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Rouble Vs Dollar : ...et pourtant, il monte !

dimanche 1er mai 2022, par Luniterre

Malgré les sanctions, la Russie résiste à la guerre économique et renforce son indépendance. Le cours du Rouble est revenu à son meilleur niveau d’avant guerre.

Vu sur 1 an >>>

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EXTRAITS DE PRESSE >>>

Des pays européens sur le point de céder « au chantage au gaz » de Moscou

Anaïs Brasier - le 28 avril 2022

Des pays fortement dépendants du gaz naturel russe, comme l’Allemagne et l’Autriche, s’apprêtent à accepter l’ultimatum de la Russie, qui exige un paiement en roubles, sans quoi elle suspendra ses livraisons. Mais les pays membres de l’Union européenne (UE) n’arrivent pas à décider s’il s’agit là d’une violation des sanctions contre la Russie.

Avant la guerre en Ukraine, le gaz naturel russe représentait 55 % des importations de gaz naturel de l’Allemagne. Elle a réussi à réduire cette proportion à 35 % depuis le début du conflit, mais assure ne pas pouvoir se défaire complètement du gaz russe, sans quoi elle pourrait tomber en récession.

L’entreprise énergétique allemande Uniper a donc annoncé jeudi qu’elle continuera de s’approvisionner en gaz naturel russe, mais qu’elle estime pouvoir le faire tout en respectant les sanctions de l’UE et les engagements de l’Allemagne.

L’Autriche et la Hongrie sont dans la même situation, alors que l’Italie, aussi fortement dépendante du gaz russe, n’a pas encore pris de décision et demande des clarifications sur les possibles violations des sanctions de l’UE.

Pourquoi acheter du gaz russe contreviendrait aux sanctions imposées par l’UE ?

Pour répondre aux sanctions des pays occidentaux – qui souhaitent pénaliser Moscou d’avoir envahi l’Ukraine le 24 février dernier et d’y mener depuis une guerre violente – la Russie exige de certains pays jugés hostiles de payer en roubles leur approvisionnement en gaz naturel.

Pour ce faire, les acheteurs européens doivent nécessairement ouvrir deux comptes bancaires avec la Gazprombank, une banque russe privée entièrement contrôlée par le géant russe de l’énergie Gazprom. Le premier compte leur permet de déposer des euros ou des dollars, qui sont alors convertis en roubles par la Gazprombank. Ces roubles sont par la suite déposés dans le second compte et finalement transférés à l’entreprise Gazprom.

Le paiement est considéré comme complété seulement lorsque la conversion en roubles est faite, selon le décret russe. Le problème, c’est que la conversion des euros ou des dollars en roubles doit passer par la banque centrale russe, qui est, elle, sujette aux sanctions de l’Union européenne.

C’est un contournement clair des sanctions, a déclaré un haut responsable de l’UE.

Est-il possible d’acheter du gaz russe sans violer les sanctions de l’UE ? Les pays membres ne s’entendent pas sur cette question, alors que même les dirigeants de l’UE n’ont pas su donner de réponse claire pour l’instant.

Un haut responsable a dit jeudi que, si un acheteur déclare ses paiements comme étant complets une fois qu’ils ont été déposés en euros, mais avant qu’ils soient convertis en roubles, les sanctions seraient respectées.

Mais dans la mesure où la Russie ne considère les paiements complets que lorsqu’ils sont convertis en roubles et déposés dans le second compte de Gazprombank, même ce tour de passe-passe semble compliqué.

C’est aussi ce qu’ont compris la Pologne et la Bulgarie, qui ont refusé de céder au chantage russe et ont ainsi vu leur approvisionnement de gaz naturel suspendu par Moscou.

La Pologne estime d’ailleurs que les pays qui acceptent de payer en roubles devraient eux-mêmes être sanctionnés. On s’attend à ce qu’il y ait des conséquences pour ces pays pour qu’au final ils cessent de payer en roubles, a dit la ministre polonaise du Climat et de l’Environnement, Anna Moskwa. Elle n’a cependant pas précisé quelles devraient être ces conséquences.

Et la Pologne va même plus loin. Ce qu’elle souhaite, c’est que l’UE bannisse carrément le gaz et le pétrole russes, comme l’ont déjà fait les États-Unis et le Royaume-Uni. Ça réglerait le problème avec Gazprom, le problème avec les confusions sur les sanctions, a expliqué Anna Moskwa.

Plusieurs autres pays, dont le Danemark, la Finlande, la Grèce et l’Espagne, demandent à l’UE de clarifier la situation rapidement.

Avec les informations de Reuters, CNN et la BBC

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1879567/chantage-gaz-russie-allemagne-union-europenne

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La solidarité européenne craque : quatre clients européens décident de payer le gaz russe en roubles

Par Laurens Bouckaert - Publié le Jeudi 28 avril 2022 à 08:06

L’agence de presse Bloomberg a rapporté hier qu’au moins quatre clients européens ont payé leurs fournitures de gaz russe en roubles.

Dans une interview accordée à la chaîne d’information américaine CNN, le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, a confirmé que la Hongrie en fait partie.

Quatre acheteurs européens ont déjà payé leurs livraisons de gaz en roubles, comme l’avait exigé M. Poutine, selon une source proche du géant gazier russe Gazprom. Cette demande comprend l’ouverture de deux comptes pour les achats de gaz à la banque de la compagnie gazière russe Gazprom en Suisse : un en euros et l’autre en roubles. Dans le cadre de cet accord, Gazprombank est chargée de convertir la devise et de transférer le paiement en roubles.

Une nation, quant à elle, a rendu publique sa volonté de répondre aux exigences russes : la Hongrie. « Ce n’est pas par plaisir, nous n’avons pas choisi cette situation », a justifié le ministre des Affaires étrangères, soulignant qu’en raison des infrastructures existantes, il ne voyait « aucune alternative ». La Hongrie achète 85 % de son gaz et 65 % de son pétrole à l’agresseur de l’Ukraine.

L’énergie façonne l’économie. En pleine transition énergétique, cette newsletter vise à vous donner les clés pour comprendre les enjeux d’une révolution en cours. Le nucléaire est-il dépassé ? L’hydrogène est-il vraiment une solution verte ? Le renouvelable sera-t-il suffisant ?

Dix entreprises européennes ont déjà ouvert les comptes requis auprès de Gazprombank. L’une d’entre elles est le fournisseur d’électricité allemand Uniper. « Le plan consiste à effectuer nos paiements en euros sur un compte en Russie », a déclaré un porte-parole de la société au journal Rheinische Post.

Les distributeurs de gaz en Slovaquie et en Autriche – dont OMV, basé à Vienne – se prépareraient également à ouvrir des comptes en roubles auprès de l’institution financière russe, selon des sources du Financial Times. En outre, la société italienne Eni serait en train de reconsidérer ses options, selon le journal économique.

Après que l’Union européenne a imposé des sanctions à la Russie pour son invasion de l’Ukraine, Moscou a exigé d’être payé en roubles pour ses fournitures de gaz à partir du 1er avril. Mais l’UE considère que le mécanisme à deux comptes proposé par le Kremlin est contraire aux mesures punitives.

La fermeture du robinet de gaz, cependant, ne s’est pas avérée être une menace vide de la part du régime russe. Les livraisons de gaz de la Pologne et de la Bulgarie ont été interrompues hier, après leur refus de passer par la Gazprombank.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dénonce le « chantage » de la Russie : « 97 % des contrats stipulent explicitement que les paiements se font en euros ou en dollars ». L’Allemande menace les entreprises européennes qui contourneraient les sanctions : « Cela serait hautement risqué » pour elles.

La Russie fournit du gaz par gazoducs à 23 pays européens, pour l’équivalent de 45% des importations européennes.

https://fr.businessam.be/la-solidarite-europeenne-craque-quatre-clients-europeens-decident-de-payer-le-gaz-russe-en-roubles/

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Gaz et pétrole : en pleine guerre en Ukraine, Moscou empoche le jackpot

Sébastian SEIBT - Publié le : 28/04/2022 - 17:57

Alors que Moscou est accusé d’exercer un "chantage" à l’énergie après avoir coupé le robinet du gaz à la Bulgarie et à la Pologne, un nouveau rapport d’un centre de recherche indépendant, publié mercredi, révèle que la Russie a tiré d’importants profits de ses exportations d’hydrocarbures depuis le début de la guerre en Ukraine. Surtout grâce à l’Europe.

Pendant la guerre, les affaires continuent. Et pour la Russie, les exportations d’hydrocarbures se sont révélées très lucratives malgré l’avalanche de sanctions internationales, selon un rapport publié, mercredi 27 avril, par le Centre for Research on Energy and Clean Air (Crea), un centre de réflexion basé en Finlande.

Moscou a, en effet, gagné 63 milliards d’euros en vendant du gaz, du pétrole ou du charbon depuis le 24 février, date à laquelle les troupes russes ont entamé leur offensive en Ukraine, d’après les estimations des experts du Crea.

Deux fois plus de revenus que l’an dernier

Les pays européens - à commencer par l’Allemagne - caracolent en tête des dépenses liées à des importations d’hydrocarbures depuis la Russie, et ce devant la Chine et la Turquie. “Les États de l’Union européenne ont payé 44 milliards d’euros [dont plus de 9 milliards d’euros pour la seule Allemagne, NDLR] à Moscou durant les deux premiers mois de la guerre en Ukraine, soit près du double de ce que le bloc européen a dépensé l’an dernier à la même époque”, souligne Lauri Myllyvirta, analyste en chef du Crea et auteur de ce rapport intitulé “Financer la guerre de Poutine en Europe : les exportations d’énergie russe depuis le 24 février”.

Ces données sont des estimations “basées sur l’analyse des mouvements de cargos russes transportant des hydrocarbures et les données publiques sur les ventes d’énergie”, précise l’expert du centre de recherche finlandais. Impossible, cependant, de connaître les revenus exacts tirés de ces exportations car certains tarifs sont fixés dans des contrats à long terme qui ne sont pas rendus publics. Mais “avec notre modèle et en l’état actuel des connaissances, nous pensons que c’est l’estimation la plus proche possible de la réalité”, affirme Lauri Myllyvirta.

Ce rapport jette, surtout, une lumière crue sur la réalité des effets des sanctions et menaces de sanctions sur la Russie. Il constate, en effet, que les exportations russes d’énergies fossiles se sont bel et bien effondrées depuis le début de la guerre. En cela, les sanctions ont fonctionné. “On a même été surpris par l’ampleur de la baisse, alors même que dans certains pays, l’embargo sur le gaz et le pétrole russes n’est même pas encore en vigueur, et dans d’autres régions comme l’UE, il s’agit encore essentiellement de menaces [mis à part l’embargo sur le charbon russe, NDLR]”, reconnaît Lauri Myllyvirta.

Pour lui, c’est le signe que les négociants en énergie sont allés plus vite et plus loin que les gouvernements pour se passer de gaz ou de pétrole russes. Ils ont anticipé les sanctions à venir et ont préféré couper les ponts avec Moscou avant d’y être forcé.

Mais alors d’où viennent les revenus records tirés des exportations russes d’hydrocarbures ? Ironiquement, c’est en partie une conséquence des sanctions. Celles-ci ont privé le marché d’une importante quantité de ressources, ce qui a entraîné une flambée des prix pour le peu qui restait disponible, permettant “à Moscou de compenser la chute de ses exportations”, estime Lauri Myllyvirta.

Des exportations qui flanchent et des prix qui flambent

Certains acteurs se sont aussi rués sur l’or noir, le gaz et le charbon russes avant de ne plus y avoir accès en raison des sanctions. “Si on prend l’exemple européen, il y a eu une hausse des importations de charbon russe car l’UE a prévenu bien à l’avance qu’un embargo allait entrer en vigueur à partir du mois d’août”, souligne l’analyse du Crea.

La Russie a aussi tout fait pour trouver de nouveaux acheteurs. L’analyse des déplacements de cargos russes illustre cette quête effrénée. “On a ainsi constaté une hausse significative du nombre de vaisseaux russes remplis d’hydrocarbures qui ont pris la mer, sans destination finale précise, dans l’espoir de trouver un acheteur en chemin”, remarque Lauri Myllyvirta. Une part importante de ces convois n’a cependant jamais trouvé preneur.

Plusieurs pays, comme l’Inde, l’Égypte ou la Chine, ont effectivement augmenté ou commencé à importer des hydrocarbures russes. Les données montrent une hausse de 210 % des exportations de gaz naturel liquéfié vers la Chine… ce qui n’est pas difficile puisque Pékin n’en achetait quasiment pas avant le conflit en Ukraine.

https://www.france24.com/fr/%C3%A9co-tech/20220428-gaz-et-p%C3%A9trole-en-pleine-guerre-en-ukraine-moscou-empoche-le-jackpot

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…ET C’ETAIT IL Y A JUSTE 1 MOIS >>>

Poutine tRouble-fête de l’Occident dollarisé - Du Rouble dans le gaz : poisson d’Avril ou pas ?

https://mai68.org/spip2/spip.php?article11262

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