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LE MODÈLE DE « LA PLATEFORME » (la délocalisation industrielle)

jeudi 19 novembre 2015

L’économie politique impérialiste se caractérise notamment par trois processus importants, la première tendance s’intitule « l’externalisation et la délocalisation industrielle ». La seconde tendance s’appelle « l’économie de bazar », une conséquence de la précédente. Le troisième phénomène se nomme « le modèle de la plateforme ».

Ce modèle présente les facteurs qui rendent possible et rentable l’externalisation et la délocalisation industrielle qui provoque l’économie de bazar.

Le modèle industriel de « la plateforme »

L’économiste Charles Gave a « découvert » que « Les grandes multinationales américaines, canadiennes, australiennes, japonaises et européennes auraient développé une nouvelle façon de produire et de vendre des marchandises tout en accumulant d’énormes profits ». L’application systématique du modèle de « la plateforme » engendre des transformations économiques, financières et commerciales mondiales. Ce ne seraient donc pas les malversations des banquiers, des boursicoteurs, des industriels prédateurs ou des politiciens prévaricateurs qui provoqueraient les crises économiques systémiques, mais l’application mécanique des lois inexorables du développement impérialiste [1].

Pour les besoins de la démonstration, nous allons démonter le mécanisme de la dette souveraine et en dévoiler les ramifications grâce au modèle de production industrielle de « la plateforme » telle que présentée par Gave. Chacun sera en mesure de constater qu’il s’agit d’une mise à jour de la loi du développement impérialiste asymétrique, imbriqué et par bonds.

La comptabilité nationale obsolète

Chaque pays tient une comptabilité nationale à partir de laquelle on peut observer les fluctuations annuelles de sa balance commerciale, de sa balance des paiements, de son PIB, de son endettement cumulatif suite à ses déficits budgétaires répétitifs, de ses emprunts (émissions d’obligations gouvernementales) et de la valeur de sa monnaie nationale [2]. Selon l’économiste Gave, cette comptabilité nationale est de moins en moins pertinente et elle ne permet plus de comprendre les transformations économiques, financières et monétaires.

D’après l’économiste, la logique de la comptabilité nationale serait obsolète. Que les sociétés multinationales se proclament « américaines », « canadiennes », « japonaises », « européennes » ou « chinoises », n’a aucune importance puisque chacune d’entre elles domicilie où elles le souhaitent leurs déficits et leurs bénéfices commerciaux : « les marchés n’ont pas compris que nous sommes en train d’assister à la privatisation des balances commerciales nationales » déclare Charles Gave [3].

Ainsi, « les sociétés du CAC 40 en France ne font plus partie ou alors très faiblement de l’économie française. Elles réalisent les trois quarts de leur chiffre d’affaires et de leurs profits à l’extérieur du territoire français » [Nouvel Observateur 4.09.2008]. L’entreprise allemande E.ON, le numéro un allemand de l’énergie, dont les activités vont du gaz à la construction d’éoliennes, chiffre d’affaires 86,9 milliards d’euros en 2008, s’est délestée de 10 000 salariés en 2009 dont 4 000 relocalisés en Chine [le Monde. 16.06.2009]. Songé que cette entreprise comptait 107 000 employés en 2002, pour un chiffre d’affaires de 37 milliards d’euros, elle en comptait 86 000 en 2008 pour des ventes de 86 milliards d’euros.

Ainsi, Hans-Werner Sinn donne l’exemple de la Porsche Cayenne dont 88 % des pièces sont fabriquées à Bratislava en Slovaquie puis assemblées dans l’usine de Leipzig en Allemagne avant d’être exportées dans le monde entier sous l’étiquette « Made in Germany ». Les importants excédents commerciaux allemands des dernières années sont donc issus de « la réexportation de produits montés en Allemagne à partir de composantes fabriquées ailleurs ». Selon Sinn, l’Allemagne devient ainsi de plus en plus un « bazar industriel », une « quincaillerie » mondiale. « C’est chez elle que l’on continue, et que l’on continuera encore quelques années, à s’approvisionner en produits industriels de bonne qualité. Mais il ne faut pas se dissimuler, dit-il, que si la part de production réellement effectuée en Allemagne ne cesse de diminuer, c’en est fini, à terme, du « Made in Germany ».(…) Face à l’externalisation des fonctions de production et à la délocalisation industrielle croissante (en 2004, un ouvrier allemand coutait 27,6 euros de l’heure, contre 4,5 pour un tchèque, 1,5 pour un bulgare et 1,1euro l’heure pour un travailleur chinois), il n’y a aucune parade possible et à terme les puissances industrielles dominantes ne seront plus que les bureaux d’administration des chaines de production s’étendant à la grandeur de la planète » [4].

Le modèle industriel de « la plateforme »

Dans son article Gave donne l’exemple de la société de micro-informatique Dell dont le siège social est situé au Texas (États-Unis). Tous les ordinateurs de cette firme sont conceptualisés de façon « virtuelle » dans leurs centres de recherche à Round Rock (Texas). Aucune des machines vendues aux États-Unis n’est fabriquée au pays. Elles sont toutes montées au Mexique ou en Chine – où la plupart des pièces sont fabriquées et où est produite la plus-value unique source de profits – puis les appareils sont importés en Amérique. L’originalité est dans le fait que Dell ne possède pas les usines dans lesquelles ses machines sont assemblées (il s’agit ici d’externalisation des tâches de production sans délocalisation des usines de fabrication de Dell qui ont été fermées). La seule chose que fait l’entreprise texane est de préciser les caractéristiques techniques que devront présenter ses ordinateurs. Ensuite, des industriels indépendants s’engagent à les produire à un cout négocié avec Dell.

Des trois fonctions nécessaires au processus de production – conceptualisation – fabrication – commercialisation – d’un produit, Dell a réussi à externaliser la plus risquée et la plus cyclique, la fabrication. Charles Gave explique ensuite que par une telle division internationale du travail un ordinateur construit en Asie, vendu 700 $ aux États-Unis, muni d’un système d’exploitation Microsoft (dont le siège social est situé à Seattle, mais dont la production est délocalisée en Inde), équipé d’un processeur Intel (dont le siège social est aux États-Unis, mais dont la production n’est pas externalisée, mais délocalisée en Chine), monté d’un écran fabriqué à Taiwan placé dans un boitier fabriqué en Chine, la part du produit de la vente empochée par des firmes dites « Américaines », pourvu que cette dénomination ait encore un sens, sera de 335 $ (et leur marge bénéficiaire de 262 $) et la part des entreprises dont le siège social est en Asie est de 365 $ (et leur marge bénéficiaire de 28 $ soit 7,7%) ironise Gave.

Comme il est indiqué par Gave, si 335 dollars de la vente de 700 dollars US sont empochés par des firmes américaines, ce sont 365 dollars US de salaires et de plus-value qui sont empochés, dépensés ou investit dans quelques pays d’Asie et pas seulement les 28 dollars US de bénéfices. Ces 365 $ en salaires et en plus-value génèreront de l’activité économique locale alors que les bénéfices de Dell, de Microsoft et d’Intel, distribués en dividendes aux actionnaires risquent de n’entrainer aucune activité économique hormis en Chine où Intel fabrique ses microprocesseurs et en Inde ou Microsoft monte ses boitiers. En prime, ces profits provoqueront davantage de spéculation boursière sur les titres de ces trois entreprises florissantes. Il n’est cependant pas assuré que ce capital argent trouvera des occasions d’affaires et produira une nouvelle plus-value étant donné l’encombrement des marchés boursiers spéculatifs dans le monde.

L’économie de bazar

En 2013, les consommateurs européens ont pu observer cet éclatement international des chaines de montage pour des produits aussi bancals que les plats surgelés de la société Findus établit au Luxembourg, mais faisant appel à Comigel de France, qui elle-même transigeait avec différentes entreprises œuvrant dans différents pays pour cuisiner et commercialiser les plats surgelés. La découverte de viande de cheval dans des plats cuisinés Findus vendus en France a mis en lumière une première filière passant par le grossiste hollandais Draap, par le fournisseur de viande Spanghero et par le fabricant de plats Comigel. Pays impliqués dans l’opération : le Luxembourg, la France, les Pays-Bas, la Roumanie et Chypre [5].

Sur un versant du système d’économie politique impérialiste mondiale, où prévaut l’« économie de bazar » comme l’appelle l’économiste allemand Hans Werner Sinn, on retrouve la contraction progressive du crédit, la crise de solvabilité, les prix trop élevés, l’inflation, l’effondrement des marchés et des débouchés, le tissu industriel laminé et la quincaillerie rutilante des produits finis fabriqués sur l’autre versant, dans les pays émergents, où s’agglutine pour l’instant les usines – les « sweatshops » de la misère – le travail précaire et les profits temporaires.

La division internationale du travail sous l’impérialisme

Les capitalistes monopolistes internationaux trouvent ce modèle de division international du travail très avantageux et il s’épand chaque jour davantage, même la Chine, étoile montante du club impérialiste transnational y a recours, vers le Vietnam et l’Éthiopie notamment. Cependant, quand l’ordinateur vendu en ligne par Internet entre aux États-Unis, ce pays enregistre une détérioration de sa balance commerciale. Si en contre partie les multinationales que nous avons énumérées rapatriaient leurs dividendes, la balance des comptes serait rétablie, mais ce n’est plus ce qui se produit. Si au cours des Trente glorieuses (1945-1975) les entreprises « Made in USA » rapatriaient leurs profits aux États-Unis afin de bénéficier de la manne spéculative boursière, des taux d’intérêt alléchants, et de la force du dollar triomphant, cette conjoncture s’est totalement détériorée au cours des années quatre-vingt-dix. Depuis que la Réserve fédérale américaine (FED) a fixé son taux directeur à 0.25%, autant dire quasi nul, afin de réduire le cout du crédit et stimuler la consommation des ménages (70% du PIB américain dépend de cette consommation frénétique), placer ou prêter de l’argent n’est plus payant aux États-Unis si bien que les bureaux chefs des multinationales ne rapatrient plus leurs dividendes à la maison mère, mais préfèrent les faire transiter par les paradis fiscaux « offshores » d’où ils sont réorientés, après blanchiment et accouplement avec de l’argent illicite, vers des pays aux rendements intéressants [6].

Dans l’exemple de la société Dell, la valeur de l’apport « américain » était de 335 $ alors que l’importation aux États-Unis a couté 700 $, d’où les États-Unis ont enregistré un déficit commercial de 365 US$ pour chaque transaction. Par ailleurs, la rentabilité des sociétés dites « Américaines » qui appliquent la tactique de « la plateforme » présente un certain nombre d’avantages fort désirables aux yeux de n’importe quel investisseur : la rentabilité est très stable ; la partie cyclique et risquée (la fabrication) a été affermée à des industriels extérieurs. La recherche, le développement et la vente par Internet ne suscitent pas des besoins de fonds de roulement importants, donc peu d’investissement et peu d’emplois aux États-Unis. La rentabilité sur capital investi est donc élevée. Elle ne nécessite pas d’apports de capitaux nouveaux : Dell n’a pas besoin d’emprunter pour son développement. Le crédit commercial et industriel est donc abondant, peu dispendieux et peu payant comme nous signalions précédemment. Évidemment, à moyen terme, le chômage important que suscite cette tactique généralisée fera fondre le marché des consommateurs d’ordinateurs, même à prix de faveur ; le temps de leur soutirer leur dernière marge de crédit et c’en sera fini des profits de Dell et compagnie. Tout ceci ne signifie pas que la classe ouvrière américaine doive détruire ces ordinateurs de malheur. Ce sont les rapports de production qui doivent être remis en question, non pas les technologies de fabrication [7].

Autre avantage financier, la rentabilité est très transparente et mobile ajoute le docteur Gave. Si le cout du travail augmente trop fortement en Chine, Dell ne renouvèlera pas ses contrats de production et en signera des nouveaux au Vietnam ou à Taiwan. De ce fait, les prix à la production demeurent sans arrêt sous pression, d’où le peu d’inflation, du moins jusqu’à ce que les travailleurs du tiers-monde revendiquent des hausses salariales afin de bénéficier eux aussi du pactole du développement capitaliste monopoliste dans leur patrie émergente [8].

La Chine avec son État policier très répressif possède à cet égard un avantage certain et cette bourgeoisie maintient les salaires de ses ouvriers aussi bas que possible. Cependant, ce sont 120 000 incidents (grèves sauvages) par an que l’on enregistre officiellement en Chine avec un facteur de croissance non négligeable. Tout ceci n’empêche pas le yuan chinois de subir des pressions à la hausse que le gouvernement chinois ne peut résorber complètement, ce qui entraine une augmentation du cout des importations américaines en Chine et l’exportation de l’inflation chinoise aux États-Unis. Récemment le gouvernement chinois a haussé la valeur de sa monnaie de 10 % afin d’attirer des capitaux étrangers sur son territoire et pour stimuler la consommation intérieure.

Des excédents commerciaux aux excédents de la balance des paiements

Le modèle de « la plateforme » a pour effet que les pays émergents se retrouvent avec des excédents commerciaux considérables vis-à-vis des États-Unis et de l’Europe, excédents qui ne veulent rien dire selon l’économiste, puisque la maitrise des flux (importations de marchandises aux États-Unis et en Europe) est largement entre les mains de sociétés dites « américaines » et/ou « européennes ». Selon Gave, réclamer des pays ateliers qu’ils réévaluent leurs monnaies par rapport au dollar ne règlera rien pour les pays occidentaux, ce qui laisse entendre que les sénateurs américains pétitionnaires, exigeant un rehaussement de la valeur du yuan, ne font que de la figuration pour calmer et duper les travailleurs étatsuniens [9].

De fait, il fut un temps où les pays émergents étaient automatiquement intégrés à la zone dollar, ce qui signifiait que la balance commerciale d’un pays en développement, où les sociétés s’organisaient selon les principes de « la plateforme », ne voulait rien dire selon le professeur Gave. Pour raisonner à nouveau comme l’économiste « l’avantage comparatif que crée le déficit américain n’était pas en Chine, mais aux États-Unis ».

Ce sont les sociétés américaines qui domicilient où elles le désirent le déficit américain, idem pour les sociétés européennes et chinoises. Si le yuan est réévalué, Walmart passera commande au Vietnam. Le déficit américain restera le même, mais il sera comptabilisé au Vietnam plutôt qu’en Chine, et le chômage augmentera en Chine. L’économiste admet donc que l’avantage comparatif ne se situe pas aux États-Unis, mais dans n’importe quel pays qui offre sa force de travail à vil prix et qui maintient un niveau de productivité élevé.

Charles Gave laisse entendre que les investisseurs étrangers souhaitent détenir des actions des sociétés américaines, et que les dollars excédentaires qui entrent ainsi aux États-Unis servent à acheter des actions de ces sociétés ou des obligations émises par les gouvernements des États-Unis. Ce qui signifie que l’équilibre de la balance des paiements américains se ferait en prenant en compte les ventes d’actifs américains aux étrangers. Cette supputation de l’éminent économiste est contredite par les faits. La preuve en est que depuis 2008 les investissements étrangers (directs et de portefeuilles) ne cessent de diminuer aux États-Unis pour cause d’instabilité du dollar et du taux directeur trop faible. Les corporations ayant leur siège social aux États-Unis rapatrient moins de profits en « mère patrie » alors que les investisseurs étrangers réduisent leurs placements en terre américaine. Le gouvernement étatsunien ne parvient plus à vendre ses émissions d’obligations que la Réserve Fédérale achète frénétiquement (Quantitative Easing) créant de la monnaie inflationniste qui un jour la forcera à dévaluer fortement le cours de la devise étatsunienne flouant ainsi tous les détenteurs de billets verts [10]. Pas étonnant que le dollar – ex-devise de réserve pour le commerce international soit attaqué de tous côtés. Un changement de la garde se prépare au sommet de l’économie politique impérialiste mondiale [11].

Relocalisation industrielle ?

Dans le contexte de « l’économie de bazar », pour que les États-Unis et les pays européens soient un jour considérés comme des pays intéressants pour d’importants transferts d’investissements productifs il faudra que les salaires (la valeur de la force de travail nécessaire) soient réduits à un niveau comparatif aux pays ateliers du tiers-monde, tenant compte de la productivité du travail évidemment. Ce processus de retour des usines est en passe de se concrétiser dans certaines régions décentrées des États-Unis où les travailleurs cumulent deux emplois, travaillent sept jours par semaine et n’arrivent pas à joindre les deux bouts. Nonobstant ce rapatriement d’usines de la misère, cela ne signifie nullement la réindustrialisation des puissances impérialistes déclinantes. Il s’agit tout au plus pour les multinationales sans nationalités de localiser près des marchés certaines tâches subsidiaires externalisées. Depuis quelques années, la France, l’Allemagne, le Canada, l’Australie et maintenant les États-Unis sont entrainés dans ce processus.

Il y a par endroit, pour certains métiers d’assemblage et de montage, juste avant l’étape de la mise en marché, pénurie temporaire de main-d’œuvre. Ainsi, un peu partout en Occident on observe un chômage chronique accompagné de déficits criants dans certains métiers spécialisés, les métiers de la fin du cycle d’assemblage des produits manufacturés. Il est facile d’imaginer ce qui adviendra de ces emplois quand la crise économique, couplée aux mesures d’austérité, aura miné le pouvoir d’achat des salariés d’Amérique du Nord, du Japon et d’Europe de l’Ouest.

Impossible d’échapper aux lois de l’économie impérialiste

Monsieur Gave ajoute : « Les pays qui pour des raisons politiques refuseront ce modèle de production verront leurs entreprises laminées, car elles seront forcées de conserver des activités de production cycliques et peu rentables dans des zones où elles n’ont rien à faire. À terme, elles disparaitront, et tous leurs emplois avec elles. Et le protectionnisme ne les sauvera pas davantage qu’il n’a sauvé l’industrie textile en France. » [12].

Le modèle de division impérialiste du travail, redécouvert par le professeur Gave et qu’il prénomme « la plateforme », entraine la relocalisation de la production dans les pays émergents ce qui réduit d’autant le pouvoir d’achat des travailleurs des pays avancés (en déclin). L’augmentation des emplois précaires du secteur tertiaire des services de proximité ne compense nullement la destruction des emplois dans le secteur secondaire-industriel. Qui plus est, les emplois tertiaires créés sont souvent mal payés (Mac Donald, Tim Horton, Walmart, Costco, Target, hôtellerie, grandes surfaces, etc.) d’où les capacités de consommation d’une partie grandissante des salariés d’Occident se réduisent comme peau de chagrin, ce que les banques ont compensé jusqu’à maintenant en libéralisant le crédit à la consommation qui ne fait qu’accroitre l’endettement des ménages jusqu’à la prochaine crise de surendettement et d’incapacité généralisée de payer. Au Canada chaque ménage ploie sous une dette équivalente à 165 % de son revenu annuel net (2012) et ceci sans compter la partie de la dette souveraine nationale, provinciale et municipale qui lui est assignée.

Pour le moment les industriels asiatiques sont dépendants du marché nord-américain pour survivre et ils ne peuvent refuser de vendre leurs marchandises aux firmes étatsuniennes contre des dollars plombés. Cependant, la Chine et l’Inde ont déjà commencé à développer leurs immenses marchés domestiques et ils développent les marchés de l’Afrique et d’Amérique latine, si bien qu’ils se rendront indépendants des marchés nord-américain et européen. Alors, une nouvelle manche s’ouvrira dans la guerre concurrentielle entre les différentes alliances impérialistes.


(1) Charles Gave (2008) La Plateforme. [http://www.geostrategique.net/viewt… &sid=053e0aaefed c212a4a462d98f84517c2 ].

(2) [http://perspective.usherbrooke.ca /bilan/servlet/BMTendanceStatPays ?langue=fr&codePays=USA&codeTheme=7&codeStat=NE.RSB.GNFS.ZS ],

[http://www.wikiberal.org/wiki/Balan… _paiements],

[http://fr.wikipedia.org/wiki/Produi…],

[http://lexpansion.lexpress.fr/ economie/etats-unis-vers-un-deficit-budgetaire-record-en-2011_247745.html ].

(3) [http://www.geostrategique.net/viewt… aaefedc212a4a462d98f84517c2 ].

(4) [V. Gouysse (2009) Crise du système impérialiste mondial. Page 94-96. http://marxisme.fr/download/Crise_d… ].

(5) [Le Monde (13.03.2013) Scandale de la viande de cheval. http://www.lemonde.fr/economie/arti…].

(6) [http://www.les7duquebec.com/7-au-fr…].

(7) [http://www.les7duquebec.com/7-au-fr…].

(8) Cette tactique ne peut s’appliquer que dans un secteur industriel ayant atteint un fort degré de maturité, où la recherche-développement compte pour peu dans l’amélioration du produit et l’augmentation de la productivité du travail. L’industrie automobile a atteint un tel niveau de maturité. Dans le cas d’un secteur industriel de pointe et de haute technologie l’importance du budget de recherche-développement – apanage des plus grands conglomérats – est un facteur majeur dans la capacité de l’entreprise de répondre à un tel appel d’offre. La capacité des usines à produire rapidement pour satisfaire une demande importante est le second facteur rédhibitoire. Lors d’un tel stratagème de transfert d’opérateur-producteur Dell découvrira probablement que les répondants vietnamiens et taiwanais sont des filiales du premier producteur mondial chinois.

(9) [http://www.agoravox.fr/actualites/inter national/article/etats-unis-chine-la-grande-87177].

(10) [http://perspective .usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays ?langue=fr&codePays=USA&codeStat=BX.KLT.DINV.CD.WD&codeStat2=x].

(11) [http://www.les7duquebec.com/7-au-fr… ].

(12) [http://www.geostrategique.net/viewt…].

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