Mélenchon, le 22 mai 2022 : "La Russie ne reviendra pas à la table de la société internationale normale tant que monsieur Poutine, responsable de crimes de guerre sera là. Nous Français, nous nous étions jurés que si quelqu’un recommençait la guerre sur le continent, nous interviendrions. Cet homme a passé la frontière, tout cassé autour de lui, et nous n’avons pas fait grand chose".
Discussion entre deux amis autour de cette citation.
Le jeu. 26 mai 2022 à 17:43, B.A. a écrit :
Bonjour Jean-Pierre,
Mon dernier post sur FB :
"Le guignol en chef du Nupes = Nu PS = New PS, Juan Lucas Baudruchón s’est exprimé en tapant du poing sur la table le 22 mai 2022 : "La Russie ne reviendra pas à la table de la société internationale normale tant que monsieur Poutine, responsable de crimes de guerre sera là. Nous Français, nous nous étions jurés que si quelqu’un recommençait la guerre sur le continent, nous interviendrions. Cet homme a passé la frontière, tout cassé autour de lui, et nous n’avons pas fait grand chose".
Juan Lucas Baudruchón n’a pas expliqué ce qu’était la table de la société internationale normale [une table présidée par le Washingtonistan fomenteur de guerres, de coups d’États et de révolution colorées ? Une table occupée par les puissances impérialistes occidentales ?], ni de quels crimes de guerre Vladimir Poutine s’est rendu coupable. Nous aimerions d’ailleurs bien savoir ce que le président russe a bien pu casser autour de lui [La mondialisation heureuse corrompue et pseudo-libérale ? Les installations dans lesquelles les nazis du Kiévistan s’étaient réfugiés ? La crédibilité politique du sire Juan Lucas Baudruchón, capable de retourner sa veste du jour au lendemain à propos de la Russie ?]
Juan Lucas Baudruchón, qui ne gouverne pas et ne gouvernera jamais, parle comme un chef d’État. Attitude qui jette un doute sur sa bonne santé mentale. En plus d’être un menteur prêt à toutes les déclarations pour se parer des oripeaux trompeurs d’une autorité illusoire, Juan Lucas Baudruchón, est manifestement en train de sombrer dans les sables mouvants d’une sénilité remuée par l’énorme et incurable frustration de n’être pas devenu Napoléon." Je suis sûr que toi non plus tu ne le rateras pas.
Quel demeuré !
Bonne soirée
B.A.
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De : Jean-Pierre Garnier
Date : ven. 27 mai 2022 à 11:14
Bonjour B.A.,
Je me suis déjà payé plusieurs fois Baudruchon, par écrit ou verbalement, depuis qu’il se pose et s’impose comme leader d’une gauche supposée « insoumise » et dont l’aplaventrisme ne devrait pourtant plus être à prouver au vu de sa docilité lors de l’instauration d’une dictature sanitaro-sécuritaire qui en laisse présager d’autres à la fois plus longues et plus contraignantes. Si j’ai discerné en lui le promoteur en chef d’une troisième droite en gestation (celle des bac + « degôche » des nouvelles générations), il n’en demeure pas moins qu’à mes yeux, il a toujours fait lui-même figure de typique représentant de la deuxième droite. Si tu as lu le bouquin pondu avec un ex-ami libertaire (Louis Janover) au sujet de cette dernière ou/et un autre — « La pensée aveugle. Quand les intellectuels ont des visions » — , tu dois savoir ce que j’entend par là.
Que Baudruchon persiste à présenter cette fripouille de Mitterrand, à qui il doit une partie de sa carrière de politicien parasitaire — excuse-moi pour ce lapsus — comme un modèle de dirigeant socialiste, ne fait que confirmer ce qu’il est lui-même : une ordure d’une ambition dévorante prête à tous les reniements et toutes les compromissions. Et cela plus encore au moment où la limite d’âge le pousse à jouer son va-tout pour ne pas disparaître dans le néant des ambitieux ratés. À cet égard, son retournement de veste à l’occasion de la guerre en Ukraine n’est que le dernier en date d’une multitude d’autres, comme je l’ai maintes fois signalé. Pour moi, le pire est que ce carriériste récidiviste en la matière fasse encore illusion parmi des couches sociales naguère hostiles au capitalisme. Il est vrai que celle qui constitue aujourd’hui le gros de ses troupes en tient une sacrée couche !
Avide de réussite dans les instances du pouvoir bourgeois, public ou privé, notamment via les instituts d’études politiques, business school et autres « écoles de larves du capital » (Halimi-Rimbert dixierunt) où Baudruchon vient pérorer, le bobotariat « de gôche » ne peut que prendre celui-ci pour modèle. Telle la député européenne Manon Aubry, par exemple, arriviste notoire qui a fait ses classes d’apparatchik dans une ONG financée par George Soros (OXFAM). Lequel n’est pas regardant, il est vrai, puisqu’il a aussi financé en partie ATTAC. La présidente d’honneur de ce think tank cher aux citoyennistes du Monde diplomatique » de l’altercapitalisme, Susan George, universitaire made in USA, n’a pour sa part rien trouvé de mieux que de proclamer en janvier dernier — à 87 ans ! — qu’« avec l’élection de Jean-Luc Mélenchon, la France peut devenir un modèle pour le monde ». Je ne crois pas que pareille sottise soit imputable au seul gâtisme. Le culte de la personnalité dont ce démagogue sans scrupules de Baudruchon fait l’objet, savamment entretenu par la clique de lèche-bottes qui l’entoure, et qui redouble lors des coûteuses campagnes électorales menées aux frais du contribuables, le hisse au rang de ces hommes providentiels et autres sauveurs suprêmes dont une partie des Français raffolent en période de crise. Mitterrand a lui aussi bénéficié de cette aura qui fait oublier à la masse des fans, pour peu qu’ils en aient eu vent, les compromissions et les trahisons multiples dont est jalonnée l’irrésistible ascension de leur héros au faîte du pouvoir.
Le ralliement bruyant de Baudruchon à l’hystérie anti-Poutine qui a saisi le camp « occidental » n’a donc rien qui doive étonner. Il suffit de consulter la liste des personnalités « degôche » qui se sont succédées à la tête des ministères de la Ve République — pour ne rien dire de la IVe — : la plupart se sont comportés en « sociaux-traîtres », comme on disait jadis, c’est-à-dire en salopards rivalisant en opportunisme avec leurs homologues de droite. À cet égard, la déclaration haineuse de Baudruchon, qui fait écho à celle du chef de file sénile de l’impérialise US contre « Poutine le tueur », ne fait que parachever son ralliement au service de l’ordre établi. Peu importe pour lui les massacres opérés depuis 2014 parmi la population du Donbass (12 000 - 13 000 morts). Peu importe que le « peuple ukrainien » à qui il a crû bon de « dédier » l’un de ses shows pré-électoraux soit truffé de néo-nazis avérés préposés aux basse besognes de la persécution des russophones, avec l’aide en sous-main de l’OTAN. Comme ses pareils d’une gogôche idéologiquement dégénérée qui se targue d’« antifascisme » pour faire oublier son abandon de l’anticapitalisme, Baudruchon feint de discerner en Poutine un nouvel Hitler à éliminer physiquement, à l’instar de Milosevic, de Sadam Hussein ou de Khadafi, en attendant Bachar el-Assad qui « ne mérite pas d’être sur terre », comme l’avait proclamé cette pourriture sioniste de Fabius.
Tu vois dans la hargne de Baudruchon contre « monsieur Poutine, responsable de crimes de guerre » le symptôme d’une déficience mentale qui l’empêcherait de parvenir à ses fins, revues à la baisse avec la ré-élection de Macron. Méfies-toi quand même. Dans l’état de décrépitude avancée où trouve présentement feu-« le peuple de gauche », encensé il y a une quarantaine d’années par Pierre Mauroy, on peut s’attendre à tout. Même au pire.
Amicalement
Jean-Pierre