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La nouvelle stratégie de guerre d’Ansarallah se concentre, à la fois, sur le Sud et le Nord du Yémen

vendredi 28 août 2015, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 28 août 2015).

Yémen : ce qui attend Riyad…..

http://francophone.sahartv.ir/infos….

Aug 28, 2015 11:18 UTC

IRIB- La nouvelle stratégie de guerre d’Ansarallah se concentre, à la fois, sur le Sud et le Nord du Yémen

Les forces d’Ansarallah et de l’armée yéménite se sont retirées du Sud du Yémen, sur fond d’une vaste campagne médiatique pro-Riyad, qui a qualifié ce retrait de capitulation. Est-ce vrai ? Les analystes militaires ne vont pas si vite en besogne : Ce retrait constitue, en réalité, une tactique de guerre, au moment où le front Sud est en feu. Ansarallah a réussi à tomber d’accord avec le "mouvement sudiste", juste avant ce retrait, qui s’ est fait très lentement et progressivement. A peine une semaine après le retrait, les Saoudiens commencent à comprendre les ressorts du jeu des Houthis.

Bien que les pro-Hadi maintiennent, désormais, une forte présence, à Taez, à Ma’rib et à Aden, ces trois provinces du Sud sont loin de connaître l’accalmie. La réalité est que les trois forces en présence, à savoir, les pro-Hadi, les Qaïdistes et le front du Sud sont incapables de se neutraliser les uns les autres, ce qui a conduit à une équation à somme nulle, en termes sécuritaires, où les parties s’ entre-tuent, sans pouvoir remporter aucune bataille.

Les pro-Hadi ne parviennent pas à repousser les séparatistes du Sud, qui, eux, continuent à les combattre, quitte à faire d’Aden, leur capitale. Sur fond de ces combats, il y a Al-Qaïda, qui opère librement dans le Sud du Yémen, en l’absence de la seule vraie force qui la combattait, à savoir, Ansarallah. Or, cet état de chaos total ne profite, ni à Riyad, ni à Abu Dhabi, qui peinent à ramener le calme, dans le Sud yéménite, qu’ils veulent transformer en un État sur lequel règnerait Hadi !

Mais en quoi consiste la tactique d’Ansarallah ?

Le retrait des Houthis du Sud du Yémen s’est soldé par l’avancée de ces mêmes forces, dans le nord du Yémen, où des dizaines de bases militaires saoudiennes sont tombées. Ansarallah, qui défend, vaillamment le Nord du Yémen, limitrophe du Sud de l’Arabie, entend mettre à profit le chaos, pour reprendre le contrôle de trois provinces saoudiennes, Assir, Najran, Jizane, soit des provinces annexées, en 1934, par Riyad. Depuis cette date, aucun des gouvernements yéménites n’a osé les revendiquer, mais l’agression saoudienne a donné aux tribus du Nord yéménites l’envie de reprendre ces provinces et d’exiger leur restitution.

Selon "Al-Akhbar", quelque 250 kilomètres carrés du sol saoudien sont, désormais, aux mains des forces d’Ansarallah. Tout récemment, un groupe, du nom du Front pour la libération de Najrane, d’Assir et de Jizane, a proclamé son existence. Ansarallah n’a joué aucun rôle, dans la naissance de ce mouvement, essayant, surtout, de donner une dimension nationale à la revendication qu’est la rétrocession de ces trois provinces.

Pour le journal libanais, la plus grande défaite saoudienne, au Yémen, aura été "le réveil du démon sécessionniste du Sud". Dans le Sud yéménite, Riyad n’a remporté aucune victoire digne de ce nom, dans la mesure où le chaos y règne : aussi bien, à Aden, qu’à Taez, vivent les tribus ismaélites et zaydides, qui sont de la même confession que les Houthis, et cet état de chose empêche le retour au calme tant espéré par L’Arabie.

Dans ce contexte, l’Arabie sait, parfaitement, qu’elle n’a d’autres choix que de mettre fin à son agression, car il faut avoir peur de ceux qui n’ont plus rien à perdre…

Près de cinq mois de bombardements, sans répit, du Yémen, ont laissé un champ de ruines et un bilan de 11.000 morts et blessés. Mais le trône des Al-e Saoud a de quoi s’inquiéter d’une prolongation de la guerre, face à la perspective d’un démembrement du Yémen.

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