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France - 21 novembre 2015 - Pourquoi ils ont dit non à la prolongation de l’état d’urgence

samedi 21 novembre 2015, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 21 novembre 2015).

France : Pourquoi ils ont dit non à la prolongation de l’état d’urgence

http://assawra.blogspot.fr/2015/11/france-pourquoi-ils-ont-dit-non-la.html

Vendredi 20 novembre 2015

Seuls six députés, trois socialistes et trois écologistes ont voté jeudi contre la prolongation pour trois mois de l’état d’urgence et le renforcement de ce régime d’exception, et une socialiste s’est abstenue sur l’ensemble de ce texte, qui a recueilli 551 voix pour. Voici leurs explications :

Les socialistes

– Pouria Amirshahi : le député des Français de l’étranger a appelé sur Twitter à "ne pas perdre son sang-froid" pour la démocratie. Dans une tribune publiée dans Le Monde, il a dénoncé une délibération "dans la précipitation" sur "une restriction sévère de nos libertés publiques". Autre "obstacle majeur" : "l’empressement d’une modification constitutionnelle" dans la foulée de ce vote. "Dans quelle démocratie on modifie la Constitution en plein état d’urgence ?" s’est-il interrogé dans les couloirs de l’Assemblée.

– Gérard Sebaoun : sur Twitter, le député du Val-d’Oise a estimé que le président de la commission des lois de l’Assemblée nationale, Jean-Jacques Urvoas (PS), avait fait un "beau discours", déplorant par la suite des amendements "qui dérivent". Il a expliqué être "pour l’état d’urgence de trois mois et contre le projet de loi parce qu’il élargit le pouvoir" de l’administration.

– Barbara Romagnan : sur son blog, la députée du Doubs a noté que "l’état d’urgence, c’est la mise entre parenthèses de certaines garanties de l’État de droit, cet État de droit même qui a été attaqué et que l’on veut défendre". "Dans un contexte où les terroristes cherchent précisément à réduire nos libertés, n’est-il pas paradoxal que nous les restreignions nous-mêmes ?"

Les écologistes

– Sergio Coronado : "L’état d’urgence n’offre aucune supériorité opérationnelle dans la lutte contre le terrorisme" et "sert surtout à montrer que l’on agit", a dit cet élu des Français de l’étranger dans une tribune au Huffington Post. Cela "représente tout au contraire une suspension de notre état de droit, et donc des risques pour nos libertés".

– Isabelle Attard : "Que dire d’une loi rédigée et votée en 72 heures ?" s’est interrogée cette députée du Calvados sur son site, dénonçant une "gesticulation guerrière et médiatique". "Très triste journée à l’Assemblée", a-t-elle ajouté sur Twitter, dénonçant un sacrifice des libertés fondamentales "sans ajout de sécurité pour les citoyens".

– Noël Mamère : dans l’hémicycle, le député de Gironde a dénoncé jeudi une "porte ouverte à l’arbitraire". "Nous disposons aujourd’hui de beaucoup d’outils qui permettent de lutter contre le terrorisme, et la réponse ne peut être que sécuritaire face à un problème complexe et multiforme", avait-il auparavant justifié.

Par ailleurs, la députée PS de Paris, Fanélie Carrey-Conte, a voté l’article prolongeant l’état d’urgence de trois mois, mais s’est abstenue sur le texte global, expliquant sur Twitter refuser les "mesures de restriction des libertés" prévues par cette révision de la loi de 1955 sur l’état d’urgence.

(20-11-2015 - Avec les agences de presse)

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