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Burundi - 9 novembre 2015 - Hutu - Tutsi - Génocide en préparation comme au Rwanda en 1994 (vidéo 2’54)

lundi 9 novembre 2015, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 9 novembre 2015).

Des centaines de gens fuient Bujumbura

Cliquer sur l’image pour voir la vidéo.

Remarque de do : Au Rwanda, en 1994, pendant le génocide, le mot "travailler" signifiait tuer des gens ; et "Avoir bien travailler", en avoir tué beaucoup.


Burundi : les mots durs du président du Sénat. Discours de la terreur ou annonce d’un génocide ?

http://www.imburi.info/index.php/ac…

Monday, Nov 09, 2015

Source initiale, datée du 1 novembre 2015 :

Burundi : le génocide annoncé : On va travailler – Révérien Ndikuriyo (tout le discours)

http://hopeforburundi.unblog.fr/201…

Révérien Ndikuriyo, président du Sénat burundais

Je vous ai dit qu’il n’existe pas d’Île au Burundi ; tu ne peux pas dire « je me cache derrière la fenêtre et les policiers passent et puis je leur lance une grenade » Pensez-vous que quand ils prennent notes et des images ils ne voient pas comment ces gens procèdent ? Ne voyez-vous pas que même cette maman a bien suivi comment ils font ? Croyez-vous que cela n’est pas bien enregistré quelque part ?

Je vous l’ai bien dit, vous êtes les chefs des Quartiers, allez leur donner le message car vous vous connaissez avec eux, si vous ne connaissez pas les personnes que vous dirigez, vous êtes de bons à rien ! Allez les avertir, pour que demain il n’y ait pas de regret. Je vous le dit clairement et sincèrement. Vous êtes les chefs des Quartiers, intimez l’ordre à vos subalternes chez des Groupes de 10 ménages, s’il s’agit des fusils, rassemblez-les/ collectez-les ; s’il s’agit des grenades, rassemblez/collectez-les aussi à condition que demain personne ne vienne à regretter. Je ne sais pas si vous me saisissez bien ! Hein !! Allez à Mogadiscio d’abord, et vous saurez ce que c’est que l’Armée Nationale. A moins que soyez plus fort que les Al-Shabab, mais je ne pense pas qu’il y ait des gens ici qui soient plus forts que les Al-Shabab dans cette ville (ndlr de Bujumbura) ! Allez leur dire, ignorez-vous la situation qui prévalait à Mogadiscio ? Oui, Mogadiscio en Somalie ! Actuellement les véhicules circulent dans toute la vielle de Mogadiscio, l’aéroport est fonctionnel et le trafic aérien y est normal et régulier ; moi-même je compte m’y rendre dans les prochains jours…Et alors, ces nouvelles que l’on me rapporte qu’ils sont plus forts que les Al-Shabab c’est quoi ?

Allez les avertir, vous êtes les Chefs des Quartiers et vous avez des Subalternes, les Chefs des Groupes de 10 ménages et il n’y a pas de résidents qu’ils ne connaissent pas ! C’est ce que je vous ai dit ; vous devrez rester ici à Bujumbura, vous n’irez pas dans la brousse, aller dans la brousse n’est pas chose facile ni un simple jeu, si vous tentez, nous n’allons pas vous ménager ; la brousse est déjà réservée pour autre chose ; vous devrez rester dans les maisons. S’il y a des peureux, qu’ils quittent la ville pour la campagne, mais on va tout régler ici-même, dans les maisons, et vous me montrerez comment ils sont plus aguerris au combat que les Al-Shabab.

Concertez-vous ! Vous devez tenir, la peur et les pleurs n’ont pas de place ! On ne se fait pas de sentiments ni d’émotions quand il est temps de passer à l’action ! Et je vous l’ai dit clairement. Je l’ai dit même au petit peuple, et il m’aime, les citoyens ne me font jusqu’ici aucun reproche ! Si vous entendez le signal avec une consigne que ça doit se terminer, les émotions et les pleurs n’auront plus de place ! Que personne ne crie/ne pleure ! C’est comme ça, vous êtes les Chefs des Quartiers, allez parler aux résidents de vos quartiers, si quelqu’un dit « j’accepte de mourir », alors vous direz à ceux qui viendront exécuter la mission : « sur cette partie, il faut pulvériser » (ndlr càd exterminer », ceux-ci sont bien à mourir ! Je vous donne l’ordre, allez ! Vous êtes les Chefs de Quartiers, et vous avez sous vos ordres les Chefs des Groupes de 10 ménages. Allez donner ce message de manière claire ! Oui, on se balade maintenant à pied à Mogadiscio, tout le monde circule librement à pied à Mogadiscio, même à la place, les gens vont s’y détendre et nager. Allez alors vous concerter. Et je vous donne l’ordre pour la nième fois. Vous travaillez avec les Chefs de Colline, vous êtes les Chefs de Quartiers, vous collaborez avec les Chefs des Groupes de dix ménages, il n’y a aucun ménage où vous ne pouvez pas faire parvenir ce message.

J’ai dit quelque chose en passant que c’est même possible d’avoir des opportunités de décrocher encore des parcelles. Oui, c’est possible de décrocher quelques parcelles. Je ne sais pas si vous saisissez bien ce que je veux dire ! Si vous voulez vraiment avoir des parcelles, (ndlr « travaillez » et) vous en aurez ! Allez transmettre le message, et ne dites plus « s’ils tirent encore », qu’est-ce que tu vas changer s’ils tirent ? Je sais comment la guérilla fonctionne car j’ai fait partie d’une guérilla. Dans une guérilla, si les conditions ne sont pas remplies, on te prend en otage ou tu deviens prisonnier. Qu’ils sortent des maisons et nous allons nous mesurer avec eux sur les hauteurs, sur les montagnes et dans la brousse.

Rendez-vous à Cibitoke, à Bukinanyana, je m’y suis rendu deux jours après (ndlr les attaques dites de groupes rebelles), on les tirait même sous les grottes même si tu te cachais comme un poisson se cache en voyant le filet du pêcheur. Je ne sais pas, je ne sais pas…mais vous êtes les chefs….J’avais prévu de me rendre à Kayanza et à Gitega, mais j’ai changé d’avis pour commencer par la Mairie. Et vous serez tenus pour responsables ! Vous avez étés élus, les gens ont confiance en vous, dites-leur la vérité ! Ne jouez plus le jeu « ça ne fait rien, on a lancé une grenade sur un policier » et vous vous mettez à chanter (à célébrer). Et le message que je vous donne est clair. Partez avec ce message et transmettez-le !

Il y a des gens qui induisent les autres en erreur en leur disant, « allez-y, tout est bien, il n’y a aucun problème, nous allons vous rejoindre »et d’un coup vous voyez 100 personnes tuées en un laps de temps, à Cibitoke, plus d’une centaine ont été tué dans un laps de temps. Dans deux jours seulement, plus de 100 personnes à terre ! 70 fusils saisis ! Voilà.

Mutakura et Cibitoke occupent quelle superficie ? Ils ont combien de mètres de longueur pour que vous disiez du n’importe quoi ? Quelqu’un vient parmi vous, s’installe et se fait un intouchable avec des fusils et des grenades ! Un policier passe, et une grenade lui est lancée !

Allez vous concertez et transmettez ce message. Dans ce pays, les gens peuvent vivre à l’aise s’ils acceptent d’être courtois et respectueux. Quelle est la longueur du Quartier Cibitoke ? Combien de mètres séparent la 1re et la dernière avenue ? Allez mesurer ! Ne vous comportez pas comme les enfants de la ville ! NON ! Ne vous comportez pas comme des citadins. Allez mesurer le nombre de mètres (la longueur) entre les différentes Avenue du Quartier Cibitoke ! Le Quartier Mutakura a combien d’Avenues ? Je vous le dit sincèrement, allez-les les avertir pour qu’ils ne viennent pas à dire « si j’avais su », alors que vous avez ce message à leur transmettre.

Je vous ai bien dit que nous connaissons Mogadiscio, les militaires sautaient directement des avions au champ de bataille, sauter de l’avion et avancer en tirailleur immédiatement une fois au sol en tirant pour s’aménager un espace où s’installer. Et voilà, aujourd’hui Mogadiscio est sécurisé ! Que personne ne se trompe donc, en se croyant spécialiste. Ne vous trompez-pas que vous êtes des spécialistes. Je ne sais pas…mais gare à vous !

Parachuter n’est pas un problème. Même si vous alliez dans la forêt de la Kibira, les parachutistes s’y rendront de la même manière (ndlr qu’à Mogadiscio) et seul un de vous survivrait dans la Kibira et c’est celui qui viendra donner rapport. Même dans les maisons (ndlr dans les Quartiers) ce sera pareil. Vous êtes les Chefs des Quartiers et vous venez de recevoir un message clair. Dites à tous les Chefs des Groupes de 10 ménages, que personne ne soit oublié dans la transmission du message. Ne croyez pas que nous ne le savons pas quand vous continuez à garder des fusils et des grenades chez vous dans vos maisons.

Ne vous cachez pas quand le moment d’opérer viendra. S’il est décidé qu’une opération sérieuse doit se faire dans un lieu donné, après avoir été minutieusement préparée, elle devra être parfaitement réalisée. Chez nous à Makamba, personne ne viendra nous perturber, personne n’ira à Muyinga, personne n’ira à Kirundo. Non ! Le tout se résoudra là-bas même. Il y a une chose que vous ne comprenez pas peut-être, quand il dit (ndlr le Président Nkurunziza avec sa maxime « Qui allumera le feu, celui-ci le consumera chez-lui même !) que pour quiconque tentera, le tout sera maîtrisé là-même, c’est pour dire que vous brûlez des pneus, c’est vous-même qui allez aspirer les fumées suffocantes, si vous vous mettez à tirer des balles, le tout se terminera chez-vous. Si vous semez du trouble dans les Quartiers, c’est dans vos Quartiers que tout sera anéanti ! Moi je suis un Représentant du Peuple mais je sais que ceux-là qui ont gardé silence le jour où l’autorisation pour passer à l’action serait donnée et que la retenue actuelle venait à prendre fin, où irez-vous le jour où cette autorisation pour passer à l’action serait donnée ? Si on venait à dire, désormais, passer à l’action et précéder à l’opération ! S’il advenait que ce soit à vous que l’on intime l’ordre de passer à l’action, alors que vous continuez à vous flotter et à côtoyer ces « gens-là », dites-mois comment vous pourriez le faire !

Avez-vous jusqu’à présent appris qu’un ordre aurait été donné pour passer à l’action » L’avez-vous appris ? Attendez ! Un jour le message de passer à l’action sera donné et vous verrez la différence !

Les Commissaires se cachent actuellement pour se mettre à l’abri des grenades, mais vous allez voir la différence le jour où ils recevront le message pour passer à l’action.

Vous êtes les Chefs de Quartiers, et pour les Chefs des Groupes de 10 ménages, aucun manage ne doit être oublié !

Quand vous voyez les policiers aujourd’hui, même quand ils tirent sur des gens, ils prennent la précaution de tirer notamment sur les jambes pour que les victimes ne meurent pas (dans le meilleur des cas) mais le jour où ils recevront l’ordre de passer véritablement à l’action au nom du pays et pour la sécurité des Quartiers, ils vont opérer sérieusement ! Ce ne sera pas comme maintenant où on essaie d’être indulgent notamment en tirant sur les bras pour que …..huuuummm….quand ils reçoivent l’ordre de travailler sérieusement, ils y mettent du paquet.

On ne leur pas encore ordonné de passer à l’action. Actuellement, on est encore léger, on fait des simples patrouilles, d’amadouer ! Et il arrive que des fois, subitement, des policiers sont surpris et arrêtés et assassinés. Hein !!!! Le jour où vous entendrez que l’autorisation est donnée pour que les gens passent à l’action, vous me direz ! Allez alors les avertir. Ceci est un message clair.

Avez-vous déjà entendu que l’autorisation est donnée aux militaires et aux policiers pour qu’ils passent à l’action ? En ce moment, on est encore à l’étape des messages tels que « si tu détiens un fusil remets-le et tu ne seras pas poursuivi » ! Le jour où on va donner l’autorisation, on travaillera comme en Somalie.

Si vous êtes tenu en otage par ces gens, dites-le et décrivez comment ils sont ! Les spécialistes vous diront comment procéder pour se faire libérer. Mais si vous continuez à vous comporter en complice en les cachant soul les lits dans vos maisons, si on les trouve sous vos lits et vous-mêmes sur les lits, même de vous on fera pyu…(ndlr on va vous tuer comme eux et vous partagerez le même sort).

Moi, on a tiré neuf fois au maquis, je sais comment sont les balles. En tout cas, je ne sais pas…..continuez comme vous voulez. J’ai l’impression que beaucoup trouve ce qui se passe comme un jeu, en entant les explosions de grenade, les tirs de mitrailleuses…et on pense qu’avec la police on n’a pas à craindre…Mais je vous le dis, le jour où ils recevront l’ordre de passer à l’action, gare à vous ! Je sais que même les policiers ne sont pas contents, ils s’interrogent sur les raisons qui font qu’on leur refuse de travailler et de passer à l’action, oui, ils sont mécontents à cause de ça. Ils disent « qu’on nous laisse faire le travail tel que nous l’avons appris, nous sommes lassés de nous faire lancer des grenades par derrière » ! Et quand ils passent quelque part pendant la nuit, on leur lance des grenades. Maintenant ils demandent qu’on leur donne l’autorisation de pratiquer ce qu’ils ont appris et ces histoires prendront fin.

Dans les Missions de maintien de la paix, on refusait aux forces de maintien de la paix de tirer, mais par après, on leur a donné l’ordre de tirer. Au départ, on se faisait tirer dessus et on perdait des hommes, mais par après, on leur a dit « passer à l’action » et c’était fini en zéro secondes. Il suffit de donner l’autorisation de passer au travail assigné, le feu attire le feu et nous continuons.

Chez nous dans les savanes du Kumoso (ndlr Sud Est du Burundi dans les Provinces de Makamba, Rutana et Ruyigi), quand il y a des feux de brousse, pour l’éteindre et protéger les espaces non encore atteints, nous brûlions une partie non encore atteinte et orientions le feu allumé dans la direction du premier, les deux feux se rencontraient au milieu et c’était leur fin ! C’est comme cela que nous faisons dans le Kumoso pendant la saison sèche. C’est bien comme ça qu’on maîtrise les feux de brousse de la saison sèche ; on allume un autre feu et on l’oriente vers la rencontre avec le premier et leur rencontre est synonyme de la maîtrise du feu. On n’éteint pas les feux de brousse avec les feuilles de bananes sèches, ni avec des feuilles des arbres ! NON ! Si tu amènes des feuilles d’arbres, elles se consument sous tes yeux et il y a même le risque que tu y laisses la vie. Quand tu vois un feu de brousse te surprendre, tu te donnes une distance, tu allumes un second feu, tu l’oriente en direction du premier et ils se rencontrent au milieu. C’est ça.

C’est pourquoi nous rendons souvent visite aux populations. Les populations de l’intérieur du pays sont éveillées. C’est pourquoi elles disent que toute personne qui n’est pas de leur localité doit partir. Nous ne pouvons pas accepter d’être servi un menu dont nous ne savons pas comment il a été préparé, nous ne mangeons pas une nourriture dont nous ignorons le mode de préparation. Mais vous, à cause de la culture et de la mentalité de la ville, vous acceptez tout ! Cela pose alors problème.

Vous-a-t-on dit que seuls les militaires ou les policiers font ce qu’on leur demande ? On use encore de la douceur ! Mais vous savez tous qu’il n’y a pas de maison qui n’ait pas de Responsable, si du moins vous les avez déjà désignés. Les Chefs des Groupes de 10 ménages ont 10 ménages sous leur responsabilité ; transmettez-les le message. C’est tout ! Et rien n’est difficile dans tout cela.

Les citoyens ne sont pas dupes, même à Mugongomanga, les citoyens ont vu des gens portant des tenus militaires mais impropres et ils leur ont dit : « apparemment vous n’êtes pas bien habillés, mais si vous êtes des militaires de l’armée burundaise, venez, et nous allons saluer ces policiers ; comme ça vous faites une prise de contact ». Les intrus ont hésité et ont voulu refuser mais la population a insisté. Les citoyens leur ont reproché de marcher comme s’ils n’avaient pas de commandement et ils les ont arrêtés. Et vous les citadins, vous laissez faire pour qu’on lance des grenades aux policiers de derrière pour que vous applaudissiez en retour si un policier est blessé ou tué.

Pensez-vous que le gouvernement acceptera que ses policiers continuent à être tués alors qu’il pouvait leur autoriser de passer à l’action lors des patrouilles ! A un moment il dira NON et l’ordre sera donner de terminer la tâche ….! Certains vont jusqu’à penser que les policiers n’ont pas de cartouches dans les chargeurs de leurs fusils ou qu’ils ont seulement des gaz. C’est fini le moment d’utiliser les gaz lacrymogènes. Les gaz lacrymogènes ne sont plus à utiliser maintenant, on utilise les gaz lacrymogènes dans les situations douces quand on veut supplier la population et ne pas être dure envers elle.

Quand on donne l’ordre de passer à l’action, les gaz lacrymogènes ne sont plus un outil. Quand on se rend compte qu’il y a nécessité d’opérer dans un lieu donné et qu’une décision est prise pour passer à l’action, on ne prend pas le gaz lacrymogène avec soi. Le gaz lacrymogène est utilisé quand les citoyens courent seulement dans la rue pour les empêcher de ……mais quand on dit qu’il y a une mission véritable à réaliser quelque part, on passe à l’action et on fait ledit travail.

On commence par identifier le lieu d’exécution de la mission. On n’ira pas travailler là où il n’y pas de volume de travail suffisant ; on va là où il y a du travail et je sais qu’en pareil cas, tout marche bien et avec succès.

Ensuite, à celui qui a proposé que l’on fasse comme à Kamenge et Kinama, je crois que cela n’est pas nécessaire. Vaut-il la peine de dire aux résidents de sortir de ces quartiers ? Quel serait finalement votre rôle ? Doit-on utiliser des sifflets ? N’êtes-vous pas les Chefs de ces Quartiers ? Ce n’est pas nécessaire de faire sortir tout le monde du Quartier. Vous ne dirigez pas les objets, vous dirigez des personnes et aucune personne ne doit vivre dans la ville sans être identifiée/identifiable, étant donné qu’il existe des structures de l’administration jusqu’à la base avec les Chefs des Groupes de 10 ménages. Vous ne devriez même pas attendre qu’il y ait une opération, vous devriez, de votre propre initiative, dire : « en ce lieu il existe 1,2,3,4,5 éléments qui ne sont pas en ordre » et vous vous enverrez un message par téléphone pour aviser ceux qui sont à épargner et vous appelez la police pour qu’elle passe à l’action et vous y retournez par après. Ne vous-ai-je pas dit qu’il y a même moyen d’être récompensé par des parcelles ? Hein…ce n’est pas un jeu…moi je suis comme ça… ne me regardez pas ! Je suis habitué à la guerre, des fois on nous pulvérisait sérieusement.

Quelqu’un a dit qu’il se pourrait qu’il y ait une guérilla. Sais-tu que nous avons combattu pendant 10 ans sans être capable de conquérir même une seule commune ? Quand nous étions au maquis au CNDD-FDD ! Dix ans de combat sans arrêt tous les jours, du matin au soir, mais nous n’avons conquis même une seule commune. Et toi, fais le raisonnement logique. A ton avis, nous avons perdu combien de combattants ? Cinquante mille (50.000) de combattants sont morts. S’ils veulent commencer, peut-être qu’ils auraient besoin d’au moins deux-cent mille hommes (200.000), parce que la population n’accepte pas qu’on aille dans leurs champs, si tu es attrapé, tu es fini. De notre temps, c’était la population qui nous soutenait et qui nous approvisionnait en vivres. Qui les nourrirait aujourd’hui ? Actuellement, tout le monde scrute le moindre repas (ndlr les gens n’ont plus suffisamment à manger), s’ils voient quelqu’un dans leurs champs, ils courent derrière toi pour t’attraper avec des lances, des chiens de chasse, etc. Ils seraient alors coincés. Pour t’en rendre compte, monte à l’intérieur du pays, et tu verras comment ils les coincent.

Le problème que vous avez, vous restez en ville, il faudrait que vous bougiez un peu. Les citoyens de l’intérieur du pays arrêtent les hommes armés et leur retirent leurs fusils sans se faire du souci. Si tu as un fusil, ils te disent, tire toutes tes cartouches et tu seras obligé de déposer ton arme. Ne prenez pas cela à la légère, pendant dix ans de combat, nous n’avons conquis ni une commune, ni une zone, ni même une colline. Dites-moi une colline que nous aurions conquise pendant la guerre !

Si c’est une lutte politique, tu t’exprimes ! Qu’est-ce qui manque maintenant ? Vous n’allez pas négocier pour amener un pouvoir de coup d’État ni une Dynastie, étant donné que personne ne naît avec des semences du pouvoir dans sa main. Existe-t-il une personne qui reçoit des semences en étant encore dans le sein maternel, à part les élections ?

Il arrive des moments où on s’interroge sur ce que les gens veulent/peuvent revendiquer. S’il y a la pauvreté, il faut travailler et non s’asseoir, tout le monde doit prendre la houe et cultiver la terre ou faire autre chose. Si vous vous attendez à que les choses tombent du ciel, vous n’en aurez jamais, jamais.

Alors pour la personne qui disait qu’il pourrait y avoir une création d’une guérilla ou une rébellion. Pour la créer, il faut au moins préparer deux cent mille hommes (200.000). Dans notre mouvement, nous avons perdu cinquante mille (50.000) combattants dont nous n’avons même pas encore terminé l’identification. Des fois, on demande, « où est tel ? » Et la réponse devient, « oh, il est mort sur le champ de bataille ». Cinquante mille ! Si tu veux commencer, il te faudrait au moins deux-cent mille hommes(200.000) pour commencer avec un capital humain consistant. A défaut d’avoir un capital humain consistant, ils seraient écrasés comme le maïs dans un moulin. Voilà ! Il y a beaucoup d’astuces et les gens aiment jouer avec le feu….Quand on induit les gens en erreur en leur disant « va à Bujumbura à pied, tu y arriveras sans qu’on tire sur toi ».

A Cibitoke, comment pourrais-je y aller à pied alors qu’il y a des pierres dures et très aigües dans les marais (amabuye y’amasare en Kirundi). Si vous êtes au bas de la montagne ou dans le marais et qu’on détache ce genre de pierre du sommet de la montagne, si elle vous trouve là où vous êtes, elle vous écrase. Même si on ne tirait pas sur eux, de la forêt de la Kibira à Bujumbura, au moins mille cinq cent (1.500) y laisseraient la vie à cause des pierres que la population leur lancerait, c’est un endroit difficile. Peux-tu engager une guérilla sans que la population te soutienne ? Qui leur approvisionnerait en nourriture ? J’avais un cousin qui est mort au maquis, il a mangé un poulet empoisonné et le coq « chantait » à l’intérieur de son ventre jusqu’à ce qu’il meure ; il s’appelait Alexis…Si la population n’est pas derrière toi, tu ne fais même pas un pas ! Alexis mon cousin, le Commissaire Municipal le connaissait, lui et son équipe ont mangé un poulet envouté et ce coq continuait à chanter dans leurs ventres jusqu’à ce qu’ils meurent… (l’audience rigole…) ; le Commissaire le connaissait.

Vous comprenez alors que ceux qui pensent que c’est simple à bricoler en une journée…Quand on parle de la sécurité dans le pays, je leur ai dit que pour les quelques dix Généraux ou une dizaine ou même huit qui sont partis, quand tu ôtes la tenue de Général et que tu traverses la frontière, tu deviens plus civil que tous les civils qui existent. Penses-tu que pourras aller monter des choses pour retourner perturber un pays bien ordonné ? Kagame a chassé le Chef d’État-Major jusqu’au soldat 2e Classe, toute une armée bien entraînée avec des avions de combats et des Blindés et cela vient de faire plus de 20 ans qu’ils ne sont pas parvenus à retourner. Et toi, tu te crois Général et tu prends des avions à destination de Nairobi et tu penses revenir monter des plans ! Tous les avions, les Blindés (ndlr que Kagame a chassés) sont partis mais ne sont pas encore parvenus à retourner (ndlr au Rwanda). Aujourd’hui, les carcasses d’avions restant avec une seule aile rouillée et des pneus troués sont abandonnés en République Démocratique du Congo. Des gens qui se leurrent « Tel est à l’étranger », « tel Général plaidera pour moi »… si tu traverses la frontière sans ordre de mission, c’est terminé. Je l’ai dit même aux Rwandais, dernièrement nous nous sommes rencontrés, je leur ai dit « si vous bricolez, certains étant chez vous, d’autres je ne sais où, croyez-vous que 10 personnes reviendront au Burundi et parviendront à perturber la paix et la sécurité alors que toute l’armée de Habyalimana a fui devant vous et que cela fait 20 ans qu’ils ne sont pas de retour ? » Cette armée (de Habyalimana) est partie avec tous les avions, tout le trésor de la Banque Nationale du Rwanda (..il rigole…). Une personne bricole et convainc des gens qu’ils vont faire quelque chose ! Mon œil ! Si le passé n’a pas suffi pour te montrer comment la révolution prend place/se fait, tu peux te retrouver dépassé, avec un raisonnement d’il y a 70 ans, 80 ans et tu continues à croire que les choses resteront comme ça.

J’ai demandé aux Américains, au Représentant du Président Obama au cours d’un échange, je lui ai posé la question suivante : « est-ce possible de faire une Coup d’État aux États-Unis d’Amérique, y a-t-il des Coups d’État en Amérique ou en France ? Dès que tu as dit au citoyen que c’est lui qui va élire (ndlr son dirigeant) quand bien même il marcherait pied nu, et que sa voix équivaut à celle d’un Général ou à celle du Président de la République quand ils exercent leur droit de vote, tu ne peux plus l’en ravir.

Voici la source, datée du 1 novembre 2015 :

Burundi : le génocide annoncé : On va travailler – Révérien Ndikuriyo (tout le discours) :

http://hopeforburundi.unblog.fr/2015/11/01/burundi-le-genocide-annonce-on-va-travailler-reverien-ndikuriyotout-le-discours

Enregistrement du discours originel :

https://soundcloud.com/journ-burundi/reverien-ndikuriyo-le-pdt-du-senat-illegitime-promet-de-raser-des-quartiers-de-la-capitale

Sauvegarde : http://mai68.org/spip/IMG/mp3/Burundi_Reverien-Ndikuriyo_Pdt-senat-promet-de-raser-des-quartiers-de-la-capitale.mp3


Remarque d’imburi.info :

Mais ce n’est pas la première fois que ce sénateur, bras droit de Nkurunziza défraie la chronique de par ses discours pleins d’arrogance et d’incitation à la haine. En Avril avant le maudit congrès du CNDD-FDD, il avait appelé à ceux qui ont dit qu’ils se suicideront si Nkurunziza brigue le 3è mandat, de préparer leur suicide dans 48h. Lisez plutôt cet article sur le site Impore Burundi :

Révérien Ndikuriyo : invitation à un suicide collectif !

http://mporeburundi.org/reverien-ndikuriyo-invitation-au-suicide-collectif

Par Caton Nyabenda, le 23 avril 2015

L’honorable Hussein Radjabu l’a dit en ce début de la semaine, le président de la république sortant et ses hommes de mains planifient un bain de sang sans précédent. Avant lui, l’honorable Léonce Ngendakumana, président de l’ADC-IKIBIRI avait prédit le déluge, Pancrace Cimpaye de Bruxelles avait tiré la sonnette d’alarme !

Le chapelet des signes annonciateurs de cette menace ne cesse de s’allonger. Ce jeudi 23 avril 2015, tôt le matin à 7h 26min, le sénateur de Makamba, Révérien Ndikuriyo, vient de publier sur son compte Facebook un message on ne peut plus explicite. Lisez le message en langue nationale mêlé au français :

 » Iryavuzwe riratashe. Mumasaha 48 ico mwari mumaze imisi mubaza kizoba. IKORANIRO KAMINUZA RY’UMUGAMBWE CNDD-FDD. Le peuple va décider, le peuple va assumer.

Dusavye abavuze kobazoca biyahura, batangure kurondera ibiti birebire n’imigozi ikomeye idacika kugira bazoshikeyo neza.

L’avion atterrira dans 48 heures, heure de Bujumbura. Shirako ceinture muhagarike neza intebe mwicayeko. On va commencer la descente. »

Ce sénateur bras droit du chef de l’Etat déclare :

 » Chose promise chose faite. Dans 48 heures, le rendez-vous tant attendu aura lieu. Le congrès du parti CNDD-FDD. Le peuple va décider, le peuple va assumer.

Nous demandons à ceux qui ont dit qu’ils se suicideront de commencer à préparer les effets y afférents, un échafaudage solide afin d’être certain de mourir.

L’avion atterrira dans 48 heures, heure de Bujumbura. Attachez vos ceintures et redresser vos sièges. On va commencer la descente. »

La teneur de ce message, déplacé,de la part d’un si haut responsable trahit l’état d’esprit qui règne autour du Chef de l’Etat Nkurunziza : ça passe ou ça casse ! C’est nous ou le chaos ! Les chiens aboient, la caravane passe ! Le message de ce sénateur s’adresse à l’opposition, à la fronde interne au CNDD-FDD et à la société civile. Ceux- là même qu’un autre élu de Bubanza avait qualifié d’ennemi ; ceux-là même que le vice-président du CNDD-FDD, Burikukiye Victor avait comparé aux bourreaux du Prince Louis Rwagasore et du Président Melchior Ndadaye.

On aura tout vu sous le règne du président Nkurunziza ! Ce langage digne d’une république bananière ne devrait pas être assumé publiquement. Mais sous un régime politique où l’interdit est autorisé et ce qui est autorisé interdit, c’est « normal » que le sénateur Ndikuriyo invite une partie du peuple qu’il représente au suicide collectif. On aura tout vu !

2 Messages de forum

  • Au Burundi, la rhétorique génocidaire faire craindre le pire

    http://www.letemps.ch/monde/2015/11…

    Simon Petite

    Publié dimanche 8 novembre 2015 à 20:11, modifié dimanche 8 novembre 2015 à 20:14.

    Le pays des Grands-Lacs s’enfonce dans la guerre civile. La communauté internationale craint des violences de masse

    A Bujumbura, chaque matin dévoile son lot de cadavres. Samedi soir, neuf personnes ont été tuées dans un bar d’un quartier acquis à l’opposition au président Pierre Nkrunziza. L’ancien guérillero hutu avait été réélu en juillet dernier pour un troisième mandat au mépris des accords de paix d’Arusha en 2000, qui avaient sorti le pays d’une décennie de guerre civile à forte consonance ethnique. Depuis, la contestation se transforme petit à petit en insurrection armée.

    Les habitants des quartiers contestataires avaient jusqu’à samedi soir pour déposer leurs armes. Le président Pierre Nkurunziza leur avait promis une amnistie moyennant deux semaines de « rééducation civique ». Sinon, la police utiliserait tous les moyens » pour les déloger.

    Si les forces de l’ordre échouaient, on a neuf millions de citoyens à qui il suffit de dire "faites quelque-chose"

    Dimanche à l’aube, des centaines de policiers avaient commencé à encercler le quartier de Mutakura, dans le nord de la capitale. « Les jeunes se sont armés pour lutter contre les incursions de la police. De véritables positions sont cachées dans les maisons et il ne se passe pas une nuit sans qu’on entende des tirs ou des explosions », relatait vendredi un humanitaire, qui travaille à Bujumbura. Le même jour, le fils de Pierre Claver Mbonimpa, un éminent défenseur des droits de l’homme burundais, était retrouvé mort. Il venait d’être arrêté par la police. Son père avait lui-même survécu de justesse à une tentative d’assassinat en août.

    La menace d’un lynchage populaire

    Avant l’ultimatum des autorités, les quartiers frondeurs avaient été désertés par leurs habitants. Seuls sont restés les hommes pour protéger les biens contre les éventuels pillages. « Dès que j’ai entendu le discours du président Nkurunziza et les propos de ses ministres, j’ai compris que cette fois ils allaient nous tuer jusqu’au dernier », a affirmé à l’AFP une habitante, qui a trouvé refuge avec ses cinq enfants chez une parente dans un quartier plus calme de la capitale.

    Ces dernières semaines, les responsables du régime burundais ont multiplié les déclarations incendiaires. Le ministre de la Sécurité publique, Alain-Guillaume Bunyoni, véritable numéro deux du régime, a rappelé cette semaine aux Tutsis qu’ils étaient minoritaires face à la masse paysanne hutu favorable au président Nkurunziza. « Si les forces de l’ordre échouaient, on a neuf millions de citoyens à qui il suffit de dire "faites quelque-chose" », a-t-il lancé. « En quelques minutes, ils seraient ici ! Qui parmi ceux qui ne rentrent pas dans le rang survivrait dans ce cas ? »

    Le plus explicite a été le président du Sénat Révérien Ndikuriyo qui s’était exprimé devant fin octobre à la mairie de Bujumbura. Son discours a été enregistré à son insu par des téléphones portables. Il avait appelé ses partisans à se préparer à « pulvériser » les quartiers contestataires. Pour l’instant, les policiers « se cachent pour se mettre à l’abri des grenades, mais vous allez voir la différence le jour où ils recevront le message pour passer à l’action », a-t-il poursuivi. Le responsable a fait miroiter à son audience la possibilité de « décrocher quelques parcelles » de terre s’ils « travaillaient bien ».

    Après l’indifférence, une prise de conscience

    Le terme « travailler » est de sinistre mémoire. Il était employé par les miliciens hutus qui ont exterminé 800 000 Tutsis au Rwanda voisin. Ce n’est pas un hasard si le président tutsi Paul Kagame est le plus virulent contre son homologue burundais. Dans un discours prononcé vendredi, il l’a accusé de « massacrer » son peuple. La situation au Burundi rappelle ce qui s’était passé au Rwanda en 1994, a-t-il estimé. Génocide : le mot est lâché. Il a enfin réveillé la communauté internationale longtemps indifférente à la descente aux enfers du pays des Grands Lacs. Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira en urgence ce lundi à la demande de la France. Quant à la Cour pénale internationale, elle a prévenu qu’elle pourrait lancer des enquêtes sur les violences commises au Burundi.

    « Nous sommes face au risque de tueries et de violences de masse et cela devrait suffire pour que la communauté internationale se mobilise et hausse le ton. L’idée qu’il faille agiter le risque de génocide pour éviter des massacres est extrêmement gênante », analyse Thierry Vircoulon, spécialiste de l’Afrique centrale, pour l’International Crisis Group.

    La présidence burundaise tente de minimiser la portée de ces déclarations belliqueuses. « Nous somme sûrs qu’il n’y aura pas de guerre ni de génocide au Burundi, on ne permettra pas que ce pays retombe dans ses vieux démons », a assuré Willy Nyamitwe, conseiller principal présidentiel en communication. « Il y a aujourd’hui une manipulation de la communauté internationale car celle-ci est tombée dans le piège d’une opposition qui a toujours chanté "génocide" et qui a propagé des traductions erronées de certains propos de responsables burundais », a-t-il dit.

    « Le discours des gouvernants ne cesse de multiplier les références ethniques à l’époque de la guerre civile. Il semble que la population soit beaucoup plus mature que les gouvernants à ce titre car celle-ci a résisté à la tentation de s’engouffrer dans cette brèche. Par ailleurs, l’opposition est multi-ethnique », tempère Thierry Vircoulon. Il n’empêche, « le dialogue entre opposition et gouvernement interrompu depuis la réélection du président doit reprendre immédiatement », conclut le spécialiste.

  • C’est la France de Mitterrand qui est coupable du génocide du Rwanda en 1994 :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article6676

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