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Chavagneux dénonce le programme de Macron

mardi 26 avril 2022, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 26 avril 2022).

Cet économiste ébranle tout le plateau de BFM Business en pointant du doigt un document transmis à l’UE

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16 avril 2022

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Analyse d’un document transmis à l’UE par Macron

BFM Business - mercredi 22 septembre 2021

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L’économiste Christian Chavagneux était l’invité de l’émission « Les Experts » diffusée sur BFM Business ce mercredi 22 septembre 2021.

« Et là, j’ai été, mais… sidéré »

Christian Chavagneux : « Moi, 2022, honnêtement, ne m’intéresse pas beaucoup. C’est une année électorale, donc le gouvernement crache un peu plus d’argent public, voilà. C’est un grand classique. Moi, ce qui m’intéresse et ce qui m’inquiète, pardon, c’est la suite, c’est l’éventuel prochain quinquennat d’Emmanuel Macron, parce que j’ai eu la curiosité d’aller regarder le programme de stabilité que la France a envoyé au début de l’été à la Commission européenne. Et là, j’ai regardé 2023 et les cinq ans qui suivent. Et là, j’ai été, mais… sidéré. Généralement, on commente, comme on le fait tous, comme vient de le faire Emmanuel, le déficit budgétaire : les dépenses moins les recettes. Après, on peut regarder ce qu’on appelle le déficit primaire : les dépenses moins les recettes hors remboursement des paiements d’intérêts de la dette. Mais, il y a un autre chiffre qu’on regarde, qui est intéressant, je trouve, dans le programme de stabilité de la France, c’est le déficit budgétaire primaire, donc hors paiement des intérêts de la dette, et hors effets de la conjoncture. »

« Une division par plus de trois, qui est absolument drastique »

Christian Chavagneux : « Là, vraiment, quand on sait vraiment les choix du gouvernement. Et là, je m’aperçois que quoi ? Qu’en 2022, ce déficit, il est à 3,6 % du PIB, et qu’à la fin, cinq ans plus tard, il est prévu par le gouvernement à 1 %. Une division par plus de trois, qui est absolument drastique. Comment est-ce qu’on fait ça ? Vous remontez deux pages plus loin, et là, vous voyez que, dans ce programme de stabilité budgétaire, pour l’éventuel prochain quinquennat d’Emmanuel Macron, vous avez une baisse des dépenses publiques de plus de trois points de PIB. J’ai regardé les stats de l’Insee, ils donnent ça depuis les années 1960… » Nicolas Doze : « 75 milliards d’euros, ça fait. » Christian Chavagneux : « … Jamais depuis 1960, où l’Insee n’a… jamais en France on n’a réussi à baisser de plus de trois points de PIB la dépense publique. » Nicolas Doze : « Mais moi, si je vois ça, je n’y crois pas. » Emmanuel Lechypre : « Jamais on n’a respecté, non plus, un programme transmis à Bruxelles. » Nicolas Doze : « Moi, si je vois ça, je n’y crois pas, Christian Chavagneux. Mais on l’écrit comme d’hab. » Christian Chavagneux : « Vous pensez ce que vous voulez, mais ça donne une orientation politique. Quelle est l’orientation politique de l’éventuel prochain ministre des Finances ? Pour la France, c’est une réduction drastique de plus de trois points de PIB des dépenses publiques. »

« Voilà le programme budgétaire post-2022 de l’austérité »

Christian Chavagneux : « Comment ils font ça ? 85 % de cette baisse, elle s’explique comment ? Vous avez un petit bout qui concerne l’investissement public, qui, en pourcentage du PIB, va baisser. Alors quand le gouvernement nous dit : " On va faire sur la transition écologique, sur la transition numérique… ", déjà qui sont incompatibles entre elles, bon, passons. Mais qu’on va mettre beaucoup d’argent, non. En pourcentage du PIB, l’investissement public va croître moins vite que le PIB sur les cinq ans qui viennent. Le deuxième, c’est la réduction du nombre de fonctionnaires. Et le troisième, et c’est le plus gros, le plus gros, c’est la baisse des dépenses sociales. Donc la réforme des retraites et peut-être d’éventuelles encore réformes de l’assurance chômage pour ne pas donner de l’argent à tous ces feignants de chômeurs. Peut-être que ça aussi c’est en filigrane. En tout cas, voilà le programme budgétaire post-2022 de l’austérité, mais comme on n’en a jamais connu et jamais réussi – vous avez raison de le dire tous les trois – en France depuis les années 1960, en tapant sur les fonctionnaires, sur l’investissement public et sur les dépenses sociales. Voilà ce qui m’inquiète. »

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