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Coronavirus - Omicron et l’apparition des variants (vidéo)

samedi 11 décembre 2021, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 11 décembre 2021).

https://youtu.be/UszySi6xnb0

Un vaccin contre Omicron ?
Pour le Pr La Scola
« cette fuite en avant ne va jamais s’arrêter »

Sputnik France - 1er décembre 2021

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Omicron débarque en France. Un premier cas positif au nouveau variant a été détecté sur l’île de la Réunion. Très peu d’informations sont encore disponibles sur cette nouvelle souche du SARS-CoV-2 qui sème le doute dans la communauté scientifique et affole les médias.

À l’heure où les Français sont appelés à recevoir leur troisième dose pour contrer la cinquième vague, le variant Omicron risque-t-il de faire capoter le scénario de sortie de crise envisagé par le gouvernement ? Pour tenter d’y voir plus clair, Sputnik donne la parole à Bernard La Scola, professeur de microbiologie à l’IHU de Marseille.

Pr-Bernard-La-Scola :

Si on regarde la structure des protéines de surface d’omicron, on peut se dire qu’il ne sera pas très méchant.

Ce n’est pas le nombre de mutations qui fait le danger. Cela dépend où elles sont placées.

Les virus qui circulent sont plus contagieux au début. À mesures que les souches s’étendent, elles perdent en contagiosité. Il y a au début une accélération, un pic de contamination, puis la souche perd en virulence et disparait. Si on récupère un variant un peu vieux, on peut espérer qu’il ne soit pas très contagieux.

Pour le moment, l’efficacité du vaccin est modeste. Le vaccin a été fait pour la première souche, celle de Wuhan. Avec le variant indien (delta) le vaccin a une efficacité très modeste. On voit énormément de gens vaccinés qui sont contaminés. Le protection doit être aux alentours de 50%, donc c’est pas magique. Avec omicron, il y a des chances que le vaccin soit peu ou pas efficace.

le journaliste : Pour alpha et beta les labos n’avaient pas fait de nouveaux vaccins. Mais pour omicron, c’est envisagé. Moderna dit pouvoir être en 6 ou 7 mois, Pfizer dit en moins de cent jours.

Pr-Bernard-La-Scola : ça ne m’étonne pas. "on" met la pression avec ce nouveau variant, et comme par hasard, on va nous sortir le nouveau vaccin qui va être magique. Je suis un peu inquiet de cette fuite en avant qui ne va jamais s’arrêter parce que de tourte façon, les variants se suivront les uns après les autres. donc à chaque fois, il faudra développer un nouveau vaccin. Je ne sais pas, d’ailleurs, pourquoi ils ne l’ont pas fait pour le delta. Ils auraient pu le faire, il y avait assez d’arguments. Ou alors, omicron est beaucoup médiatiser justement pour permettre d’arriver à nous vendre un nouveau vaccin.

Si vous allez sur le site internet du John Hopkins, vous avez une carte qui est merveilleuse, qui corrèle à la fois le nombre de doses de vaccin reçus et le nombre de cas. Malheureusement, c’est une évidence, c’est là où il y a le plus de vaccins qui ont été injectés qu’il y a le plus de cas.

Donc après, pour raconter que si on n’est pas vaccinés, c’est ça qui fait la catastrophe et c’est ça qui fait les variants, il faut avoir de l’estomac.

Ce qui est clair, c’est que, bien évidemment, l’apparition des variants ne se fait pas sous la pression des gens non vaccinés, mais sous la pression des vaccinés. Si vous avez des gens qui sont vaccinés et qui ont des anticorps pour une certaine forme de virus, ça fait une pression de sélection qui va tendre à sélectionner des variants qui sont résistants au vaccins.

Le variants qu’on a eu à l’automne 2020 et qui a fait beaucoup de morts à l’hiver dernier, il est apparu chez nous. Le variant UK (alpha, anglais) n’est pas un endroit où il y avait une sous-représentaton vaccinale. Il y a eu énormément de cas en Israël qui était super-vacciné. Et, dans les premiers qui avaient été vaccinés au niveau mondial, les premiers grands essais vaccinaux ont été faits à grande échelle au Brésil, et il y a eu un variant brésilien.

On ne sait pas exactement ce qui fait l’apparition des variants. Un facteur qui apparait des plus importants, c’est les patients qui sont immunodéprimés. Chez ces patients il va y avoir des souches qui vont se développer pendant longtemps à côté d’anticorps pas très efficaces. C’est probablement chez ces patients-là que vont apparaître les variants. Après, pour les sélectionner, il faut que les gens aient des anticorps ; Et, pour avoir des anticorps, on ne fait pas mieux que le vaccin.

D’ailleurs cela a été démontré in vitro. Il y a quelqu’un qui a pris un virus et qui l’a mis sous pression de sélection d’anticorps. Et il l’a repiqué régulièrement. Et au bout d’un moment, il a vu apparaître les mutations du variant anglais ou sud-africain.

La vaccination de masse est une erreur. Il faut l’abandonner au profit d’une vaccination ciblée sur les personnes qui ont intérêt à être vaccinées.

Carte du John Hopkins :

https://coronavirus.jhu.edu/map.html

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