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Il y a un an, Joe Biden traitait Vladimir Poutine de « tueur sans âme » ! (vidéo_7’04’’)

mardi 24 mai 2022, par a_suivre

L’autoroute de la mort.

Il y a un an, Joe Biden traitait Vladimir Poutine de « tueur sans âme »[1], affirmant que son homologue russe paierait le prix de son ingérence dans les affaires américaines. Joe Biden faisait sans doute allusion à la défaite américaine en Syrie face à la Russie.

On n’en était pas encore à la guerre en Ukraine — une « affaire américaine » sous couvert de l’Otan. D’ailleurs, les États-Unis étaient-ils bien placés pour accuser qui que ce soit de crime ? Ils ont sévi en Afghanistan, mais un des crimes de guerre les plus brutaux qu’ils ont commis a eu lieu il y a 25 ans, en Irak à l’ouest de Koweït City.

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1991 : George Bush bombarde une route en Irak, 25 000 morts étalés sur 80 km (vidéo_7’04’’)

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Dans la nuit du 26 au 27 février 1991, après un cessez-le-feu, le président George Bush a ordonné à ses troupes de massacrer l’armée irakienne en retraite. Des avions de chasse des forces de la coalition se sont écrasés sur le convoi non armé et ont immobilisé les véhicules à l’avant et à l’arrière, de sorte qu’ils ne pouvaient pas s’échapper. Puis les vagues successives d’avions ont pilonné les véhicules piégés pendant des heures, un bouchon de 80 km de troupes accompagnées de leurs aides civiles, des voitures, autocars, véhicules divers, pare-choc contre pare-choc, et quelques chars, fuyant la guerre, capitulant sur l’injonction de quitter le Koweit et retournant sur Bagdad. L’aviation américaine a laissé 25 000 morts étalés sur les 80 km de ce qu’on a appelé l’autoroute de la mort.

Après la fin du carnage, quelque 2 000 véhicules irakiens sont restés, détruits, et les corps de dizaines de milliers de soldats irakiens ont été carbonisés et démembrés sur 80 km. Plusieurs centaines d’autres jonchaient une autre route, l’autoroute 8, qui mène à Basra. Les scènes de dévastation sur ces deux routes sont devenues quelques-unes des images les plus emblématiques de la guerre du Golfe.

Les États-Unis, force de paix ?

Ce pays a été quasiment constamment en guerre. L’humoriste George Carlin (décédé en 2008) voyait dans cette violence un trait caractéristique des Américains. Il ne parlait pas du peuple…

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George H. W. Bush, Barack Obama, George W. Bush, Bill Clinton et Jimmy Carter (2009)

Publié le 24 mai 2022 par "Le Média en 4-4-2".

Source : https://lemediaen442.fr/1991-george…

* Bagel : beignet


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George Carlin, né le 12 mai 1937 à New York et mort le 22 juin 2008 à Santa Monica (Californie), est un humoriste, acteur et scénariste américain.

S’inscrivant dans la lignée d’humoristes de stand-up tels Lenny Bruce ou Richard Pryor, Carlin est célèbre pour son attitude irrévérencieuse et ses observations sur le langage, la psychologie, la religion, la politique, ainsi que de nombreux sujets tabous aux États-Unis. Son sketch Seven dirty words datant de la fin des années 1970 fait l’objet d’un jugement de la Cour suprême des États-Unis.

En 2008, il reçoit à titre posthume le prix Mark-Twain. En 2017, le magazine Rolling Stone le classe deuxième sur sa liste des 50 meilleurs humoristes de stand-up de tous les temps.

Biographie

Jeunesse : George Carlin naît à New York et grandit à Morningside Heights, un quartier de Manhattan (qu’il surnommera « le Harlem blanc »). Il est élevé par sa mère, Mary Beary, qui quitte son père quand George a deux mois. Il racontera plus tard que son père, Patrick Carlin, qui fut directeur national de la publicité pour le New York Sun, avait un sérieux problème d’alcoolisme. Sa mère fut secrétaire pour le président de l’association nationale des publicitaires. Il révélera par ailleurs que sa mère, alors enceinte de lui, était sur le point d’avorter, mais s’est rétractée après avoir eu une vision de sa propre mère, morte six mois plus tôt, en contemplant un tableau dans la salle d’attente. Il n’a jamais revu son père après sa petite enfance4.

À l’âge de 14 ans, Carlin quitte l’école et s’engage dans l’Air Force, se formant au métier de technicien radar. Il sert à la Barksdale Air Force Base à Bossier City en Louisiane. Dans le même temps, il commence à travailler en tant que disc jockey dans une ville à proximité de la base militaire. Il ne termine pas son service : considéré par ses supérieurs comme « non productif », il est congédié en juillet 1957.

Carrière : À 18 ans, George Carlin commence à écrire quelques sketches et à se produire dans des night clubs en tant qu’humoriste. Il rencontre le succès et apparaît dans les programmes de variété à la télévision dans les années 1960.

Il développe une série de sketches qu’il réunit dans son premier album sorti en 1967, enregistré durant un spectacle réalisé l’année précédente : Take Offs and Put Ons. En 1961 il se marie à Brenda Hosbrook qu’il a rencontrée alors qu’il était en tournée.

Dans les années 1970, il crée et développe le sketch Seven dirty words, qui traite de sept mots jugés vulgaires que personne n’a le droit de dire à la télévision aux États-Unis (shit, piss, fuck, cunt, cocksucker, motherfucker, et tits).

Ce sketch reste certainement le plus connu de sa carrière, en partie pour ses conséquences judiciaires. En effet, Carlin est arrêté pendant un spectacle à Milwaukee dans le Wisconsin en 1972, pour violation des lois locales relatives à la vulgarité du langage employé lors de représentations publiques ; l’affaire est classée sans suite la même année : le juge déclare que les propos étaient certes « indécents » mais n’enfreignaient pas la loi dans la mesure où ceux-ci ne provoquaient aucun désordre. En 1973, un homme se plaint auprès de la Commission Fédérale des Communications (FCC) après que son fils a entendu ce fameux sketch à la radio. La station de radio est assignée en justice par la FCC pour avoir violé les règles concernant l’utilisation de langage obscène. En 1978, la décision de la Cour suprême des États-Unis déclare que les propos de Carlin étaient « indécents mais non obscènes », et que la FCC aurait autorité pour interdire de telles émissions de radio durant les créneaux horaires où des enfants seraient susceptibles d’être à l’écoute.

Cette controverse augmente la popularité de George Carlin, qui poursuit sur ce thème des mots vulgaires, à la suite de quoi le gouvernement est amené à réguler le contenu des diffusions publiques pour éviter l’usage de langage trop vulgaire sur les ondes. Il existe ainsi sept mots qui ne peuvent pas être prononcés à l’antenne, sous peine d’une amende assez lourde.

En 1975, il devient le premier animateur de l’émission Saturday Night Live sur la chaîne NBC.

Sa carrière se poursuit ensuite avec des spectacles (faisant l’objet d’albums et de diffusions sur la chaîne câblée HBO) tels que A Place For My Stuff (1981), Playin’ With Your Head (1986), Jammin’ in New York (1992), Back in town (1996), Complaints and Grievances (2001), Life is Worth Losing (2005), It’s Bad For Ya (2008).

George Carlin a également joué dans des séries télévisées et des films comme Le Prince des marées (1991), Dogma (1999) et Scary Movie (2003). Il a aussi participé au film d’animation Cars (2006), interprétant la voix de Fillmore, le Minibus Volkswagen.

George Carlin avait des antécédents de problèmes cardiaques couvrant trois décennies, au cours desquelles il a eu trois crises cardiaques (en 1978, 1982 et 1991), une arythmie nécessitant une procédure d’ablation chirurgicale en 2003, et un épisode important d’insuffisance cardiaque à la fin de 2005. Il a subi par deux fois une angioplastie pour dégager des artères obstruées. Fin 2004, il entre dans un centre de désintoxication pour le traitement de la dépendance à l’alcool et au Vicodin.

Il meurt le 22 juin 2008 au Saint John’s Health Center (en) de Santa Monica en Californie des suites d’un arrêt cardiaque, à l’âge de 71 ans. Sa mort survient une semaine après sa dernière représentation à l’Orleans hotel-casino de Las Vegas. Conformément à ses souhaits, son corps a été incinéré et les cendres ont été dispersées devant diverses boîtes de nuit où il a joué à New York et sur le Spofford Lake (en), ainsi qu’à Chesterfield dans le New Hampshire, où il a participé à un camp d’été à l’adolescence.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Georg…


[1] : Poutine, un « tueur » selon Biden : Une accusation lourde, moquée par le président russe, qui pourrait entacher encore un peu plus les relations diplomatiques.

Le torchon brûle… une nouvelle fois. L’ambassadeur russe aux Etats-Unis quittera Washington pour Moscou, rappelé par le Kremlin, pour être consulté. Le climat est délétère : dans une interview, mercredi, le tout nouveau président américain, Joe Biden, a qualifié Vladimir Poutine, le président russe, de « tueur », précisant, sans en dire davantage, qu’il « allait payer le prix » de l’implication russe dans la campagne électorale de 2020.

Ce qu’a dit Joe Biden

L’interview donnée mercredi à ABC était l’une des premières de Joe Biden, depuis son arrivée à la Maison-Blanche le 20 janvier. La veille, le renseignement américain avait déclassifié un rapport explosif : la Russie – avec Vladimir Poutine en donneur d’ordre – y est accusée d’avoir opéré une campagne de dénigrement contre Joe Biden pour favoriser la candidature de Donald Trump lors de la dernière élection présidentielle, ce que dément Moscou.

Interrogé par le journaliste star George Stephanopoulos, le président américain dit alors que Poutine « en paiera le prix ». Selon Joe Biden, le président russe a déjà été prévenu lors d’une conversation fin janvier. « Si j’établis que cela (NDLR : l’influence russe et la campagne de dénigrement contre Biden dans la campagne de 2020) s’est produit, soyez prêt », lui aurait dit Joe Biden, selon ce qu’il raconte. George Stephanopoulos le relance : « Vous connaissez Vladimir Poutine. Pensez-vous que c’est un tueur ? » Joe Biden hoche la tête, puis répond : « Oui, je le pense. » La bombe est lâchée.

Le président américain ne s’épanche pas sur cette accusation. Parle-t-il ici d’Alexeï Navalny, cet opposant russe que le Kremlin aurait tenté d’empoisonner, maintenant emprisonné ? « C’est Navalny, et d’autres dossiers qui se sont ajoutés et qui heurtent les Etats-Unis, après l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014 où il y a eu des morts, décrypte au Parisien Jean-Eric Branaa, spécialiste des Etats-Unis. Il y a d’ailleurs un préalable avant toute normalisation des relations entre les deux pays : c’est que la Russie quitte la Crimée. »

Pourquoi les relations sont tendues

En 2014, Joe Biden avait déjà raconté que, lors d’une visite en 2011 à Moscou, alors qu’il était vice-président dans l’administration Obama, il avait échangé avec Vladimir Poutine, alors Premier ministre. « J’ai dit : Monsieur le Premier ministre, je vous regarde dans les yeux et je ne pense pas que vous ayez une âme », avait révélé Joe Biden. Ce à quoi Vladimir Poutine aurait répondu : « Nous nous comprenons. » « Joe Biden considère que Vladimir Poutine est un dictateur et qu’il doit donc être traité comme tel », reprend Jean-Eric Branaa.

« Il y a une iranisation de la Russie, sur qui on multiplie les sanctions, et une irakisation de son président, qu’on accuse de meurtres », observe Carole Grimaud Potter, analyste géopolitique, spécialiste de la Russie et professeure à l’Université de Montpellier. « L’objectif des Etats-Unis est de reprendre le dossier Russie que Donald Trump avait laissé de côté, et d’y apporter une réponse américaine qu’il n’y a pas eue », ajoute-t-elle. « Le but est aussi de couper l’herbe sous le pied de l’ancien président, qui peut encore être le rival de Biden (NDLR : s’il se présentait en 2024), et de montrer à ses partisans par qui il a été aidé », expose Carole Grimaud Potter.

« La relation entre les Etats-Unis et la Russie n’arrive pas à dépasser cette forte tension structurelle, étaye de son côté Isabelle Facon, directrice adjointe de la Fondation pour la Recherche stratégique, spécialiste de la Russie. La dissuasion nucléaire est au coeur de leurs discussions et leur relation n’est pas soutenue par des liens économiques qui, dans certains cas, contribuent à une stabilisation. »

La réponse de la Russie

La réponse de la Russie n’a pas traîné. Sans que l’on sache si c’est directement lié, Moscou a rappelé son ambassadeur aux Etats-Unis, « pour des consultations afin d’analyser ce qu’il faut faire et où aller dans le contexte des relations avec les Etats-Unis », déplorant que « Washington ait mené les relations diplomatiques dans une impasse ces dernières années. » Interrogé sur le mot « tueur », Vladimir Poutine a rétorqué jeudi, en souriant : « C’est celui qui le dit qui l’est. » « Nous voyons toujours en l’autre nos propres caractéristiques », a justifié le président russe.

« Nous défendrons nos propres intérêts et nous travaillerons avec (les Américains) aux conditions qui nous seront avantageuses », a ajouté Vladimir Poutine. Quelques minutes plus tôt, par la voix de son porte-parole, le Kremlin avait pris acte des propos de Joe Biden. « Ces propos du président américain sont très mauvais. Il ne veut clairement pas améliorer les relations avec notre pays », avait jugé Dmitri Peskov. Et le porte-parole de la présidence russe d’ajouter qu’à l’avenir, « c’est de ce principe que nous allons désormais partir ».

Pour la Russie, cette énième crise pourrait être un « levier pour renforcer son pouvoir », pense Isabelle Facon. « Ce n’est pas forcément une mauvaise affaire pour le régime qui est inquiet de sa stabilité au pouvoir, explique cette spécialiste. Les propos de Biden permettent de valider les discours du Kremlin, sur le fait que la Russie, parce qu’elle a une voix indépendante, est punie par la grande puissance mondiale. Cela peut pousser à davantage d’unité autour du chef. »

Quelles sanctions ?

Reste à voir désormais quelles seront les conséquences. « Au-delà des mots, il ne faut rien attendre de nouveau », pronostique Jean-Eric Branaa. La Russie, sous le coup de plusieurs sanctions occidentales, qui pourraient à nouveau être renforcées côté américain, risque de sortir un peu plus les crocs. « Moscou pourrait remettre en question le traité New Start qui vise à la réduction des armes stratégiques entre les Etats-Unis et la Russie », observe Carole Grimaud Potter.

Toutefois, note Isabelle Facon, Moscou n’a que peu de moyens pour mettre la pression sur les Américains. « Le pouvoir pourrait pressurer les Européens pour augmenter les divisions, se rapprocher encore un peu plus de la Chine et multiplier les interventions partout où les Américains auraient un intérêt. » Pour Jean-Eric Branaa, la déclaration de Joe Biden signe « le retour de la diplomatie », après quatre ans de Donald Trump. « L’idée, précise le spécialiste, c’est : chacun reprend sa place et les Etats-Unis reprennent le dessus. »

Par Aubin Laratte - Le 18 mars 2021

Source : https://www.leparisien.fr/internati…

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