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Coronavirus - paSS - La manif de clermont-FD du 8 janvier 2022

lundi 10 janvier 2022, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 10 janvier 2022).

Note de do : VIVE LA LUTTE DE CLASSE !

La division entre vaccinés et non-vaccinés est une diversion. La vraie division, c’est la division de la société en classes.

Il fut une triste époque où le pouvoir, c’est-à-dire la classe dominante, stigmatisait les Juifs pour éviter la lutte de classe. Aujourd’hui, après le renouveau de la lutte de classe grâce aux Gilets Jaunes, c’est dans le même but que le pouvoir stigmatise les non-vaccinés.

À bas les fausse divisions : VIVE LA LUTTE DE CLASSE !

Le lutte de classe éteindra les fausses divisions


À Clermont-Ferrand, les saillies de Macron réveillent la flamme des antivax

https://www.mediapart.fr/journal/fr…

8 janvier 2022 à 21h20

Nicolas Cheviron

Près de 2 000 personnes se sont rassemblées samedi dans la métropole auvergnate pour conspuer le chef de l’État, lui reprochant de vouloir diviser les Français sur la question du vaccin après ses déclarations au « Parisien ». En France, les manifestations ont réuni ce samedi plus de 100 000 personnes d’après la police.

Manifestation contre la politique sanitaire samedi 8 janvier 2022 devant la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption à Clermont-Ferrand. © Nicolas Cheviron / Mediapart

Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).– Si l’objectif des déclarations d’Emmanuel Macron était de redonner du souffle aux manifestations contre le vaccin et le passe sanitaire, celui-ci a été amplement atteint à Clermont-Ferrand. Dans les rues de la « capitale » auvergnate, ils étaient près de 2 000, samedi après-midi, à renvoyer dans un bel unisson son mot de Cambronne au chef de l’État : « On t’emmerde, Macron ! ». En France, 105 200 manifestants (selon les chiffres du ministère de l’Intérieur) ont défilé contre le passe sanitaire et vaccinal, ce qui constitue un très net rebond par rapport aux manifestations de décembre dernier.

« On est là ! On est là ! Même si Macron ne nous veut pas, nous on est là ! » Au pied de la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption à Clermont-Ferrand, Françoise Grand s’époumone avec la foule, enthousiaste. « Les gens sont en train de se réveiller », se réjouit-elle. Manifestante de la première heure, l’animatrice en Ehpad avait vu la mobilisation clermontoise se déliter depuis l’automne. « Les dernières manifs du samedi ne rassemblaient plus que 200 à 300 personnes », admet-elle.

Françoise est suspendue de son travail depuis le 14 septembre en raison de son refus de se faire vacciner. « Pour moi, ce n’est pas un vaccin, c’est une injection expérimentale sans aucun recul, je suis méfiante », explique-t-elle. Depuis, elle vit sur ses économies, sans grand espoir que le gouvernement lui permette d’accéder au revenu de solidarité active (RSA) ou à des allocations chômage. Dès lors, elle ne redoute guère les « emmerdements » promis par le chef de l’État. « J’ai perdu le travail que je faisais depuis 21 ans, je n’ai plus rien à perdre », commente-t-elle.

Les saillies présidentielles ont notamment réveillé Elsa, manifestante occasionnelle. Il était 21 heures, mardi, quand le site internet du Parisien a publié les réponses d’Emmanuel Macron à ses lecteurs. Un entretien dans lequel le président a dénoncé « l’immense faute morale des antivax », au comportement « irresponsable », soulignant qu’à ses yeux, « un irresponsable n’est plus un citoyen », et annonçant qu’il avait « très envie de les emmerder ».

« J’ai vu ces déclarations à 22 heures, et après ça je n’ai pas pu trouver le sommeil, parce que j’étais en colère et j’avais peur, affirme l’étudiante en agronomie. Je suis très en colère parce que j’ai l’impression que la République est en danger et qu’on nous prend pour des cons. J’ai peur que ça continue comme ça et que la citoyenneté soit vraiment menacée. »

La jeune femme, non vaccinée, a plus à perdre que Françoise. « Pour valider mon diplôme, je dois passer deux mois en formation à l’étranger. Je ne sais pas comment je vais faire sans vaccin, explique-t-elle. Je ne sais pas si j’aurai le courage de mettre mon diplôme de côté pour être en accord avec mes valeurs. »

Les mots du président ont également jeté dans la rue des gens qui, jusque-là, n’avaient jamais manifesté contre la politique sanitaire française, comme Mathieu, employé d’une compagnie de bus, venu de la ville voisine de Thiers avec compagne et enfants pour exprimer son « ras-le-bol généralisé » face à l’attitude du gouvernement.

Pour lui, les déclarations d’Emmanuel Macron « montrent bien la déconnexion entre les élites et le reste de la population, entre les sachants et les autres, qui doivent se soumette sous peine d’être “emmerdés” ». Double vacciné, le jeune père de famille déplore l’absence de « clarté » et de « fiabilité » de la parole gouvernementale. « On nous a promis qu’après deux doses, on pourrait revenir à une vie normale, mais au lieu de ça, ça se complique », déplore-t-il.

La situation n’est pas loin de réjouir Benoît, coach « bien-être » de 56 ans. L’habitué des manifs du samedi est en effet convaincu que « ce ne sont pas les non-vaccinés que Macron emmerde, mais tous ceux qui ont eu leurs deux doses, et qui doivent maintenant en avoir une troisième, une quatrième ». « Nous, on est décidés. Il peut bien faire toutes les lois qu’il veut, on n’ira pas se faire piquer », ajoute le quinquagénaire, qui dit faire attention à son alimentation et « faire confiance à [ses] défenses immunitaires » pour faire face au Covid-19.

Lors de la manifestation contre la politique sanitaire, samedi 8 janvier 2022 à Clermont-Ferrand. © Nicolas Cheviron / Mediapart

Le Clermontois voit dans l’intervention macronienne une tentative de « diviser pour mieux régner, d’opposer les vaccinés aux non-vaccinés » qui a lamentablement échoué. « Pour moi, Macron est foutu, assure-t-il. Les révélations vont arriver. Les gens qui se sont fait tromper vont être très en colère. »

Jean-Michel Duclos prête d’autres intentions au chef de l’État. « Il a sans doute pensé que ce serait une façon de se mettre au niveau d’un Zemmour, que ce serait sur ce registre que se jouerait la présidentielle », commente l’artisan à la retraite, qui a été élu municipal à Clermont-Ferrand et au Conseil régional d’Auvergne.

Mais à l’instar de Benoît, le militant écolo ne croit pas dans l’efficacité de cette manœuvre. « Tout ceci se finira avec une série de procès qui iront encore plus loin que celui sur le sang contaminé », prédit Jean-Michel Duclos, faisant référence à l’utilisation, dans les années 1980, de sang contaminé par le virus de sida dans des perfusions – un scandale qui a éclaboussé l’ensemble du gouvernement de l’époque et abouti à la condamnation de son secrétaire d’État à la santé, Edmond Hervé, pour homicide involontaire.

« Le vent est en train de tourner », conclut l’ancien élu

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