cas pour Elkin Verano et Joaquim Castro, deux amis disparus ensemble le 13 janvier 2008 et enregistrés le 15 du même mois à la morgue d’Ocaña, c’est-à-dire à plus de sept cents kilomètres et dix-huit heures de Bogotá. En s’en tenant à la version des militaires, ils auraient participé à un combat à peine descendus du bus…

    Julián Oviedo disparait le 2 mars. Cet ouvrier en bâtiment devait ce même jour rencontrer un homme pour un emploi dans une ferme. Sa mère, qui l’attendait pour dîner, ne l’a jamais vu revenir. Le 3 mars, il était enregistré mort au combat. Autres jeunes, même histoire. Victor Gómez, Diego Tamayo et Jader Palacio disparaissent le 23 août. Leurs cadavres entrent à la morgue d’Ocaña le 25. Chez lui, Victor avait expliqué qu’il partait « avec quelques gars pour la Côte », et qu’il reviendrait avec l’équivalent de 1300 euros [2]d’ici quelques jours. Diego, lui, avait laissé une lettre à sa mère : « Prends soin de toi et ne t’inquiète pas, je reviens lundi. »

    L’appât d’une offre de travail serait à l’origine du départ. D’ailleurs, des “recruteurs” ont été aperçus avec des victimes quelques heures avant leur disparition. Six de ces recruteurs étaient détenus en novembre 2008 et reconnaissaient leur implication dans l’affaire des disparus des quartiers populaires de Bogotá. Deux d’entre eux sont des militaires à la retraite. À l’aide de leurs anciennes relations, ils avouent avoir mis en place une sorte d’organisation. Pour chaque individu livré, ils recevaient entre 200 et 330 euros, à la condition que ces “recrutés” viennent d’une région située à douze heures, au moins, de voyage par route. L’enquête révèle aussi que trois groupes de narcotrafiquants auraient passé un accord avec des militaires. En échange des recrutements, ils obtenaient toute liberté pour mener à bien leurs opérations. Un autre homme, démobilisé d’un groupe paramilitaire d’extrême droite, opérait sur la Côte.

    Un millier de militaires compromis

    Les hommes enlevés venaient de quartiers pauvres ; certains avaient aussi un passé judiciaire ou étaient connus pour leur consommation de drogue. Ce qui laisse penser qu’en plus de servir les intérêts de certaines brigades, une entreprise de nettoyage social s’organisait impunément depuis l’Armée, pilier de l’État colombien. Aujourd’hui, l’enquête sur les faux positifs à travers le pays s’intéresse à la mort d’environ 800 personnes sur une période de six ans. À ce jour, 46 militaires ont été condamnés et 952 autres sont liés à l’instruction, tout comme 21 policiers et 24 autres personnes. Mais les chiffres donnés par les ONG sont bien plus inquiétants. La Coordination Colombie Europe États-Unis (CCEEU), qui regroupent 199 organisations travaillant sur les violations des droits de l’Homme, parle de 955 exécutions extrajudiciaires imputables à la Force Publique entre 2002 et 2007. La CCEEU évoque aussi les 235 disparitions forcées pour lesquelles on reste sans nouvelles.

    Mais peut-on réellement connaître le chiffre de cette macabre statistique ? Un ensemble de documents déclassés de l’administration étasunienne et révélé par l’organisation National Security Archive laisse penser que le recours aux faux positifs est une pratique ancienne. Dans un rapport émis en 1990, l’ambassadeur de l’époque, Thomas McNamara, soulève de sérieux doute sur les conditions qui ont amené l’Armée colombienne à tuer neuf personnes. En effet, un juge militaire avait alors pu constater que les trous observés sur les uniformes ne correspondaient pas aux blessures par balle des supposés guérilleros… Un autre ambassadeur, Myles Frechette, rapporte en 1994 que cette mentalité de faire du chiffre persistent chez les officiers de l’Armée colombienne. « Les officiers qui ne peuvent pas montrer des antécédents d’une activité anti-guérilla agressive (laquelle étant cause de la majorité des violations des droits de l’Homme de la part de l’Armée) se désavantagent au moment des promotions » [3]. Et, en avril 2008, l’ONU commente dans son rapport sur la violation des droits de l’Homme en Colombie que les faux positifs seraient motivés « par l’intérêt de membres de la Force Publique d’obtenir des bénéfices et reconnaissances ».

    Avant l’éclatement du scandale des disparus de septembre 2008, les possibles cas de faux positifs étaient le plus souvent écartés par le gouvernement. On lui préférait la version du recrutement forcé par les guérillas, agitant une nouvelle fois l’épouvantail terroriste. Juan Manuel Santos, ministre de la Défense miraculeusement épargné, explique aujourd’hui préférer « une démobilisation à une capture et une capture à un mort ». Mais commentant les récents documents déclassifiés, il n’y voit que l’action de certains très intéressés à “gonfler” les problèmes de droits de l’Homme que connaîtrait le pays… Reste qu’aujourd’hui l’Armée colombienne, dont on ne connaît en France que les “exploits” accomplis pendant la libération d’Ingrid Bétancourt, est prise dans un vaste processus judiciaire qui permettra peut-être de remonter aux véritables responsables de ce terrorisme d’État.

    Sara G. Mendeza

    Publié sur bastamag.net : http://www.bastamag.net/spip.php?ar…

    Notes

    [1] Témoignage recueilli par Semana, 25 octobre 2008.

    [2] Le salaire minimum mensuel est d’environ 150 euros en Colombie.

    [3] Voir aussi les commentaires d’un commandant de l’Armée colombienne qui reconnaît en 1997 l’existence d’un « syndrome du comptage de corps » dans l’Armée qui « tend à alimenter les atteintes aux droits de l’Homme par des soldats bien intentionnés qui essayent d’atteindre leur quota pour impressionner leur supérieurs ».

  • Morts pour crédit en Colombie

    http://humanrights-geneva.info/Mort…

    Le Courrier

    6 mai 09 - L’affaire des « faux positifs » a contribué à ternir l’image d’un pays où l’armée a assassiné de sang-froid plus d’un millier de civils dans le but d’alimenter ses prébendes et les statistiques présidentielles. L’éclairage de l’avocat colombien Reynaldo Villalba Vargas

    Propos recueillis par Benito Perez/Le Courrier - D’habitude complaisante face aux violations commises – ou couvertes – par le régime colombien, la communauté internationale semble avoir été ébranlée par l’éclatement, fin 2008, de l’affaire dite des « faux positifs ». La révélation de ces assassinats de civils, maquillés en guérilleros tués au combat dans le but de gonfler les statistiques, illustre le cynisme dans lequel baigne la politique de « sécurité démocratique » du président Alvaro Uribe. Après avoir décapité l’état-major colombien, le scandale des « faux positifs » a connu à la mi-avril ses premiers impacts judiciaires. Un sergent, un caporal et cinq soldats paieront de trente ans de prison l’assassinat d’un paysan à San José de Apartadó (Antioquia) en janvier 2006. Un premier jugement qui en annonce bien d’autres puisqu’un millier de cas seraient aujourd’hui investigués.

    Bien décidé à ce que la justice ne s’arrête pas aux seuls sous-fifres, le Collectif d’avocats José Alvear (CAJAR) s’est très tôt saisi de l’affaire. En trente ans d’assistance aux victimes de la violence d’Etat, ce groupement, affilié à la Fédération internationale des droits humains (FIDH) et à l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), s’est acquis une réputation de sérieux et de probité. Le Courrier a profité de la venue à Genève de Me Reynaldo Villalba pour faire le point sur cette affaire éclairante.

    On parle du scandale des « faux positifs ». A quoi fait référence cette expression ?

    Dans une opération militaire, quand il y a un « résultat » on parle de « positif ». Mais quand on s’est trouvé devant des personnes présentées devant l’opinion comme « mortes au combat », alors qu’en réalité il s’agissait d’exécutions extrajudiciaires, on a été amené à parler de « faux positif », terme popularisé par les médias…

    Ces exécutions extrajudiciaires étaient dénoncées depuis longtemps. La réalité a-t-elle rattrapé la fiction ?

    Non, cette pratique existe depuis de très nombreuses années (lire ci-contre). On a documenté des cas dès les années 1980. Mais elle est devenue beaucoup plus évidente depuis cinq-six ans. Le Bureau colombien du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits humains l’a dénoncée dans ses rapports. Il a pourtant fallu la révélation l’an dernier d’un cas flagrant dans la banlieue de Bogotá pour provoquer une réaction de l’Etat et de la justice. En fait, la forte réaction de l’opinion publique et des médias a fini par délier les langues et entraîné la découverte d’autres « faux positifs ».

    Quels sont les objectifs de ces exécutions ?

    D’abord, il me faut souligner que la violence politique en Colombie a généralement un arrière-plan économique. Par exemple, la convoitise des terres indigènes ou paysannes explique la plupart des violences subies par ces communautés. On vise en général les gêneurs d’opérations économiques, que ceux-ci soient des dirigeants sociaux ou politiques. On retrouve donc logiquement un certain nombre de ces leaders sociaux parmi les « faux positifs ». C’est une façon d’accréditer la propagande qui prétend que leurs organisations sont des paravents aux guérillas. Toutefois, la majorité des « faux positifs » ont été choisis parmi la jeunesse marginalisée, de façon à ce que personne ne les réclame. Une autre méthode était de piéger les victimes en les attirant vers des régions éloignées avec des propositions d’emplois. Quelques mois plus tard, ils réapparaissaient en guérilleros morts… Les tueurs ne connaissaient généralement pas leurs victimes, l’important pour eux étant juste d’obtenir des morts !

    Il fallait faire du chiffre pour des raisons politiques…

    Oui. Du coup, la responsabilité de ces dérives incombe aussi à ceux qui ont mis sur pied cette politique dite de « sécurité démocratique ». De nombreuses voix avaient averti que la pression aux résultats exercée sur les forces de sécurité portait en elle le germe des violations des droits humains. L’Etat a en particulier institué un système de rétribution au mérite, où des permissions et des primes financières vont aux militaires impliqués dans les combats occasionnant des « positifs ». Cette politique « d’incitation économique » a été vivement condamnée lors de l’examen périodique de la Colombie en décembre dernier au Conseil des droits de l’homme.

    Plus largement, l’obsession du chiffre a fait basculer les ambitieux… Et ils sont nombreux : plus d’une dizaine de brigades sont impliquées ! Le Parquet a annoncé enquêter sur quelque 700 cas – concernant plus 1100 morts ! Un chiffre très certainement sous-évalué !

    L’Etat semble avoir réagi avec fermeté…

    Il y a deux niveaux. D’un point de vue politique, le président a destitué une vingtaine de hauts gradés. Mais il n’a pris aucune autre mesure pour éviter que cette pratique cesse réellement. Le Parquet, de son côté, ne donne pas la sensation de rechercher les responsabilités avec le plus grand sérieux. Même si le procureur national dispose d’une unité spécifique pour enquêter sur les violations les plus graves des droits humains, la majorité des investigations a été laissée aux procureurs régionaux. Cela signifie que les enquêtes demeurent au niveau des petites localités où ont été commis ces actes et où les juges sont livrés à toutes sortes de pressions les empêchant de travailler en toute indépendance et impartialité… Il y a fort à craindre que ces cas ne donnent jamais lieu à un procès.

    Des hauts dirigeants de l’Etat et de l’armée sont-ils impliqués, selon vous, dans ces meurtres ?

    Quand ces faits se répètent durant des années, que malgré des dénonciations réitérées, rien n’est fait pour stopper ces actes, il va de soi que la responsabilité politique est engagée. Et si l’on parvient à démontrer que ces responsables avaient connaissance de tels actes, leur responsabilité pénale serait engagée…

    L’impunité atteint des taux vertigineux en Colombie. Ne faudrait-il pas confier l’affaire à un tribunal international ?

    Je n’ai aucun doute que cette impunité est le résultat d’une politique d’Etat. C’est pourquoi nous allons régulièrement devant la Cour interaméricaine des droits humains, qui d’ailleurs condamne systématiquement l’Etat colombien. Par ailleurs, des rapports sont régulièrement envoyés par des ONG à la Cour pénale internationale, afin de l’inciter à s’occuper du cas colombien.

    Le commerce de la mort devant la justice américaine

    Les hésitations de la majorité démocrate au parlement américain face à la Colombie n’ont cessé de s’accentuer depuis la révélation, en 2007, de l’implication directe de l’une de leurs transnationales dans le conflit armé, la bananière Chiquita Brands. Selon une récente investigation interne à cette société, sa filiale colombienne aurait financé des milices durant une quinzaine d’années. Dans un premier temps, elle aurait versé entre 100 000 et 200 000 dollars annuels aux deux principales guérillas communistes. Mais cet « impôt révolutionnaire », Chiquita va bientôt le reporter sur des organisations paramilitaires chargées de la protéger. Toujours selon le récit de la firme, Chiquita aurait maintenu cette collaboration avec les Autodéfenses unies de Colombie (AUC) durant 28 mois après leur inscription sur la liste des organisations terroristes par Washington. En 2007, le premier aveu de Chiquita lui avait permis de limiter la casse judiciaire. Poursuivie pour financement du terrorisme la société n’avait été condamnée qu’à une modique amende de 25 millions de dollars par la justice US. Ce nouvel acte de contrition doit, cette fois, lui valoir la bienveillance des juges dans les dix procédures juridiques en « dommages et intérêts » en cours. Egalement accusée, Dole, la concurrente de Chiquita, réfute tout lien avec les AUC. Cette autre transnationale est pourtant visée par une plainte déposée la semaine dernière à Los Angeles par cinquante et un proches de victimes des « paras » colombiens. Ces syndicalistes ou petits paysans ont en commun de s’être opposés aux projets de Dole et d’avoir été assassinés. Selon l’avocat des plaignants, Terry Collingsworth, les AUC étaient chargées par Dole de « maintenir éloignés les syndicalistes des plantations en assassinant [leurs] leaders et d’user de tactiques de terreur afin de dissuader l’entrée de travailleurs au syndicat ». Témoin clé de l’accusation, l’ex-chef « para » emprisonné José Gregorio Mangones a admis sa responsabilité dans plus de la moitié des cas soumis aux juges. « Tijeras (alias de Mangones, ndlr) a assuré que Dole finançait 40% du budget opérationnel » de son bloc paramilitaire, selon Me Collingsworth, qui accuse notamment Dole d’avoir transmis les noms des gêneurs aux AUC, tout en connaissant les funestes conséquences de ces désignations… Quant à la minière Drummond, acquittée en 2007 après le polémique procès du meurtre de deux syndicalistes, elle se retrouve à nouveau dans le collimateur judiciaire, depuis que l’ex-grand chef des AUC, Salvatore Mancuso, a reconnu qu’un contrat de protection existait bel et bien entre les « paras » et la firme, ouvrant la voie à un nouveau procès aux USA. A ce jour, en revanche, aucune entreprise suisse n’a été inquiétée par la justice de notre pays. Benito Perez

  • Lire aussi :

    Désinformation et manipulations : les "faux-positifs" :

    http://mai68.org/spip/spip.php?arti…

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