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A mesure que les armées russes et républicaines de Lougansk et Donetsk avancent sur le terrain, le cours du rouble continue de monter, et celui du dollar, de reculer !!!

mercredi 25 mai 2022, par Luniterre

Après une phase de restructuration et de redéploiement, l’intervention russe en Ukraine reprend nettement, ces jours-ci, sa marche en avant, qu’elle n’avait jamais cessée, du reste, malgré quelques revers tactiques et replis consécutifs.

A voir dans l’excellent point de situation fait par Erwan Castel :

Soutien à la rébellion du Donbass : Quand un chaudron peut en cacher un autre (alawata-rebellion.blogspot.com)

http://alawata-rebellion.blogspot.com/2022/05/quand-un-chaudron-peut-en-cacher-un.html

A ce point, il faut encore ajouter, ces toutes dernières heures, la libération de la ville de Svetlodarsk, près de Debaltsevo, déjà célèbre pour la victoire de Fevrier 2015, ayant abouti aux défunts accords de Minsk 2, ainsi qu’une avancée qui semble décisive pour la libération de Krasny Liman, plus au Nord-Ouest, sur le bord opposé de l’encerclement en cours des forces ukrainiennes de Severodonetsk.

Un autre indice remarquable de la constance et de la résistance de la nation russe face à la coalition mondialiste banco-centraliste et impérialiste qui "soutien" et manipule le fantoche kollabo Zelensky, c’est qu’à mesure que les armées russes et républicaines de Lougansk et Donetsk avancent sur le terrain, le cours du rouble continue de monter, et celui du dollar, de reculer !!!

La défaite achevée des néo-nazis à Azovstal, tout comme les premières avancées de la nouvelle offensive autour de Severodonetsk, sont évidemment de très bonnes nouvelles. A ce propos, il est important de comprendre que le rôle de la bourgeoisie nationale russe n’est pas purement anecdotique, ni même simplement « tactique » dans les rapports de forces et même les rapports de classe à l’échelle mondiale. C’est bien un rôle tout à fait stratégique, et dont la « gauche » française, même pseudo-« Marxiste-Léniniste » semble tout à fait incapable de prendre la mesure.

De par le fait même de la pression banco-centraliste mondiale cette bourgeoisie nationale russe se trouve expurgée de la plupart de ses éléments oligarchiques qui servaient de « tête de pont » et de Cheval de Troie aux mondialistes pour tenter d’en reprendre le contrôle, depuis la chute d’Eltsine.

Aujourd’hui la bourgeoisie nationale poutinienne se bat donc quasiment le dos au mur, le « mur » chinois étant lui-même, et depuis longtemps, tout à fait banco-centraliste, même si encore dans une relative rivalité vis-à-vis des USA et de la FED.

Il faut également comprendre que cette bourgeoisie nationale russe s’appuie de plus en plus, ne serait-ce que par nécessité, sur les valeurs sociales et culturelles héritées de l’URSS. Ces valeurs ont profondément infusé dans la société russe, durant les différentes phases de l’histoire de l’URSS, même si pas toutes « socialistes » au sens réellement Marxiste-Léniniste du terme.

C’est un ensemble de valeurs sociales et humanistes assez comparable, dans leur rôle culturel profond en Russie, avec ce que sont encore chez nous les valeurs humanistes et démocratiques républicaines, même si elles ont tendance à disparaître, ici, galvaudées depuis très longtemps, déjà.

Les valeurs soviétiques ont même largement infusé dans l’église russe orthodoxe, et cela du temps de Staline, durant la Grande Guerre Patriotique, déjà !

Le revirement du KPRF (principal parti de l’opposition, et se réclamant du communisme) en faveur d’une lutte radicale au Donbass est également une évolution positive à classer dans le renforcement du rôle antifasciste et anti-impérialiste de la bourgeoisie nationale russe.

Il n’y a, pour autant, pas d’ambigüité à cultiver pour un parti prolétarien éventuel, qui devra tracer sa ligne de front uni et de lutte commune avec cette bourgeoisie nationale tout en aidant le prolétariat à se constituer en classe pour soi.

Est-ce que le KPRF peut constituer le noyau d’un tel parti ? Cela reste indéterminé, au stade actuel de la lutte de classe et de la lutte anti-impérialiste en Russie, manifestement en pleine évolution !

Quoi qu’il en soit il est donc primordial de concentrer le peu d’action militante qui reste encore vivante chez nous, en France, à l’objectif de solidarité avec la lutte que la Russie impulse en Ukraine contre le mondialisme banco-centraliste, et singulièrement, dans sa composante ouvertement néo-nazie !

Il est donc particulièrement consternant et décourageant que depuis bientôt trois mois que cette lutte est engagée il n’y a pas eu la moindre manifestation et/ou action de solidarité significative en France, le pays de la soi-disant « Révolution Permanente », ou presque !

Pour l’instant on ne voit, même « à gauche », que des initiatives de « solidarité » dégoulinantes de complaisance avec le néo-nazisme ukrainien, et jusqu’au « Festival de Cannes », récemment, sans oublier l’inénarrable « Eurovision », dernière « grande victoire » des néo-nazis azovstaliens en fait ! Leur « chant du cygne » en quelque sorte, fort heureusement…

Bien entendu, sans être aussi systématiquement optimiste que Xavier Moreau, je pense toujours que les possibilités d’une victoire totale de la Russie en Ukraine sont encore non seulement très bonnes, mais qu’elles semblent même nettement renforcées par les débuts offensifs de cette nouvelle phase de la lutte.

Et c’est bien de victoire totale qu’il faut parler, ici, car sans rentrer dans les détails, il est aujourd’hui évident que l’Occident ne veut aucun « compromis » dans ce conflit, et sans doute depuis toujours, en fait, et depuis 2014, en tout cas, malgré le simulacre de « cessez-le-feu » occasionné par Mink 2, en 2015, probablement à cause du report provisoire du « front principal » en Syrie, en fait.

Quoi qu’il en soit c’est bien d’une nouvelle situation de guerre totale contre la Russie, qu’il s’agit, même si elle connaîtra, et on peut l’espérer, une période de « pause » à l’issue du conflit actuel en Ukraine, et quelle que soit cette issue.

Il est donc essentiel, pour le prolétariat et les classes populaires, que cette issue soit clairement et nettement en faveur de la Russie.

Le problème est donc que très peu le comprennent.

A propos de « bourgeoisie nationale », il est également nécessaire de préciser que Poutine, ce n’est pas vraiment une sorte de « De Gaulle russe », car la France de l’après-guerre en était tout de même à un stade avancé de l’impérialisme, même si pas au point de « modernité » des USA, arrivés plus tard mais plus « performants » dans le genre déjà…

Même s’il voulait se comporter en bourgeois national, De Gaulle était donc à la tête d’un Etat impérialiste, et devait donc se plier à des contraintes financières y attenantes, ce qui l’a finalement perdu, du reste…

Au contraire, Poutine se tient de plus en plus sur une ligne nationale bourgeoise, et populaire en partie, à plus d’un titre, même si par nécessité.

Pour autant, en termes d’évolution des forces productives, la destinée d’un tel pays est inévitablement de tomber d’un côté ou de l’autre : Etat socialiste prolétarien, type « nouvelle URSS », ou Etat banco-centralisé, d’une manière ou d’une autre.

Etant donné l’arriération générale relative du développement économique en Russie, il y a donc néanmoins de la marge avant que sa dynamique interne le pousse au niveau d’une puissance économique banco-centraliste type « à la chinoise ».

Reste, malgré tout, l’éventualité d’une défaite militaire. Sauf ce triste cas, la Russie peut donc encore rester pas mal d’années un Etat soutien des luttes de Résistances nationales à travers le monde.

Pour ce qui est de passer à l’étape d’une Révolution socialiste prolétarienne, c’est une question qui dépend évidemment du prolétariat, selon MM. de La Palisse, Marx, et moi aussi, du reste…

Néanmoins l’orientation générale prise actuellement par la bourgeoisie nationale russe crée un contexte extrêmement favorable, et bien plus, heureusement en un sens, que les litanies verbeuses des pseudos-« marxistes » en France et ailleurs. Ils feraient donc plutôt mieux de commencer par en tenir compte et profiter de ce mouvement favorable pour avancer des propositions concrètes dans des luttes de front uni, antifascistes, anti-impérialistes et anti-banco-centralistes, où ils pourraient naturellement jeter les premières bases d’une force politique prolétarienne indépendante.

Cela nécessite donc d’en revenir aux fondamentaux du ML pour faire une analyse concrète et réaliste de la situation et pouvoir établir une stratégie de lutte appropriée.

Luniterre

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Du village primitif au monopole banco-centraliste, cinq formes du capital et trois stades du capitalisme

http://mai68.org/spip2/spip.php?article11589

La fin du capitalisme signifie-t-elle nécessairement la fin du système de domination de classe ?

http://mai68.org/spip2/spip.php?article11679

Prolétariat, classes moyennes, petite bourgeoisie : quelles définitions possibles aujourd’hui ?

http://mai68.org/spip2/spip.php?article11689

Surpopulation ou dépopulation, quels enjeux entre capitalistes et banco-centralistes ?

http://mai68.org/spip2/spip.php?article11699

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