VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > L’Irak, la Libye, la Palestine et Blair le criminel

L’Irak, la Libye, la Palestine et Blair le criminel

lundi 26 octobre 2015, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 26 octobre 2015).

Par Mohamed Bouhamidi le 25.10.2015 22:30

in Impact24 -

Les demi-excuses de T. Blair à propos des mensonges qui ont justifié l’invasion et la destruction délibérée de l’Irak concernent directement notre pays : l’Algérie.

Les services anglais ont déjà joué un rôle-clé dans la décennie terroriste qui a failli démolir notre Nation. Londres a accueilli et couvé le GIA et sa revue Al-Ansar dès 1993, et lui a permis de délivrer sa propagande en toute liberté.

Contrairement aux apparences, l’Etat profond anglais a élaboré toutes les visions stratégiques impérialistes, à long terme, y compris la théorie de l’Eurasie, centre de gravité de la domination mondiale. Il est l’Inspirateur des wahhabites et de leur bras armé des Al Saoud, depuis la fin du 18èmesiècle. Il a pensé et fait naître la Ligue Arabe pour absorber puis paralyser les identités nationales naissantes dans le monde arabe, capables de créer des Etats à contenu libérateur concret. Il fit accoucher littéralement le conservatisme religieux égyptien du mouvement des frères musulmans.

Toutes les frontières artificielles et tous les Etats tirés du néant dans le Moyen-Orient, toutes les alliances régionales et pactes militaires, dont celui de Bagdad, sont sortis de ses diplomatiques et du renseignement.

Tony Blair occupe, dans cette longue histoire, un rôle particulièrement sale. Il a été le conseiller grassement payé de Kadhafi et l’a poussé à commettre toutes les fautes possibles pour l’affaiblir en vue de préparer la destruction de la Libye et d’installer aux frontières de l’Algérie un trou noir islamiste capable de réussir la démolition de notre Etat, entreprise que le GIA et l’AIS ont échoué à réaliser.

Juste après la destruction de l’Irak et son bilan dantesque, 500.000 à 1.000.000 d’enfants morts, il a obtenu le titre d’émissaire du Quartet pour les négociations israélo-palestiniennes. Personne n’a exercé un art aussi perfide de faire croire qu’un émissaire était à l’œuvre ou à la tâche et laissé tant de champ libre à Israël pour détruire sur le terrain toute possibilité matérielle et territoriale d’un Etat palestinien.

Il vient d’en démissionner.

En réalité, T. Blair n’est pris d’aucun remords et d’aucun sentiment de culpabilité. Il n’a pas dit un mot sur les souffrances humaines et le sort de ces enfants. Il regrette juste les effets politiques, y compris la création de Daesh.

Ses excuses comme sa démission d’émissaire du Quartet, signifient simplement que cet homme a compris, avant les Fabius et les Hollande, l’échec du projet de nouveau Moyen-Orient, constellation de micro-Etats ethniques et confessionnels, y compris l’échec d’Israël à gérer les atouts que lui a offert cette politique Blair/Bush, de destruction massive de la région.

Le projet du chaos et de déstructuration a échoué car face à la coalition impérialiste, se sont dressées des forces structurantes.

Il ne regrette rien. Il annonce juste un échec pour avancer sa candidature à énoncer, proposer et diriger en partie, contre lourdes rémunérations pour sa boîte de conseil et de prospective, une autre politique impériale qu’il a dû déjà mettre en chantier.

Ses excuses sont une offre de service d’un expert en politique impériale rendu encore plus malin par son intelligence de l’échec actuel.

C’est l’annonce d’une nouvelle variante de la politique d’agression impérialiste.

Elle concernera directement notre pays, l’Algérie.

M.B.

source : http://www.impact24.info/lirak-la-l…


Instructive annexe :

La reine gèle les avoirs du clan Kadhafi au Royaume-Uni

http://www.lemonde.fr/afrique/artic…

Par Marc Roche

LE MONDE pour Le Monde.fr Le 01.03.2011 à 14h52 • Mis à jour le 01.03.2011 à 17h00

L’ancien premier ministre britannique Tony Blair en compagnie du leader libyen Mouammar Kadhafi en mai 2007 dans sa base de Sirte, au sud de Tripoli.

FM Capital Partners, un hedge fund installé dans un immeuble de Knightsbridge, au cœur de Londres, disposait de tous les atouts des fonds spéculatifs dignes de ce nom : une salle de marché, des écrans, des télévisions et des traders. Créée en 2010 par la Libyan Investment Authority (LIA), dotée de 3 milliards de livres (3,5 milliards d’euros) d’actifs, cette structure était, selon son gérant français, Frédéric Marino, "plus qu’un simple fonds destiné à créer du rendement pour ses clients. Il s’agit aussi de transférer technologie et savoir-faire" aux cadres du fonds souverain. Deux poids lourds du régime libyen siégeaient au conseil d’administration du hedge fund.

Dans le cadre du gel des actifs libyens au Royaume-Uni, estimés à 20 milliards de livres, imposé par le gouvernement Cameron, les avoirs de Capital Partners ont été bloqués. Sont également visés par ces sanctions : la participation de la LIA dans l’éditeur Pearson – propriétaire du Financial Times et de Penguin –, deux blocs d’immeubles commerciaux situés dans la City et sur Oxford Street, des dépôts bancaires et un milliard de livres en dinars. Enfin, les scellés ont été mis au manoir d’Hampstead que possède Saïf Al-Islam, le deuxième fils du dictateur.

LE RÉSEAU TRÈS PUISSANT DE SAÏF AL-ISLAM

Londres est devenue la plaque tournante des investissements libyens en Europe en 2004, quand Tony Blair, alors premier ministre, a tendu la "main de l’amitié" à Mouammar Kadhafi. Le statut privilégié réservé aux pétrodollars, les dégrèvements fiscaux, l’existence d’une grande communauté arabe et les liens traditionnels avec le Proche-Orient et l’Afrique expliquaient ce tropisme britannique du clan Kadhafi. Expertes dans l’utilisation à bon escient des richesses d’autrui, les banques de la première place financière européenne n’ont jamais été très regardantes sur l’argent des dictateurs.

La "vieille dame" était d’autant plus permissive que Saïf Al-Islam, grand anglophile, docteur en économie de la London School of Economics, avait constitué un réseau d’influence très puissant au sein de l’establishment. Rien que du beau linge : Tony Blair, bien sûr, devenu entre temps conseiller de la banque américaine JP Morgan, son ex-éminence grise, Peter Mandelson, qui officie aujourd’hui chez Lazard, l’ex-espion du MI6 Mark Allen, recruté par la compagnie d’hydrocarbures BP, très active en Libye, le spéculateur Nat Rothschild ou l’oligarque russe Oleg Deripaska. Le représentant britannique au commerce extérieur, le prince Andrew, fils cadet de la reine, faisait également partie de la nébuleuse Saïf Al-Islam.

Ces liens n’ont pas empêché Elizabeth II de brandir la foudre après avoir balancé l’encens en bonne diplomate pendant sept années. Le 27 février, en fin d’après-midi en son château de Windsor, Sa Majesté a signé de son écriture ronde le décret ministériel empêchant la banque centrale de Tripoli de récupérer l’équivalent d’un milliard d’euros en billets de banque fraîchement imprimés par un imprimeur du nord-est de l’Angleterre.

Tag(s) : #Tony Blair Libye Irak Palestine Syrie

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0