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Printemps 2022 - Législatives en France, Guerre en Ukraine, où est l’ennemi principal et quelle stratégie de Résistance encore possible ?

dimanche 15 mai 2022, par Luniterre

A l’évidence, le contexte de la Guerre en Ukraine a pesé sur les élections présidentielles en France, et il continue de peser sur le contexte des prochaines législatives. Mais il pèse, en général, sur les conditions de toute activité militante cherchant à construire une alternative au système actuel de domination de classe.

En réalité la « question ukrainienne » a été réglée, en France, dès avant le premier tour des présidentielles, les douze candidats « sélectionnés » par le système ayant tous fait peu ou prou allégeance à la doxa guerrière antirusse !

Le vague espoir d’un « compromis diplomatique » qui aurait encore pu être représenté par Mme Le Pen a vite été enterré par la piètre prestation de son deuxième « débat d’entre-deux tours » en cinq ans, au point que certain n’ont pas hésité à avancer qu’elle avait possiblement et carrément vendu ses chances contre espèces sonnantes et trébuchantes…

Quoi qu’il en soit ce « vide » oppositionnel a redonné de l’espace et une « plage de manœuvre » au « leader » de la prétendue « France Insoumise », M. Mélenchon, au point qu’il en arrive à rassembler, avec son propre parti LFI, et les écologistes EELV et les autres restes de la gauche en déroute, PCF, PS, etc…

Et tout cela après avoir expressément fait ses offres de service, comme premier ministre potentiel, à M. Macron, « reconduit dans ses fonctions » par le deuxième tour des présidentielles.

Après le nouveau tour de piste pitoyable de Mme Le Pen, la seule question qui reste donc, pour ces législatives est :

M. Mélenchon, alternative ou roue de secours ???

Selon certains, animés apparemment d’intentions sincèrement "révolutionnaires", M. Mélenchon serait une sorte de "mal nécessaire en attendant mieux" et pour "préparer", en quelque sorte, un hypothétique "réveil des masses populaires", auquel un succès de cette manoeuvre électorale contribuerait…

Une démarche apparemment sincèrement animée par un souci de pragmatisme et d’efficacité à court terme, en tout cas.

Et malgré tout, un pragmatisme soucieux de la recherche d’une « élévation progressive du niveau de conscience des masses spontanément réformistes »

Et malgré tout, encore, soucieux de combattre le macronisme comme vecteur de guerre et suppôt de l’impérialisme.

Fort bien… !

Et donc, selon cette démarche, Mélenchon serait en quelque sorte le vecteur de ce pragmatisme permettant d’atteindre ces objectifs !

Or le premier défaut de cette pseudo « cuirasse tactique », c’est tout de même déjà que Mélenchon est, aussitôt la guerre venue, devenu un allié acharné de tout ce qui peut se rassembler pour combattre la Russie, et donc, de fait, un rallié actif au clan Otanesque, même s’il prétend formellement à quelques distances avec.

Rien que ce point suffit à détruire la belle rhétorique de ces "révolutionnaires" !

Soit on est clairement et ouvertement solidaires de la lutte antifasciste et anti-impérialiste que mène la Russie en Ukraine, soit on est dans le soutien objectif à l’Ukronazisme supplétif de l’impérialisme US et du mondialisme banco-centraliste.

La lutte en Ukraine est autrement déterminante, pour l’avenir de l’humanité, que la minable joute électorale de nos législatives hexagonales, et donc, il y a un ordre de priorité dans l’investissement des très maigres énergies qui restent aux véritables antifascistes et anti-impérialistes français.

Concernant les différences de stratégies éventuelles entre le clan Macron et la supposée « gauche » bientôt entièrement unifiée autour de M. Mélenchon, il n’y a pas l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette.

Et donc, vu sous cet angle primordial, il n’y a aucunement lieu de prétendre que les militants qui refusent de faire allégeance à M. Mélenchon sont des « larbins de l’impérialisme » !

Et encore moins des fascistes, même « crypto-fascistes », vu que les soutiens actifs politiques et sur le plan des sanctions et de la logistique militaire pour les ukronazis sont précisément les macronistes, approuvés et appuyés ouvertement, dans cette activisme antirusse, par M. Mélenchon et tous les partis « de gauche » qu’il vient précisément de rallier à sa cause, qui est donc exactement cette même cause putride.

Il y a donc un manque total de cohérence et de la moindre logique dans le pseudo-« raisonnement » de ces "mélenchonistes révolutionnaires" !

Quant à l’effet « d’élévation progressive du niveau de conscience des masses par le réformisme », on peut en mesurer, précisément, toute l’efficacité, depuis l’arrivée au pouvoir de M. Mitterrand, en 1981, soit il y a donc déjà 41 ans !!!

Et il est remarquable, à cet égard, que M. Mélenchon se présente carrément et fièrement comme l’héritier spirituel de M. Mitterrand !!!

L’ « avenir » pour lequel ces "mélenchonistes révolutionnaires" font donc appel dans leur littérature, c’est donc bien, en pratique, de nouvelles décennies de reculs sociaux et de recul du niveau de conscience !

Accessoirement ils gratifient le cadavre-zombi du PCF qui tient encore à peine debout de « communiste » alors même évidemment qu’il se rallie logiquement, selon sa propre déchéance, à cette coalition de Kollabos de l’impérialisme et de complices de l’ukronazisme.

Mais il est vrai qu’auparavant, et bien avant 1981, déjà, ne l’oublions pas, ce même PCF avait été l’un des principaux artisans de l’implantion du réformisme dans la classe ouvrière, comme rampe de lancement du mitterrandisme !

Vu sous l’angle de cette évidence historique, c’est donc bien plus d’un demi-siècle de « trahison » systématique et de Kollaboration de classe, et avec l’impérialisme, que M. Mélenchon représente.

Mais pour autant, non, M. Mélenchon n’est pas l’ennemi principal ! Il n’est qu’un pantin du système parmi les autres, et l’urgence, à très court terme, c’est d’exprimer notre solidarité avec la lutte antifasciste, anti-impérialiste et anti-banco-centraliste que mène la Russie en Ukraine.

Et donc d’y consacrer nos maigres forces, et non pas à cette campagne électorale devenue carrément débile et sans objet, faute de la moindre alternative permettant une avancée sur la question cruciale de la guerre en Ukraine, comme l’a montré, définitivement, le second tour des présidentielles.

C’est simplement un fait dont nous devons prendre acte, afin de pouvoir en tirer toutes les conséquences, en termes d’analyse, et surtout, en fin de compte, dans la pratique, sur le terrain.

Une autre erreur assez fondamentale de cette pensée "mélenchoniste révolutionnaire" consiste à dénigrer ainsi celle de ses "réfractaires" :

« Ces "savants" ne savent pas que la conscience politique la plus avancée des travailleurs est réformiste (avec des nuances) et quelle devient révolutionnaire en des moments très particuliers et pour un temps court, court mais nécessaire parfois pour changer le monde. »

Effectivement des « révolutionnaires » incapables de comprendre que les situations révolutionnaires sont plus l’exception que la règle, dans la vie sociale et politique, n’en sont donc pas vraiment, par manque total du sens des réalités.

Pour autant, un parti révolutionnaire est donc un parti qui tient compte des périodes de flux et de reflux des forces sociales révolutionnaires, non seulement au gré de la conjoncture, mais aussi, et surtout, des facteurs d’évolution infrastructurels du système de domination de classe.

Dans les périodes de reflux, tout en continuant la lutte sociale sur le niveau de conscience réel où il se trouve, et donc éventuellement, réformiste, le parti révolutionnaire n’en travaille pas moins à maintenir son noyau d’avant-garde militante au niveau de conscience et donc, de formation politique, le plus élevé possible, afin que son action « réformiste » ne soit pas juste une caution plus ou moins « sociale » du système de domination de classe, mais bien le début potentiel de la prochaine vague révolutionnaire, même si elle semble lointaine.

Quitte à avoir plusieurs niveaux d’organisations opérationnels sur le terrain, et donc à priori, au moins deux, l’un pour continuer d’être présent dans les luttes sociales peu avancées politiquement, et l’autre pour continuer de faire apparaître ses objectifs politiques révolutionnaires aux consciences les plus éveillées et les attirer vers l’activité du noyau d’avant-garde.

Il se peut que ce « dualisme » soit franchement inefficace en termes de stratégie éventuelle de participation électorale du parti révolutionnaire, mais précisément, un parti révolutionnaire n’a pas de raison d’être dans l’optique d’une stratégie électorale consistant à gonfler à tout prix ses scores électoraux en période de reflux social réformiste.

Or si l’on examine la « stratégie électorale » du PCF, on voit facilement qu’elle a essentiellement consisté à préserver à tout prix ses résultats électoraux dans les périodes de reflux, au lieu de concentrer ses forces sur la formation d’un noyau militant réellement révolutionnaire, quitte à accepter des revers électoraux en réalité inévitables, et qui n’ont finalement pas été évités, aboutissant à une division par 10, en moyenne, de l’infuence de ce parti, en un peu plus d’un demi-siècle, et cela tout en renonçant expressément et définitivement à la formation d’un noyau révolutionnaire et d’une alternative révolutionnaire !

Aujourd’hui, le rôle central d’un parti ou d’une organisation révolutionnaire c’est bien de consacrer toutes ses forces à éclairer le peu d’éléments réceptifs qui se trouvent encore dans les classes prolétariennes et populaires sur la réalité de la guerre en Ukraine, sur ses causes réelles et ses enjeux, avec toutes leurs conséquences, aussi bien locales qu’internationales, et concernant notre propre pays, la France !

La lutte sociale réformiste n’a pas besoin du peu de militants révolutionnaires encore actifs dans ce pays pour continuer à se mener, via les syndicats et les partis qui s’y consacrent déjà.

Quelques drapeaux rouges timidement agités ici et là n’y changeront strictement rien !

Par contre, quelques actions, même très ponctuelles, en fonction de nos maigres forces, en faveur de la lutte antifasciste, anti-impérialiste et anti-banco-centraliste de la Russie en Ukraine introduiront déjà le début d’un doute concernant le narratif officiel systémique et systématique sur cette guerre.

De telles actions commenceront également à introduire le doute sur le narratif des réformistes consistant à faire coïncider leur « action sociale » avec leur complicité revendiquée, même si déguisée en discours « humanistes », dans les crimes ukronazis en Ukraine.

Une stratégie simple et dans un bon rapport d’efficacité possible entre nos forces encore disponibles et le résultat qu’il est raisonnable d’espérer en fonction de la situation actuelle.

Luniterre

Une Nème réponse aux propos insultants de M. Viriato…

Les Mélenchonistes, les Macronistes et le reste de la « Gauche », désormais unis par la future « cohabitation », n’ont effectivement AUCUN DOUTE sur leur objectif stratégique commun : contribuer, s’ils le peuvent, à écraser la Résistance populaire de la Russie, du Donbass, et de tout le Sud ukrainien russophone.

La « Gauche » une fois élue fera ce que le système banco-centraliste lui dictera, comme il le dicte déjà depuis longtemps à Macron, et avant lui, à Hollande, Sarkozy…

Il faut vraiment être niais pour croire une seconde à cette histoire d’Union populaire !

Surtout vu la quasi-identité du programme social avec celui de MLP !

S’ils n’ont pas fait accord entre eux pour battre Macron, c’est bien qu’ils n’avaient déjà aucune intention réelle de le mettre en œuvre, et donc c’est bien qu’ils sont également vendus au système, d’une manière ou d’une autre :

_Mélenchon en vendant ses voix entre deux tours pour un poste de premier ministre.

_MLP en vendant ses chances pour ne pas « gêner » Macron dans le débat d’entre deux tours, selon certains, mais ça paraît nettement crédible, vu le résultat…

La pseudo-« Gauche » au pouvoir, c’est encore le meilleur moyen que le système peut trouver pour relégitimiser le pouvoir de Macron, empêtré dans un tas d’affaires qui passeront ainsi au second plan.

Dans le contexte actuel de guerre, où tout le système est en ordre de bataille pour enrégimenter les consciences dans le prétendu « soutien à l’Ukraine », oui, introduire le DEBUT D’UN DOUTE sur la légitimité de cet engagement Otanesque, c’est le début d’un changement réel de rapport de force dans la vie sociale et politique française.

Mais tu es incapable de le voir, et/ou tu refuses de le voir par fétichisme d’une pseudo-« gauche » qui n’existe plus que dans tes rêves de jeunesse… Le temps passe, et cinquante ans d’histoire ne t’ont donc pas suffit pour comprendre.

Le monde a changé, mais tu refuses, en fait, d’ouvrir les yeux.

Tu restes incapable de discerner ce qui est l’objectif essentiel dans la situation mondiale actuelle. Tu parles souvent de « menace de guerre », mais tu ne comprends pas que la guerre est déjà en cours et qu’il nous faut contribuer à la gagner, contribuer, avec le peu de forces que nous avons, à détruire le narratif Otanesque en Occident.

Avec les faibles moyens qui sont les nôtres, c’est effectivement absolument la SEULE CHOSE UTILE que nous pouvons encore faire, dans notre pays, et que personne d’autre que les éléments réellement conscients peuvent faire.

A te lire, on doute, malheureusement, que tu en sois réellement.

Luniterre

2 Messages de forum

  • Alors que Mélenchon et l’Union Populaire et le reste de la gauche proposent d’arrêter les plans de Macron et c’est possible, les " théoriciens du banco-centralisme" nous proposent :
    "l’ introduiront déjà le début d’un doute concernant le narratif officiel systémique et systématique sur cette guerre."

    D’un doute !!!

    Pathétique.

    "Des doutes dans le narratif " voilà tout ce à quoi peuvent aspirer les tenants du "banco centralisme" qui votent Le Pen.

    Si jamais a eu un certificat de paupérisme intellectuel, d’impuissance pratique et du ridicule, la "proposition révolutionnaire" des électeurs de Marine Le Pen, depasse l’imagination.

    Pas un mot contre l’extrême droite, toutes les batteries pointées contre L’Union Populaire.

    Cela sert à qui ? A Macron, à la Le Pen, pas à ceux qui voudraient la retraite à 60 ans et pas à 65, les 1400 euros par mois, le gel des prix, l’allocation pour les étudiants, l’abolition de la loi el Kohmri et d’autres lois liberticides et anti-travailleurs.

    Car pour ces déchets politiques si ce n’est pas "la révolution" alors on fait le jeu de la droite et de l’extrême droite.

    A ces abîmes de décheance sont descendus les gauchistes qui votent extrême-droite.

    Répondre à ce message

    • Les Mélenchonistes, les Macronistes et le reste de la « Gauche », désormais unis par la future « cohabitation », n’ont effectivement AUCUN DOUTE sur leur objectif stratégique commun : contribuer, s’ils le peuvent, à écraser la Résistance populaire de la Russie, du Donbass, et de tout le Sud ukrainien russophone.

      La « Gauche » une fois élue fera ce que le système banco-centraliste lui dictera, comme il le dicte déjà depuis longtemps à Macron, et avant lui, à Hollande, Sarkozy…

      Il faut vraiment être niais pour croire une seconde à cette histoire d’Union populaire !

      Surtout vu la quasi-identité du programme social avec celui de MLP !

      S’ils n’ont pas fait accord entre eux pour battre Macron, c’est bien qu’ils n’avaient déjà aucune intention réelle de le mettre en œuvre, et donc c’est bien qu’ils sont également vendus au système, d’une manière ou d’une autre :

      _Mélenchon en vendant ses voix entre deux tours pour un poste de premier ministre.

      _MLP en vendant ses chances pour ne pas « gêner » Macron dans le débat d’entre deux tours, selon certains, mais ça paraît nettement crédible, vu le résultat…

      La pseudo-« Gauche » au pouvoir, c’est encore le meilleur moyen que le système peut trouver pour relégitimiser le pouvoir de Macron, empêtré dans un tas d’affaires qui passeront ainsi au second plan.

      Dans le contexte actuel de guerre, où tout le système est en ordre de bataille pour enrégimenter les consciences dans le prétendu « soutien à l’Ukraine », oui, introduire le DEBUT D’UN DOUTE sur la légitimité de cet engagement Otanesque, c’est le début d’un changement réel de rapport de force dans la vie sociale et politique française.

      Mais tu es incapable de le voir, et/ou tu refuses de le voir par fétichisme d’une pseudo-« gauche » qui n’existe plus que dans tes rêves de jeunesse… Le temps passe, et cinquante ans d’histoire ne t’ont donc pas suffit pour comprendre.

      Le monde a changé, mais tu refuses, en fait, d’ouvrir les yeux.

      Tu restes incapable de discerner ce qui est l’objectif essentiel dans la situation mondiale actuelle. Tu parles souvent de « menace de guerre », mais tu ne comprends pas que la guerre est déjà en cours et qu’il nous faut contribuer à la gagner, contribuer, avec le peu de forces que nous avons, à détruire le narratif Otanesque en Occident.

      Avec les faibles moyens qui sont les nôtres, c’est effectivement absolument la SEULE CHOSE UTILE que nous pouvons encore faire, dans notre pays, et que personne d’autre que les éléments réellement conscients peuvent faire.

      A te lire, on doute, malheureusement, que tu en sois réellement.

      Luniterre

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