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Guerre et/ou Paix en Europe ? 7 mois après Minsk 2, le Donbass à un tournant décisif.

vendredi 11 septembre 2015

Но, как и 72 года назад,

Донбасс никто и никогда не победит.

Mais, comme il y a 72 ans,

personne ne vaincra jamais le Donbass.

Эдуард Басурин

Un évènement passé à peu près sous silence, dans les médias français, y compris « de gauche »…et soi-disant « bien informés » :

L’arrestation et la destitution d’Andreï Pourguine, Président du Conseil Populaire de la République Populaire de Donetsk. Cela n’aurait effectivement pu être qu’un incident anecdotique, type « révolution de palais », comme il s’en produit souvent dans les petites nations aux institutions fragiles.

Mais il se trouve que cet évènement survient dans le contexte d’une phase décisive de l’histoire de ce coin d’Europe, en proie à un conflit extrêmement violent, dont les médias se sont récemment complus à « réviser » le bilan des victimes à la hausse, ces derniers temps, avec près de 8000 morts, alors que le tout dernier cessez-le-feu, du 1er Septembre dernier, est enfin, et aussi, le premier à être suffisamment respecté pour mériter ce nom.

Ce cessez-le-feu intervient dans le cadre d’une reprise des négociations ouverte avec le cycle de « Minsk 2 », en Février dernier, et qui, non seulement semblait au point mort, si on ose dire, mais carrément voué à une impasse, sauf sur la voie d’un nouvel embrasement du front.

Andreï Pourguine, même s’il n’était pas le principal négociateur dans cette affaire, était néanmoins amené a y jouer un rôle non négligeable, de par sa fonction.

Destitué,par un vote en session extraordinaire, suite à son arrestation, il a été remplacé par le Vice-Président du Conseil, Denis Pouchiline, qui cumule désormais cette fonction avec celle de principal négociateur pour le compte de la DNR, dans les négociations internationales.

Officiellement, Pouchiline ne lui reprochait que des défaillances d’ordre « techniques » et administratives, refusant de parler de conflit politique. Dans les faits, ce sont les conditions mêmes de l’arrestation de Pourguine qui interrogent sur la réalité de cette affirmation.

En effet, le processus de son arrestation a véritablement commencé, à la frontière de la DNR, alors qu’il revenait de Russie, pour un voyage « de travail » et qui l’était effectivement, vu sous un certain angle, que nous évoquerons plus loin.

Il lui a été reproché de rentrer sur le territoire de la DNR en compagnie d’un certain AlexeÏ Alexandrov, qui était pourtant encore le chef de cabinet du Conseil Populaire… En fait ce personnage venait d’être mis sous interdiction de pénétrer sur le territoire de la DNR, en raison d’agissements de déstabilisation… Après s’être solidarisé avec son chef de cabinet, Pourguine, bloqué à la frontière de ce fait, a finalement été arrêté pour avoir donc tenté de briser cet interdit.

Par la suite, officiellement destitué de son poste de Président du Parlement de la DNR, il conserve néanmoins son poste de député, et a retrouvé la liberté en compagnie de sa femme, également arrêtée entre temps. Alexandrov ne semble pas avoir bénéficié de cette relative mansuétude. Tels quels, ces évènements ne faisaient toujours effectivement pas grand sens, sauf à donner une piètre image de la DNR.

Présentés ainsi, ils sont tels que résumés par le médias russes et ukrainiens, le plus souvent de manière incomplète, sauf pour celui-ci :

http://www.vedomosti.ru/politics/articles/2015/09/05/607650-dnr-purgin

qui est assez exhaustif dans le genre.

Toutefois, au fil des lectures, il semblait apparent que les articles présentant Pourguine, et/ ou Alexandrov (plus rares), sous un jour aussi favorable que possible se trouvaient majoritairement proche de l’ultra-droite nationaliste russe. Sans véritablement argumenter en termes de débat d’idées, ils n’hésitaient pas, pour certains, à rappeler l’affaire financière MMM à laquelle Pouchiline s’était trouvé mêlé, avant que ne commence l’insurrection du Donbass.(*)

Mais cette éventuelle « tâche » sur l’intégrité de Pouchiline n’a, au pire, qu’une incidence négligeable sur le cours actuel des évènements.

Par contraste, le réellement populaire Président de la DNR, Alexandre Zakhartchenko, pourtant un personnage d’un caractère bien trempé, a semblé nettement en retrait, bien que des deux côtés, sur le plan journalistique, sa « médiation » était parfois attendue, et même souhaitée par certains. En fait, il se peut qu’elle ait eu lieu, discrètement, on verra plus loin pourquoi.

Mais autre fait significatif, Pouchiline soulignait néanmoins, dans ses affirmations visant à minimiser le « désordre » ainsi créé, que le peuple du Donbass veut la paix, et que la DNR ne se laisserait pas « déstabiliser » … dans le processus de négociations !

D’autre part, du côté Ukrainien, on trouvait quelques articles affirmant que le retour en DNR de Pourguine avait pour but d’y imposer un référendum ouvrant à nouveau la voie à un processus annexionniste de type « Crimée »…

Il est courant que les ukrainiens écrivent des articles en Russe, avec une présentation et un titre ambigus, de façon à induire le lecteur russophone en erreur et à influencer son jugement, le plus souvent sur la base de mensonges grossiers…

A priori, il y avait un tel abîme entre la position officielle russe et cette supposée stratégie politique, que cela rendait ce « scoop »de l’ordre de la propagande anti-russe la plus grossière, sinon carrément de celui de la parodie… :

http://news.bigmir.net/ukraine/931429-Pyrgin-meshal-Kremlu-vipolnyat-minskie-dogovorennosti—jyrnalist (**)

Il n’en demeurait pas moins que la tendance annexionniste de l’ultra-droite nationaliste russe à l’égard du Donbass est une réalité, et son relatif conflit avec la stratégie officielle de Poutine aussi.

Il y a incontestablement autour des différentes mouvances « pro-Poutine » à des degrés diverses, et aussi avec des fonds idéologiques diverses, débat sur la question d’une annexion possible, à plus long terme, du projet Nouvelle Russie recréé autour du Donbass.

Alors que l’administration gouvernementale de Poutine n’a non seulement jamais fait mine de reconnaitre les Républiques Populaires, mais à en outre carrément affirmé vouloir respecter l’intégrité territoriale de l’Ukraine, et s’est plutôt prononcée pour une voie de « décentralisation » suffisament favorable, selon elle, à régler le problème du Donbass.

Bien entendu, l’enjeu du conflit, en termes géostratégiques et géopolitiques, dépasse largement les problèmes locaux du Donbass.

Cela restreint le champ des solutions théoriquement possibles, mais pratiquement cela amène des soutiens matériels, humanitaires et économiques qui n’existeraient probablement pas autrement. C’est pourquoi les dirigeants des Républiques Populaires paraissent parfois naviguer à vue et au jugé… Il leur faut en permanence réajuster la synthèse de leur stratégie en tenant compte de celle de leurs « sponsors », qu’ils soient officiellement au pouvoir, comme l’administration de la Fédération de Russie, ou seulement dans ses marges, comme les diverses factions nationalistes.

C’est ce qui explique, en fait, à la fois l’arrestation « surprise » de Pourguine et la relative mansuétude à son égard. En effet, s’il s’était à nouveau raccroché à une alternative « annexionniste », dt moins n’était-il pas le seul a avoir joué avec cette flamme…

Pour sa défense, il peut facilement argumenter que Zakhartchenko lui-même a officiellement envisagé de « jouer », si l’on peut dire, cette carte annexionniste :

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2015/06/13/zakhartchenko-sur-lifenews-lavenir-des-republiques-populaires/

C’est aussi pourquoi Zakhartchenko et Pouchiline ne peuvent pas aller trop loin contre lui…

Aujourd’hui il semble donc qu’il y ait un accord en préparation sur une base plus ou moins « fédéraliste » ou plutôt « décentralisée » au sein de l’Ukraine, et qu’on peut logiquement supposer correspondre aux vues de Poutine sur le sujet du Donbass.

A « gauche », elle aura le soutien du КПРФ, le PC russe principal, par le nombre des adhérents, dont la ligne était encore plus « souple », sinon carrément capitulationniste, à cet égard, à en juger par ses « revendications » exprimée lors d’une rencontre avec l’ambassadeur US, au moment de la bataille décisive de Debaltsevo :

Также Г.А. Зюганов отметил, что на Донбассе нет сепаратистов. Там живет много людей, корни которых – в Орловской, Воронежской, Курской, Липецкой и других российских областях. Они просили от Киева только трех вещей :

1) Дать им право говорить на родном языке (а на Украине 23 миллиона человек считают родным русский язык) ;

2) Честно распределять налоги между центром и регионами ;

3) Не прерывать экономических связей с Россией.

http://kprf.ru/party-live/cknews/139172.html

« De même, Ziouganov a déclaré que dans le Donbass il n’y avait pas de séparatistes. Là-bas vivent beaucoup de gens dont les racines sont dans les régions russes d’Orel, Voronej, Koursk, Lipetsk etc. Ils demandent de Kiev seulement trois choses :

1) le droit de parler leur langue maternelle (en Ukraine 23 millions de personnes considèrent le russe comme leur langue maternelle) ;

2) répartir équitablement les impôts entre le centre et les régions ;

3) ne pas rompre les relations économiques avec la Russie. »

(traduit par Marianne Dunlop pour « histoire et société » (blog proche PCF/KPRF)

https://histoireetsociete.wordpress.com/2015/02/22/guennadi-ziouganov-a-recu-lambassadeur-americain-en-russie-john-tefft/

Cette « décentralisation » de l’Ukraine est la solution qui manifestement « arrange » les forces politiques et les divers lobbys actuellement en mesure de peser sur les négociations. Mais au Donbass comme en Russie ou ailleurs, il n’est pas d’intrigue bureaucratique, qui puisse créer un pouvoir stable sans un consentement du peuple, surtout en cas de guerre, et qu’il soit formalisé ou non par des élections. Et celles-ci se profilent pour Octobre, en fonction des accords de Minsk 2, et au Donbass comme dans toute l’Ukraine.

Soyons clairs : organiser des élections « locales » simultanément dans des régions sous le contrôle d’armées opposées n’a de sens qu’en vue d’une réunification du pays, quelle qu’en soit la forme constitutionnelle, « décentralisée » ou non. Et c’est là que se trouve le prochain tournant politique au Donbass, comme pour le reste de l’Ukraine.

Au Donbass, la volonté populaire exprimée au moment de l’insurrection était nettement en faveur d’un rattachement pur et simple à la Russie, avec un processus identique à celui de la Crimée. Pendant les premières semaines une grande confusion s’était installée autour du projet Nouvelle Russie, et faute d’initiative russe en faveur du rattachement, c’est la tendance indépendantiste qui est devenue la plus populaire, comme sauvegarde et recours contre le fascisme.

Mais comme on le voit aujourd’hui, la structuration politique de cette tendance, pourtant devenue largement majoritaire dans les urne, ( https://solydairinfo.wordpress.com/2014/11/18/361_en_nouvelle-russie_on_ne_lache_rien/ ), ne s’est jamais clairement effectuée. Dans le contexte actuel il est donc évident que les choix « locaux » au Donbass seront avant tout déterminés par les options de sortie du conflit prises par les candidats.

En l’état actuel des forces politiques susceptibles d’accéder aux suffrage populaires, on voit mal sur quelles propositions concrètes les électeurs auront à se déterminer. Si les choses actuelles suivent leur cours, le but sera probablement de leur faire accepter une forme de capitulation ou une autre…

A cet égard, un article en français de Sputnik News

http://fr.sputniknews.com/presse/20150907/1018032748.html

fait parfaitement le lien entre la « solution » qui semble devoir être imposée au peuple du Donbass et les intrigues de palais, fussent-ils républicains, actuellement en cours… Le côté « bien informé sur le sujet » du média Sputnik News tient à la fois de son aspect semi-officiel et du fait qu’il est issu de l’ancienne « Voix de la Russie », francophone, où s’exprimaient assez couramment des éléments de l’ultra-droite nationaliste française « pro-russe » dans ses orientations géostratégiques, et en lien avec cette même droite ultra-nationaliste russe qui avait donc, semble-t-il, réussi à « influencer » Pourguine …

Après avoir tenté de relayer la nouvelle initiative « annexionniste » : « Donbass : vers un référendum sur l’adhésion à la Russie »

http://fr.sputniknews.com/international/20150901/1017896413.html

Sputnik News rentre prudemment dans le rang, en quelque sorte, avec l’article (republié à la suite) relatant les mésaventures de Pourguine…

Le Donbass entre accalmie militaire et « ménage » politique

http://fr.sputniknews.com/presse/20150907/1018032748.html

Malgré toutes ces manœuvres, le peuple qui a tant enduré pour échapper à la férule des fascistes ne sera pas forcément dupe, et donc il ne faut surtout pas désespérer ! Zakhartchenko, qui a conquis sa popularité en se posant en étendard de l’indépendance, a peut être assez de caractère pour vouloir la conserver et refuser, in-extremis, de se plier à ce genre de manipulation… Mais surtout, comme le remarque également le blogueur « Mikel-1 », le rôle politique des forces armée du Donbass, acteurs basiques du conflit, peut, en fin de compte et logiquement, se révéler déterminant.

http://mikle1.livejournal.com/5533745.html

Ce blogueur, a trouvé, entre autres relais, celui du site VK de l’UJC Léniniste du Donbass.

( https://vk.com/lksmd )

Cela nous montre bien que la question de l’indépendance et de la résistance au fascisme prime sur les autres déterminants sociaux dans le contexte actuel. Mouvement totalement indépendant du parti russe KPRF ( КПРФ), l’UJC Léniniste du Donbass (ЛКСМД) participe à la fois à la reconstruction du Donbass, en lien avec l’autorité étatique de la DNR, le parti du Président Zakhartchenko et son mouvement de jeunesse, https://vk.com/molodej_donbassa

et aux combats de résistance, avec la Brigade « Prizrak » fondée par Alexeï Mozgovoï.

https://vk.com/public71576166

https://vk.com/mozgovoy_prizrak

Cela ne l’empêche pas de faire à nouveau la preuve de son indépendance, aujourd’hui, en s’inquiétant aussi bien du sort personnel de Pourguine ( https://vk.com/video-36780429_171490572?list=29f5219aaaa463bb34 ) que des questions de fond soulevées par sa démarche politique.

« Что происходит в Донецке »

http://mikle1.livejournal.com/5533745.html Cette volonté unitaire exprimée ouvertement pour le combat de libération nationale ne relève donc pas d’un compromis idéologique douteux, comme les faux-fuyants du KPRF, mais bien d’une stratégie fidèle à la fois à la conception de Lénine telle qu’exprimée par

« DU DROIT DES NATIONS A DISPOSER D’ELLES-MÊMES »,

( http://gallica.bnf.fr/ark :/12148/bpt6k6566x )

et tout simplement à l’évidence… En effet, comment construire le moindre projet social en dehors de tout cadre où puisse s’exprimer le droit du peuple du Donbass à disposer de lui-même ? C’est ce que perçoit aussi le journaliste suisse du site « Le Temps », qui n’est pas précisément orienté « pro-russe », et qu’il nous parait également utile de republier à la suite.

Kiev accusé d’étouffer l’économie du Donbass

( http://www.letemps.ch/Page/Uuid/b5d87b2c-4a98-11e5-81d9-3af08ac280c8/Kiev_accus%C3%A9_d%C3%A9touffer_l%C3%A9conomie_du_Donbass )

Contrairement aux fadaises idéalistes et pseudo-« internationalistes » des tendances « gauchistes » et/ou trotskystes, c’est un point sur lequel Lénine faisait donc, sans le savoir, front avec notre M de La Palisse, ce qui n’empêche pas ce combat de devoir se continuer…

Pour en rester au chapitre du réalisme, une autre précision parait s’imposer : une stratégie « annexionniste » limitée à la partie actuellement sous contrôle DNR et LNR n’est pas une option sérieuse, car elle verrait la création d’une ligne de front directe et étendue entre la Russie et l’Ukraine. Alors qu’entre la Crimée et l’Ukraine elle se trouve naturellement très réduite, ce qui explique, au moins en partie, la différence de traitement de ces deux cas par Poutine. Un seul coup d’œil à la carte suffit pour s’en convaincre.

Quoi qu’il en soit, le Donbass, dans son ensemble, a besoin d’un statut d’indépendance, ou au moins, de très large autonomie, et surtout, reconnu internationalement.

Pour conclure, laissons la parole aux combattants du Donbass, sur le front à la fois militaire et culturel, à l’occasion de la fête de la Libération du Donbass, le 8 Septembre. C’est extrait d’un article du site ДНР, où s’exprime le ministre de la défense de la DNR, Edouard Bassourine, responsable de ses forces armées.

http://dnr-online.ru/news/donbass-nikto-nikogda-ne-pobedit-zamestitel-komanduyushhego-korpusom-mo-dnr-eduard-basurin/

Malgré son aspect « officiel », il manifeste un sentiment partagé entre le désir de paix, bien légitime, et le refus de capituler, qui l’est encore plus. C’en est évidemment tout l’intérêt, dans les circonstances présentes. En même temps, formellement, il révèle la disproportion entre le caractère symbolique de cette manifestation, en comparaison de celles, massives, du mois de Mai dernier. Néanmoins, s’y exprime, tout comme dans l’allocution de Zakhartchenko, récemment traduite par Solydairinfo, une réelle volonté de résistance.

( https://solydairinfo.wordpress.com/2015/09/09/8-septembre-1943-liberation-du-donbass/ )

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Эдуард Басурин : « К сожалению, мы почувствовали на себе, что такое война.

Edouard Bassourine : « Malheureusement, nous avons ressenti en nous même ce qu’est la guerre.

Мы знаем, что такое фашизм, мы видим, как убивают наших детей.

Nous savons ce qu’est le fascisme, nous voyons comment ils massacrent nos enfants.

70-летие Победы над фашистской Германией переплетается с событиями, происходящими у нас в настоящее время.

Les 70 ans de la Victoire sur l’Allemagne fasciste s’imbriquent avec les évènements se déroulant actuellement chez nous.

Но, как и 72 года назад, Донбасс никто и никогда не победит.

Mais, comme il y a 72 ans, personne ne vaincra jamais le Donbass.

И я хочу всех поздравить и напомнить, что за те 23 года, которые мы были независимы, не понятно, правда, от кого, мы забыли свою историю, что и стало причиной трагедии, которая сейчас случилась на нашей земле.

Et je veux célébrer et rappeler à tous que pour les 23 ans pendant lesquels nous avons été indépendants, n’est pas évident, en vérité, ce pourquoi nous avons oublié notre histoire, et qui est devenu la cause de la tragédie qui s’est passée maintenant sur notre terre.

И пусть эти события станут памятью, которая не даст когда-либо повториться этой войне ».

Et que ces évènements deviennent la mémoire par laquelle cette guerre ne se répétera plus jamais. »

О программе праздничного мероприятия рассказал генеральный директор Донецкой республиканской универсальной научной библиотеки им. Н.К. Крупской Игорь Горбатов.

Igor Gorbatov, le directeur général de la bibliothèque scientifique universelle N.C. Kroupskaïa, de Donetsk, a parlé du programme des évènements festifs.

« Мы представляем выставку литературы времен Великой Отечественной войны, как книг, так и периодических изданий, рассказывающих о том, как Донбасс воевал и восстанавливался в послевоенный период.

« Nous présentons une exposition de littérature des temps de la Grande guerre Patriotique, tant de livres que de publications périodiques, racontant comment le Donbass a combattu et s’est reconstruit dans la période d’après-guerre.

Министерство обороны ДНР предоставило нам полевую кухню и военную технику для того, чтобы показать, что наш край и сейчас защищает себя.

Le ministère de la défense de la DNR nous a présenté une cuisine de campagne et du matériel de guerre, pour montrer que notre pays se défend en se moment même.

А закончится этот праздник выступлением творческих коллективов, которые поздравят ветеранов и всех жителей Донбасса, чтобы напомнить о своей истории и чтить ее », – рассказал Игорь Горбатов.

Et cette fête se terminera par la prestation des groupes créatifs qui célébreront les vétérans et tous les habitants du Donbass, pour qu’on se rappelle notre histoire et qu’on l’apprenne. » a déclaré Igor Gorbatov.

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NOTES :

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(* С 2011 года по 2013 год являлся функционером движения « МММ » (укр. Ми маємо мету), был волонтёром, а затем, когда на основе « МММ » была создана одноимённая партия, Пушилин стал её членом

https://ru.wikipedia.org/wiki/Пушилин,_Денис_Владимирович

où une note renvoie à :

В 2011 году Пушилин начинает активную деятельность в проекте МММ-2011. За короткий отрезок времени он занимает одну из ключевых ролей на Донбасе в данной финансовой пирамиде и становится ее функционером. Являясь одним из руководителей МММ на территории Украины Пушилин один раз смог даже дать в пресс-центре агентства УНИАН пресс-конференцию, а также был организатором нескольких семинаров данной структуры. В 2012 году на основе МММ была партия, участником которой является Пушилин.

Источник : Новости Facenews – http://www.facenews.ua/file/2014/200650/

Passage de sa vie qui est donc lié à MMM :

https://ru.wikipedia.org/wiki/%D0%9C%D0%9C%D0%9C

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(**titrés : Пургин мешал Кремлю выполнять минские договоренности – журналист

et qui se concluaient par :

Отметим, что в середине августа СМИ сообщали, что якобы сразу же после « местных выборов » в октябре террористы собираются устроить крымский сценарий аннексии Россией очередной части территории Украины.)

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Le Donbass entre accalmie militaire et « ménage » politique

(Sputnik News 07.09.2015 )

Un nouvel accord devrait être signé demain à Minsk sur le dossier ukrainien : il engagera ses signataires à retirer leurs armements d’un calibre inférieur à 100 mm de la ligne de démarcation dans le Donbass. Une zone tampon de 30 km devrait être instaurée, marquant la première étape du règlement du conflit. Kiev pense que cette échéance explique pourquoi la république populaire de Donetsk (DNR) autoproclamée a commencé à faire le ménage dans ses rangs en fin de semaine dernière : ses dirigeants se sont en effet débarrassés des éléments les plus irréconciliables, qui s’opposent à la réintégration. Cependant, la réunification pourrait engendrer de nouveaux problèmes dans le pays.

La semaine dernière déjà, les autorités ukrainiennes évoquaient la préparation de la signature d’accords le 8 septembre. Les experts, eux, étaient sceptiques. Certains d’entre eux affirmaient officieusement que si les DNR et LNR acceptaient de signer un document et le respectaient, cela ne ferait que témoigner d’une entente secrète au plus haut niveau. Et le sens de ces accords, comme beaucoup le craignent à Kiev, se résume au fait que les républiques retourneront dans le giron de l’Ukraine avec des pouvoirs très larges leur permettant d’influencer la politique nationale et étrangère du gouvernement ukrainien.

Le week-end dernier, le chef de la DNR Alexandre Zakhartchenko a confirmé la préparation d’un accord. Pendant ce temps, les médias de Donetsk annonçaient le changement de président du parlement local de la DNR — nouvelle qui a fait beaucoup de bruit. Vendredi soir, 70 des 73 députés dont le statut et les pouvoirs ne sont pas reconnus par Kiev ont voté pour la démission d’Alexeï Pourguine, président du parlement, et pour la nomination de son ex-adjoint, Denis Pouchiline. Les deux hommes sont des représentants officiels de la DNR dans les négociations à Minsk.

La semaine dernière, Pourguine s’était rendu en Russie avec sa famille et quelques proches collaborateurs, plus précisément à Saint-Pétersbourg où se déroulait une discussion sur l’avenir politique des républiques. D’après ces mêmes sources, l’équipe de Pourguine et les forces qui les soutiennent en Russie ont conclu que le retour des républiques au sein de l’Ukraine était inopportun. Il est encore impossible de confirmer ou de réfuter cette information mais cet été, des sources russes ont rapporté plusieurs fois que le groupe d’initiative de la DNR comptait organiser un référendum sur le rattachement de leur territoire à la Russie, ce qu’avait démenti Zakhartchenko. Il y a deux semaines, Pourguine avait dû s’exprimer sur le sujet. Il expliquait alors que les informations sur le référendum pour l’adhésion à la Russie avaient été inventées par les médias ukrainiens, tout en précisant : « Je n’écarte pas complètement la possibilité d’organiser un tel référendum un jour ».

De retour de Russie, Pourguine et son entourage ont été retenus par les forces de la DNR au poste de contrôle Ouspenka. Il n’est donc pas arrivé à l’heure à la réunion du parlement local. Les rênes ont été prises par Denis Pouchiline, qui a immédiatement accusé son supérieur d’avoir l’intention de « saper la réunion du parlement ». Après quoi les députés ont voté pour la démission du président du parlement et l’élection de son remplaçant. Le représentant du bureau de Zakhartchenko a affirmé que ces événements n’avaient rien à voir avec les négociations à Minsk.

http://fr.sputniknews.com/presse/20150907/1018032748.html

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Kiev accusé d’étouffer l’économie du Donbass

( Le Temps 25/08/2015 )

Le pays a célébré la fête de l’indépendance. L’occasion pour les pro-russes à Donetsk de dénoncer le blocus économique qui leur est imposéБ A Donetsk, fief des rebelles pro-russes, la fête nationale ukrainienne du 24 août a été raillée comme la « fête de la dépendance ». « Kiev est gouverné par les Américains, les Européens et les oligarques ukrainiens », affirme Edouard Bassourine, vice-ministre de la Défense de la « République populaire de Donetsk » (RPD, auto-proclamée). Lundi matin, les autorités locales ont organisé une manifestation sur la place Lénine, qui a brièvement rassemblé environ 3000 personnes scandant des slogans violemment anti-ukrainiens. « Kiev célèbre son indépendance dans des flots de sang, le génocide et la tyrannie nazie », clame Edouard Bassourine, sanglé dans son inséparable tenue de camouflage.

De leur côté, les autorités ukrainiennes accusent les autorités rebelles de Donetsk et Lougansk d’être des marionnettes du Kremlin. Prononçant un discours pour la 24e fête de l’indépendance, le président ukrainien Petro Porochenko a accusé hier Moscou de n’avoir « pas renoncé à une intervention militaire directe ni à une offensive des rebelles ». Il a comparé la zone du Donbass occupée par les forces pro-russes au Mordor (« pays noir ») de Tolkien.

La guerre des mots ne trompe plus personne à Donetsk. Le conflit entre les rebelles soutenus par Moscou et l’armée ukrainienne, s’est transformé en guerre d’usure depuis la signature de l’accord de Minsk en février dernier. La ligne de front dans l’est de l’Ukraine n’a quasiment pas bougé depuis six mois, mais le conflit continue à faire des victimes : quelque 7000 personnes sont mortes en un an et demi.

Les deux camps ont mis à profit les derniers mois de calme relatif pour consolider leurs positions défensives, creusant des tranchées et construisant des bunkers. Les violations de l’accord de cessez-le-feu par les deux camps consistent surtout en des duels d’artillerie touchant la population civile, car le front traverse des zones urbaines. Les villes de Donetsk et Gorlovka (aux mains des rebelles) et Marioupol (contrôlée par Kiev), qui sont des pôles industriels importants, souffrent tout particulièrement des bombardements. « Seulement 15% de nos capacités industrielles ont été détruites au cours du conflit », estime Evgueni Lavrionov, responsable du développement industriel de la République populaire de Donetsk. Les filières charbon, minières et métallurgiques constituent l’essentiel de l’économie du Donbass, mais les liens avec l’Ukraine et la Russie sont pratiquement coupés par les affrontements. « Les grandes usines continuent de fonctionner, mais au ralenti. Si d’ici à un an nous ne parvenons pas à être reconnus par d’autres pays, ce qui est la condition pour relancer les échanges commerciaux, alors nous passerons le point de non-retour, avec une destruction progressive des capacités de production », admet Evgueni Lavrionov.

« De nombreuses usines ont été détruites ou pillées par les deux camps, affirme Dmitri, un jeune ingénieur favorable à la RPD. Les équipements sont démontés et vendus comme de la ferraille, ce qui rapporte beaucoup d’argent aux pilleurs. » Dmitri estime toutefois que la république peut se relever et que dans tous les cas le combat doit continuer car « Kiev veut une intégration dans l’Union européenne, ce qui garantit la mort de notre industrie ». A cause du blocus économique imposé par Kiev aux territoires sous contrôle pro-russe, la totalité des grandes entreprises du Donbass se sont ré-enregistrées sur le territoire contrôlé par Kiev afin de pouvoir tant bien que mal écouler légalement leur production. « Elles ne paient pas d’impôts à la république, se lamente Evgueni Lavrionov. Nous leur demandons au moins de ne pas licencier leurs employés, pour éviter une explosion sociale. »

Le maire de Donetsk, Igor Martynov, voit dans le comportement de Kiev une tentative de déstabiliser la situation politique. « Les bombardements sur Donetsk font partie de cette stratégie consistant à monter la population contre les autorités de la RPD, mais cela ne fonctionne pas », insiste le maire. Malgré le conflit, la ville continue d’être correctement entretenue et les services publics fonctionnent. Dans le centre, de nombreux commerces ont fermé, mais les terrasses des cafés débordent encore de jeunes gens. A l’inverse, les zones périphériques au nord et à l’ouest de la ville, très proches de la ligne de front, sont désertées.

L’Ukraine se tire également une balle dans le pied avec le blocus qu’il impose au Donbass. Sur les étagères des épiceries de Donetsk, les produits russes ont remplacé les ukrainiens. Et le rouble a presque entièrement remplacé la grivna ukrainienne.

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/b5d87b2c-4a98-11e5-81d9-3af08ac280c8/Kiev_accus%C3%A9_d%C3%A9touffer_l%C3%A9

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