VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > "Forces occultes" (film de 1943 - 51’34’’)

"Forces occultes" (film de 1943 - 51’34’’)

mardi 7 juin 2022, par a_suivre (Date de rédaction antérieure : 7 juin 2022).

Note de do :

Ce film est un document historique très intéressant. Il est tourné par l’ennemi fasciste, sous Pétain en 1943. C’est un film de propagande nazi. Pétain et Hitler détestaient non seulement les communistes, mais aussi les juifs et les francs-maçons, qu’ils confondaient d’ailleurs dans leur expression bien à eux : « judéo-maçonnique ». Expression qu’on peut voir dès le début du film. Bien sûr, dans cette vidéo, on voit beaucoup de méchants juifs chez les francs-maçons. On note aussi que l’auteur déteste la république ; exactement comme Pétain et Hitler. L’émeute dont le film fait la propagande est l’émeute fasciste du 6 février 1934.

Il faut dire aussi que ce film ment au moins sur un fait évident : ce n’est pas la franc-maçonnerie qui a voulu à la guerre, c’est l’Allemagne de Hitler ! et c’est Pétain et sa clique qui espéraient l’invasion de la France par l’Allemagne afin de parvenir au pouvoir en faisant le choix de la défaite. C’est ainsi que les fascistes se vengèrent de l’échec de leur insurrection du 6 février 1934. Quant à la scène d’exécution finale, elle montre bien le ridicule de l’idéologie propagée par ce film de propagande.

Le choix de la défaite : http://mai68.org/spip/spip.php?article3490

(Regarder la vidéo en bas de page)


Quelques jours avant d’aller, dans l’allégresse, choisir son député, ce film a le mérite de plomber sérieusement l’ambiance !

.

https://www.youtube.com/watch?v=uJ-…

"Forces occultes" film de 1943 de Jean Mamy et de Jean Marquès-Rivière - vidéo_51’34’’

Cliquer ici pour enregistrer la vidéo au format MP4 faible

Cliquer ici pour enregistrer la vidéo au format webm un peu meilleur

.

PNG - 1.5 Mo
Affiche du film Forc­es occultes 1943
Cliquer sur l’image pour l’agrandir

.

Sorti en mars 1943, "Forces occultes" est un moyen métrage antimaçonnique réalisé par l’ex-franc-maçon Jean Mamy et écrit par Jean Marquès-Rivière, un autre frère repenti. Ce film raconte les aventures d’un député rejoignant le Grand Orient de France afin de relancer sa carrière. Mais il se confronte rapidement à la corruption, aux scandales politiques et constate que les francs-maçons conspirent pour entraîner la France dans une guerre contre l’Allemagne.

Ce film a été tourné d’après des documents maçonniques authentiques. La cérémonie de l’initiation est, par exemple, celle qui se pratiquait encore en 1939 dans les loges françaises.

.

Voici quelques images tirées de ce film :

Voici quelques commentaires tirés de ce film :

  • Excellent film, ça illustre bien le fonctionnement et la nature criminelle de cette sinistre organisation.
  • Réalisé sous le régime de Vichy (ou la Maçonnerie avait été interdite) Basé sur des documents des loges.
  • Ce qui me choque le plus, c’est que la liberté qu’on nous vend est bien moindre que ne le montre ce film. Faire un tel film de nos jours, sur ce sujet précis, serait sûrement impossible. Et tout ça il y a 80 ans et tout n’a fait qu’empirer.
  • Eh ben, rien que le début, un mec normalement constitué se barre de là ! Dire que la plupart des politiques le sont et on se demande pourquoi tout va mal pour les citoyens ! Par contre, tant que ça existera….

.

Source :

JOHAN LIVERNETTE : Né le 13 avril 1978 à Ollioules (83), Johan Livernette perdit très tôt son père. Il intégra le journal "La Marseillaise" en 2004 en tant que rédacteur sportif. Il publia ensuite son premier livre, "Round affectif", en 2007. Sur sa lancée de février 2009 sortit son second ouvrage, "Le dissident révolté", qui lui coûtera son emploi. La même année, Johan devint rédacteur pour France Boxe mais aussi pour le journal "Bleu Marine" avant de publier en 2011 son troisième livre "Deux cris dans la nuit". Dans la foulée parut "Synthèse du mouvement révolutionnaire mondial" en janvier 2012. Johan Livernette étudie depuis plusieurs années le complot judéo-maçonnique, le mouvement révolutionnaire mondial, les différentes facettes du mondialisme, dans la lignée des auteurs catholiques contre-révolutionnaires anti-libéraux.

https://johanlivernette.wordpress.c…

Pour aller plus loin sur le thème de la franc-maçonnerie : https://johanlivernette.wordpress.c…

.


.

Jean Charles Marie Mamy est un réalisateur, monteur, acteur, scénariste et journaliste français, d’origine savoyarde, né le 8 juillet 1902 à Chambéry (Savoie) et mort fusillé le 29 mars 1949 à Arcueil (Seine) pour acte de collaboration durant la Seconde Guerre mondiale. Il est également connu sous le pseudonyme de Paul Riche.

Carrière artistique

Jean Mamy a été régisseur et acteur au théâtre de l’Atelier chez Dullin de 1920 à 1931. Il a créé plusieurs pièces dont Knock et Six personnages en quête d’auteur.

En 1931, il réalise son premier film avec Michel Simon comme acteur principal, Baleydier, aujourd’hui introuvable, sur un scénario de Jacques Prévert.

Entre 1931 et 1939, Jean Mamy, de tendance politique marquée à gauche, était vénérable maître de la loge Renan, du Grand Orient de France.

Sous l’Occupation

Écœuré par la débâcle de 1940, il se jette à corps perdu dans le journalisme de la collaboration. Il est rédacteur en chef de L’Appel, le journal de Pierre Costantini, membre du Parti populaire français (PPF) et surtout à la pointe de la lutte contre la franc-maçonnerie qu’il rend responsable de tous les maux dont la France est accablée. Il participe activement à la presse collaborationniste sous le nom de Paul Riche et y fait paraître des textes violemment antisémites avec appels au meurtre, notamment en mars 1941 dans l’hebdomadaire Au Pilori.

Durant la Seconde Guerre mondiale, il se place donc clairement du côté des Allemands. Son dernier film, le moyen métrage Forces occultes (1943), est une œuvre de propagande, attaque virulente contre la franc-maçonnerie — dont il avait fait partie — le parlementarisme et les juifs, dénonçant un prétendu complot judéo-maçonnique.

Épuration

En août 1944, sa mère est arrêtée par les Forces françaises de l’intérieur (FFI) ; il se constitue prisonnier. Son procès, qui n’aura lieu qu’à Noël 1948, à une période où théoriquement les passions de la Libération (épuration) tendaient à s’atténuer, n’a pas empêché la Cour de justice de la Seine de le condamner à mort pour sa collaboration particulièrement active avec la Gestapo. Il reconnaît d’ailleurs lors de son procès sa participation à l’arrestation de résistants.

Il est fusillé le 29 mars 1949 au fort de Montrouge, à Arcueil.

Vie personnelle

Il est le père de Frédéric-Georges Roux, ancien élève de l’École polytechnique, vice-président de X-Climat.

Source : wikipédia


.

Jean-Marie Rivière, dit Jean Marquès-Rivière, né le 31 juillet 1903 à Paris et mort le 9 février 2000 à Lyon, est un orientaliste, essayiste, journaliste et scénariste français. Fasciné dans sa jeunesse par le bouddhisme tibétain, la théosophie et le traditionnalisme de René Guénon, il devient, au milieu des années 1920, membre de la Grande Loge de France, avant de rompre, en 1931, avec la franc-maçonnerie et de se tourner vers le fascisme. Sous l’Occupation allemande, il collabore avec les nazis au sein du Service des sociétés secrètes et s’investit dans la propagande antimaçonnique et antisémite avec le film Forces occultes et les expositions Le Juif et la France et La franc-maçonnerie, fossoyeuse de la paix. Ayant fui à l’étranger dès 1944 et trouvé refuge en Espagne franquiste, il est condamné à mort par contumace et à la dégradation nationale en 1949.

Élève de Jacques Bacot

Dès sa jeunesse, Jean Marquès-Rivière est fasciné par le bouddhisme tibétain et le tantrisme. Élève de Jacques Bacot, Il étudie le sanscrit et le tibétain à la Sorbonne.

Se prenant d’intérêt pour la théosophie, il fréquente la Société théosophique et publie des articles dans la Revue théosophique (1928-1929), alors qu’il est encore étudiant.

Bien que n’ayant jamais été au Tibet ni en Inde, il publie, en 1929, À l’ombre des monastères thibétains, autobiographie imaginaire qui participe au phénomène d’occultisation du Tibet en affirmant l’existence dans cette région de trois maîtres du monde, puis, en 1930, Vers Bénarès. La Ville Sainte. L’histoire merveilleuse de Li-Log Le Guru Thibétain. Un demi-siècle plus tard, en 1982, dans l’épilogue d’une réédition du premier livre, Jean Marquès-Rivière reconnaîtra que ses textes n’étaient que la transcription des rêves nocturnes du jeune étudiant surmené qu’il était.

Adepte de la franc-maçonnerie

Intéressé par la franc-maçonnerie, Jean Marquès-Rivière devient, au milieu des années 1920, membre de la loge Théba de la Grande loge de France. Il y fait la connaissance de René Guénon et s’intéresse au traditionalisme. Il est introduit dans le cercle de la revue occultiste Le Voile d’Isis par Guénon (qui en est le rédacteur en chef). Il y publie des articles en 1930-19316.

Rapidement déçu par la franc-maçonnerie, il démissionne de sa loge et publie, en 1931, La trahison spirituelle de la franc-maçonnerie, pamphlet virulent dans lequel il affirme que « La franc-maçonnerie est une pseudo-Eglise, contrefaçon d’initiations antiques et de rites religieux vénérables, musée sans valeur de symboles incompris et maniés par des primaires. ».

Ce brusque revirement fait suite, selon la légende, à son exorcisation par le père jésuite Joseph de Tonquédec, grand exorciste du diocèse de Paris. En accomplissant le rituel du kalachakra à l’aide d’alcool et de sang, Jean Marquès-Rivière se serait retrouvé au bord de la folie, persuadé qu’il était d’être sous l’emprise d’une déité tibétaine. Sorti de ce mauvais pas, il publie dans Le Voile d’Isis, en 1931, une mise en garde contre ces pratiques, intitulée « Les dangers des plans magiques ».

Revenu au catholicisme romain, Jean Marquès-Rivière collabore alors à France catholique et à la Revue internationale des sociétés secrètes (RISS), sous les pseudonymes de Verax et G. Ellas, avant de rejoindre La Libre Parole, journal antisémite fondé par Édouard Drumont. En parallèle, il lance sa propre revue anti-maçonnique, Les Documents nouveaux, publiée entre 1933 et 1936, et édite, sous les auspices de la Fédération nationale catholique, plusieurs brochures antimaçonniques.

Il publie, en 1935, L’organisation secrète de la franc-maçonnerie, où il dénonce « la honteuse dictature […] de la griffe maçonnique aux ongles sales ».

En 1936, il publie La Chine dans le monde, ouvrage qui lui vaut le prix d’Académie, et quitte la France pour effectuer un voyage en Inde.

Spécialiste de la magie tantrique

Après avoir passé plusieurs mois en Inde et trouvé là-bas un gourou, Jean Marquès-Rivière, qui est membre de la Société asiatique, publie, en 1937, L’Inde secrète et sa magie puis Le Yoga tantrique hindou et tibétain et, en 1939, Rituel de magie tantrique hindoue.

En 1938, il publie sa thèse, Amulettes, talismans et pantacles dans les traditions orientales et occidentales, ouvrage qui associe un inventaire des pratiques de la magie à une analyse sous l’angle des archétypes universels que l’auteur rapporte à la tradition primordiale.

Collaborateur sous l’Occupation

Sous l’Occupation, Jean Marquès-Rivière adopte une politique de collaboration avec les nazis et contribue à leur propagande par la publication de pamphlets violemment antimaçonniques et antisémites. Il devient membre de l’ultra-collaborationiste Parti populaire français (PPF) de Jacques Doriot.

S’intéressant aux « succès spectaculaires du national-socialisme », il publie, en 1941, sous le titre Les ouvriers et Hitler, une apologie de la politique socio-économique du IIIe Reich : « L’ouvrier français doit réfléchir. Il faut qu’il contribue à créer, avec l’Allemagne, l’Europe socialiste ».

En 1940, il publie Histoire des doctrines ésotériques, ouvrage qui remporte le prix Eugène Carrière de l’Académie française en 1941.

Directeur adjoint au Service de police des sociétés secrètes

Le 13 août 1940, le gouvernement de Vichy promulgue une loi interdisant toutes les sociétés secrètes en France. Jean Marquès-Rivière devient alors un des responsables du Service des sociétés secrètes (SSS) confié à Bernard Faÿ, récemment nommé administrateur général de la Bibliothèque nationale par le ministre de l’Instruction publique. Ce service, qui est chargé d’éliminer les francs-maçons des cadres de l’activité nationale, est installé symboliquement dans l’hôtel du Grand Orient de France, rue Cadet à Paris. En avril 1941, le SSS voit officiellement le jour en zone sud. Le 15 décembre, un Service de police des sociétés secrètes est créé dans les deux zones : Jean Marquès-Rivière occupe le poste de directeur adjoint pour la zone occupée.

Co-rédacteur en chef de la revue Documents maçonniques

En 1941, il devient co-rédacteur en chef, avec Robert Vallery-Radot, du mensuel Documents maçonniques 18, publication que dirige Bernard Faÿ et qui dénonce « la judéo-maçonnerie et ses filiales ». Il occupera ce poste jusqu’en juin 1944, date où la revue cesse de paraître.

Co-organisateur de l’exposition La franc-maçonnerie, fossoyeuse de la paix Conjointement avec Bernard Faÿ et Jacques de Lesdain, il organise, à Paris, au Petit Palais, à partir de l’été 1941, l’exposition La franc-maçonnerie, fossoyeuse de la paix, censée démontrer les dangers du complot maçonnique. Il en rédige le catalogue. Elle circule à Bordeaux, Rouen, Lille, Nancy, puis à Berlin au cours de l’été 1942.

Organisateur de l’exposition Le Juif et la France

Sollicité par Bernard Faÿ, il est l’organisateur officiel de l’exposition Le Juif et la France, qui se tient à Paris, au palais Berlitz, de septembre 1941 à janvier 1942, sous la houlette de l’Institut d’études des questions juives (IEQJ) financé par l’Allemagne. Il collabore aussi, à partir de 1943, à l’hebdomadaire Au Pilori, publication à l’antisémitisme virulent.

Scénariste du film Forces occultes

Il est le scénariste de Forces occultes (1943), film de propagande du réalisateur collaborationniste Paul Riche, pseudonyme de Jean Mamy, lui aussi ancien franc-maçon passé au PPF22. Ce film, qui dénonce la franc-maçonnerie, le parlementarisme et les Juifs, est commandité par la Propaganda Abteilung, délégation du ministère de la Propagande du IIIe Reich dans la France occupée. Le film raconte l’histoire d’un parlementaire intègre qui devient franc-maçon avant de se rendre compte que le but réel de la franc-maçonnerie, alliée aux Juifs et aux Anglo-américains, est d’entraîner la France dans une guerre contre l’Allemagne nazie. L’affiche est réalisée par les graphistes de Nova-Films sur une idée de Jean Marquès-Rivière. Le film est présenté au tout-Paris collaborationniste le 9 mars 1943 en séance privée sur les Champs-Elysées puis diffusé à Paris et en province, où il connaît un réel succès quoique de courte durée.

Pour Pierre-Yves Beaurepaire, « Le sous-titre du moyen-métrage est parfaitement révélateur du [scénario de la conspiration qui des rives de l’Atlantique des années 1770 au mois de juin 1940 a précipité la France dans le chaos] : « Les mystères de la Franc-maçonnerie dévoilés pour la première fois à l’écran ». On notera d’ailleurs que, récemment réédité avec un commentaire critique, le film a longtemps été reçu dans la mouvance d’extrême-droite comme un quasi documentaire, « prouvant » la nature mortifère de l’Ordre maçonnique, au point que la Cinémathèque de Paris hésitait à en prêter des copies (sic) même pour des projections universitaires. ».

Il a reçu la Francisque.

Condamné à mort par contumace

Après la guerre, Jean Marquès-Rivière, qui a fui à l’étranger en 1944, est absent au procès du Service des sociétés secrètes qui s’ouvre le 25 novembre 1946 aux assises du Palais de justice de Paris. Sa cause est disjointe et fait l’objet d’une procédure de contumace en même temps que Raymond Resseguier et Robert Vallery-Radot. Il est condamné à la peine de mort. Lors d’un autre procès, celui de l’Abwehr, toujours absent, il est condamné à mort et à la dégradation nationale en 1949.

Réfugié en Espagne franquiste

Réfugié en Espagne franquiste, où il obtient une chaire d’orientaliste à Madrid5, Jean Marquès-Rivière ne fait plus guère parler de lui, mais plusieurs de ses livres, parmi les moins polémiques, seront réédités : À l’ombre des monastères thibétains et Histoire des doctrines ésotériques (1950).

En 1950, sous le pseudonyme de Maître Yüan-Kuang, il publie, aux éditions Véga à Paris, Méthode pratique de divination chinoise par le "Yi-king".

En 1985, il publie chez Laffont à Paris, sous le nom de Jean M. Rivière, Kalachakra - Initiation tantrique du Dalaï-Lama.

Il meurt en 2000 à Lyon.

Source : wikipédia


.

Bernard Faÿ, né le 3 avril 1893 à Paris et mort le 31 décembre 1978 à Tours, est un historien et essayiste français.

Professeur au Collège de France, il se rallie dès 1940 au maréchal Pétain et est administrateur général de la Bibliothèque nationale sous le régime de Vichy. Condamné en 1945 à l’emprisonnement à perpétuité et à l’indignité nationale pour collaboration avec l’occupant allemand, il est gracié en 1959 par le président Coty.

Universitaire et homme de lettres

Croix de guerre 1914-1918 reçue à la bataille de Verdun en août 1917, il soutient en 1924 une thèse de doctorat ès lettres sur L’Esprit révolutionnaire en France et aux États-Unis à la fin du xviiie siècle (thèse complémentaire : Bibliographie critique des ouvrages français relatifs aux États-Unis (1770-1800)), qui lui vaut le prix Thérouanne. Il est nommé chargé de cours à la faculté des lettres de Clermont-Ferrand avant de devenir professeur dans plusieurs universités. Il est un spécialiste du xviiie siècle, particulièrement des rapports entre la France et les États-Unis, ce qui l’a amené à bien connaître la littérature américaine de son époque.

Il enseigne en tant que professeur aux universités de Columbia puis de l’Iowa aux États-Unis, et il effectuera plus de vingt séjours aux États-Unis durant l’entre-deux-guerres.

Figure du Tout-Paris de l’entre-deux-guerres, il côtoie écrivains, musiciens et artistes tels que Raymond Radiguet, Erik Satie, Francis Poulenc, Eugene McCown, Marc Allégret, Valéry Larbaud, Philippe Soupault, André Gide, Marcel Proust, Jean Cocteau, Tristan Tzara, Paul Morand2.

En 1922, il fait ainsi partie du Prix du Nouveau Monde[réf. nécessaire], avec Jean Giraudoux, Jean Cocteau, Jacques de Lacretelle, Paul Morand et Valéry Larbaud.

Il traduit aussi plusieurs romans de Gertrude Stein en français et s’entend avec elle pour qu’elle traduise et préface un recueil de discours du maréchal Pétain.

Il est nommé en 1932 professeur titulaire de la chaire de civilisation américaine au Collège de France. Il est démis de ses fonctions à la Libération, pour faits de collaboration, en septembre 1944.

Engagement dans la mouvance « nationale » à partir des années 1930 Bernard Faÿ naît dans une famille de tradition monarchiste. Il s’intéresse à l’histoire de la franc-maçonnerie, donne des conférences et publie sur ce sujet, parfois dans des revues royalistes et catholiques, et pour des cercles de droite, tel le Cercle Augustin-Cochin en 1932. Ce qui l’amène à écrire que les « grandes idées de 1789, liberté, égalité, fraternité, souveraineté du peuple » ne sont « pas françaises », « leur origine étant anglaise et maçonnique ». Il rejoint le camp « national », participe au banquet du Cercle Fustel de Coulanges, proche de l’Action française, en 1935, donne des conférences pour ce cercle et prend part à une de ses réunions contre le 150e anniversaire de la Révolution française en 1939, présidée par Abel Bonnard6. En 1939, il donne aussi une conférence sous les auspices de l’Œillet blanc (cercle aristocratique royaliste), présidé encore par Bonnard. Il discourt aussi aux dîners des « Affinités françaises » et rejoint le comité directeur du « Rassemblement national pour la reconstruction de la France » (1936-1937), aux côtés de personnalités de droite comme le général Maxime Weygand, René Gillouin, Gaston Le Provost de Launay ou l’Académicien Abel Bonnard rencontrés aux Affinités françaises. Il collabore à de nombreux journaux américains et français, tel le New York Times, le Saturday Review, Le Correspondant, Le Figaro, La Revue de Paris ou encore plus à droite, Le Jour. Il soutient le camp franquiste durant la Guerre d’Espagne. En 1938, il accepte de répondre aux questions de la presse allemande national-socialiste sur le rapprochement franco-allemand.

À la Bibliothèque nationale

Bernard Faÿ est nommé administrateur général de la Bibliothèque nationale le 6 août 1940 à la suite de la destitution, par le gouvernement de Vichy, de Julien Cain qui avait quitté la France le 19 juin 1940 à bord du paquebot Massilia.

Faÿ applique au sein de la Bibliothèque nationale les règlements édictés par le maréchal Pétain. Martine Poulain, citant des extraits de l’ouvrage d’Antoine Compagnon, Le Cas Bernard Faÿ détaille notamment son zèle vis-à-vis de l’occupant.

« Directeur du « Musée des sociétés secrètes », en fait service de répression des francs-maçons, le 27 août de la même année, établissements où il semble avoir eu pour habitude de devancer les exigences de l’occupant dit Antoine Compagnon […] Responsable du « Musée des sociétés secrètes » installé dans l’immeuble du Grand Orient saisi, Bernard Faÿ mène en fait une lutte sans merci contre les francs-maçons, pillant les loges, saisissant leurs biens et leurs archives, en zone nord comme en zone sud, avec l’aide de ses hommes de mains (Philippe Poirson, William Gueydan de Roussel), de la police française, mais aussi de la police nazie, sous la direction du lieutenant Moritz (Ernst Moritz Hesse) ». Sa dénonciation du complot judéo-maçonnique semble aux yeux des Allemands suffisamment solide pour que son nom figure dans la liste de noms sélectionnés proposée le 1er mars 1941 par le SD à Otto Abetz, lui-même franc-maçon, pour diriger l’Office central juif. Bernard Faÿ veut donner à la Bibliothèque nationale une véritable place au sein du nouveau régime qu’il soutient totalement. Il organise en novembre 1941, dans le vestibule d’honneur de la rue Richelieu une exposition consacrée au maréchal Pétain. Il remet au Maréchal, en 1943, un rapport où est défini le rôle de la Bibliothèque nationale dans l’effort de redressement national. La Bibliothèque manquant de personnel en ces années de guerre, il engage des vacataires, souvent des journalistes refusant de travailler pour les journaux de la zone occupée, qui permettent de faire tourner les services malgré les difficultés matérielles. Enfin, il s’astreint à un travail de réorganisation administrative, créant notamment le département de la Musique (1942) et développant l’atelier de reliure qui devient un centre technique de reliure (1943).

Pendant ce temps, Julien Cain, son prédécesseur, est revenu en France à Marseille, puis à Clermont-Ferrand et Vichy, puis en zone occupée à Paris, où il est arrêté par les Allemands, avant d’être déporté en Allemagne au camp de Buchenwald puis libéré le 11 avril 1945.

Sous la direction de Faÿ, « la B.N. devint donc très vite un instrument non seulement docile mais même pionnier de la Révolution nationale ». Une « Bibliothèque d’histoire de la France contemporaine » (BHFC), instituée au sein de la BN au début de 1941 sous la direction d’Adrien Dansette, est chargée de l’étude des documents qui ont été confisqués dans les loges maçonniques interdites. 64 000 noms de maçons sont fichés par « l’équipe des sociétés secrètes ». 18 000 noms sont publiés à partir d’août 1941. 3 000 fonctionnaires perdent alors leur emploi.

Archives de la franc-maçonnerie

Bernard Faÿ joue un rôle très important dans la politique anti-maçonnique de Vichy qui considère que la franc-maçonnerie a une influence négative sur la France, causant son abaissement tant sur le plan intérieur qu’extérieur. D’opinion politique royaliste, Bernard Faÿ appartient au courant contre-révolutionnaire qui se reconnaît dans le discours passéiste et rural de Vichy qui veut remédier à ce qu’il perçoit comme le déclin de la France. Après les mesures d’interdiction du Grand orient de France et des autres sociétés secrètes, il est nommé chef du Service des sociétés secrètes (SSS), chargé de recueillir, de classer et d’étudier toutes les archives saisies dans les loges. Ce service travaille en collaboration avec le SD allemand. Selon la propagande du régime de Vichy, les francs-maçons auraient été l’une des causes de la défaite de 1940. D’après l’Action française, ils auraient participé à un « complot » réunissant « le juif, le protestant, le maçon et le métèque » aussi nommé Anti-France.

Pour lutter contre ce qu’il considère comme un « parasite monstrueux » , Bernard Faÿ publie pendant quatre ans une revue, Les Documents maçonniques (avec comme rédacteur en chef le catholique traditionaliste Robert Vallery-Radot), qui cherche à démontrer la désastreuse influence de la franc-maçonnerie sur la France. Il fait tourner un film, organise des conférences, une grande exposition au Petit Palais en octobre-novembre 1941, et crée à Paris un musée permanent des sociétés secrètes. Il entreprend surtout de répertorier tous les anciens francs-maçons dans un gigantesque fichier de près de 60 000 noms, qui sert notamment à exclure les anciens maçons de la fonction publique. Il comptera parmi ses collaborateurs Albert Vigneau. À la Libération, le bilan s’élève à environ un millier de francs-maçons français éliminés par les Allemands, soit par exécution, soit par déportation en camp de concentration, au seul titre de leur combat dans la Résistance.

Il est décoré de l’ordre de la Francisque.

Dernières années

Il est arrêté le 19 août 1944 dans son bureau, à la Bibliothèque nationale par un peloton FFI mis en place par Andrée Jacob. Il prétend n’avoir fait qu’obéir aux ordres qui lui étaient donnés et avoir même aidé à cacher les employés juifs de la Biblothèque nationale. Le tribunal le condamne aux travaux forcés à perpétuité, à la confiscation de ses biens et à l’indignité nationale. Gertrude Stein et Alice B. Toklas interviennent vainement en sa faveur, convaincues qu’il leur a sauvé la vie pendant l’Occupation. Après la mort de Gertrude Stein, en juillet 1946, Alice B. Toklas continue d’intercéder pour obtenir la grâce de Faÿ.

La réalité de son rôle – ou du moins son importance exacte – dans la relative protection dont les deux femmes bénéficièrent est actuellement remise en cause par les spécialistes de Gertrude Stein, notamment Edward Burns et Janet Malcolm. Dans plusieurs articles du New Yorker, tout comme en 2007 dans l’ouvrage Two Lives : Gertrude and Alice, Janet Malcolm réexamine les faits.

Philippe Blanchon mentionne ces faits dans sa récente biographie de Gertrude Stein :

  • celle-ci, lors de la publication de son article dans La Patrie est présentée comme une "américaine établie à Long Island" pour des raisons de sécurité pour elle-même et sa compagne, qui avaient dû rester dans une maison qu’elle louaient depuis plusieurs années à Belley (Ain), car en dépit de la recommandation de leur ambassade de quitter la France au printemps 1940, se sentant en sécurité du fait de leur amitié avec Faÿ, s’y étaient prises trop tard pour obtenir des visas de sortie de territoire ;
  • quand fin 1942 les deux femmes furent soudainement mises en demeure de quitter cette maison, elles durent à la baronne Pierlot, proche de Paul Claudel, de pouvoir se reloger à Culoz (Ain), dont le maire Justin Rey s’engagea à les protéger, et où elles ne furent pas inquiétées ; cette commune ne fut libérée (par combat) que le 20 août ;
  • quoique Faÿ ait affirmé ensuite qu’alerté par Picasso il était intervenu pour protéger l’appartement parisien de Gertrude Stein, rue Christine, et son contenu, deux semaines avant le départ des troupes allemandes de Paris, la Gestapo en força la porte pour y repérer son contenu en vue d’y revenir le lendemain ; devant ce risque, une certaine Katherine Dudley, secrétaire du relieur qui occupait le rez-de-chaussée de l’immeuble, fit changer les serrures, sans que l’on sache si cette mesure élémentaire de protection a suffi seule à préserver la collection, que sa propriétaire retrouva quasiment intacte mi-décembre 1944.

Alors qu’il est soigné à l’hôpital d’Angers en 1951, Faÿ parvient à s’échapper « dans un vêtement d’ecclésiastique » (Poulain, op. cit.) et à quitter la France pour trouver refuge en Suisse à Fribourg, à la Villa Saint-Jean et il enseigne au collège Saint-Michel.

Gracié en 1959 par le président Coty il meurt à Tours en 1978, sans avoir cessé de publier des études littéraires et historiques. Une messe de requiem est célébrée à Paris, en l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, par Mgr Ducaud Bourget, en présence de Mgr Lefebvre.

Source : wikipédia


.

« En 1852, Marx écrivait : " Hegel fait quelque part cette remarque que tous les grands événements et personnages de l’histoire se produisent pour ainsi dire deux fois, mais il a oublié d’ajouter : la première fois comme une grande tragédie, la seconde fois comme une farce sordide. »

Autre note de do :

La Franc-maçonnerie, c’est surtout des cercles de discussion

http://mai68.org/spip2/spip.php?article7098

Leur but essentiel est de préserver les acquis de la révolution française. « Liberté, Égalité, Fraternité » est un slogan des frères trois points. Robespierre et Danton étaient francs-maçons. Les francs-maçons ont joué un grand rôle pendant la révolution française. Mais le vrai pouvoir est au dessus d’eux : c’est Napoléon qui avait nommé le grand maître du Grand Orient !

Les francs-maçons ont soutenu la commune de Paris en envoyant 8 000 hommes au combat. C’est Louise Michel elle-même qui l’écrit dans un de ses livres. Cela prouve bien qu’ils n’ont pas le pouvoir réel.

Depuis, leur rôle s’est énormément amenuisé. C’est essentiellement un lieu où les idées se rencontrent. Des hommes de pouvoir s’y rencontrent évidement, mais pas seulement. Il y a des cercles de droite et des cercles de gauche. Et parfois des rencontres entre les deux bords. Essentiellement, il faut savoir discuter sans s’engueuler.

Il peut y avoir des branches qui servent de couvertures à diverses saloperies, comme la Loge P2 italienne qui commanditait les attentats terroristes pour l’État pendant les années de plomb. Mais, il ne faut pas en conclure que toute la Franc-maçonnerie est comme ça. C’est comme l’abrutit qui a assassiné le prof à Conflans. On ne peut pas en conclure que tous les musulmans sont comme lui.

Si la franc-maçonnerie n’existait pas, les gens qui s’y rencontrent se rencontreraient ailleurs pour discuter.

Non, je ne suis pas franc-maçon, parce que je ne supporte pas les hiérarchies, parce que je ne supporte pas les rituels d’initiations, parce que je ne supporte pas le bizutage : la première année, on doit écouter et se taire !

2 Messages de forum

  • "Forces occultes" (film de 1943 - 51’34’’) 8 juin 2022 22:17, par a_suivre

    Bonjour Do,

    Il n’y a pas que les hiérarchies, les rituels d’initiations, les bizutages qui sont difficiles à supporter lorsque que l’on décide d’adhérer à un mouvement, à un parti politique, à une association, à une chapelle…, outre le fait que tu perdes une certaine liberté ce que je trouve particulièrement gênant, c’est que tu ne peux jamais prévoir l’avenir et les orientations du mouvement. Une des faiblesses de ces organisations, c’est qu’elles sont toujours infiltrées par des taupes, des traites … donc facilement prévisibles et contrôlables par les pouvoirs en place.

    Sans rien y connaître, je peux donc imaginer que la franc-maçonnerie n’échappe pas à ce phénomène et a changé dans le temps. Ceux qui ont participé à la Révolution Française ou à la Commune ne sont pas les mêmes qui ont attaqué* Jean Jaurès de son vivant, ce ne sont pas les mêmes qui ont rejoint la résistance en 40, ou encore, ce ne sont pas les mêmes qui aujourd’hui se soumettent à Macron, collaborent avec ce gouvernement de collabos de criminels, d’escrocs.
    (*https://www.fm-mag.fr/article/socie…)

    Aujourd’hui de tous ces députés, qu’ils soient francs-maçons ou pas, je constate qu’il n’y a personne issue de la "Classe Ouvrière" et je n’en connais aucun (à part Martine Wonner) qui ont choisi le camp de la résistance pendant cette pandémie, qui ont dénoncé le confinement, le port du masque obligatoire, le couvre-feu, le passe-sanitaire, la vaccination pour les enfants, le statut inhumain imposé aux soignants suspendus, les effets secondaires des vaccins,…etc Pour des personnes qui aiment bien se présenter en "sage", en "sachant", c’est plutôt inquiétant.

    Ce film décrit parfaitement le fonctionnement de l’assemblée nationale.

    En effet Do, ils n’ont pas besoin d’appartenir à une société secrète pour être corrompu jusqu’à l’os. Le plus étonnant c’est qu’ils ne prennent même plus le soin de se cacher au point que naturellement pendant la pandémie, ils se sont exemptés de passe-sanitaires, de vaccins et pour eux le restaurant de l’assemblée nationale a toujours fonctionné. Ils connaissent le menu du jour du resto de l’assemblée mais ne savent pas que la France avec l’Union Européenne donnent de l’argent et des armes à des nazis en Ukraine !!

    Avant de réélire son député, vous pouvez consulter ce site bien utile qui vous indique son activité de parlementaire :
    https://www.xn—nosdputs-e1ad.fr/

    Merci Do pour tes explications historiques, elles m’ont été bien utiles.

    De mon côté, je me suis contenté dans un premier temps d’aller voir sur Wikipédia qui était l’équipe qui avait imaginé et réalisé ce film. Eh bien dans mes recherches, on peut y trouver gravitant autour du beau monde, en vrac : Michel Simon, Jacques Prévert, Jacques Doriot , Dalaï-Lama, Bernard Faÿ, Raymond Radiguet, Erik Satie, Francis Poulenc, Eugene McCown, Marc Allégret, Valéry Larbaud, Philippe Soupault, André Gide, Marcel Proust, Jean Cocteau, Tristan Tzara, Paul Morand…

    Comme je ne connaissais pas "LE 6 FÉVRIER 1934" voici un lien et quelques images qui confirment bien que l’histoire se répète :

    https://histoire-image.org/etudes/6…

    Bien à toi
    A_suivre

    PNG - 1 Mo

    Répondre à ce message

Répondre à cet article

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0