" Non violence dure", façon de parler…Euphémisme, pour le moins…Mais, si c’est pour la bonne cause, pourquoi pas ? Pour ma part, j’ai de bons souvenirs de notre combat contre le projet de centrale nucléaire au Pellerin,en pays de Retz, aux portes de Nantes, conclu par une victoire totale, par la priorité résolument donnée à son caractère de lutte paysanne et populaire, au détriment des idéologies écologistes anti-nucléaires, sous l’impulsion, notamment, de rescapés de l’expérience " mao" de la Nouvelle Résistance populaire, ( NRP), alliés au Mouvement des Paysans Travailleurs, à des militants ouvriers d’usine de diverses nuances politiques, et aux éléments les plus réfléchis de la petite bourgeoisie urbaine,gauchiste ou post-gauchiste. Ce vaste "front du peuple", avant l’heure, allait jusqu’à des ouvriers ruraux marqués à droite, voire très à droite,et de gros paysans de même tendance, attachés à la propriété de la terre, et très hostlles aux expulsions, dans une région marquée par les violences atroces de la guerre civile entre Nantes et Vendée…. " Les Rouges, les Blancs, les Verts"…La lutte pris des formes variées, violentes, ou sans violence ouverte : troupeaux de vaches menés, dans le bourg, à coups de bâton, par des paysannes de tout âge, chargeant les CRS, sabotage nocturne d’une prise d’eau, actions de désobéissance civile active paralysant l’ "enquête d’utilité publique", et même, commando en plein jour pour aller détruire des registres de cette " enquête", dans un local public, en riposte à la condamnation, le jour-même de certains de nos camarades paysans, pour la destruction publique d’un premier registre. Certains de nous versèrent, pour l’occasion, quelques gouttes de sang, pour avoir reçu, et rendu, quelques coups de crosse. J’en ai d’excellentes photos dans REBELLES !, avec un récit détaillé. JP
Rebelles : https://mai68.org/spip2/spip.php?ar…
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