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L’inflation d’après Jézabel Couppey-Soubeyran (vidéo)

vendredi 1er juillet 2022, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 1er juillet 2022).

https://qg.media/emission/linflatio…

L’inflation va encore accélérer en France

QG - 29 juin 2022 - Quoi qu’il en coûte !

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David Bobin a reçu Jézabel Couppey-Soubeyran, économiste, pour comprendre les mécanismes de l’inflation et ses effets dévastateurs. Dépendance aux énergies fossiles, pénurie de matières premières, comment la mondialisation effrénée influe sur l’effondrement du pouvoir d’achat ? Les banques centrales atténueront-elles l’envolée des prix comme elles le prétendent ? Notre invitée déconstruit le fonctionnement de cette vague inflationniste mondiale et expose les orientations politiques qui ont mené à cette situation.

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Notes de do :

Jézabel Couppey-Soubeyran semble réduire les matières premières aux produits de l’agriculture, et dit que l’augmentation de leurs prix est dus aux problèmes écologiques.

Elle dit qu’il y a un point commun avec les années 1970 où, à partir de 1973, on a manqué d’énergie fossile comme aujourd’hui avec la guerre en Ukraine.

Mais, elle dit que si on augmente les salaires au fur et à mesure de l’inflation, cela va d’autant plus augmenter l’inflation et que le niveau de vie des gens ne sera pas amélioré (*). C’est faux, justement dans les années 1970, le niveau de vie des gens n’a pas cessé d’augmenter grâce à l’échelle mobile des salaires :

Histoire du SMIG et du SMIC (vidéo 4’55)

http://mai68.org/spip2/spip.php?article2684

Enregistré sur France 2 le 18 décembre 2018 après 20 heures

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Dans les années 1970 le SMIC augmentait bien plus que l’inflation, parce que les années 70 étaient des années contestataires. Mai 68 ne s’est pas arrêté en juin 68, mais le 10 mai 1981 à 20 heures !

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(*) En fait, on pourrait croire que Jézabel Couppey-Soubeyran est macroniste puisqu’à cause de cette erreur de raisonnement (elle ne tient pas compte de la lutte de classe), elle souhaite des mesures ciblées, comme Macron, pour compenser l’inflation.

3 Messages de forum

  • L’inflation d’après Jézabel Couppey-Soubeyran (vidéo) 1er juillet 2022 05:18, par Luniterre

    Bonjour, camarade !

    Une des grosses qualité de l’analyse de Charles Gave, c’est qu’il essaye de tenir compte de l’évolution de la productivité du travail, même s’il en donne une mauvaise explication, eut égard à la baisse des taux.

    Jezabel Couppey-Soubeyran, quant à elle, escamote complètement cette question fondamentale, pour se concentrer, comme tu le soulignes, sur les questions écologiques, qui ne sont pas à négliger, mais n’ont en réalité qu’une incidence mineure et indirecte sur le développement économique, qui se moque bien d’être "vert" ou non !

    De ton côté, tu fais bien de rappeler que la course prix/salaires bénéficiait encore au prolétariat, dans les années 70, mais comme cela est bien expliqué dans la vidéo sur l’histoire du Smic, cette période des années 70 est encore celle de la pleine expansion économique, avec une forte productivité du travail, même si l’apogée était en fait déjà dépassée, surtout après le premier choc pétrolier.

    En période d’expansion économique du capital productif, avec l’accroissement de la plus-value relative et l’expansion du prolétariat industriel, il y a donc un type d’inflation particulier qui permet précisément cette répartition en quelque sorte "spontanée" des revenus, qui profite à tous, même si inégalement.

    Mais la vidéo sur l’histoire du Smic montre bien, également, le changement de paradigme, à partir des années 80, qui amène Mitterrand et sa bourgeoisie "de gauche" à vouloir briser la spirale inflationniste.

    La cause n’en est pas seulement sa politique de vendu social-démocrate, mais bien plus fondamentalement la baisse de productivité du travail déjà générée par les progrès de l’automatisation et le reflux du prolétariat industriel, fortement accentué par la première vague de délocalisations, notamment vers la Chine.

    Dans mon bref article sur l’analyse de 2017 de Charles Gave, je ne suis pas revenu sur ce type d’inflation, tel que celui des années 70, pour ne pas alourdir l’article, et parce qu’il est évident qu’il ne se reproduira probablement plus jamais dans l’histoire économique de l’humanité, car il correspond à un stade déjà radicalement dépassé du développement des forces productives.

    Quand on parle d’inflation, il faut bien comprendre que ce n’est pas un phénomène linéaire et univoque dans l’histoire de l’humanité, mais qu’il y a bien différents types d’inflation, et même plusieurs à chaque époque, avec des causes et des conséquences différentes, et parfois même contradictoires.

    Ce que l’on voit avec les conséquences structurelles de la guerre en Ukraine, qui aboutira à la formation de nouveaux blocs, assez séparés économiquement les uns des autres. Cause structurelle d’inflation et de récession, à court et moyen terme.

    Alors que la vrai-fausse "reprise" d’après-covid était à la fois un facteur d’inflation et de nouvelle croissance, même si provisoire.

    Bien à toi,

    Amicalement,

    Luniterre

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  • Les banquiers centraux s’engagent à relever les taux dans un contexte de signes croissants de récession.
    Nick Beams

    Les principaux banquiers centraux participant à la réunion annuelle de la Banque centrale européenne (BCE) sur la politique monétaire à Sintra, au Portugal, cette semaine, ont clairement indiqué que les hausses de taux d’intérêt se poursuivraient, même si cela devait entraîner l’économie dans une récession.

    Les degrés d’engagement public en faveur d’une politique monétaire dure ont varié, reflétant les différentes conditions nationales et les problèmes qu’elles présentent, mais la direction était la même.

    Le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, a déclaré qu’il était plus préoccupé par la nécessité d’éradiquer une inflation élevée que par le risque qu’une hausse des taux d’intérêt puisse déclencher une récession.

    "Y a-t-il un risque que nous allions trop loin ? Il y a certainement un risque", a-t-il déclaré. "La plus grosse erreur à commettre… serait de ne pas réussir à rétablir la stabilité des prix".

    Mais comme Powell et d’autres banquiers centraux l’ont reconnu, augmenter les taux d’intérêt ne fera rien pour faire baisser l’inflation qui a été engendrée par l’approvisionnement des marchés financiers en milliers de milliards de dollars au cours des quinze dernières années, le refus des gouvernements capitalistes de prendre des mesures pour éliminer le COVID-19 et les effets de la guerre de l’OTAN menée par les États-Unis contre la Russie.

    Les banquiers centraux et autres représentants de l’État capitaliste et du capital financier cherchent toujours à présenter leurs politiques comme étant fondées sur des connaissances économiques solides et qu’ils agissent dans l’intérêt de la masse de la population.

    Mais cette fiction a été mise à nu lorsque Powell a été pressé de dire si les banques centrales avaient maintenant une meilleure compréhension de la dynamique de l’inflation. "Nous comprenons mieux maintenant à quel point nous comprenons peu de choses sur l’inflation", a-t-il répondu.

    Mais une chose qui est bien comprise, sur la base des intérêts du capital qu’elles servent, est que les hausses de taux sont nécessaires pour tenter d’écraser le mouvement croissant de la classe ouvrière pour augmenter les salaires face à l’inflation la plus élevée depuis 40 ans.

    "Il y a une horloge qui tourne ici", a déclaré Powell. "Le risque est qu’en raison de la multiplicité des chocs, on commence à faire la transition vers un régime d’inflation plus élevé. Notre travail consiste littéralement à empêcher que cela ne se produise, et nous allons l’empêcher."

    Le processus est "hautement susceptible d’impliquer une certaine douleur". Il n’a pas précisé ce qu’il entendait par là, mais cela signifie une contraction majeure de l’économie qui ferait grimper le chômage pour mettre fin à ce que M. Powell a qualifié de marché du travail "très tendu". Récemment, l’ancien secrétaire au Trésor Lawrence Summers a indiqué qu’un taux de chômage de 10 % pendant un an serait nécessaire.

    Alors que M. Powell prononçait son discours mercredi, d’autres signes indiquaient qu’un ralentissement significatif de l’économie américaine avait déjà commencé.

    Le département du commerce a revu à la hausse son estimation de la contraction de la production économique au premier trimestre, de 1,5 % à 1,6 %. La principale cause de cette révision est l’estimation selon laquelle les dépenses de consommation au cours des trois mois ont été plus faibles que prévu, avec une augmentation annuelle de seulement 1,8 % par rapport à l’estimation précédente de 3,1 %.

    La contraction du premier trimestre a d’abord été considérée comme une aberration statistique, mais elle est maintenant considérée comme le début d’une tendance, car les estimations de croissance pour le trimestre de juin sont revues à la baisse. Les analystes d’IHS Markit s’attendent à ce que la croissance du deuxième trimestre ne soit que de 0,1 % en rythme annuel, contre une prévision précédente de 1 %, l’estimation de la Réserve fédérale d’Atlanta étant de 0,3 %.

    La présidente de la BCE, Christine Lagarde, s’est montrée un peu plus circonspecte sur les hausses de taux, mais n’a laissé aucun doute sur l’orientation de la politique. Elle a déclaré qu’il était nécessaire d’agir progressivement en cas d’incertitude sur les perspectives "avec la possibilité d’agir de manière décisive en cas de détérioration de l’inflation à moyen terme, en particulier s’il existe des signes de dés-ancrage des anticipations d’inflation."

    Par "dés-ancrage", on entend une situation dans laquelle les travailleurs européens, confrontés à une inflation déjà supérieure à 8 % et qui devrait encore augmenter, demandent des augmentations de salaire importantes.

    Mme Lagarde a également souligné la détérioration des conditions économiques en Europe. La consommation privée est toujours inférieure de 2 % aux niveaux antérieurs à la pandémie, l’investissement reste "faible", tandis que les pressions inflationnistes "s’intensifient et se propagent dans l’économie nationale".

    Les ménages voyaient leurs revenus réels comprimés, les salaires réels avaient baissé pendant deux trimestres consécutifs, les entreprises retardaient leurs décisions d’investissement, la croissance des ventes "semble maintenant décélérer" et "les attentes des entreprises ont atteint leur plus bas niveau depuis octobre 2020."

    Dans ses remarques, Mme Lagarde a souligné les raisons de sa réponse plus prudente sur la nécessité d’une hausse des taux. Elle a noté que la zone euro a un "dispositif institutionnel unique, construit autour de 19 marchés financiers pas encore totalement intégrés et de 19 politiques budgétaires nationales, avec une coordination limitée."

    En d’autres termes, la zone euro est en proie à l’une des contradictions centrales du système capitaliste identifiée par l’économie politique marxiste, à savoir le caractère continental et mondial de la production, au sein d’un système d’État-nation capitaliste divisé.

    Mme Lagarde a déclaré que la structure de la zone euro - dans laquelle une monnaie unique est nécessaire dans des conditions où l’activité économique et financière est de portée continentale mais où les États-nations conservent leurs propres politiques - présentait le risque que la politique de la BCE soit "transmise de manière inégale dans l’union".

    Il s’agit d’une situation dite de "fragmentation" dans laquelle, lorsque la BCE augmente ses taux et resserre sa politique monétaire, les taux d’intérêt sur les obligations des pays les plus endettés, comme l’Italie et l’Espagne, augmentent plus rapidement que ceux des économies les plus fortes, principalement l’Allemagne.

    La fragmentation a failli conduire à l’effondrement de l’euro face à la crise bancaire européenne de 2012, qui n’a été empêchée que par l’engagement de Mario Draghi, alors président de la BCE, à faire "tout ce qu’il faut" pour maintenir la monnaie unique.

    Afin d’empêcher la réémergence de cette crise, la BCE a convoqué une réunion d’urgence le mois dernier, immédiatement après la décision de la Fed de relever ses taux de 0,75 point de pourcentage, et d’autres à venir.

    La réunion a décidé de mettre en place un nouveau mécanisme pour empêcher ce que Mme Lagarde a décrit comme une "fragmentation injustifiée." Aucun détail n’a été fourni, et un rapport est en cours de préparation pour le conseil des gouverneurs de la BCE, qui pourrait être présenté lors de sa réunion à la fin du mois. Selon une estimation, si la BCE n’avait pas convoqué la réunion d’urgence, le taux d’intérêt sur les obligations italiennes aurait pu augmenter rapidement.

    Mais l’adoption d’un nouveau mécanisme ne se fera pas sans heurts en raison des divisions nationales au sein de la zone euro.

    Les avertissements de Mme Lagarde concernant la fragmentation du marché obligataire et l’adoption d’un nouveau mécanisme ont été attaqués par le ministre allemand des finances, Christian Lindner, lors d’une réunion à huis clos le 16 juin. Selon un rapport du Financial Times, il a déclaré à Mme Lagarde que "parler de fragmentation des marchés financiers de l’Union pourrait nuire à la confiance".

    S’exprimant publiquement avant la réunion, il a déclaré que la zone euro était "stable et robuste" et que, même si les écarts de taux d’intérêt sur les obligations des États membres se creusaient, leurs niveaux actuels n’indiquaient "aucun besoin d’inquiétude". Il a été soutenu par la ministre néerlandaise des finances Sigrid Kaag, qui a déclaré qu’il était important de "projeter la confiance et le calme" et de ne pas "s’exprimer prématurément."

    Mme Lagarde aurait déclaré lors de la réunion que la BCE devait faire face au "risque de fragmentation", qu’il s’agissait d’une "menace sérieuse" et que "douter de notre engagement serait une grave erreur".

    Elle a réitéré ces positions, en déclarant aux membres du Parlement européen que la BCE était déterminée à tuer la fragmentation dans l’œuf.

    Il y a deux conclusions à tirer de la réunion de la BCE. La première est que les banquiers centraux sont déterminés à faire avancer les taux d’intérêt pour approfondir l’offensive mondiale contre la classe ouvrière, considérant cela comme essentiel au système de profit qu’ils président.

    Mais deuxièmement, et de manière encore plus significative, cette offensive n’est pas entreprise en position de force. Elle est lancée au milieu d’une crise économique qui s’aggrave et pour laquelle ils n’ont aucune solution ; tous les mécanismes utilisés dans le passé s’effondrent dans les conditions d’un mouvement croissant de la classe ouvrière.

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  • Salut do,

    Tu as raison de dire que Mai 68 ne s’est pas arrêt en 68 et que les années 70 ont été des années contestataires. Malheureusement, alors que l’environnement était déjà une préoccupation majeure et qu’en 68 déjà, il était prouvé que la société industrielle de consommation de masse, le techno-capitalisme, allait dans le mur, ces luttes ont été complètement noyautées, phagocytées et pacifiées par la gauche productivistes alliées à Con Bandit et ses suiveurs, pour résumer les enjeux environnementaux à de simples augmentations de salaire, autrement dit comme l’ont fait remarquer les punks en 1976, à du Business as Usual.

    Aujourd’hui, la majorité des gens sont bien conscients que le techno-capitalisme n’a aucune solution à apporter et seuls les militants des groupes qui collaborent avec la gabegie techno-capitaliste continuent à agiter leurs balivernes comme si tous les problèmes environnementaux pouvaient être résolus grâce à une transition vers un capitalisme vert et leur tour d’ivoire ainsi conservée. On le voit non seulement en Occident mais aussi dans le reste de la planète où, par exemple en Equateur, il aura fallu attendre que la gauche prenne le pouvoir avec Correa et son écosocialisme ("Plus d’extractivisme pour moins d’extractivisme" Sic !!!) pour que le régime de ce pays envoie l’armée contre les peuples de la forêt.

    Les verts ont été les principaux artisans de la pacification des luttes car ils ont toujours prôné que la seule forme acceptable de lutte est la non-violence. Ils ont été aidé dans cela par une gauche institutionnelle qui ne demandait pas mieux et qui a de plus euthanasié la plupart des luttes en les transformant en grèves d’un jour.

    Le résultat est qu’aujourd’hui la plupart des gens, bien qu’ayant conscience des problèmes sociaux et environnementaux, n’en ont plus rien à foutre de la politique. C’est particulièrement dramatique chez les jeunes qui voient bien qu’ils n’ont pas d’avenir professionnel dans un Occident en pleine décadence et qui, sur le plan du problème environnemental, constatent qu’ils ne savent pas si le monde d’après vaudra la peine d’être vécu, en euphémisme pour dire qu’ils en doutent très fortement.

    Face à cela, je ne vois que deux axes porteurs d’avenir, s’il en est.

    D’abord sur le plan politique, affirmer un pacifisme qui dit "Non à la guerre" et "Non aux guerres des riches" comme point de convergence de toutes nos luttes est indispensable. Là-dessus, je ne me fais pas d’illusion, nous aurons l’ensemble des groupes politiques contre nous car il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Cependant, si cela peut permettre de réaliser une convergence de ce qui reste de nos luttes, nous aurions tord de ne pas le faire et je ne vois pas d’autre sujet capable de dégager une pareille unanimité des militants sincères et conscients des enjeux d’aujourd’hui.

    Sur le plan pratique, je ne vois pas d’autre voie possible que suivre une stratégie comme celle que préconise DGR, une stratégie avec des groupes sous-terrain chargés d’arrêter le techno-capitalisme en sabotant ses infrastructures (la partie facile) et des groupes de surface chargés autant de l’information que d’aider les gens à s’organiser pour développer de nouveaux modes de vie - la partie difficile dans une société qui ne veut tellement pas d’alternative que même en Suisse, le premier endroit où les autorités ont sorti des blindés contre ses citoyens pacifiques fut la ZAD de la Colline, un site classé d’importance nationale, la seule colline aux orchidées de Suisse, qui est en train de se faire transformer en ciment par Holcim ment.

    https://deepgreenresistance.fr/la-g…

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