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«  La Sécu est un contre-exemple parfait au modèle libéral  » (vidéo_15’55’’)

dimanche 24 avril 2022, par a_suivre (Date de rédaction antérieure : 25 avril 2022).

Macron veut remettre en cause la sécurité sociale !

Notre société a transformé "la classe ouvrière" en travailleurs précaires, en chômeurs de longue durée non indemnisés, en stagiaires, en intérimaires et maintenant la mode en 2022, c’est "en travailleurs suspendus" !

La classe ouvrière disparaissant avec ses petites usines, avec ses petits patrons paternalistes suite aux conséquences notamment de la libre circulation des marchandises, chères à tous nos adeptes de l’Union Européenne, c’est maintenant la "Sécurité Sociale" qui va disparaître comme le relate dans l’article ce très bon travail du journal "L’Humanité" et de Gilles Perret.

"La sociale", histoire d’une conquête malmenée - Gilles Perret - Journal l’Humanité - vidéo_15’55’’- 2017

ENTRETIEN avec Gilles Perret :

Alors que le documentaire "La Sociale" est en salle depuis le 9 novembre 2016, son réalisateur Gilles Perret insiste sur l’importance de raconter l’histoire oubliée de la Sécurité Sociale, de rendre hommage à son "vrai" fondateur Ambroise Croizat et de réhabiliter cette institution efficace et progressiste. Le réalisateur de la Sociale, Gilles Perret, explique comment et pourquoi la figure d’Ambroise Croizat a été volontairement occultée.

Un million de personnes ont assisté aux funérailles d’Ambroise Croizat il y a soixante-dix ans, puis sa figure est tombée dans l’oubli. Comment regardez-vous le regain d’intérêt autour de son parcours et de son action politique, auquel vous avez participé avec le film la Sociale  ?

GILLES PERRET C’est un long travail de réhabilitation, même s’il est désormais plus facile de citer son nom sans faire face à des yeux ronds. Ambroise Croizat a été volontairement oublié au profit de la figure gaulliste de Pierre Laroque  : quand on parle d’histoire, et d’autant plus d’histoire sociale, il faut toujours se poser la question de qui la raconte.

Encore aujourd’hui, dire que ce sont les communistes, la CGT et Ambroise Croizat qui ont été à la manœuvre pour mettre en place la Sécurité sociale fait grincer des dents. Même l’histoire du Conseil national de la Résistance n’a pas été racontée. Rien dans les bouquins d’histoire, si ce n’est cette volonté de faire croire à un consensus. Sauf qu’en réalité, l’histoire sociale est faite de rapports de forces. En l’occurrence, emportés par les communistes, qui ont pesé dans les négociations parce qu’ils se sont battus armes à la main, et une partie des socialistes. La Sociale a eu un fort écho parce que c’est une si belle histoire, tellement cachée, tronquée, détournée, que lorsqu’on la découvre cela suscite surprise et colère.

Face à la crise sanitaire, quel regard portez-vous sur cet héritage menacé par les gouvernements successifs  ?

GILLES PERRET Quand une crise arrive, avec la logique comptable des libéraux, on manque de lits d’hôpitaux, on est obligé d’enfermer tout le monde comme des lapins dans des clapiers. Si on en est là, c’est du fait d’un système de santé mis à plat. La Sécu – moins chère en l’absence d’actionnaires ou de publicité, et plus égalitaire qu’une assurance privée – est le contre-exemple parfait à leur modèle. C’est pourquoi ils s’acharnent avec autant de violence. Son budget représente une fois et demie celui de l’État. Et c’est autant qui échappe à la loi du marché et qui est réparti équitablement entre tous les bénéficiaires. Cela reste colossal et aiguise les appétits.

Comment réagissez-vous face à Emmanuel Macron, capable d’initier la réforme des retraites et d’invoquer les «  Jours heureux  »  ?

GILLES PERRET Il est un grand spécialiste pour utiliser les mots au détriment du fond. On se dirige vers un système d’aumône plutôt que de solidarité  : il s’agit de désinstitutionnaliser la protection sociale pour se rabattre sur la bonne conscience des individus. C’est une régression terrible à un moment où on n’a jamais été aussi riches. Mais c’est bien emballé. Quand le discours sur les charges sociales est aussi repris par les salariés, c’est que le travail a bien été fait. Car ce salaire socialisé dans les cotisations sociales est du revenu différé pour les citoyens qui en bénéficient.

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Les membres du bureau du Conseil national de la Résistance autour de son président Georges Bidault. De gauche à droite  : Jacques Debû-Bridel  ; Pierre Villon  ; Gaston Tessier  ; Robert Chambeiron  ; Pascal Copeau  ; Joseph Lainel  ; Jacques Lecompte-Boinet  ; André Mutter  ; Henri Ribière  ; Daniel Mayer  ; Jean-Pierre Lévy  ; Paul Bastid  ; Auguste Gillot  ; Pierre Meunier et Louis Saillant, en aôut 1944, à Paris. Musée Carnavalet/Roger-Viollet

Vous travaillez à la reconquête de cette histoire populaire, en quoi des gestes symboliques – comme la panthéonisation d’Ambroise Croizat – peuvent-ils être utiles  ?

GILLES PERRET On nous fait croire à l’addiction de tout un chacun au tous contre tous, mais quand on explique cette histoire on découvre une adhésion forte à cette solidarité, notamment chez les jeunes. Les symboles sont très importants, surtout à l’heure de l’instantané et des réseaux sociaux. Toute initiative permettant de parler d’Ambroise Croizat et de la Sécu en général est une occasion de revaloriser cette belle institution.

L’Humanité - Julia Hamlaoui

Publié le Jeudi 28 Janvier 2021

Source : https://www.humanite.fr/politique/g…


Ambroise Croizat, enfant du mouvement ouvrier

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Le 25 novembre 1945, Ambroise Croizat est nommé ministre du Travail. © Keystone France

PORTRAIT. Il y a cent vingt ans naissait Ambroise Croizat. Celui qui deviendra ministre doit nourrir la famille dès l’âge de treize ans. Il rejoint alors le combat politique et social, avec le PCF et la CGT.

«  La France a eu beaucoup de ministres du Travail, mais un seul ministre des travailleurs  !  » C’est à quelques pas de ces mots prononcés par Marcel Paul en 1971, lors de l’inauguration de la stèle érigée en hommage au bâtisseur de la Sécurité sociale, qu’Ambroise Croizat naît en Savoie un 28 janvier 1901. Comme peut naître alors un fils d’usine.

Sept jours sur sept, en attendant la «  retraite des morts  »

En cette aurore de misère du XXe siècle, il verra de sa fenêtre d’enfant s’agiter les ombres ouvrières qui brassent, dans la poussière, les fournaises des coulées. Celle du père, Antoine, manœuvre de peine, qui y marne au ringard douze heures par jour pour 8 sous de l’heure, à peine le prix du pain. La protection sociale comme les congés ne sont encore qu’une lointaine utopie. On y pointe à reculons sept jours sur sept, en attendant la «  retraite des morts  ». «  Brûlés devant, glacés derrière, on meurt là à 40 ans  !  » écrit un témoin de l’époque. Les accidents et les colères s’enchaînent. Le 21 mars 1906, Ambroise verra son père sortir de l’usine, drapeau rouge en main, escorté de 10 compagnons. Ils viennent d’être licenciés pour avoir osé créer le premier syndicat CGT de la vallée. Aussitôt une grève de solidarité émaillée d’émeutes s’étend dans toutes les usines alentour.

Paniqué, le patron cède au bout de neuf jours et accepte toutes les revendications  : le syndicat, une caisse de secours, deux jours de congés payés, une hausse de salaire, mais… Antoine Croizat est muté. L’errance de la famille commence, Ugine, Grenoble, Lyon. Nuits des cités, révoltes de la dignité. 1914. Antoine est appelé aux boucheries des tranchées. Ambroise doit nourrir la famille. À 13 ans, il est embauché comme aide ajusteur. Trois jours après, dans une manifestation contre l’Union sacrée, il adhère à la CGT.

«  Bats-toi, ne te laisse pas humilier  !  »

Au gré des luttes, forcément les mots du père reviennent. À 17 ans, il anime déjà les grandes grèves de la métallurgie lyonnaise. «  L’homme était un véritable orateur et surtout un rassembleur, constamment chassé par les patrons des entreprises où il travaillait  », écrit Marcel Rivoire, un compagnon de luttes. 1920, il adhère au PCF et à la CGTU et mène aux côtés de François Billoux, Maurice Thorez et Gabriel Péri les batailles anticolonialistes contre la guerre du Rif et de la Syrie.

Le chemin du «  militant ambulant  »

Il n’a que 27 ans lorsqu’il est nommé secrétaire général de la fédération CGTU des métaux. Commence alors le chemin de celui que l’on appellera «  le militant ambulant  ». «  De 1928 à 1935, mon père fut constamment sur les routes, animant ici une grève, une occupation d’usine ailleurs…  », se souvient Liliane, sa fille. C’est sur ce chemin qu’il trace en compagnie de Marcel Paul et Prosper Môquet la bataille de l’unité populaire contre le fascisme, qui portera le Front populaire au pouvoir. Et il n’aura de cesse de le féconder sur le terrain comme à l’Assemblée nationale. Élu député de Paris en 1936, il sera aux accords Matignon pour forger les grands conquis sociaux du siècle  : 40 heures, congés payés, loi sur les conventions collectives qui portera son nom. 1939, sa route s’ennuage. Suite au pacte de non-agression germano-soviétique, il est arrêté par ceux qui vont bientôt serrer la main d’Hitler, engeôlé à la prison de la Santé, costume de bagnard et boulets aux pieds. Suivent le calvaire de 17 prisons en France et la déportation vers le bagne d’Alger où il vivra, comme le raconte Florimond Bonte dans le Chemin de l’honneur, «  le travail forcé, les humiliations et les simulacres d’exécution  ».

Libéré en février 1943, il est nommé par la CGT clandestine à l’Assemblée consultative qui entoure le général de Gaulle au sein du premier gouvernement provisoire. De ces bancs, il donnera son premier discours à Radio Alger  :

«  Notre peuple n’aura pas souffert pour rien, nous lui donnerons la dignité et la sécurité sociale  !  »

C’est à cette tâche harassante qu’il va s’employer dès le 25 novembre 1945, lorsqu’il est nommé ministre du Travail. Appuyé par un peuple mobilisé et le rapport de forces de la Libération (29 % des voix au PCF, 5 millions d’adhérents à la CGT, un patronat souillé par sa collaboration), il laissera au peuple ses plus belles conquêtes  : retraites, Sécurité sociale, médecine du travail, comités d’entreprise, prime prénatale, doublement des allocations familiales et du congé maternité, amélioration considérable du Code du travail… Les rêves et les promesses du père pour une identité sociale enviée dans le monde entier. On comprend alors pourquoi ils furent 1 million à l’accompagner au Père-Lachaise.

Un million de personnes ont rendu hommage au militant et homme politique lors de ses obsèques, le 17 février 1951. © AFP

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Un enterrement à la Victor Hugo. «  Œillets, couronnes de fleurs par milliers sur des kilomètres. Mineurs du Nord ou d’Alès, métallos de Citroën et de Renault, élus barrés d’écharpes, la France entière s’était donné ici rendez-vous pour Ambroise…  », écrit Jean Pierre Chabrol dans l’Humanité du 19 février 1951.

L’Humanité - Michel Étiévent

Publié le Jeudi 28 Janvier 2021

Source : https://www.humanite.fr/politique/a…


Sécurité sociale. L’indispensable héritage d’Ambroise Croizat

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Manifestation à Paris, le 17 février 2020. © R. Kessler/Hans Lucas/AFP

L’ancien ministre du Travail communiste, né il y a cent vingt ans, le 28 janvier 1901, fut l’un des grands artisans de notre système de Sécurité sociale. Bien qu’il ait prouvé sa robustesse face à la crise, ce dernier est toujours la cible d’attaques.

« Libérer les Français de l’angoisse du lendemain.  » Cette injonction, brandie comme un credo, Ambroise Croizat (1901-1951), qui aurait eu 120 ans ce jeudi, s’est attaché à la faire vivre à travers la Sécurité sociale, édifice maintes fois attaqué mais plus que jamais d’actualité. Aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, le ministre du Travail a contribué à jeter les bases du système de protection sociale français, dans l’esprit indiqué par le Conseil national de la Résistance (CNR). Aujourd’hui, même les responsables du gouvernement se félicitent de ce «  filet de protection  » qui nous a aidés à amortir le choc de la crise. Ce sont pourtant les mêmes qui travaillent à son affaiblissement.

1. L’assurance-maladie, indispensable mais attaquée

Hospitalisations, arrêts maladie, campagnes de dépistage, de vaccination… la crise sanitaire a mis à l’épreuve la branche maladie de la Sécurité sociale, et l’édifice pensé par Ambroise Croizat a tenu le choc. Mais, si notre système de protection sociale a permis d’éviter une explosion de la précarité, l’État, en choisissant de financer ses mesures d’urgence liées à la pandémie par l’alourdissement de la dette de la Sécurité sociale, «  continue de poser les jalons de son démantèlement  », déplore la CGT. Ainsi, de 1,5 milliard d’euros de déficit en 2019, la branche maladie de la Sécurité sociale a enregistré un déficit record de 33,7 milliards d’euros en 2020. Et les prévisions pour 2021 tablent sur un endettement de 19 milliards d’euros.

«  C’est le rôle de la Sécurité sociale de prendre en charge la santé dans son ensemble, elle a été fondée sur cette base, pour éviter que la santé ne soit une marchandise  », explique Murielle Pereyron, de la CGT organismes sociaux du Rhône. Pour la syndicaliste, «  ce  trou  » ne doit pas être vu comme n’importe quelle dette. «  La Sécu est constitutionnelle, elle ne peut pas faire faillite  », rappelle-t-elle. Pourtant, «  ce gouvernement, que la pandémie n’a jamais fait varier de politique, va chercher à faire payer la note aux salariés et aux retraités par le biais des contributions au remboursement de la dette sociale  ».

Les faits donnent d’ailleurs raison au syndicat. La loi de financement de la Sécurité sociale, votée fin 2020, en pleine crise sanitaire, prévoit 800 millions d’euros de réduction des dépenses. Une austérité menée au nom du déficit de l’assurance-maladie, qui justifie depuis des années, déremboursements, suppressions de postes, de lits d’hôpitaux et autres restrictions. Quant aux tests PCR, «  une franchise médicale de 2 euros est facturée aux assurés pour chacun d’eux  », relève Murielle Pereyron.

2. L’assurance-chômage mise sous tutelle

Le gouvernement persiste et signe dans son ambition de rogner les droits des privés d’emploi. S’il promet de n’appliquer certains points de sa réforme régressive de l’assurance-chômage de 2019 qu’en cas d’éclaircie économique, les mesures les plus dangereuses comme le changement du mode de calcul du salaire journalier de référence (SJR) sont toujours d’actualité. Faisant fi de l’opposition farouche des syndicats, le ministre du Travail envisage un décret d’application d’ici quelques semaines. Depuis son arrivée au pouvoir, Emmanuel Macron poursuit au bulldozer son entreprise de reprise en main de l’Unédic.

En octobre 2018, une première étape cruciale avait été franchie avec la suppression de la cotisation salariale pour financer le régime au profit de la CSG, entérinant un changement de philosophie majeur. Au fondement même de l’assurance-chômage, la gestion paritaire (syndicat et patronat) prend alors un sérieux coup dans l’aile.

Créé en 1958 sous l’impulsion du général de Gaulle, ce système était à son origine conçu pour verser un revenu de remplacement aux salariés de l’industrie et du commerce se retrouvant sans emploi. La première convention fut signée la même année par le CNPF (ancêtre du Medef) et la CGC, FO et la CFTC. La CGT, elle, aurait alors préféré que cette caisse devienne une 5e branche de la Sécurité sociale.

Soixante-deux ans plus tard, le pouvoir macroniste s’inscrit à rebours de l’histoire. Et ce n’est pas fini. Dans une étude dévoilée le 12 janvier, les économistes du Conseil d’analyse économique préconisaient même une étatisation de sa gouvernance. Pour la CGT, en ces temps de crise majeure, il serait plutôt temps «  d’ouvrir l’assurance-chômage à toutes celles et tous ceux privés du droit au travail  ».

3. Le régime des retraites, rempart menacé

Ambroise Croizat n’a pas inventé le système de retraites, mais il fut l’un des grands artisans de son extension. En 1945, un million de Français seulement bénéficient d’une couverture, quand les autres se débrouillent avec leurs économies.

Le 22 mai 1946, après des mois de débats, le ministre arrive à ses fins  : la loi posant le principe de la généralisation du régime à tous les travailleurs est votée. «  Quand il quittera le gouvernement, en mai 1947, le montant des retraites aura augmenté de 130 %, écrit l’historien Michel Étiévent. Plus de 4 millions de Français en bénéficient.  »

Depuis, le régime a été considérablement élargi, avant d’être attaqué par les gouvernements libéraux (réformes Balladur de 1993, Fillon de 2003, Woerth de 2010, etc.). Malgré la crise, le pouvoir macroniste n’a pas renoncé à sa réforme, qui vise notamment à instaurer un système par points, très inégalitaire. Avec le sempiternel argument du déficit comme justificatif  : «  Je suis désolé de devoir me répéter, mais nous aurons besoin d’une réforme des retraites qui rétablisse les équilibres financiers  », a encore martelé le ministre Bruno Le Maire, ce mercredi.

4. Une cinquième branche polémique

Alors que la pandémie a très durement frappé les personnes âgées, le débat autour de la création d’une cinquième branche de la Sécurité sociale, consacrée à l’autonomie, est revenu sur le devant de la scène. Plébiscitée par le gouvernement et le patronat, l’instauration d’un 5e risque distinct révulse la CGT. Le syndicat plaide pour une prise en charge de la dépendance par la branche maladie. «  En quoi les soins nécessaires aux personnes dépendantes diffèrent-ils des soins pris en charge par la branche maladie  ? En rien  », martèle le syndicat, qui fustige un projet taille patron. En effet, le financement de ce 5e risque serait, entre autres, assuré par l’impôt (CSG et CRDS). «  Tout sauf les cotisations sociales, tout sauf le salaire socialisé !  » alerte la CGT, qui pourfend «  une branche pour les personnes âgées qui ne coûte rien aux employeurs  ».

Selon l’Insee, les Français en perte d’autonomie du fait du vieillissement de la population passeront de 2,5 millions à 4 millions d’ici 2050.

5. Pour une sécurité sociale intégrale

Reconquérir les principes fondamentaux de la Sécurité sociale, à savoir l’universalité, la solidarité, la répartition ou encore la globalisation des risques, devient urgent en cette période troublée. Comme le souligne la CGT, une protection sociale intégrale pourrait ainsi couvrir les besoins en termes de santé, de famille, de retraite, d’autonomie, mais aussi de formation professionnelle ou encore de droits au chômage. Alors que nombre de privés d’emploi se retrouvent sur le carreau, parfois sans allocation, le syndicat rappelle également qu’il défend depuis des années un nouveau statut du travail salarié. Celui-ci pourrait permettre à chaque personne tout au long de sa carrière professionnelle «  de disposer d’un certain nombre de droits cumulatifs et progressifs, transférables d’une entreprise à l’autre, d’une branche à l’autre, opposables à tout employeur  ». Au cœur de ce nouveau statut, la Sécurité sociale professionnelle, proche de la sécurité emploi-formation théorisée par le PCF, propose de maintenir les droits les plus avantageux, notamment au chômage, lors de la transition entre deux emplois. Autant de projets ambitieux qui devraient trouver écho dans cette situation de précarité généralisée engendrée par le Covid.

L’Humanité - Cécile Rousseau - Marion d’Allard - Cyprien Boganda

Publié le Jeudi 28 Janvier 2021

Source : https://www.humanite.fr/social-eco/…


La République en marche veut-elle remettre en cause la sécurité sociale en France ?

Vers la fin progressive d’une sécurité sociale pour les Français ?

Un amendement proposant de remplacer la notion de « sécurité sociale » par « protection sociale » a été adopté en commission des lois en vue de la future réforme de la Constitution. Le Parti communiste et les syndicats sont scandalisés.

Les acquis sociaux sont-ils en train de s’effondrer les uns après les autres ? Considéré comme le fondateur de la sécurité sociale en France à la sortie de la guerre en 1946, l’ancien ministre du Travail Ambroise Croizat est-il en train de se retourner dans sa tombe ? « La sécurité sociale est la seule création de richesse sans capital, la seule qui ne va pas dans la poche des actionnaires mais est directement investie pour le bien-être de nos citoyens », avait-il déclaré cette année-là.

Source : http://mai68.org/spip2/spip.php?art…

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