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France - 8 décembre 2015 - Le Sarkonazi et sa bande de fachos sont-ils foutus ?

mardi 8 décembre 2015, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 8 décembre 2015).

La "méthode" Sarkozy battue en brèche par l’essor du FN

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN0TQ29X20151207?sp=true

Lundi 7 décembre 2015 19h43

Par Sophie Louet

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy, déstabilisé par la contre-performance de la droite au premier tour des régionales, voit sa stratégie pour la primaire de 2016 fragilisée par la percée du Front national, qui repose avec acuité la question de la ligne des Républicains.

L’ancien chef de l’Etat, qui brûle de prendre sa revanche sur François Hollande en 2017, a répété dimanche soir que l’alliance des Républicains et des centristes de l’UDI était "la seule alternance crédible" et que "jamais" il ne se résignerait "devant un tel niveau d’inquiétude, de désarroi et de colère."

En privé, le président des Républicains est d’"une humeur noire", dit un élu LR.

Car la vague bleue espérée il y a encore quelques mois, dans la continuité des départementales de mars, s’est brisée sur un constat alarmant pour le vainqueur de 2007 : c’est désormais le FN qui ravit les voix de la droite, non plus l’inverse, et cette dernière pourrait avoir moins de régions que la gauche.

"Le phénomène nouveau est le siphonnage de l’électorat des Républicains, 18% ont voté FN dimanche", souligne Frédéric Dabi (Ifop). "Il y a un nouveau FN qui séduit la France du travail, inquiète de la mondialisation, et très déçue par le quinquennat de Nicolas Sarkozy et celui de Hollande."

"La ’droite décomplexée’, la ’droite droitière’, la ligne Buisson de 2012, tout ça c’est balayé", estime un cadre LR très critique envers Nicolas Sarkozy.

Le Front national, arrivé en tête dimanche dans six des 13 nouvelles régions métropolitaines alors que les listes LR-UDI-MoDem ne sont premières que dans quatre autres, est désormais la première force d’opposition du pays.

"C’EST L’ÉCHEC DE NICOLAS SARKOZY"

Dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Provence-Alpes-Côte d’Azur, Xavier Bertrand et Christian Estrosi, largement distancés, affronteront respectivement Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen après le retrait des listes socialistes.

Une défaite en PACA, où Nicolas Sarkozy a imposé le député des Alpes-Maritimes, serait une lourde sanction pour le "chef de famille", qui avait justifié son retour en 2014 par la nécessité de faire "la guerre" à Marine Le Pen. "Depuis dix ans, je suis son principal adversaire parce qu’elle a compris que je suis l’obstacle", assurait-il en mars dernier dans Valeurs actuelles.

Eric Woerth, qui a été chargé par Nicolas Sarkozy de bâtir le programme d’alternance des Républicains, a semé le trouble lundi matin en estimant sur iTELE que la droite était aujourd’hui en manque de "leader officiel, légitime".

Propos rectifiés par la suite sur RTL : "J’ai peut-être été trop sophistiqué, mais ce que j’ai voulu dire, peut-être maladroitement (…), c’est que les électeurs ont émis une idée nationale, ils ont une peur nationale".

Hervé Mariton, candidat à la primaire et adversaire de Nicolas Sarkozy lors de l’élection à la présidence de l’ex-UMP, n’a pas pris de précautions oratoires sur Sud Radio et Public Sénat : "C’est l’échec de Nicolas Sarkozy car Nicolas Sarkozy, d’évidence, n’est pas crédible comme représentant d’alternance".

Lors d’un bureau politique "tendu" lundi matin, le député LR de la Drôme s’est opposé à l’ancien chef de l’Etat lorsque ce dernier a lié l’explosion du FN à l’échec de la gauche.

"Le sujet n’est pas de dire ’c’est la faute de la gauche’, c’est aussi notre faute si le FN monte", a-t-il dit, ressuscitant le droit d’inventaire qui horripile le prédécesseur de François Hollande.

"NOUS NE SOMMES PAS AUDIBLES"

Alain Juppé et François Fillon, principaux adversaires déclarés de Nicolas Sarkozy à la primaire, se sont gardés d’entrer dans la brèche au nom de l’union avant un second tour délicat et ont validé la ligne du "ni ni" (ni retrait ni fusion de listes) défendue par le président des Républicains malgré des contestations internes. ([ID:nL8N13W1Z8)]

Mais ils ont pris date pour un futur débat idéologique jamais tranché depuis la défaite de 2012.

"Il va falloir que nous ouvrions un débat sur la situation actuelle qui fait que nous ne sommes pas audibles", a dit le maire de Bordeaux à l’issue du bureau politique.

"La situation est très sérieuse. On ne peut pas la résumer en parlant d’un vote de colère ou en répétant une énième fois qu’on a entendu le message des Français", a déclaré pour sa part François Fillon durant la réunion, dans une critique à peine voilée de la déclaration de Nicolas Sarkozy dimanche soir.

"On serre les dents et on fait campagne sans états d’âme. On reporte après le second tour les examens de conscience", a-t-il ajouté.

D’ores et déjà, tenants de la "ligne Sarkozy" et de la "ligne Juppé" ont commencé à ferrailler.

Les premiers estiment que les options de leur champion sont validées par le vote à l’ultra-droite de près de six millions d’électeurs dimanche, les seconds invitent à "réfléchir à la bonne façon de reprendre le combat" sur une ligne modérée ouverte au centre et à la gauche.

(avec Emile Picy et Gérard Bon, édité par Yves Clarisse)

1 Message

  • Le Front national s’enracine scrutin après scrutin

    http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN0TQ1LO20151207?sp=true

    Lundi 7 décembre 2015 14h40

    par Gérard Bon

    PARIS (Reuters) - Le Front national est sorti grand gagnant du premier tour des élections régionales, amplifiant son statut de première force politique et son enracinement, une dynamique dont Marine Le Pen veut faire un tremplin pour la présidentielle de 2017.

    Le parti d’extrême droite a certes profité du climat sécuritaire provoqué par les attentats, 16% des ses électeurs disant s’être tourné vers le FN après le 13 novembre, selon une étude Ifop pour iTELE, Paris Match et Sud Radio.

    Mais 68% des sympathisants frontistes ont également voulu sanctionner la politique du gouvernement et de François Hollande, précise cette enquête réalisée pendant le scrutin.

    Des politologues insistent surtout sur la progression du FN scrutin après scrutin et sur le "siphonnage" de l’électorat de Nicolas Sarkozy, le président des Républicains, dans la continuité des élections européennes et départementales.

    Ainsi, 18% des sympathisants de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy ont voté FN dimanche, explique Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop.

    Le FN est arrivé en tête dans six régions et a obtenu des scores inédits dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Provence-Alpes-Côte d’Azur où Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen ont récolté plus de 40% des voix.

    Mais il a également réalisé des percées inattendues dans des régions où il était jusque-là peu présent, comme le Centre-Val de Loire avec Philippe Loiseau (30,49%) et Bourgogne-Franche-Comté avec Sophie Montel (31,48%).

    L’actualité a servi la dirigeante du FN qui présente les mesures prises par François Hollande après les attentats de Paris - rétablissement provisoire des frontières et déchéance de nationalité pour les binationaux ayant commis des actes de terrorisme - comme une confirmation de ses analyses.

    Le sociologue Sylvain Crépon met l’accent sur la porosité croissante entre l’électorat des Républicains et celui du FN, plus de 50% des sympathisants de droite n’excluant plus des alliances entre les deux formations.

    POROSITÉ ENTRE LE LR ET LE FN

    "Cette porosité est liée au fait que les Républicains ont fait en quelque sorte campagne pour le FN", dit-il en rappelant les propositions de Nicolas Sarkozy sur la sécurité.

    Selon lui, François Hollande a pu aussi donner le sentiment de valider le discours de Marine Le Pen en voulant passer par une réforme de la Constitution pour la déchéance de nationalité "dans un but communicationnel".

    Jean-Daniel Lévy, de l’institut Harris Interactive, estime que le parti de Marine Le Pen est dans une "phase de consolidation" amorcée en 2010 et qui s’est amplifiée après les attentats de janvier dernier à Paris.

    "Ce qui s’est passé hier n’est pas un accident, c’est une tendance lourde qui n’est pas uniquement liée à la thématique des attentats", dit-il.

    "Marine Le Pen arrive à faire passer des messages sur la République, la laïcité, l’égalité, bien au-delà du traditionnel thème de l’immigration. Marine Le Pen, quand elle parle, on la comprend", ajoute-t-il.

    Pour Frédéric Dabi, l’une des raisons du vote FN "est l’idée qu’il fait un bon diagnostic de la société".

    François Miquet-Marty, le président de Viavoice, voit dans le vote l’émergence d’une "contre-société hermétique à tout ce qui vient d’en haut", qu’il s’agisse de l’exécutif, des partis traditionnels ou des élites.

    "Au fond, il se constitue dans la société française une contre-société avec des valeurs distinctes, des comportements distincts, une vision du monde distincte", dit-il.

    Frédéric Dabi souligne que 33% des électeurs de moins de 25 ans ont voté FN et 43% des catégories populaires, ce qui permet au parti de Marine Le Pen de "se positionner de plus en plus comme une alternative".

    "Le FN confirme dans ses bastions historiques, mais il y a un autre FN qui séduit la France du travail inquiète de la mondialisation et très déçue par le quinquennat de Nicolas Sarkozy puis par François Hollande", explique-t-il.

    (Avec Elizabeth Pinceau, édité par Yves Clarisse)

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