Vous trouverez ci-joint un topo dont la cible n’est autre que l’aveuglement, qui frise parfois la complicité, de nos « antifas » face à la fascisation en cours de notre État dit « de droit ». Bien sûr, je risque d’être accusé par eux et, d’une manière générale, par la gauche institutionnelle de « faire le jeu de… ». Zémour, par exemple, pour ne citer que le dernier bouc émissaire en date choisi par eux pour attester leur fidélité aux idéaux d’émancipation qui leur servent encore d’image de marque.
Alors que la mise en place puis la prolongation indéfinie d’un paSS sanitaire liberticide laisse coite notre gauche hexagonale aux abois (électoralistes), ou ne suscite de sa part que des récriminations de pure forme, celle-ci n’a rien trouvé de mieux que de troquer l’anticapitalisme dont elle se réclamait jadis, réduit maintenant à un anti-néolibéralisme d’une parfaite innocuité politique, pour un antifascisme aussi agressif que dérisoire. Non pas, néanmoins, contre un gouvernement qui, sous couvert d’« urgence sanitaire », après l’« urgence antiterroriste » et en attendant l’« urgence climatique » ou « environnementale », met peu à peu en place, à la suite des précédents, un régime politique — pour ne pas dire policier— de surveillance, de contrôle et de contrainte où l’exception est devenue la norme et la liberté l’exception. Si « possibilité du fascisme » il y a, selon les intellectuels organiques de cette mouvance « progressiste » quelque peu ramollie, elle ne viendrait pas de ce durcissement autoritaire continu de notre régime républicain, mais, une fois de plus, de l’extrême droite.
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