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Tayeb mouri aide de camp du colonel amirouche

samedi 15 août 2015, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 15 août 2015).

Tayeb Mouri, dans l’ombre du colonel Amirouche

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31.03.15 | 10h00

Boualem B.

De droite à gauche : Tayeb Mouri, Abdelhamid Mehdi

Sur les hauteurs du Djebel Thameur, le 28 mars 1959, à quelques 70 kilomètres au sud de Bou Saâda, se déroule l’un des épisodes les plus spectaculaires de la guerre d’Algérie.

Une colonne de moudjahidine conduite par deux glorieux colonels de l’ALN, Amirouche et Si El Houès tombe dans les rets des régiments du colonel Ducasse. L’impressionnante armada coloniale déployée lors de cette opération, plus de 2500 soldats appuyés par l’aviation et les canons des engins blindés de reconnaissance Panhard, vient au bout de la résistance de la cinquantaine de vaillants éléments de l’ALN, après plus de six heures d’engagement.

Les colonels Amirouche et si El Houes, le sous-lieutenant Mohand Said Aissani, l’aspirant Mouri Tayeb et une cinquantaine d’autres combattants des deux wilayas III et IV tombèrent, en héros, ce jour-là. 29 mars 2015. Mouri Abdelakader, revient tout remué de son pèlerinage au Djebel Thameur. Demi-frère de Tayeb Mouri aide de camp du colonel Amirouche, tente depuis quelques années de reconstituer le parcours de son frère quasiment ignoré par son pays et pourtant, il était avec Abdelahamid Mehdi, l’homme le plus proche du colonel Amirouche. N’est-il pas d’ailleurs tombé au champ d’honneur à ses cotés ? Pourquoi cet oubli ? Ayant déjà été l’année passée sur les lieux de l’héroïque bataille, avec quelques membres de sa famille, pour se recueillir des tombes improbables portant les noms des martyrs de la triste bataille.

Il essaye d’imaginer l’héroïque résistance des moudjahidine sur ses lieux peu boisés, dénudés, difficile d’accès que seules quelques excavations permettaient aux moudjahidines de se mettre à l’abri. « A la vue des débris d’obus et d’avions abondants sur les lieux, attestant de la férocité de la bataille, ma petite nièce n’arrêtait pas de pleurer en pensant que ce sont objets qui ont tué son oncle » raconte-t-il. Sur les lieux croît du lentisque poussif, de l’oléastre et d’autres essences venant de Kabylie, œuvre des parents des martyrs, qui tentent par là de perpétuer le souvenir des défunts disparus par des arbres et des arbustes qui les ont vus naitre.

« Il m’a fallu plus deux heures pour monter au sommet du Djebel Thameur, où l’on peut voir ici et là quelques anfractuosités qui servaient certainement de refuge aux moudjahidines » relate Abdelkader. -

Qui est Tayeb Mouri ?

Garde du corps personnel et aide-de-camp du colonel Amirocuhe, Tayeb Mouri, est né à Semouane (Chemini) le 6 octobre 1936. Il fait ses études primaires à Thadart Oufella. À peine âgé de treize ans, il rejoint son père qui était en France où il poursuit pendant quelques temps des études erratiques. Mettant fin à sa scolarité irrégulière, il commence sa vie active par un travail dans une imprimerie.

Beau, intelligent, il est vite adopté par ces collègues de travail, mais la guerre qui éclate remet en cause bien des convictions et perturbe bien des relations. Apostrophé par un collègue français qui lui aurait dit qu’il irait en Algérie tuer toute sa famille, Tayeb lui aurait répondu « j y serais avant toi ». La guerre incitant les uns et les autres à se positionner et à s’adapter à la nouvelle situation, Tayeb rentre au pays en 1955. Convoqué pour passer son service militaire, on cessa de le voir depuis dans le village.

« Les gens croyaient qu’il était parti faire son service militaire » nous dit son frère. Il est signalé parfois à Izoughlamène, petit village de la commune de Tifra où se trouvait alors quelques membres de sa famille. Personne ne sait avec exactitude à quelle date Tayeb a rejoint le maquis, et comment il a été choisi par Amirouche pour être son aide de camp. Son frère laisse entendre que les deux hommes se sont connus en France. Homme de confiance du colonel, Tayeb reste pourtant un célèbre inconnu.

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