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Où en est la Russie ?

dimanche 3 juillet 2022, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 3 juillet 2022).

Note de Bruno : Un rapport détaillé dans lequel on trouve posées deux questions fondamentales et troublantes pour la Russie : 1/ l’état pas toujours brillant de l’économie russe, 2/ la situation dans lequel se trouve l’opposition réelle en Russie (pas les groupuscules marginaux encensés dans les médias occidentaux).


La crise systémique du capitalisme, la guerre de l’information et les tâches du KPRF dans la lutte pour le socialisme

https://histoireetsociete.com/2022/…

3 juillet 2022

Voici une analyse fondamentale de la période historique, le choix de résister et même de passer à l’offensive de la Russie face à l’agressivité du camp capitaliste occidental a révélé une nouvelle donne multipolaire. “Actuellement, les desseins des États-Unis et de leurs satellites sont contrecarrés par la volonté et l’héroïsme des défenseurs de Donbass, ainsi que par le courage et la fermeté de nos militaires. Un changement radical de la situation politique en Europe a affecté la situation dans le monde entier. L’opération militaire et politique spéciale menée par la Russie en Ukraine a mis en évidence des changements tectoniques dans l’équilibre des forces sur la scène mondiale”. Résultat si l’impérialisme US et OTAN se durcit les contradictions face à leur guerre pour l’hégémonie s’aggravent tant au plan intérieur que dans leur rapport à la planète. La Chine ne cesse de se développer et “malgré la pression, les États asiatiques et africains, l’Amérique latine et le Moyen-Orient refusent de rejoindre le camp du boycott. Ils sont bien conscients que le néocolonialisme est le principal obstacle à la réussite de leur développement souverain.150 pays ont refusé de participer aux sanctions contre la Russie. Leur population représente plus de 60% des habitants de notre planète. Ce n’est pas un hasard si certains experts des États-Unis et de l’Union européenne affirment que le monde occidental se trouve aujourd’hui plutôt isolé. L’ampleur des événements est telle qu’ils peuvent déjà être comparés à l’effondrement du système colonial dans les années 1960 et 1970.” Mais l’impérialisme s’est renouvelé par le primat de l’appropriation des sciences et techniques de pointe et chacun doit être lucide : “L’un des principaux problèmes de notre économie est la dépendance à l’égard des fournitures d’équipements sophistiqués. Les échecs de la substitution des importations menacent également le marché des biens de consommation. En 2021, 43 % de nos importations de biens de consommation provenaient de pays qui ont désormais imposé des sanctions. Les importations en provenance de ces pays ont dépassé 90 % pour un certain nombre de produits. Il y a un besoin urgent de résoudre deux tâches. La première est la modernisation et la croissance de l’industrie nationale. La seconde est la réorientation des exportations et des importations vers l’Est.” Tout cela a besoin du socialisme, l’exemple de la Chine le prouve. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

https://kprf.ru/party-live/cknews/2…

Rapport de Guennadi Ziouganov, président du Comité central du KPRF, au Plénum du Comité central du Parti.

Chers participants au Plénum !

Le cours des événements se déroule à grande vitesse et dangereusement. Mais il n’y a aucun obstacle sur le chemin des communistes, qui nous prendrait au dépourvu et nous désarmerait. Le temps ne fait que confirmer l’exactitude de nos analyses, la validité de nos prévisions, la justesse de nos conclusions et la perspective de nos propositions de programmes.

La dialectique de l’analyse marxiste-léniniste sert de base aux évaluations et aux conclusions de notre Parti. Nous avons souligné à plusieurs reprises la possibilité des scénarios les plus complexes pour l’évolution de la situation dans le pays et dans le monde. Lors des congrès et des plénums du Comité central, nous avons mis en garde les autorités et la société contre des dangers de plus en plus graves. Depuis de nombreuses années, nous ne cessons de réclamer un changement de cap, une victoire sur la pauvreté, le dépassement de la fracture sociale, la défense des valeurs spirituelles et morales, et le passage à une politique d’édification et de développement.

Le 24 avril 2021, dans le Rapport politique du Comité central du KPRF au 18e Congrès du CPRF, nous avons déclaré : « La chose la plus dangereuse pour notre pays et pour toute l’humanité est le virus du capitalisme. Au cours des trente dernières années, la Russie a connu quatre crises économiques de grande ampleur. Deux décennies du XXIe siècle ont été marquées par une stagnation désastreuse. L’économie et les finances du pays sont toujours sous le contrôle des fondamentalistes libéraux. La pandémie de coronavirus a révélé avec une force et une clarté particulières la nocivité et les dangers du système capitaliste… Mettre fin aux bacchanales du capitalisme est la seule condition pour la souveraineté de la Russie et sa survie. La seule alternative à la catastrophe imminente est un renouveau socialiste. Seuls les communistes et nos alliés peuvent offrir une recette pour surmonter la crise et la dégradation, le redressement de la société et sauver la nation de l’extinction. Pour mettre en pratique nos approches, il faut construire un État visant l’édification. Cela ne peut être qu’un Etat socialiste ».

Plus d’un an s’est écoulé depuis que ces mots ont été prononcés. Chacun d’entre eux est justifié et confirmé sous nos yeux.

Dans la logique des décisions du congrès, nous avons publié en juin dernier une lettre ouverte au président du pays sous le titre : “Réaliser la volonté du peuple – changer de cap”. Dans ce document, nous avons montré : un modèle d’économie défectueux et un système social misérable ont été imposés à la Russie, le pays a besoin d’un changement décisif ! La suite des événements prouve la validité de cette conclusion. L’agression des mondialistes contre la Russie et la tragédie de l’Ukraine dont ils sont responsables le confirment de manière éclatante.

L’aggravation de la crise systémique du capitalisme rend les impérialistes de plus en plus agressifs. Tout le monde devra en tenir compte !

Le moment politique : nos évaluations

Le coup d’État de 2014 en Ukraine a provoqué une dégradation à grande échelle de la situation socio-économique et politique. Le processus de rupture des liens historiques avec la Russie, initié par la tragédie de 1991, s’est intensifié de façon spectaculaire. Au cours des huit dernières années, il a été particulièrement rapide et violent. Des persécutions et des meurtres de dissidents, un nettoyage ethnique et linguistique ont eu lieu. Une vague de terreur politique a été lancée au plus haut niveau de l’État.

Les habitants de la Crimée et du Donbass ont perçu cette perspective tragique dès le départ. Pour échapper à la menace imminente, les Criméens ont décidé de se réunir avec la Russie. Les régions de Donetsk et de Lougansk ont organisé des référendums sur la création de la RPD et de la RPL. L’héroïque Donbass s’est levé dans une lutte déterminée contre le fascisme de Bandera, pour le droit de vivre et de parler sa langue maternelle.

L’histoire a une fois de plus confirmé la justesse de la ferme conclusion des communistes : “Le fascisme, c’est la guerre”. Georgi Dimitrov, dont on a célébré le 140e anniversaire de la naissance, a déclaré au VIIe Congrès du Comintern : « Le fascisme est le pouvoir du capital financier lui-même. C’est une organisation de violence terroriste contre la classe ouvrière et la partie révolutionnaire de la paysannerie et de l’intelligentsia. Le fascisme en politique étrangère est le chauvinisme dans sa forme la plus grossière, cultivant une haine viscérale contre les autres nations. »

L’arrivée au pouvoir des Banderistes à Kiev a eu des conséquences désastreuses. La majorité des travailleurs non seulement se sont appauvris, ils ont été privés du droit d’avoir leur propre opinion, de faire valoir leurs droits légaux, de parler leur langue maternelle. Les travailleurs et les paysans ont été privés de leur représentation politique. Le parti communiste ukrainien a non seulement été évincé de la Verkhovna Rada, mais également soumis aux répressions les plus brutales. L’agression armée de l’OTAN contre la Russie aux mains des néo-nazis ukrainiens n’était qu’une question de temps.

L’opération militaire et politique spéciale de la Russie en Ukraine a été conçue pour éviter le pire. Elle a empêché les néo-nazis de lancer une puissante frappe militaire contre le Donbass. Les plans visant à utiliser à cette fin leur force de frappe armée par l’Occident, mobilisée et zombifiée par la propagande de Bandera, ont été contrecarrés.

Conformément à ses orientations politiques, le KPRF a soutenu l’opération spéciale visant à défendre le Donbass et à libérer l’Ukraine de l’asservissement par l’OTAN. Pour nos citoyens, la haine du nazisme et les sentiments fraternels envers le peuple ukrainien sont des conditions décisives pour soutenir les actions des forces armées russes.

Actuellement, les desseins des États-Unis et de leurs satellites sont contrecarrés par la volonté et l’héroïsme des défenseurs de Donbass, ainsi que par le courage et la fermeté de nos militaires. Un changement radical de la situation politique en Europe a affecté la situation dans le monde entier. L’opération militaire et politique spéciale menée par la Russie en Ukraine a mis en évidence des changements tectoniques dans l’équilibre des forces sur la scène mondiale.

Les communistes russes ont toujours fait valoir que la diversité de notre planète ne peut être comprimée dans le cadre des “valeurs occidentales”. Toute tentative de les imposer comme universelles est vouée à l’échec. Les particularités naturelles et géographiques, économiques, historiques et culturelles, religieuses et autres sont une réalité objective. Parmi les peuples de notre planète, nombreux sont également ceux qui ont hérité d’anciennes civilisations originelles. Toutes ces circonstances ne peuvent être annulées par personne.

Pour nous, communistes, il est clair que derrière la promotion de valeurs “avancées”, l’Occident cache une tâche tout à fait utilitaire : maintenir sa domination et poursuivre ses intérêts égoïstes. Nous ne sommes pas naïfs et nous savons bien que les mondialistes, aux côtés des États-Unis, n’abandonneront pas volontairement la lutte pour l’hégémonie mondiale. Ils seront tenaces et impitoyables dans l’affirmation de leur domination – économique et politique, technologique et culturelle.

Les contradictions de toutes sortes se multiplient. Par exemple, la “sélection négative” dans la politique européenne conduit à la subordination de l’UE à la volonté de Washington. Mais même en Europe, il y a un nombre croissant de personnes qui n’apprécient pas la dépendance de leur pays. Ils sont mécontents d’un allié étranger qui est devenu un mécène arrogant et cynique. Tout le monde n’est pas prêt à tolérer la crise énergétique et le torpillage de Nord Stream 2. Ils se rendent compte qu’en entraînant l’Union européenne dans des sanctions contre la Russie, les États-Unis plongent l’Europe dans une crise profonde. Nombreux sont également ceux qui ne sont pas d’accord pour encourager le nazisme en Ukraine et applaudir la guerre au centre de l’Europe.

Pendant ce temps, le pouvoir de la Chine socialiste s’accroît. En termes de PIB, elle se hisse progressivement à la première place. La RPC gagne rapidement en poids politique. Pour nous, le renforcement du bon voisinage avec notre voisin historique n’est pas une question de tactique, mais de stratégie. Pékin a adopté une position de principe à un moment où l’Occident a déployé une politique de sanctions contre la Russie. Les relations commerciales et économiques avec la RPC contribuent à l’échec des tentatives de boycott total de notre pays.

Les pays du monde islamique ne veulent pas non plus participer au blocus de la Russie. Même l’Arabie saoudite, alliée traditionnelle des États-Unis, a refusé d’augmenter sa production de pétrole et de faire chuter les prix mondiaux du carburant au détriment de la Russie.

Malgré la pression, les États asiatiques et africains, l’Amérique latine et le Moyen-Orient refusent de rejoindre le camp du boycott. Ils sont bien conscients que le néocolonialisme est le principal obstacle à la réussite de leur développement souverain. De nombreux peuples du monde connaissent trop bien les mœurs de leurs anciennes métropoles et souhaitent donc la victoire de la Russie. Ils comprennent que cette victoire serait une défaite non seulement pour les Banderistes en Ukraine, mais aussi pour la réaction du monde entier dirigée par les États-Unis. Ils souhaitent la victoire sur les forces du mal évident que sont l’impérialisme, le colonialisme et le nazisme.

Dans leur quête d’hégémonie mondiale, les États-Unis s’appuient sur leur puissance économique, politique, informationnelle et militaire. Pendant des années, le capital occidental a profité de la délocalisation de la production en Chine, en Inde et dans d’autres pays asiatiques. Aujourd’hui, les économies de ces pays se sont développées et sont devenues plus fortes. Leur influence politique dans le monde a également augmenté de façon spectaculaire.

Pendant longtemps, les changements se sont accumulés progressivement et étaient de nature évolutive. Avec l’aggravation de la situation autour de la Russie et de l’Ukraine, les changements prennent un nouveau rythme et une nouvelle qualité. Il y a un rejet croissant d’un monde unipolaire. Par conséquent, les calculs de Washington visant à pousser la Russie dans un état d’effondrement par un boycott total et à imposer sa volonté ne fonctionnent pas.

Depuis trente ans, notre pays a été “intégré” aux marchés mondiaux. Les mêmes qui ont fait cela ont soudainement oublié de calculer ce qu’entraînerait l’arrêt de ses exportations d’énergie. De nouveaux consommateurs se sont rapidement trouvés en Asie. Avec l’augmentation des prix mondiaux du carburant, le budget de la Russie reçoit de l’argent supplémentaire. La nouvelle blitzkrieg a échoué. La tentative d’étrangler Moscou économiquement s’est avérée être une grave erreur de calcul.

150 pays ont refusé de participer aux sanctions contre la Russie. Leur population représente plus de 60% des habitants de notre planète. Ce n’est pas un hasard si certains experts des États-Unis et de l’Union européenne affirment que le monde occidental se trouve aujourd’hui plutôt isolé. L’ampleur des événements est telle qu’ils peuvent déjà être comparés à l’effondrement du système colonial dans les années 1960 et 1970.

Le blocage scandaleux des réserves d’or et de devises de la Libye et de l’Irak, du Venezuela et de l’Afghanistan, et maintenant de la Russie, sape la confiance dans le dollar américain et la stabilité du système financier mondialiste.

Qui, en général, apprécierait les actions peu scrupuleuses de Washington ? Les États-Unis tentent de saper le rôle de l’ONU. Ils organisent des sommets pour la démocratie avec une étrange composition des participants. Le droit international est violé de manière de plus en plus flagrante. Les systèmes de sécurité durement acquis établis à la fin de la Seconde Guerre mondiale sont en train de se fissurer.

La politique aventureuse des Etats-Unis a été marquée par un certain nombre d’échecs sensibles. Cela s’est manifesté de manière flagrante par la fuite de son armée d’Afghanistan. L’occupation sanglante et destructrice de l’Irak a été un échec. La tentative de renverser le gouvernement légitime en Syrie a été un échec. En tuant Mouammar Kadhafi et en détruisant la Libye, ils ont tenté de donner une leçon à tous les autres, mais ils ont suscité non pas la peur mais la haine parmi de nombreuses nations.

Maintenant, l’impérialisme mène une nouvelle guerre. Pendant de nombreuses années, l’Ukraine a été entraînée dans un marécage de russophobie, et maintenant elle a été poussée dans une terrible guerre fratricide également. Pour la énième fois de leur histoire, les États-Unis se battent par l’intermédiaire d’autres personnes. L’équipe de Biden prolonge l’agonie du régime banderiste avec ses armes et son soutien politique.

Après une certaine confusion causée par le début inattendu de l’opération militaire, le monde prend de plus en plus conscience de l’essence de ce qui se passe : il ne s’agit pas d’une guerre entre la Russie et l’Ukraine. Il s’agit d’une guerre multidimensionnelle du capital mondial contre la Russie. Et le fait que l’Occident collectif ait décidé de s’y engager représente un danger extrême pour le monde entier.

Les États-Unis et leurs satellites ont leur propre logique. Leur objectif est d’arrêter le développement rapide de la Chine, de détruire la Russie et de reconstruire un système colonial mondial en pillant ses ressources. Aucun effort de persuasion ne convaincra le capital mondial d’abandonner ses objectifs. Il est impossible de changer sa nature agressive.

Pour les défenseurs d’un monde juste, un défi très sérieux a été lancé. Comment devons-nous y répondre ? Sa Majesté l’Histoire ne connaît qu’une seule réponse : à la force de l’agresseur, on ne peut répondre que par une autre force. Dans notre cas, ce doit être le pouvoir d’une politique indépendante et d’une économie forte, d’une armée puissante et d’une culture inspirante. Ce doit être la force de la volonté populaire et la solidarité internationale des masses prolétariennes. C’est pourquoi le KPRF se bat pour la renaissance de la Russie sur les bases les plus solides – les bases de la justice sociale, les bases du socialisme.

L’acuité des menaces exige une réponse ferme

Chers camarades !

Derrière l’instabilité mondiale croissante se cachent les intérêts économiques du capital. L’”Occident collectif” intensifie sa guerre contre tous ceux qui ne veulent pas se soumettre à l’ordre mondial mondialiste. Leurs grincements de dents à l’égard de Moscou et de Pékin sont de plus en plus forts. Plus de dix mille sanctions ont déjà été imposées à la Russie !

Les idéologues libéraux affirment que la politique et l’économie modernes se définissent par la mondialisation. Mais c’est une approche biaisée. Nous devrions plutôt parler d’une nouvelle version de l’impérialisme. Elle a mis à son service tous les moyens de diffusion de l’information et de la technologie pour plier des millions de personnes à sa volonté. Elle utilise les réalisations de la science et de la technologie pour imposer au monde une version de plus en plus rigide du globalisme. Les pays sont enfermés dans une hiérarchie rigide. Ils sont condamnés à rester toujours à la traîne par rapport aux puissances économiques de l’Occident.

Mais la crise systémique du capitalisme s’amplifie et empêche les mondialistes de maintenir le monde dans le cadre voulu. La prospérité du “milliard d’or” – la vitrine publicitaire de l’Occident – a longtemps été fondée sur le pillage colonial du reste du monde. Mais même ces puissances sont désormais vulnérables face à la catastrophe imminente. C’est pourquoi, au cœur même du capitalisme, la tendance à la contestation dans la conscience de la société est de plus en plus visible.

Seule la destruction de l’URSS et du monde socialiste a permis au capitalisme de repousser l’aggravation de la crise systémique de la fin du XXe siècle. Ce qui a donné un nouveau souffle à l’impérialisme c’est la conquête de nouveaux marchés et l’élimination temporaire de la compétition entre capitalisme et socialisme. Mais l’effet de ce dopage a cessé. La spirale de la crise s’emballe à nouveau.

Le taux catastrophique d’appauvrissement de masse a été rappelé une fois de plus par les données implacables du récent rapport d’Oxfam. En 2021, dans un contexte de pandémie de coronavirus, le nombre de milliardaires dans le monde a augmenté de 573. Leur richesse combinée représente déjà 14 % du PIB mondial. Les 10 personnes les plus riches de la planète possèdent plus d’argent que 40% de la population mondiale.

La terrible polarisation se poursuit. En 2022, le nombre de personnes pauvres augmentera de 263 millions. Le nombre de personnes qui passeront pour la première fois sous le seuil de pauvreté sera égal aux populations de l’Allemagne, de la France, de la Grande-Bretagne et de l’Espagne réunies. En réalité, la fortune combinée des milliardaires permettrait de payer les vaccins contre le coronavirus pour toute l’humanité et, dans le même temps, d’éviter l’appauvrissement de tous ceux qui ont perdu leur gagne-pain à cause de la pandémie. Mais les capitalistes ne le feront pas.

L’enrichissement excessif de quelques privilégiés “mange” les revenus de tous les autres. Un demi-milliard de personnes sur terre vivent toujours dans la pauvreté absolue. Une personne sur dix se couche le ventre vide. À la fin de cette année, un milliard de personnes vivront avec 2 dollars par jour. Trois autres milliards de personnes vivront avec 5 dollars par jour. Ainsi, la moitié de la population mondiale tombera dans la pauvreté.

La baisse du niveau de vie lamine rapidement la “classe moyenne”. Selon les calculs du FMI, le pouvoir d’achat du dollar a diminué d’un tiers en une décennie et demie. La qualité de la consommation aux États-Unis et en Europe occidentale se détériore. Pour la première fois, les nouvelles générations vivent moins bien que leurs pères et leurs grands-pères.

Dans ce contexte, les données sociologiques sont logiques. 56% des habitants des 30 plus grands pays disent que le capitalisme fait plus de mal que de bien. Même en Allemagne, en Grande-Bretagne, en France, en Italie, aux Pays-Bas et à Singapour, entre la moitié et les trois quarts de la population sont de cet avis. La moitié des personnes interrogées aux États-Unis ne sont pas non plus satisfaites du capitalisme. La désillusion généralisée à son égard augmente même parmi ceux qui sont considérés comme socialement bien lotis.

Une nouvelle aggravation de la crise systémique du capitalisme est visible. Les économistes faisant autorité que sont Joseph Stiglitz, Nouriel Roubini et Thomas Piketty ont prouvé que la pandémie n’est pas la cause profonde du problème, mais seulement un révélateur de la faillite du système capitaliste.

Les hauts responsables politiques et financiers de l’Occident sont totalement déconcertés. Le 20 avril, les ministres des finances du G20 ont discuté de l’état de l’économie mondiale à Washington. Ils ont énuméré les risques principaux : tensions géopolitiques, inflation record, dettes croissantes, hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie et défaillances de la chaîne d’approvisionnement. La directrice de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a décrit le risque de fragmentation du système financier mondial comme une menace pour la durabilité de l’économie mondiale.

Un mois plus tard, des conclusions encore plus sombres ont été exprimées à Davos, en Suisse. La directrice du FMI, Kristalina Georgieva, y a déclaré que le monde serait bientôt confronté à sa plus grande épreuve depuis la Seconde Guerre mondiale, car un ralentissement économique mondial aggraverait la crise alimentaire.

Une crise des matières premières est également en cours. Le directeur de l’association américaine du pétrole et du gaz, Tim Stewart, a déclaré que le pays était confronté à sa pire crise énergétique depuis 50 ans. Les prix du diesel et de l’essence atteignent des sommets et les stocks sont extrêmement bas. Et l’administration Biden n’a aucune recette pour améliorer la situation.

À la demande de Washington, les dirigeants européens ont déjà approuvé un sixième train de sanctions contre la Russie. Il prévoit le refus d’importer du pétrole russe d’ici 6 à 8 mois. L’Occident se vante également d’être prêt à cesser d’importer du gaz.

Pendant ce temps, les syndicats allemands ont appelé le gouvernement à ne pas se lancer dans des aventures. Dans une déclaration de l’Association des syndicats allemands et de l’Association des employeurs allemands, il est explicitement indiqué que le refus d’importer du gaz naturel de Russie menace de réduire la production, de fermer des entreprises et de désindustrialiser le pays.

Les apologistes du capitalisme n’ont aucun plan pour faire face à la crise. À Davos, personne n’a reconnu qu’il s’agissait du résultat d’un système tombé dans une impasse. Bien que Macron lui-même ait qualifié le capitalisme de “fou”, les mondialistes ne proposent aucun changement fondamental. Au menu, les habituels “cosmétiques”, le renforcement des mécanismes du “marché libre”, la modernisation des “paiements transfrontaliers” et la résolution du problème de la dette des pays sous-développés.

Derrière des clichés, les élites occidentales cachent une volonté de préserver un monde unipolaire. Leur politique a définitivement perdu sa composante créative. La Chine socialiste et notre pays sont dans la ligne de mire de leur bellicisme. Le dernier forum de Davos a été la tribune la plus éhontée des idéologues de la guerre hybride. Ses oracles parlaient avec un cynisme flagrant. Et ils ne sont pas intéressés par le prix que l’humanité devra payer.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a explicitement déclaré qu’il était temps de subordonner la “coopération mondiale” des pays occidentaux à la tâche de vaincre économiquement la Russie. A cette fin, les gouvernements occidentaux sont obligés d’accélérer inlassablement le rouleau compresseur de la guerre des sanctions.

Le milliardaire George Soros a été encore plus franc. Pendant l’ère Eltsine, il a généreusement parrainé des programmes visant à détruire notre éducation, encouragé la russophobie et aidé les oligarques russes à créer des sociétés offshore. Aujourd’hui, il ne cache pas sa frustration d’avoir perdu l’occasion de poursuivre son entreprise noire. Il a déclaré que pour arrêter la Russie, il faut lui infliger une défaite militaire par l’armée ukrainienne. En fait, Soros a déclaré ni plus ni moins qu’il fallait détruire notre pays.

Le premier Forum économique eurasien s’est tenu à la fin du mois de mai pour faire contrepoids à l’alliance mondialiste. Il était organisé par la Russie, le Belarus, le Kazakhstan, l’Arménie, le Kirghizstan et le Tadjikistan. La question centrale du forum était le renforcement de l’intégration des États de la Communauté économique eurasienne. Les participants ont montré qu’ils comprenaient la nécessité d’apporter une réponse appropriée aux multiples défis d’un monde de plus en plus instable.

Il est déjà évident pour beaucoup que l’idée d’une mondialisation à l’américaine engendre la destruction des principes d’une coopération respectueuse et efficace. Elle est remplacée par le “chaos contrôlé”, la confrontation et la guerre hybride. Tout cela dans le but de maintenir leur pouvoir sur le monde.

La “fenêtre sur l’Europe” ouverte par Pierre le Grand a été transformée en une lucarne étroite par le “superviseur” d’outre-mer. En contrepartie, nous devons ouvrir plus largement les portes à nos amis d’Asie. Le travail dans cette direction devrait être placé au centre des grandes décisions pour Moscou.

Nous avons tous l’obligation d’être conscients du grave défi historique auquel nous sommes confrontés. Nous devons évaluer honnêtement toutes nos vulnérabilités et comprendre clairement que la principale condition pour aller de l’avant est la mobilisation des ressources nationales.

Le pays est confronté à des défis socio-économiques majeurs. Leur solution nécessite une révision fondamentale de la politique des 30 dernières années. Sans cela, nous ne pourrons pas résister.

Fin mai, les prévisions socio-économiques des spécialistes de l’Académie des sciences ont été publiées. Il souligne que le plus grand ensemble de sanctions jamais imposé a détruit l’ancien format d’interaction de la Russie avec le monde extérieur. Dans une telle situation, le colmatage des trous ne nous sauvera pas. Un changement de politique économique et financière est nécessaire. Une transition vers les rails de la nouvelle industrialisation est ce qui garantira notre souveraineté.

L’un des principaux problèmes de notre économie est la dépendance à l’égard des fournitures d’équipements sophistiqués. Les échecs de la substitution des importations menacent également le marché des biens de consommation. En 2021, 43 % de nos importations de biens de consommation provenaient de pays qui ont désormais imposé des sanctions. Les importations en provenance de ces pays ont dépassé 90 % pour un certain nombre de produits. Il y a un besoin urgent de résoudre deux tâches. La première est la modernisation et la croissance de l’industrie nationale. La seconde est la réorientation des exportations et des importations vers l’Est.

Les principaux experts soulignent que le rôle du secteur privé dans les secteurs clés de l’économie ne peut plus être déterminant. Il va inévitablement décliner. Le rôle de l’État dans les décisions économiques et les investissements est de plus en plus important. Soutenir la production, aider les pauvres, développer le commerce extérieur dans de nouvelles directions – seul l’État peut prendre ces décisions prioritaires. Les autorités doivent fondamentalement reconsidérer le cours défectueux qui a conduit à des pertes énormes.

Les prévisions actuelles des experts de l’Académie des Sciences sont assez alarmantes. Le PIB a augmenté de près de 5 % l’année dernière et diminuera de 7 % cette année. Les investissements en actifs fixes ont augmenté de 7 % et diminueront de 15 %. La consommation des ménages a augmenté de 9%, elle va maintenant baisser de 10%. Les exportations diminueront de 20 % en 2022. Les recettes budgétaires, qui ont augmenté de 8 700 milliards de roubles l’année dernière, diminueront de 300 milliards cette année, et de 900 milliards supplémentaires en 2023. La productivité du travail diminuera de 6 %.

Cette situation alarmante est en contradiction directe avec l’objectif de substitution rapide des importations et de réindustrialisation de la Russie. La catastrophe démographique sévit également. La Russie a perdu 2 millions de personnes au cours des 3 dernières années. L’extinction s’accompagne d’un vieillissement et d’une diminution de la main-d’œuvre. La part des travailleurs de moins de 40 ans pourrait diminuer de 37 % d’ici à 2030. Sans une révision du cap, nous serons inévitablement confrontés à une crise prolongée.

La nécessité d’une révision de la politique est également étayée par des données sociologiques. Et elles le soulignent : la paupérisation augmente et le mécontentement social s’accumule. Seuls 9% des citoyens disent que les problèmes économiques ne les touchent pas. Les autres les ressentent de plus en plus. 47 % renoncent à acheter des biens durables. 43% ne dépensent que pour la nourriture et les paiements obligatoires. Un sur quatre économise sur les traitements médicaux et un sur cinq a réduit ses dépenses alimentaires. 20% des citoyens sont officiellement sous le seuil de pauvreté. Leurs revenus réels continuent de baisser.

Le KPRF en est convaincu : la Russie dispose de toutes les ressources nécessaires pour inverser les tendances dangereuses et protéger son présent et son avenir de la crise. Et la meilleure défense contre la crise capitaliste est de se débarrasser du capitalisme lui-même !

Pour vaincre la crise, nous devons changer

Dans les années 90, la capitulation de la Russie et sa soumission aux États-Unis et aux organisations internationales ont conduit à la ruine massive des entreprises et des citoyens, à une inflation folle et à un défaut de paiement. Déjà à l’époque, la pertinence des propositions des forces patriotiques de gauche était confirmée.

Au plus fort de la crise, le gouvernement Primakov-Maslioukov a sauvé la situation. Ses mesures pourraient facilement être mises en rapport avec le programme minimum du KPRF. Elles comprenaient le soutien à la production, le contrôle des devises, l’ajustement des droits de douane, l’octroi de licences d’importation, le contrôle des bourses et des banques. Ces mesures ont donné une impulsion considérable à l’économie. Elle a augmenté de 6,4 % en 1999 et de 10 % en 2000.

Cependant, les succès du gouvernement de centre-gauche contredisaient les plans des compradores et de leurs maîtres d’outre-mer. Le gouvernement a été démis de ses fonctions. Les réformes dévastatrices ont continué. Une première réforme des retraites a été réalisée. Un “barème forfaitaire” de l’impôt sur le revenu a été introduit. Le nouveau code du travail a établi le pouvoir absolu de l’employeur. Le code foncier a autorisé la vente de terrains. Le code forestier a donné des forêts à piller. Le code budgétaire a “amputé” l’économie par la règle budgétaire.

Les autorités ont maintenu le rouble sous contrôle, au prix d’une forte inflation. Elle a donné lieu à des taux d’intérêt à deux chiffres sur les prêts, obligeant les entreprises à se tourner vers des prêts étrangers moins chers. Cette dépendance et le risque de change ont porté leurs fruits en 2008-2009.

En restreignant le crédit, l’économie a continué à se détériorer. La production de produits de base a été réduite au minimum. Le capital spéculatif a augmenté. La période 2008-2009 a été marquée par une baisse de la croissance du PIB. Les sorties nettes de capitaux ont atteint 200 milliards de dollars. Le dollar a fortement progressé. L’investissement en actifs fixes a chuté précipitamment. La crise du fonds de roulement a touché presque tous les secteurs de l’économie et entraîné une baisse de la production.

Dans son programme anti-crise, le KPRF a proposé au gouvernement des mesures concrètes pour sauver l’économie. Nous avons seulement réussi à faire passer certaines de nos propositions par la Douma d’État. Le menu principal est resté inchangé.

Nous avons réussi à éviter la faillite d’entreprises stratégiques. Des garanties gouvernementales ont été fournies aux grandes entreprises. La réduction de la part fédérale de l’impôt sur les bénéfices a permis aux entreprises d’économiser près de 500 milliards de roubles. Un total de plus de 2 000 milliards de roubles a été utilisé pour fournir des incitations budgétaires en 2008-2009. Les autorités ont injecté plus de 5 000 milliards de roubles dans le système bancaire.

Au printemps 2009, les prix du pétrole ont recommencé à augmenter et l’économie mondiale s’est redressée. La croissance s’est redressée également en Russie. En 2010, le PIB du pays a augmenté de 4,5 millions de dollars. Le PIB du pays a augmenté de 4,5 %. La croissance a ensuite commencé à faiblir. Même le prix élevé du pétrole n’agissait plus. L’adhésion de la Russie à l’OMC lui a rendu un très mauvais service. L’économie a dû faire face à des restrictions douloureuses. Les investissements en capital fixe ont diminué. Après les élections de 2011-2012, les dépenses budgétaires ont commencé à diminuer en termes réels.

Les autorités ont préféré aux recettes économiques du KPRF une nouvelle privatisation à grande échelle. La deuxième phase du dépeçage de la Russie a commencé. Les industries stratégiques ont commencé à être vendues à des étrangers. L’État a déclaré le principe “la liberté vaut mieux que la non-liberté”. Même le Code pénal a été “allégé” pour s’adapter à cette libéralisation voleuse.

Les fonctionnaires ont dit que la crise donnait une chance aux réformes, mais on ne sait pourquoi, ils n’en ont pas profité. La Stratégie 2020 a fait faillite. Pas même un tiers de celle-ci a été mis en œuvre. L’industrie dilapidée a subi la deuxième phase de sa liquidation par des “investisseurs” étrangers. Entre 2016 et 2021, 1,8 million d’entreprises, y compris de grandes entreprises, ont été détruites en Russie.

En conséquence, la Russie est “sortie” de la crise directement dans une impasse. Les problèmes n’ont fait que s’accumuler. Les pertes démographiques, le chômage, les coûts élevés et la “dépendance à l’égard des matières premières” continuent de frapper le pays.

L’économie russe a dû faire face à une chute vertigineuse des prix du pétrole. En 2014, un baril valait 115 dollars, au début des années 2020, il valait 27 dollars. Dans le même temps, des sanctions ont commencé à être imposées pour le retour de la Crimée. Le taux de change du rouble était en baisse. Le taux de croissance économique tendait vers zéro. Il y a eu une sortie de capitaux record. Les investissements étrangers se sont effondrés. Les années 2015-2016 ont été une période de déclin du PIB. Depuis 2014, les revenus réels disponibles des Russes ont commencé à baisser. Les prêts à la consommation non garantis sont en hausse.

Contrairement à ce qui s’était passé en 2008-2009, la hausse des prix du pétrole n’a pas entraîné un renforcement de l’économie. Les autorités ont commencé à réduire les dépenses. En 2017, une nouvelle règle budgétaire a été approuvée. Tous les revenus du pétrole et du gaz générés lorsque le prix du baril dépasse 40 dollars ont été affectés au fonds souverain.

La réduction des recettes budgétaires s’est transformée en “optimisation”. Sous ce leitmotiv, on a commencé à sabrer dans les dépenses pour les écoles et les hôpitaux et à réduire leur personnel. Le niveau de vie de la population a baissé. Le chiffre de chômage réel a dépassé les 35 millions de personnes.

Les autorités n’ont jamais pris conscience de la nécessité d’un nouveau cap et d’une approche globale du développement du pays. Au lieu de s’orienter vers la planification, elle a suivi la voie des projets nationaux. En mai 2018. V.V. Poutine a signé un décret fixant les objectifs du nouveau mandat présidentiel. Il s’agissait notamment de porter l’espérance de vie à 78 ans, de réduire de moitié le taux de pauvreté, d’accroître la productivité du travail et d’augmenter la part des investissements dans le PIB. Mais tous les discours sur le développement du pays et les projets nationaux ont été réduits à néant par l’élévation scélérate de l’âge de la retraite.

L’année 2020 a commencé par un effondrement des prix du pétrole et des mesures de quarantaine contre le coronavirus. Lors de l’élaboration des mesures destinées à aider les entreprises, il est apparu que 65% de l’industrie russe est détenue par des capitaux étrangers et que 90% du commerce est détenu par des réseaux étrangers. Les étrangers détiennent 76 % de l’ingénierie ferroviaire et 77 % de la métallurgie des métaux non ferreux. Le reste des industries renferme de 45 à 60 % de capitaux étrangers. Les conseils d’administration des principales banques et de l’industrie pétrolière sont pour la plupart étrangers. L’empire RUSAL d’Oleg Deripaska, avec ses centrales hydroélectriques et ses fonderies d’aluminium, appartient désormais à des entreprises américaines.

Face à la pandémie, le gouvernement a mis en place une série de mesures de soutien. Dans le même temps, la faction KPRF a présenté un projet de loi sur le chômage forcé, mais il n’a toujours pas été examiné par la Douma. L’aide apportée aux personnes s’est avérée dérisoire. Entre avril et octobre 2020, seuls 950 milliards de roubles ont été alloués. Pour l’année – 6,5 mille roubles par habitant en Russie – une aumône dérisoire.

Les mesures d’aide aux entreprises en Russie étaient bien moins importantes qu’aux États-Unis et dans l’UE. Le résultat est à la hauteur. Le FMI estime que les États-Unis ont perdu 3,5% de leur PIB en 2020, l’Espagne 11%, la France 8,3%, l’Allemagne 5% et le Japon 4,8%. La Chine a maintenu sa croissance économique et redémarre.

L’économie mondiale dans son ensemble s’est contractée de 3,5 %. Dans ce contexte, la Russie, qui a perdu 3,1 %, fait légèrement mieux. Sauf que ce chiffre a été corrigé deux fois. En outre, notre économie représente moins de 2 % du volume mondial, alors que celle de la Chine est de 16 % et celle des États-Unis de 21 %. L’espérance de vie en Russie a diminué de 2,2 ans en 2020, celle des États-Unis de seulement 1 an.

La croissance de l’économie russe en 2021 a eu lieu dans un contexte de prix des matières premières très élevés. Le brut de l’Oural a augmenté de 66% sur l’année. Le prix du gaz naturel sur les bourses européennes a été multiplié par cinq. La balance du commerce extérieur de la Russie a été multipliée par 2,3.

Néanmoins, la Russie est entrée dans l’année 2022 avec un taux de mortalité énorme et une inflation élevée. L’endettement des citoyens auprès des banques est devenu colossal – 24 trillions de roubles. Les sorties de capitaux du pays ont atteint 72 milliards de dollars. Les réserves d’or et de devises étrangères de 640 milliards de dollars ont été placées à l’étranger. Le Fonds national de protection sociale a atteint 14 000 milliards de roubles, mais ses fonds ont également “circulé” activement à l’étranger. Une loi autorisant l’exportation d’or, de blé et de métaux, en laissant le bénéfice à l’étranger, a été promulguée.

Ainsi, même dans le contexte des sanctions croissantes de l’Occident, le parti au pouvoir a continué à prendre des décisions compradores. Et puis est arrivé février 2022. Les États-Unis et l’UE ont bloqué les réserves de change de la Russie.

À ce jour, des problèmes de remboursement de la dette publique se posent. Les cours des actions chutent sur les marchés boursiers. Les contrats de fourniture d’équipements sont en cours de résiliation. SWIFT, le système international de transmission des messages financiers, nous est fermé. Les cartes de crédit ne sont utilisables qu’à l’intérieur du pays. Les entreprises et sociétés étrangères sont fermées en masse. Les avions et les navires étrangers en location sont sanctionnés. Des biens et des comptes russes à l’étranger sont saisis.

Une partie importante des sanctions contre la Russie vise à restreindre l’achat de gaz et de pétrole. Moscou répond en introduisant la vente de ressources énergétiques en roubles et le paiement des euro-obligations en roubles. C’est une contre-mesure méritoire. Mais si l’Occident parvient à bloquer les ventes de pétrole et de gaz de la Russie, son efficacité sera fortement réduite.

La crise systémique s’aggrave. Jusqu’à présent, toutes les mesures gouvernementales se sont limitées à promettre des avantages et de petits paiements aux pauvres, et à accorder certaines libertés et préférences aux entreprises. La dépendance économique de la Russie se révèle jour après jour. Vous pouvez vous plaindre tant que vous voulez que l’Ouest se comporte comme un bandit de grand chemin. Le comportement des Etats relève en effet du banditisme. Mais la question est de savoir comment les autorités russes ont préparé le pays à cette situation d’”épreuve de force mondiale”.

L’Occident a abaissé à plusieurs reprises le rideau de fer sur l’Union soviétique. Mais cela n’a pas empêché notre pays de conserver et de renforcer sa position de leader. Le pouvoir socialiste était autosuffisant. L’indépendance économique a rendu l’Union soviétique libre dans ses décisions politiques également.

À tous ceux qui se moquent de l’Union soviétique mais parlent de souveraineté, nous posons une question directe : que voulez-vous dire exactement ? Un souverain est un détenteur du pouvoir suprême. Les monarques, les oligarques et les dictateurs peuvent tous être souverains. Mais il y a aussi la souveraineté du peuple. Nous avons été les premiers de notre histoire millénaire à l’obtenir en octobre 1917. C’est alors que le peuple a commencé à définir la politique de l’État. C’est cela qui a assuré notre essor industriel, la Grande Victoire, la percée dans l’espace et la parité nucléaire. Dès que la souveraineté du peuple a été trahie, toutes les constructions de l’État se sont effondrées !

Chaque phénomène a ses composantes. Il y a la souveraineté économique et la souveraineté technologique. Mais comment assurer la souveraineté technologique si le gouvernement consacre à la science fondamentale quatre fois moins d’argent que nécessaire ? Si l’éducation déraille ? Lorsque des personnes qui n’ont pas obtenu de diplôme d’une école secondaire normale entrent dans des universités ? Aujourd’hui, nous déclarons une fois de plus à la nation que notre parti et les forces patriotiques de gauche continueront à lutter contre cette infamie.

Le KPRF continuera à défendre notre science et notre éducation avec autant de ténacité qu’il l’a toujours fait. Au moment de la pandémie, nous avons nommé une série de mesures pour améliorer notre système de soins de santé. Nous insisterons sur ces points, ainsi que sur l’élargissement de l’aide sociale aux enfants et aux mères, aux anciens combattants et aux jeunes. Nous avons tout pour cela, à commencer par l’expérience personnelle de J.I. Alferov, I.I. Melnikov, O.N. Smoline, Y.V. Afonine, D.G. Novikov, N.A. Ostanina, N.I. Osadchi, A.V. Kurinnoy et de nombreux autres camarades.

Nous continuerons à insister sur la mise en œuvre du programme visant à sortir l’industrie, l’agriculture et les finances du pays de la crise. Nous montrerons l’importance des mesures que nous proposons pour assurer la sécurité nationale. V.I. Kashine, N.I. Kolomeitsev, N.M. Kharitonov, S.E. Savitskaya, L.I. Kalashnikov, N.V. Arefyev, S.I. Kazankov, V.I. Sobolev ont donné l’exemple dans ce travail.

Tous les camarades susmentionnés sont capables de former l’épine dorsale du gouvernement de la confiance du peuple. Les domaines les plus importants de ce gouvernement peuvent être dirigés par ceux qui ont une grande expérience du travail parlementaire et de la direction de grands territoires – A. Lokot, S. Levchenko, A. Klychkov, A. Y. Russkikh, V.O. Konovalov.

Remercions tout particulièrement pour leur remarquable exemple d’édification les collectifs des coopératives socialistes et leurs dirigeants Pavel Groudinine, Sumarokov et Kazankov, qui se prépare à de grandes célébrations de leur jubilé ! Ayons aussi un mot gentil pour notre ami, le lauréat du prix Lénine I.A. Bogachev.

Cette année, conformément à la décision du Présidium du Comité central, les prix Lénine ont été décernés à nos camarades fidèles qui ont fait un long chemin avec nous – S.E. Savitskaya, N.M. Kharitonov, L.G. Baranova et L.N. Shvets. Parmi les lauréats figure le leader allemand Egon Krenz, qui partage nos idées.

Avec notre équipe solide et combative, nous pouvons résoudre les tâches les plus sérieuses. Les approches du KPRF en matière de développement du pays ont été saluées à plusieurs reprises lors d’auditions parlementaires, dans les milieux universitaires et par les participants aux forums économiques d’Orel et de Moscou. Notre programme est de plus en plus soutenu par les électeurs. Les résultats des dernières élections l’ont clairement démontré. Nous espérons que les activités du quartier général électoral du KPRF, dirigé par I.I. Melnikov, de la commission des cadres, dirigée par N.I. Sapozhnikov et Y.V. Afonine, et du département des campagnes électorales, dirigé par S.P. Oboukhov, aideront le Présidium et le Secrétariat du Comité central du Parti à consolider et à développer ces résultats.

Nous avons déclaré que la Russie devait se retirer de toutes les organisations internationales qui freinent le développement de l’économie. Il s’agit notamment du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale et de l’Organisation mondiale du commerce.

Arrêtez d’attendre les investisseurs étrangers comme une manne tombée du ciel. Beaucoup d’entre eux doivent être limogés en tant qu’agents étrangers. Il est particulièrement important de libérer Gazprom, Rosneft, Lukoil, NOVATEK, les entreprises de construction de moteurs et d’avions de la présence de courtiers étrangers.

De nombreuses entreprises sont encore enregistrées dans des juridictions étrangères. Nous devons les faire revenir dans le pays en interdisant aux entreprises russes de s’enregistrer à l’étranger. Nous devons construire nos propres usines et manufactures. C’est la principale condition préalable à la substitution des importations et à la résorption du chômage. Et ici, le seul investisseur peut être l’État. Mais il ne peut pas être un sponsor d’entreprises privées. Les entreprises d’État doivent rester la propriété de l’État. C’est pourquoi la nationalisation est une condition essentielle à l’investissement dans les grandes industries. La crise ne peut être surmontée sans la nationalisation des secteurs de base de l’économie !

L’introduction de la planification stratégique doit être combinée avec la planification à moyen et à court terme. La solution à ce problème n’est même plus une question de compétitivité de la Russie sur les marchés mondiaux. C’est maintenant une question de survie historique.

L’industrialisation du XXIe siècle nécessitera une nouvelle politique des ressources humaines et une formation de qualité des spécialistes à tous les niveaux. En particulier, il est nécessaire de rétablir un système complet de formation des travailleurs. Il est nécessaire de revitaliser l’ensemble du système éducatif. Il est temps d’arrêter d’éliminer les petites écoles et de restaurer notre enseignement classique.

Le KPRF exige l’élaboration d’un programme d’État pour le développement de l’électronique, des machines-outils, de l’énergie, des produits pharmaceutiques, de la construction automobile et de la transformation du bois. Tout comme le rétablissement d’un système énergétique unifié, il s’agira d’une condition essentielle à la sécurité nationale.

Le système financier fait partie des priorités. Nous continuons à insister pour donner à la Banque de Russie le statut d’institution publique. La nationalisation du système bancaire n’a que trop tardé. Il est inacceptable que des États hostiles aient pris plus de la moitié des actions des banques du système. Il est temps de surmonter cette situation.

Le KPRF demande une réforme profonde du système fiscal. Nous devons abolir les taxes qui rendent nos produits non compétitifs. Il s’agit de la TVA, de l’impôt sur l’extraction minière, de l’impôt foncier et immobilier sur la valeur cadastrale. Le manque de recettes sera compensé par la suppression de la règle budgétaire, l’abandon de la course à l’excédent budgétaire et le rétablissement de la taxe d’exportation de 30 % sur les ressources pétrolières et gazières.

Un programme à long terme pour le développement des petites et moyennes entreprises devrait être adopté. Il est temps de déclarer un congé fiscal pour les petites et moyennes entreprises, en tenant compte de leur importance sociale. Les taxes et les paiements obligatoires les concernant ne doivent pas dépasser 20 % du prix du produit.

La sécurité alimentaire est impossible sans une agriculture développée. Or le pays compte de plus en plus de villages abandonnés. Et demain, les statistiques des pertes augmenteront encore du côté des villages, où il ne reste que quelques vieillards, et où la production et les “services sociaux” sont depuis longtemps ruinés.

Le meilleur exemple de renaissance rurale a été présenté par le Belarus. Nous avons à plusieurs reprises enquêté et présenté à la société russe les résultats exceptionnels de la politique de Loukachenko. Les villes agricoles bélarussiennes ont combiné des entreprises agricoles avec l’ensemble de l’infrastructure sociale et domestique, et les employés obtiennent un logement gratuit avec la perspective d’un rachat.

La seconde industrialisation de la Russie n’est possible que sur la base du progrès scientifique et technologique. Il est important d’impliquer les représentants des centres scientifiques dans la relance de la science sectorielle. Multiplier par trois les dépenses consacrées à la recherche et au développement (R&D). Élargir l’éventail de la recherche fondamentale et appliquée. Formuler des plans de R&D prospectifs basés sur des domaines de développement prioritaires.

La Russie a encore d’énormes économies. Avec ces fonds, beaucoup de choses peuvent être faites, si la volonté politique est présente. En même temps, il y aura beaucoup plus de ressources si nous arrêtons de voler, si nous mettons fin à la fuite des capitaux et si nous établissons un ordre élémentaire.

Le KPRF a déjà prouvé qu’un budget de développement est non seulement nécessaire, mais aussi possible. Il peut être porté à 40 000 milliards de roubles dans un laps de temps relativement court. La principale source de renflouement des finances sera une économie efficace de la Russie.

Ce sera la base d’une transformation sociale globale. Il s’agit avant tout de l’abolition de la médecine d’assurance et de la restauration du système de santé public. Nous parlons du principe même des soins médicaux. Le système de soins de santé doit être construit de manière à soigner les gens, et non à faire de l’argent sur les maladies !

Nos citoyens méritent d’avoir un logement décent. Il est temps d’interdire que des gens soient expulsés de leur résidence principale. Nous devons abolir les paiements pour les gros travaux dans les immeubles d’habitation et l’impôt foncier sur la valeur cadastrale.

Nous devrions abaisser l’âge de la retraite à 55 ans pour les femmes et à 60 ans pour les hommes. Les pensions devraient être indexées indépendamment de l’historique d’emploi du retraité, et toutes les pensions non payées devraient être remboursées aux retraités actifs. Adopter une loi sur les enfants de la guerre, qui établirait les mêmes avantages que pour les travailleurs du front intérieur. Abroger la loi n° 122 FZ du 22.08.2004, rétablir tous les avantages supprimés par cette loi.

Les propositions politiques du KPRF ne sont pas des fantaisies romantiques, mais un système de mesures qui s’impose de plus en plus à la Russie au nom d’un avenir digne !

Arguments historiques

Chers camarades !

Aujourd’hui, alors que nos forces armées mènent une opération spéciale de démilitarisation et de dénazification de l’Ukraine, il est particulièrement important de se souvenir des leçons de l’histoire, d’entendre ses arguments, de comprendre ses significations profondes.

Nous insistons sur le fait que la tragédie de l’Ukraine a commencé avec la transformation de la république soviétique la plus prospère en un pays misérable. Cela a été suivi par la formation, comme en Russie, d’une oligarchie criminelle qui a trahi les intérêts des travailleurs et supprimé leurs droits. Ces processus se sont combinés avec la montée du revanchisme banderiste. Les politiciens ont attaqué la fraternité russo-ukrainienne. Notre histoire commune et nos racines spirituelles millénaires ont été profanées. Et tout cela est le résultat direct du crime odieux de la destruction de l’Union soviétique.

À ce jour, les trois signataires de l’accord criminel de Belovej ont déjà quitté ce monde, comme on dit. Mais le principal coupable de ce crime aux proportions historiques, Mikhaïl Gorbatchev, continue de porter la marque infâmante de la destruction de notre patrie soviétique, de la défaite du Pacte de Varsovie et de la trahison de nos alliés et amis. Tout cela s’est déroulé sur fond de réécriture de l’histoire, de montée en épingle des mensonges de Soljenitsyne, de criminalisation du pacte Molotov-Ribbentrop.

Les tentatives actuelles de déclarer notre pays “agresseur” rappellent l’histoire de la guerre soviéto-finlandaise. Le 30 novembre 1939, en réponse à une provocation militaire des Finlandais, l’Armée rouge commence à combattre pour repousser la frontière depuis Leningrad. Dans la journée, les États-Unis ont imposé un embargo sur les livraisons d’avions, d’aluminium, de molybdène et de carburéacteur à notre pays. Le 14 décembre, l’URSS est exclue de la Société des Nations. La Grande-Bretagne, la France, les États-Unis, l’Italie, la Suède, la Norvège, le Danemark, l’Estonie et d’autres pays transfèrent en Finlande plus de 12 000 mercenaires fascistes. Ils y envoient en outre 350 avions, 500 canons, plus de 6 000 mitrailleuses, 100 000 fusils, 650 000 grenades à main, environ 2,5 millions d’obus et 160 millions de cartouches.

Cela vous fait penser à quelque chose, n’est-ce pas ? A l’époque, les sanctions et les tentatives d’isolement international de l’URSS n’ont pas donné le résultat nécessaire à l’Occident. L’Union soviétique accélèra la mobilisation de l’économie et obtint de nouveaux et impressionnants succès. En décembre 1939, il a été décidé de produire un lance-roquettes multiple mobile BM-13, connu sous le nom de “Katioucha”. En mars 1940, la production en série du légendaire char T-34, le meilleur char de la Seconde Guerre mondiale, a commencé. En décembre 1940, un ordre a été signé sur le déploiement de l’IL-2, l’avion d’attaque le plus produit en série de l’histoire de l’aviation. C’était la réponse de Staline aux pressions militaires et politiques, aux sanctions et au chantage.

Pendant la guerre soviéto-finlandaise, l’Armée rouge a combattu avec les forces du district militaire de Leningrad. Il n’y a pas eu de mobilisation totale dans le pays. Les armes et les équipements les plus récents n’avaient pas encore été fournis aux troupes. L’Occident a créé l’illusion de la faiblesse de l’URSS. Hitler a dit : “La Russie est un colosse aux pieds d’argile, et elle s’effondrera après quelques coups sévères”. Puis est venue l’agression de l’Allemagne nazie contre l’Union soviétique, avec le plus grand génocide de l’histoire mondiale.

Le sujet du génocide des peuples de l’URSS et du peuple soviétique dans son ensemble est de la plus haute importance dans le contexte actuel. Nous saluons le travail de grande envergure que nos amis biélorusses réalisent pour établir les faits du génocide de la part de l’Allemagne hitlérienne. Aujourd’hui, les autorités de l’État, les historiens et les archivistes, les représentants des associations publiques sont impliqués dans ce travail. Tous les faits établis font l’objet d’une appréciation juridique appropriée. En avril dernier, le bureau du procureur de Biélorussie a ouvert une procédure pénale pour génocide du peuple biélorusse. Les 14 et 15 juin 2022, les Biélorusses ont largement partagé les informations sur les travaux réalisés lors de la conférence interparlementaire “Pour la mémoire historique. La grande victoire obtenue par l’unité”. Nous sommes convaincus que le même type de travail doit être effectué ici en Russie.

Partisan d’une paix juste, le KPRF développe ses liens internationaux, s’implique activement dans le mouvement communiste et met en œuvre de nombreux projets bilatéraux avec des partis frères dans le proche et le lointain étranger. Dans le cadre de ces activités, nous nous efforçons de renforcer l’État de l’Union du Belarus et de la Russie, de développer les structures de l’OTSC et d’approfondir l’intégration au sein de la CEI. Nous attachons une grande importance aux activités de l’Union des partis communistes – UCP-PCUS. Nous participons à des conférences scientifiques, procédons à des échanges d’informations, réalisons des travaux communs d’analyse et de publication.

La position du KPRF sur tous les problèmes les plus importants est soigneusement élaborée, validée et largement diffusée. Nous sommes convaincus que la meilleure perspective pour les peuples d’Ukraine et de Russie est notre nouvelle réunification. Mais la question la plus importante se pose : sur quelle base est-il possible de reconstruire pleinement notre unité fraternelle ?

L’opération de libération du Donbass et de l’Ukraine se poursuit depuis plus de quatre mois maintenant. La principale force motrice de cette juste cause est le mieux ressentie par les gars en première ligne. Ce n’est pas un hasard si les soldats de notre armée et les habitants de la région hissent des drapeaux rouges, restaurent les monuments de Lénine et utilisent des symboles avec la faucille et le marteau.

Mais en même temps, on essaie d’effacer de la mémoire des gens les noms glorieux de l’ère soviétique victorieuse. Pourquoi ? Qui a donné ce droit ? Pourquoi les autorités n’ont-elles pas envie de montrer l’apogée de l’Ukraine soviétique ? Mais nous étions ensemble à l’époque ! Nous avons construit et développé notre patrie commune ensemble ! Pourquoi, au lieu de discuter de thèmes aussi importants et fructueux, ils nourrissent le public de contes sur “Lénine a inventé la nation ukrainienne” ?

La Russie continue de blasphémer Lénine, qui a reconstruit notre patrie sur les cendres de la guerre, de la dévastation et du chaos total. Le président du Conseil des commissaires du peuple a agi dans un tourbillon d’événements d’une intensité et d’un dramatisme incroyables. Dans le même temps, il a publié un ensemble de décrets dans des délais ultra rapides, ce qui a permis de reconstruire tous les systèmes vitaux de ce vaste pays. Aucun domaine de la construction de l’État n’a été négligé. Parmi les décrets de Lénine il y en avait qui garantissaient la préservation du patrimoine historique et culturel séculaire.

La Russie continue de blasphémer Staline, qui professait pourtant le respect le plus scrupuleux pour l’histoire. Et cela se passait à une époque où la mémoire humaine se souvenait encore des temps pré-révolutionnaires. Cette mémoire collective du peuple avait en tête une réalité extrêmement dure pour l’ouvrier et le paysan, avec des divisions de classe et l’oppression, avec la bourgeoisie prétentieuse et les fonctionnaires voleurs, avec les paysans sans terre et les baraquements pour les ouvriers privés de droits. Dans les masses vivait encore une juste haine de ces maux et douleurs du passé. Mais Staline était personnellement soucieux de modeler les traditions de l’école scientifique soviétique, qui ne violerait pas le principe de l’historicisme. Cela a permis d’éviter les évaluations unilatérales et a favorisé une incroyable profondeur du patriotisme soviétique. Cela a été renforcé par la création d’œuvres littéraires et artistiques qui ont façonné l’image des grandes figures de la Russie à différentes époques, les victoires glorieuses de son armée et de son peuple.

Le “parti au pouvoir” actuel ne manque manifestement ni de raison, ni de conscience, ni de volonté pour adopter cette expérience exceptionnelle. Mais nous pouvons voir dans l’entourage du président de nombreux partisans de la Garde blanche – une idéologie confuse et trompeuse, vicieuse et mensongère. Je tiens à rappeler que c’est cette idéologie qui a conduit ses porteurs à la trahison nationale et à la défaite historique pendant la guerre civile. La Russie a ensuite été sauvée de l’effondrement par la victoire des bolcheviks sur les interventionnistes et leurs complices – les dirigeants du mouvement blanc, transformés en collaborateurs.

Le pouvoir soviétique a survécu parce que les masses ont soutenu ses mesures actives visant à établir la justice sociale et ont rejeté la logique de la trahison nationale. La majorité ouvrière n’acceptait pas la division du pays sous des protectorats étrangers. Ils étaient bien plus patriotes que ceux qui, aujourd’hui encore, sont prêts à chanter des louanges larmoyantes sur le lieutenants Golitsyne et le cornette Obolensky.

À l’époque où la jeune Armée rouge combattait les envahisseurs, les colonisateurs de l’Occident collectif avaient déjà accumulé la pratique de diviser de grands pays en territoires sous mandat. Et l’exemple le plus frappant est celui de la Chine. Au début du vingtième siècle, les puissances impérialistes y régnaient. La Grande-Bretagne a inclus la vallée du fleuve Yangtze et le Tibet dans sa sphère d’influence. La France contrôlait les provinces du sud de la Chine. L’Allemagne régnait en maître dans la province de Shandong. Le Japon en Mandchourie du Sud, sur l’île de Taiwan et dans la province côtière de Fujian. La Russie poursuivait ses propres intérêts en Mandchourie du Nord et en Mongolie extérieure.

Déjà à l’époque, les États-Unis se distinguaient par leur ingéniosité à opprimer les nations et les peuples. Ils a proclamèrent un principe de “porte ouverte” à l’égard de la Chine. Sur cette base, Washington tenta de pénétrer dans toutes les provinces importantes du pays divisé et de consolider son influence.

La perspective d’une partition guettait également la Russie. En 1918-1922, les gardes blancs et leurs “gouvernements” séparatistes étaient tenus en laisse par le “soutien” occidental. Koltchak est arrivé pour diriger les Blancs par bateau, directement de Washington. Krasnov est devenu si désireux de coopérer avec les Allemands qu’il s’est finalement retrouvé au service d’Hitler. Nombreux sont ceux qui, dans le public des émigrés blancs, ont trahi notre peuple pendant les années de lutte contre le nazisme. Et le désormais célèbre Ivan Ilyin a composé des odes à la gloire du fascisme allemand. Même en 1948, alors qu’il se trouvait en Suisse, il écrivait dans l’article “Nos tâches” : « Le fascisme était juste, car il procédait d’un sain sentiment national-patriotique ».

Cela me donne envie de demander aux patriotes pro-gouvernementaux : qui cherchez-vous à faire passer devant nous comme autorité ? Pourquoi le faites-vous ? Ne connaissez-vous pas ces faits “particuliers” de leur biographie ? Et si vous le savez, qu’avez-vous dans le ventre ? Et dans quelles impasses de l’histoire pouvez-vous conduire notre pays avec de telles attitudes ?

La logique d’événements de plus en plus dramatiques sur la scène mondiale confirme la justesse de la position du Parti communiste : les circonstances exigent avec force de reconnaître la légitimité historique de l’URSS, ainsi que le fait que le socialisme a été la base fondamentale de ses succès triomphants. Dans les réalités de la guerre de l’information, l’incertitude, l’ambiguïté et le flou sur ces questions posent des mines extrêmement dangereuses sous les fondations de l’avenir de la Russie.

Le mouvement vers le socialisme est un impératif de notre époque.

C’est un fait indéniable que le capitalisme est en faillite. C’est aussi un fait indéniable que la seule alternative connue de l’humanité est la voie du socialisme. Nous, communistes, avons toujours soutenu que seul un système socialement juste peut être réellement efficace et apporter un véritable progrès. Lui seul peut mettre notre pays sur la voie du développement rapide et du renouveau spirituel. Lui seule assurera la protection des peuples de Russie dans le combat à mort contre l’agression de l’Occident. Et seul notre programme de victoire garantira le succès du mouvement vers l’avenir.

Ce n’est pas un hasard si nous persistons à présenter des exemples convaincants des avantages du socialisme. Le KPRF les révèle à travers les victoires mondiales remportées par la Chine, à travers les succès du Vietnam qui progresse rapidement, à travers la résilience de l’héroïque Cuba, qui résiste depuis des décennies à la politique de sanctions, de pressions et de chantage.

Il existe des exemples d’un autre type. Il est bien connu que le président de la Russie a un passé de service en RDA. J’ai également eu la chance de servir pendant mon mandat dans ce pays très prospère. Et maintenant, la RDA n’est plus sur la carte du monde. Mais l’Allemagne d’aujourd’hui est-elle devenue un modèle de démocratie, de progrès social ou d’amitié avec la Russie ? La préservation du projet socialiste par les Allemands de l’Est n’aurait-elle pas été la garantie d’une Europe plus stable et plus sûre ? Est-ce dans l’intérêt des peuples de Russie, d’Ukraine et de l’Allemagne elle-même de glisser dans la réaction, le revanchisme et le militarisme ?

D’ailleurs, l’évolution des déclarations du chef d’État russe, influencé par les circonstances, est tout à fait remarquable. Selon Vladimir Poutine au Forum de Valdaï, le capitalisme est dans une impasse. Il a également été reconnu que la percée civilisationnelle du peuple soviétique avait créé une base puissante pour la Grande Victoire. Les succès de l’URSS, obtenus malgré les sanctions et les blocus imposés par le monde capitaliste, sont désormais également évoqués. La logique de ces aveux doit, selon le bon sens, être suivie par la compréhension de l’inévitabilité d’un socialisme renouvelé pour la Russie.

Le début de l’opération spéciale en Ukraine a entraîné une augmentation justifiée des espoirs patriotiques quant aux changements tant attendus dans notre pays. Hélas, aujourd’hui, nous le disons sans détour : le renouvellement cardinal et nécessaire de la politique intérieure de la Russie ne se produit pas.

Oui, nous entendons de nombreuses évaluations justes de la part des experts. Oui, la propagande officielle exprime de plus en plus d’idées correctes. Oui, le chef de l’État a formulé un certain nombre de conclusions précises. Mais nous sommes en droit de nous demander : quand les évaluations correctes se traduiront-elles enfin par des mesures qui n’ont que trop tardé ? Quand la Russie aura-t-elle la possibilité de s’engager sur la voie de la mise en œuvre du programme de la Victoire ?

Comment pouvons-nous parler d’un cours renouvelé alors que, aujourd’hui encore, le mausolée de Lénine, le grand fondateur de l’État soviétique, est honteusement dissimulé lors du défilé du 9 mai ? Le même contreplaqué peint cache les tombes du généralissime Staline et des maréchaux de la Victoire. Derrière elle se cachent les tombes des meilleurs scientifiques et organisateurs industriels, des politiciens et des personnalités culturelles de premier plan, des découvreurs de l’ère spatiale. Les noms de ces personnes sont devenus la véritable incarnation du triomphe de la patrie soviétique !

Le Parti communiste insiste : il est indigne et contre nature d’insulter les héros et les héroïnes des grandes victoires et réalisations ! C’est une honte – de séparer les nouvelles générations de notre peuple des vainqueurs, qui nous ont défendus. Ils nous ont ouvert la voie de l’avenir par leurs exploits en matière d’armement et de travail, par la force de leur puissante intelligence, par l’ampleur de leurs idées créatrices et par la pureté de leur âme.

Pensez-y : une barrière autour du Mausolée de Lénine ! Comment peut-on l’accepter ? ! Est-il possible de s’y habituer ? Comment peut-on l’admettre ? ! Il est difficile d’imaginer une plus grande insulte aux sentiments patriotiques et à la mémoire historique !

En France, Napoléon est commémoré et honoré officiellement. Le Jour de la Bastille y est toujours le principal jour férié, avec un défilé sur les Champs-Élysées, avec la participation du chef de l’État et une interprétation de la Marseillaise révolutionnaire. La Chine populaire donne un exemple unique de préservation de l’héritage historique et culturel de sa civilisation.

Dans les moments difficiles, les tâches d’indépendance nationale sont assumées par tous, du soldat de première ligne au président-commandant en chef. La Russie est confrontée à des tâches énormes et extrêmement difficiles. Elles ne seront pas résolus tant que la pratique consistant à désacraliser les grandes réalisations soviétiques ne sera pas vaincue. Lorsque l’expérience créative des générations précédentes est niée, le progrès est impossible !

L’époque de la fin de la Grande Guerre Patriotique me vient à l’esprit. À cette époque, pour la énième fois dans l’histoire, une partie de notre intelligentsia est “tombée” dans l’occidentalisme irréfléchi. Mais le pouvoir soviétique a compris le danger de ce phénomène. Le glissement vers un tel “culte de bas étage” a été arrêté. Hélas, ce glissement s’est poursuivi avec la “boue” des réformes de Khrouchtchev, préparant le désastre des années 1990.

Et pourtant, les personnalités culturelles de l’URSS – écrivains et compositeurs, poètes et cinéastes – ont enchanté et inspiré le peuple avec des centaines d’œuvres exceptionnelles. Ces chefs-d’œuvre sont toujours vivants dans nos âmes. Les gens y aspirent et les exécutent volontiers dans des moments d’enthousiasme particulier. Sous l’influence de ces humeurs de masse, les chaînes de télévision sont remplies de temps en temps de grandes œuvres de la culture soviétique de la chanson et du cinéma. Mais cela ne se produit que lors des grandes fêtes.

De nos jours, seul un paresseux ne donne pas de coups de pied aux Occidentaux libéraux, mais cela n’empêche pas l’antisoviétisme de prospérer. Les meilleures traditions de notre culture sont étranglées. Le théâtre et le cinéma, la littérature et la télévision sont dégradés. De nombreux théâtres sont des lieux où les gens normaux avec leur famille n’ont pas envie d’entrer. Aucun nouveau film sur la période soviétique n’est exempt de clichés hargneux. Les galeries d’art et les musées sont truffés des œuvres d’une “post-culture” méprisée par toutes les générations. Les chaînes de télévision sont inondées de vulgarité et de “créations” de bas étage. Les grandes villes sont pleines de panneaux de signalisation en anglais. Même l’hôtel Moscou a perdu son nom mondialement connu.

Et cela dans une époque d’agression de plus en plus généralisée de l’OTAN contre la Russie ! Alors que l’Occident “éclairé” déploie de manière flagrante et démonstrative une campagne d’”abolition” totale de la culture russe et de profanation de nos valeurs spirituelles.

La question “quand cela va-t-il cesser ?” devrait être posée à beaucoup de gens. Elle devrait être posée à l’administration présidentielle, aux ministères de l’éducation, des sciences et de l’enseignement et, bien sûr, de la culture. Elle devrait être posée à tous les fonctionnaires responsables. D’autant plus que de nombreux produits douteux sont financés par l’État lui-même. En conséquence, les appels à la haute spiritualité des grands tribuns se muent en injections d’argent dans l’obscénité et les provocations contre notre histoire. Ainsi, la distance entre les paroles et les actes de notre gouvernement est “plus large que le golfe du Mexique”, si l’on se rappelle l’image du génie Maïakovski.

L’abolition du système de Bologne est maintenant présentée comme un grand acte patriotique. Mais tout le monde devrait se souvenir de la façon dont l’”acte anti-patriotique” consistant à entraîner la Russie dans le processus de Bologne s’est produit. C’est le gouvernement avec Russie Unie qui l’ont fait passer à la Douma.

Enfin, où en est le travail si nécessaire des communautés professionnelles et civiques sur les nouveaux programmes et manuels professionnels ? Les étagères des bibliothèques et des magasins sont encore pleines de manuels basés sur le modèle de Soros. Les forces nationales-patriotiques insistent sur une correction immédiate de la situation !

Les appels du gouvernement à l’unité nationale se font entendre de plus en plus souvent. Mais ils doivent être soutenues par des actions ! Staline, par exemple, n’a pas tant parlé qu’agi. Dans les années 30, le processus de restauration des droits politiques des anciens représentants des classes possédantes, des cosaques et de l’Église orthodoxe a eu lieu en URSS. Ceux qui avaient été en exil retournaient dans leur patrie. Alexis Tolstoï, Piotr Kapitsa, Alexandre Vertinsky, Ivan Poddubny et bien d’autres sont revenus servir leur pays.

Pourquoi les autorités d’aujourd’hui prétendent-elles que l’héritage soviétique a été condamné et doit être “réhabilité” ? Mais Vladimir Lénine et Felix Dzerjinsky, Joseph Staline et Gueorgui Joukov, Leonid Brejnev et Dmitri Oustinov ont-ils besoin d’une réhabilitation ? Quelqu’un aura-t-il le cœur de déclarer Maxime Gorki et Vladimir Maïakovski, Mikhail Cholokhov et Alexandre Dovjenko, Konstantin Simonov et Mikhail Issakovsky jugés et condamnés ?

Y a-t-il eu une condamnation de ces personnes ? Ont-ils été condamnés, même à tort ? Non ! Alors pourquoi nous, communistes, devons-nous défendre leurs noms contre des accusations creuses et des tentatives incessantes de les livrer à l’oubli ? Quelle est cette conspiration du silence autour des héros soviétiques qui est pire que toute répression ? Qu’est-ce que cette tentative de reléguer aux oubliettes les réalisations et les victoires du vingtième siècle ? Pourquoi cette comédie n’est-elle pas arrêtée ? ! Qui et de quel droit empêche le pays de connaître son histoire et de respecter ses réalisations ?

Les détracteurs de la Russie ont fixé comme objectif de la guerre de l’information de corrompre les âmes et de détruire la vérité. Les distorsions, les réticences et les mensonges purs et simples sont devenus monnaie courante pour eux. La propagande russe apprend à le découvrir. Mais la crédibilité de ses dénonciations fait pâle figure aux yeux du peuple, alors que celui-ci est confronté chaque jour à la guerre des médias russes contre l’URSS et le KPRF. Et la mesquinerie de cette guerre n’a rien à envier aux méthodes de la propagande occidentale contre la Russie ! Ces méthodes nous sont bien connues depuis les années 90, et la situation n’a guère évolué pour le mieux !

Jusqu’à quand cette comédie de lépreux et de propagandistes antisoviétiques bileux continuera-t-elle ? Jusqu’à quand des personnages douteux et carrément répugnants nous regarderont-ils depuis tous les écrans ? Jusqu’à quand ceux qui portent maintenant l’habit de patriotes russes, mais continuent d’agir comme des provocateurs russophobes patentés, vont-ils “nous apprendre la vie” ?

La vérité est qu’en exigeant un traitement honnête de l’histoire soviétique, le KPRF ne poursuit nullement des intérêts partisans étroits. Les sondages, même ceux qui sont favorables au régime, continuent d’enregistrer la grande popularité de l’URSS et de ses dirigeants. Ce seul fait nous donne le droit d’insister : il est temps d’arrêter la violence contre la conscience des gens et d’arrêter d’insulter les sentiments des gens !

Les alchimistes de la perestroïka, menés par Gorbatchev, Yakovlev et Shevardnadze, ont lancé une campagne de haine contre leur propre pays. Ce dénigrement de nos victoires historiques, de nos héros et de nos idéaux doit cesser. Mais qui et au nom de quoi continue à le faire ? Yakovlev est dans la tombe depuis longtemps. Tchoubaïs a quitté le pays. L’écrivain Bykov et l’actrice Khamatova commencent à être oubliés… L’antisoviétisme continue à semer les graines de la haine. Il exploite toutes les possibilités à cet effet – des chaînes de télévision fédérales au Centre Eltsine. Seulement maintenant, toutes les questions ne s’adressent plus à Burbulis ou Gaïdar, mais au gouvernement actuel.

Le terme “culture de masse” a acquis depuis longtemps une connotation négative. Il est maintenant de plus en plus utilisé pour signifier “bas de gamme”. Mais si nous parlons de la vraie culture, sa massivité, son accessibilité universelle pour les gens ne peut pas être un élément négatif. Bien au contraire !

Le parti communiste russe considère que la tâche la plus importante de l’État est de rendre notre culture à nouveau réellement populaire, humaine et multinationale. Le moment est à nouveau venu de chérir les réalisations de tous les peuples de l’Union soviétique, incarnées par la civilisation soviétique, unique au monde. Nos ancêtres ont créé l’une des cultures les plus brillantes du monde moderne. Et tous les habitants de notre pays devraient comprendre dès leur plus jeune âge que cela nous donne le droit d’être fiers, mais que cela nous impose aussi une grande responsabilité.

La destruction de l’URSS et les réformes libérales ont été accompagnées d’une guerre idéologique brutale visant à anéantir l’excellent système d’éducation de la jeune génération. Des milliers d’enfants ont été abandonnés à la merci des rues. Ils ont été endoctrinés avec les “valeurs occidentales”, qui incluent la toxicomanie, la prostitution enfantine, la moquerie des actes héroïques et le nihilisme envers la société. Le programme scolaire a été dépouillé de ce qui racontait les réalisations du pays soviétique et de sa jeunesse, les victoires au front et sur le front intérieur, la conquête de l’espace et les chantiers de l’Union soviétique.

Ceux qui n’étaient pas d’accord ont été contraints à la plus grande clandestinité. Et ce n’est que dans certains cercles pédagogiques que l’atmosphère de la tradition soviétique des mouvements d’enfants et de jeunes a été préservée. Nous sommes très reconnaissants à tous ceux qui ont participé à ce grand fait d’armes. Vos efforts n’ont pas été perdus en vain. Ils se reflètent aujourd’hui dans les âmes que vous n’avez pas laissé estropier. Nous réalisons progressivement la nécessité de soutenir le mouvement des enfants au niveau de l’État. L’essentiel est maintenant de ne pas en faire une culture de formes d’éducation à la loyauté envers les grands patrons, mais de servir la cause de l’éducation civique-patriotique.

Aujourd’hui, le mouvement pionnier concerne plus de 300 000 garçons et filles. Des expériences intéressantes ont été pratiquées dans les régions de Moscou, d’Irkoutsk, de Novossibirsk, d’Orel, de Vladimir et de Riazan, dans les territoires de Stavropol et de Perm, dans les républiques d’Ossétie du Nord, de Kabardino-Balkarie et dans plusieurs autres régions.

Nous avons célébré le 100e anniversaire de l’Organisation des pionniers de l’Union, qui porte le nom de V.I. Lénine. Un vaste programme a été mis en œuvre, allant des expositions aux programmes de concerts, en passant par une soirée récréative dans la salle des colonnes de la Maison des syndicats, jusqu’au spectacle national sur la Place Rouge. L’événement a rassemblé plusieurs milliers de garçons et de filles de Moscou et de la région de Moscou, des régions de Vladimir, Riazan, Briansk, Kaluga, Tula et Belgorod, du territoire de Perm, d’Ossétie du Nord, de Kabardino-Balkarie, de Karachaevo-Cherkessia, du Dagestan, des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk.

Nous avons poursuivi nos tables rondes thématiques et nos concerts, nos compétitions sportives et nos subbotniks [samedi communiste, NdT] en préparation de la Journée internationale de l’enfance du 1er juin. Dans le musée-réserve Gorki Leninskie, en compagnie de l’ambassadeur de Chine en Russie, Zhang Hanhui, notre équipe a planté une allée de l’amitié et déposé des fleurs devant le monument à Lénine. Un concert de garçons et de filles des deux pays a eu lieu. L’événement était également consacré au prochain XXe Congrès du Parti communiste chinois.

Le parti communiste continuera à soutenir le développement des organisations Komsomol et Pionnier, ainsi que des associations d’enfants. Pour l’avenir, nous promouvons activement de nombreux projets civiques-patriotiques, créatifs et sportifs pour les enfants et les jeunes. Le concours “Terre des talents” est organisé et d’autres projets sont mis en œuvre.

Le club sportif du KPRF est une source de fierté pour nous tous. Il opère dans toute la Russie. Les succès les plus notables sont ceux de nos équipes de mini-football. L’année dernière, les garçons ont remporté plusieurs nouveaux titres. En 2022, notre première équipe est devenue vice-championne de Russie en Super Ligue, et la deuxième équipe a déjà apporté au parti et au club son cinquième titre de champion. Nos volleyeurs, nageurs, joueurs d’échecs et haltérophiles affichent également de bons résultats. Nous souhaitons sincèrement un grand succès à Ivan Melnikov Jr, Arkady Beliy, Mikhail Markin, Beso Zoidze et à tout le club sportif de KPRF !

Chaque citoyen doit honorer les réalisations de sa patrie. Nous encourageons les membres actifs de notre mouvement Komsomol et Pionnier à acquérir des connaissances historiques, les traditions de la lutte pour la vérité et la justice, à former des patriotes et des personnes de haute culture. Et ces personnes devraient être des visiteurs réguliers des bibliothèques et des musées, des expositions et des conférences. Nous devons mener à bien ce travail de manière ciblée et le renforcer par des publications. Maria Drobot, Vladimir Isakov, Yaroslav Listov et nos autres jeunes collègues ont ici un grand champ d’application.

Force est de constater que les pratiques de visite de la Russie moderne ne garantissent pas une couverture objective des pages de l’histoire soviétique. Par conséquent, il est très important non seulement d’organiser des visites d’enfants dans des lieux d’importance historique, des lieux de gloire militaire et de travail, des monuments du patrimoine culturel, mais aussi de prendre soin de sélectionner des guides dignes de ce nom.

À l’ordre du jour figure la question de l’unification des unités de pionniers et des droujines dans l’Union panrusse des organisations de pionniers portant le nom de V.I. Lénine. Son lancement créera une bonne plateforme pour la diffusion de l’idée de pionnier et stimulera son développement.

Aujourd’hui, nous affirmons que le socialisme frappe à la porte de l’humanité avec une assurance croissante. Nous pouvons voir ses puissantes pousses en Russie également. On les voit dans la préservation des idéaux du socialisme. Dans l’âme de jeunes garçons et filles qui savent que leur grand-père était communiste, et qui en sont fiers. Dans l’aversion pour l’antisoviétisme partagée par ceux qui marchent avec des millions de personnes dans les rangs du Régiment Immortel. Ils sont dans l’exemple unique des entreprises populaires, dont nous avons porté avec confiance l’expérience au premier plan de notre travail de propagande et de législation.

Il y a de plus en plus d’exemples dans le monde qui nous entoure qui deviennent des arguments vivants et puissants en faveur du socialisme. Chacun d’entre eux est une brique dans la construction de l’édifice lumineux de la future société de justice.

Dans la lutte pour conquérir les cœurs et les esprits

Mes chers amis ! Mes camarades !

Notre lutte a des résultats tout à fait concrets et visibles. C’est pourquoi nous avons déjà convaincu beaucoup de gens que nous avions raison. Des millions de nos concitoyens votent pour le Front patriotique de la gauche populaire aux élections nationales. Le temps est venu pour le KPRF de convaincre une majorité absolue !

Le capitalisme comprador est stérile et complètement destructeur. Et cela signifie que la Russie a besoin d’un modèle de développement fondamentalement nouveau. Et pour aller vers lui, le nettoyage des écuries est inévitable. Il devrait commencer par résoudre le problème de la sélection, de l’éducation et de l’emploi des cadres. Une responsabilité particulière incombe désormais à ceux qui seront appelés à changer le modèle économique, à ceux qui éduqueront les nouvelles générations, et à tous ceux qui sont responsables de la politique d’information dans notre pays.

Les cercles dirigeants brassent un “bouillon idéologique” de plus en plus confus. Certains d’entre eux se qualifient même de marxistes. Et bien sûr, tous ces propagandistes sont de fervents patriotes, dénonçant les Occidentaux et les libéraux. Mais dès qu’il s’agit de porter un jugement sur le KPRF, nos activités de défense des valeurs et des principes soviétiques, tout le patriotisme de ces personnes disparait en un clin d’œil.

Même notre soutien de longue date aux républiques populaires de Donetsk et de Lougansk est cyniquement ignoré. Dans le même temps, le parti Russie unie et son Front populaire font l’objet d’un battage éhonté.

Rappelons que dès 2014-2025, nous avons intégré l’assistance aux habitants de Donbass dans un système de travail complet. Il y a eu des activités substantielles pour fournir de l’aide humanitaire. Les représentants du KPRF se sont régulièrement rendus au Donbass, ils ont rencontré les combattants qui s’étaient levés pour défendre les républiques, les ont soutenus pratiquement et moralement, et ont décerné des décorations. Nos célébrations du Nouvel An pour les enfants de Novorossiya sont devenues une véritable tradition.

Avec le concours de la faction du KPRF à la Douma d’État, le problème des frais élevés pour la délivrance de passeports russes aux résidents de Donbass a été résolu. Les établissements d’enseignement supérieur de la RPD ont eu la possibilité de délivrer des diplômes d’enseignement supérieur russes à leurs diplômés. Le programme “Les enfants de Russie aux enfants de Donbass” est en cours de réalisation. Nous remercions V.I. Kashin, K.K. Taisaev, N.V. Kolomeitsev, N.N. Ivanov, V.R. Rodin, N.I. Vasiliev, I.I. Kazankov, V.I. Goncharov, A.V. Kurinniy, O.A. Lebedev, Y.B. Mikhailov et tous ceux qui ont participé à ce travail d’envergure pour aider nos frères.

Le résultat de notre persistance et de notre long travail politique a été, bien que tardivement, le soutien par la Douma d’État de la proposition du KPRF de reconnaître les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk. Leur reconnaissance officielle par la Fédération de Russie a eu lieu.

L’UPC-PCUS a aidé au rétablissement des partis communistes sur le territoire des républiques populaires. Nos échanges de vues réguliers avec les dirigeants de leur parti nous permettent de prendre le pouls des questions essentielles. Nous devons continuer à aider nos camarades dans la construction du Parti, à promouvoir les communistes les plus actifs et les mieux préparés dans les organes directeurs.

Nous sommes convaincus que l’aide au Donbass nécessite un effort national. Et nous désapprouvons fermement le fait que ce thème spécial soit transformé en un élément de populisme et de guerre de l’information. Il est inacceptable que l’État utilise ses médias dans l’intérêt d’un seul parti. Cela est contraire à la justice élémentaire et à l’État de droit. Et n’oublions pas que des millions de nos sympathisants paient également des impôts !

Nous savons très bien pourquoi ces phénomènes se produisent : les facteurs de classe ne peuvent être annulés. Les gens établis qui ont grandi dans le système actuel ont à l’époque travaillé pour la Perestroïka et les Eltsinistes. Ils ont collaboré dans divers pays occidentaux. Tant ici que “là-bas”, ils avaient amassé de solides comptes bancaires et de riches biens immobiliers. Menant un style de vie assez bourgeois, ces personnes sont prêtes à défendre le système actuel de toutes sortes de manières.

C’est pourquoi nous insistons sur le fait que les forces de gauche et patriotiques en Russie doivent gagner l’esprit de la grande majorité des citoyens. C’est exactement la question. La pratique nous a convaincus : un succès qui ne serait que relatif des communistes dans le système politique bourgeois sera presque inévitablement spolié.

Cela signifie que les partisans du socialisme en Russie ont besoin d’une victoire absolue – réelle et puissante ! Ce n’est qu’ainsi, avec la volonté et la capacité de la défendre, que nous pourrons prendre le pouvoir et mettre en œuvre le programme de la victoire. C’est le seul moyen de priver les escrocs politiques de la possibilité de nous voler les pouvoirs légitimes que nous avons reçus par la volonté de la majorité laborieuse.

Au cours des 30 années de la “nouvelle Russie”, nous nous sommes familiarisés avec la pratique de toutes sortes de “bizarreries”. Les élections devenant de plus en plus intenables, Russie Unie a eu recours à la plus inconvenante des astuces. Il leur faut maintenant trois jours de vote et de “distance” électronique. Et que dire de la masse de barrières et de “filtres” pour la nomination et l’enregistrement de nos candidats !

Tout cela est infâme, mais ne nous étonne plus. Dans une compétition équitable, les chances de victoire du parti au pouvoir tendent de plus en plus “vers zéro”. C’est pourquoi des méthodes en violation de la loi et de la conscience sont utilisées. Le trucage direct des votes devient un mode de vie.

L’année dernière, la principale vague de violations des élections était liée aux enveloppes scellées, au vote en dehors des bureaux de vote et aux interférences avec le travail des observateurs et des membres des commissions. Nous continuons à demander que les personnes impliquées dans la falsification des résultats du vote dans la région de Briansk, le territoire de Primorye et la région autonome juive soient punies. Au total, 356 plaintes et pétitions ont été déposées par le parti lors des trois jours de vote de l’année dernière.

Des centaines de membres et de sympathisants du KPRF ont été soumis à des pressions administratives les jours de vote et après les élections du 19 septembre. Ces méthodes ont été activement utilisées pour affaiblir l’activité du parti. Au total, plus de 400 militants ont fait l’objet de mesures administratives au cours de cette période. Un cas très médiatisé a été le blocage par la police de Moscou du bureau de réception d’Ivan Melnikov afin de détenir Mukhamed Bidzhev, un avocat du Comité de la ville de Moscou du KPRF. Au nombre des militants détenus et condamnés à une amende figurent le député de la Douma de la ville de Moscou, Sergey Obukhov, et les députés de la Douma de la ville de Moscou, Nikolay Zubrilin, Ekaterina Yengalycheva et Elena Yanchuk.

De manière générale, le nombre de nos militants poursuivis en justice n’a cessé d’augmenter ces dernières années. Les arrestations et amendes administratives sont devenues un autre moyen de “concurrence déloyale” pour nos adversaires politiques. Les mécanismes juridiques permettant de protéger le parti et ses partisans sont élaborés et résumés par nos avocats Yury Sinelshchikov, Georgy Kamnev, Irina Filatova et Dmitry Agranovsky. Malheureusement, il est peu probable que leur charge de travail diminue dans un avenir proche.

L’an dernier, rien que suite aux événements du 23 février, nos camarades des régions de Carélie, Lipetsk, Penza, Samara et Yaroslavl ont été sanctionnés. Parmi eux se trouvaient les secrétaires des comités régionaux, Yevgeny Ulyanov, Alexander Smirnov et Nikolai Bykovskikh. Les premiers secrétaires du comité régional de Khabarovsk du KPRF, Peter Perevezentsev, et du comité régional de Sakhaline, Pavel Ashimin, figurent parmi les personnes sanctionnées. Sept membres du Komsomol de Saint-Pétersbourg ont reçu une amende pour avoir déposé des fleurs au monument du Komsomol héroïque, le 29 octobre. Et Nikolai Bondarenko, secrétaire du comité régional de Saratov du KPRF, a non seulement reçu des amendes à plusieurs reprises, mais a également été déchu de son mandat de député de la Douma régionale de Saratov.

Les sanctions sont de plus en plus fréquentes – pour le dépôt de fleurs sur les monuments de Lénine, pour les piquets simples, pour les rassemblements en l’honneur de dates importantes de l’histoire soviétique. Dans le même temps, les autorités rendent de plus en plus facile l’interdiction d’événements publics. Tant la législation que la pratique judiciaire se durcissent à notre encontre. Les tribunaux imposent de plus en plus souvent la peine maximale possible. Il est d’autant plus important de s’obstiner à défendre les droits de la classe ouvrière et de la paysannerie, de tous les travailleurs.

Nos actions de masse sont l’une des principales formes de la lutte politique du parti. Le Quartier général panrusse des actions de protestation, dirigé par V.I. Kashin, joue un rôle de coordination dans leur préparation. Malgré les interdictions et les restrictions, la “voix de la rue” rappelle aux pouvoirs en place les problèmes et les aspirations des masses. Les travailleurs, les anciens combattants et les jeunes s’unissent dans la lutte pour leurs droits et leurs intérêts, pour la préservation de la mémoire collective du peuple et pour un avenir meilleur.

Chaque piquet de grève ou rassemblement, chaque rallye ou meeting de campagne et chaque rencontre des députés avec la population nous permet de présenter notre position et de trouver de nouveaux partisans. C’est dans ce genre de travail que l’alliance des forces du Front populaire de gauche et patriotique se manifeste le plus.

Même l’opération politico-militaire en Ukraine n’a pas suscité chez responsables la conscience d’avoir besoin d’unir la nation. Il leur a semblé qu’il était possible de renforcer les pouvoirs de police. Dans un tel environnement, les tâches de notre travail d’information doivent être comprises et résolues en tenant compte des réalités spécifiques et des nouvelles caractéristiques. Face aux défis externes et aux problèmes internes, la position du Parti doit être claire pour le public. Il est important que les travailleurs sachent que la situation de menaces aiguës peut donner à la Russie une chance de se renouveler et de changer pour le mieux.

L’exacerbation de la crise systémique du capitalisme intensifie la lutte des classes. Elle entre dans une nouvelle phase de confrontation entre les forces du progrès et de la réaction. La demande des masses pour un virage à gauche est en train de mûrir. De la montée du poids international de la Chine socialiste aux succès électoraux des forces de gauche en France et en Colombie, du potentiel croissant des BRICS, de l’OCS et de l’OTSC à l’impuissance des néolibéraux dans les discussions du forum économique de Saint-Pétersbourg, cette exigence se reflète dans tout.

Aujourd’hui, notre Plénum le souligne : la lutte contre l’agression impérialiste et la promotion de notre programme de victoire est la contribution du KPRF à la lutte de classe et de libération nationale dans le monde moderne. Il appartient aux idéologues du Parti d’ouvrir cette thèse de plus en plus profondément, en présentant largement nos évaluations et nos propositions à la société. Nous devrions nous rappeler les paroles de notre grand maître, Lénine : « Nous, les Russes, sommes à l’origine de la cause que le prolétariat anglais, français ou allemand consolidera ; mais nous voyons qu’ils ne gagneront pas sans l’aide des masses laborieuses de tous les peuples coloniaux opprimés, et surtout des peuples de l’Orient ».

Sur la scène internationale, la situation exige un travail persistant pour consolider les forces de gauche et renforcer leur solidarité. A l’intérieur de la Russie, le renforcement du KPRF et l’expansion de notre influence devraient aider les travailleurs à “gonfler les muscles” dans la lutte pour leurs droits et leurs intérêts. Les élections à la Douma d’État ont été un succès pour nous, mais ce n’est pas une excuse pour rejeter la tâche d’unir les forces patriotiques de gauche au sein du Front populaire. Le 11e Plénum du Comité central du KPRF l’a fixé en octobre 2020, et il devient de plus en plus important dans les conditions d’une lutte intensifiée contre le fascisme et le néolibéralisme.

La tendance à se déplacer vers la gauche dans la conscience publique doit être constamment renforcée. Notre mission la plus importante et notre devoir civique consistent à transmettre nos approches fondamentales et nos initiatives concrètes aux citoyens. Le travail du parti et ses propositions doivent être bien connus de la population. C’est une question de principe !

Nous avons aujourd’hui une excellente occasion de combiner la lutte pour notre alternative, pour notre image de l’avenir avec un vaste programme de mesures visant à préparer le centenaire de l’URSS. Et chaque communiste, chaque branche du Parti est appelée à trouver sa place dans ce grand, important et intéressant travail.

Notre principale arme inoxydable est notre position honnête et ouverte, notre persistance à défendre ce qui est juste, notre fermeté à défendre les intérêts des masses. A travers chaque verticalité du parti, nous devons répondre aux demandes actuelles de la population et aux besoins de l’époque. Nous intensifierons nos efforts pour atteindre les objectifs du Parti.

Guidé par le marxisme-léninisme, le KPRF a fondé ses documents et son matériel sur celui-ci. Nous nous efforçons sans relâche de réaliser le programme électoral “Dix étapes vers le pouvoir du peuple”, de proposer le plan anticrise “Vingt mesures urgentes pour la transformation de la Russie” et de marcher vers le peuple avec notre “Programme de la victoire”.

Il est important de prouver avec des arguments : la mise en œuvre du programme du KPRF est le seul moyen de surmonter pacifiquement et démocratiquement les contradictions imposées par le capitalisme à la société. Les lignes directrices de notre programme reflètent les intérêts de la majorité absolue des citoyens. Seules de telles recettes permettront à la Russie de sortir d’une crise systémique et de s’engager sur la voie d’un développement durable, et donc socialiste.

La première tâche des services idéologiques, de propagande et de relations publiques du KPRF est de promouvoir pleinement les dispositions de notre programme et de les expliquer aux masses. Nous sommes en droit d’attendre de D.G. Novikov, V.V. Chikin, B.O. Kotov, B.O. Komotsky, S.P. Obukhov, S.E. Anihovsky, V.V. Miller et nos autres camarades qu’ils continuent à montrer l’exemple dans ce travail.

Bien sûr, nous devons tenir compte du fait que les capacités d’information du KPRF ne sont pas comparables à la puissance de la propagande d’État. Les ressources de nos adversaires sont beaucoup plus importantes. Dans le même temps, le parti au pouvoir n’hésite pas à exploiter les médias d’État à son profit. Mais nous avons toujours fait face à cette situation et n’avons jamais baissé les bras. Nos organes électoraux et nos services d’information ont été, et continuent d’être, persévérants dans leur recherche de moyens efficaces pour promouvoir la ligne politique du parti.

Nous, communistes, sommes fiers du fait que notre journalisme est honnête et fondé sur des principes, réfléchi et responsable. Nous devons continuer à porter haut l’étendard des meilleures traditions. Nous continuerons à travailler de manière à ce que les médias du KPRF servent d’exemple aux jeunes qui choisissent la voie difficile du journalisme.

L’information est une arme puissante dans le monde d’aujourd’hui. Comme toute arme, elle doit pouvoir être produite et utilisée. Le Comité central comprend l’importance de services d’information fiables. Le journal central du Parti, la Pravda, travaille sans relâche. Notre coopération avec le journal du peuple Sovetskaya Rossiya est de plus en plus étroite. Ligne Rouge développe et élargit son public. L’inclusion de la chaîne de télévision de notre parti dans le bouquet de Rostelecom a sensiblement élargi sa base d’abonnés. Il s’agit maintenant de plus de 50 millions de téléspectateurs potentiels.

Nous avons plus d’une centaine de journaux et un réseau de ressources Internet sur le terrain. La présence du parti sur les réseaux sociaux et les messageries est de plus en plus visible. Ces derniers mois, le groupe de travail de M. S. Muzayev s’est attelé à la tâche de faire passer l’audience du KPRF d’Instagram et Facebook aux réseaux sociaux qui continuent à fonctionner en Russie.

Oui, la base informationnelle et technologique des campagnes et de la propagande évolue rapidement par rapport au début du siècle dernier. En peu de temps, nous sommes passés d’un tract et d’un journal à un réseau de sites web, et de là à la chaîne de télévision Ligne Rouge et à l’agitation dans les réseaux sociaux.

La guerre de l’information d’aujourd’hui dicte ses propres termes. Nous savons de plus en plus comment présenter notre série d’événements, qu’il s’agisse des travaux du Comité central ou de la faction du KPRF à la Douma d’État, de la célébration de dates importantes ou d’activités locales. Nous sommes en mesure d’explorer des phénomènes et des problèmes majeurs – des mécanismes de la modernisation léniniste-stalinienne et de l’anatomie du nazisme aux succès de la Biélorussie fraternelle, aux victoires de la Chine socialiste, aux réalisations des entreprises populaires et au gangstérisme des élections dans la région de Briansk – d’une manière à la fois didactique et profonde.

Le défi réside désormais dans notre capacité à générer et à promouvoir notre propre politique d’information. Dans le nouveau cycle de la lutte idéologique, il est important que les canaux d’information du KPRF soient remplis de contenus plus pertinents. Nous devrions pouvoir refléter plus largement nos intérêts et les activités de notre parti dans nos médias. Le moment est venu de créer les conditions permettant à la presse écrite et aux médias électroniques de travailler de manière coordonnée, de réagir conjointement aux événements marquants et d’introduire de manière coordonnée dans le champ de l’information les évaluations et les faits qui sont importants pour nous.

La manière de résoudre ce problème a été définie. Le Plénum du Comité central de janvier dernier a décidé de former une telle structure. Nous parlons de la création du centre d’information du parti. Nous nous sommes engagés dans cette voie et devons trouver un moyen efficace de résoudre une tâche aussi importante. Au niveau opérationnel, le centre d’information est conçu pour aider et consolider les efforts de nos médias centraux, régionaux et locaux. Il doit servir à les rassembler dans un seul réseau d’information.

Nous devons utiliser toutes les formes de propagande et d’agitation pour transmettre le point de vue du Parti. Plus ils sont variés, mieux c’est. Nous avons déjà parlé du rôle de la langue de notre propagande. Il est inutile de présenter nos idées dans des phrases banales, ennuyeuses et stéréotypées. Permettre la fadeur ici, c’est agir contre nous-mêmes.

Le travail d’un propagandiste est le travail le plus créatif. Il exige une combinaison de connaissances fondamentales et de créativité. C’est une activité pour des personnes d’un genre particulier. Les chefs de parti doivent être en mesure de les trouver, de les apprécier et de les soutenir, et de les aider à faire leurs preuves. Je demande à chacun de partager activement les résultats de la propagande réussie et d’en faire un atout commun.

La propagande de nos idées doit être globale. Ce n’est qu’en embrassant les intérêts socio-économiques, politiques, spirituels et moraux du peuple que nous serons compréhensibles et attractifs pour les masses. Nous avons toujours suivi cette voie, et il n’y a aucune raison de l’abandonner.

Les comités locaux du Parti sont capables de contribuer à rendre notre propagande plus offensive et militante. La vie russe ne tourne pas seulement autour de la capitale. Des choses très importantes se passent sur le terrain. Nous demandons que les premiers secrétaires, les factions adjointes et les médias du Parti ne tardent pas à réagir à de tels événements. Cela renforcera notre contre-propagande, permettra d’exposer les échecs des autorités et les méfaits de leurs actions anti-peuple. En même temps, cela permettra d’impliquer les verticaux de nos partis dans la résolution des problèmes des personnes concrètes. La combinaison d’une politique d’information active avec la pratique du travail concret renforcera notre lien avec les masses et augmentera la crédibilité des forces patriotiques de gauche.

Nous avons reconnu à plusieurs reprises les liens insuffisamment forts du Parti avec les collectifs de travail. Nous espérons que les cours conjoints parti-syndicat organisés à Saint-Pétersbourg grâce aux efforts de S.E. Anihovsky, R.I. Kononenko et O.V. Yakovenko serviront la cause de l’accumulation de l’expérience de la coopération avec les militants ouvriers.

Nous insistons fortement : il faut accorder partout une attention accrue à l’éducation politique et aux études du Parti. Utiliser plus activement les plans thématiques modulaires et les recommandations du département d’agitation et de propagande du Comité central. Le Présidium du Comité central les approuve collégialement pour chaque nouvelle année académique.

Les réunions du parti doivent être régulières et planifiées, informelles et créatives. Avec les communistes, faites-y participer nos partisans. Profitez du visionnage et de la discussion d’émissions et de téléfilms sur la chaîne Ligne rouge. Comptez sur l’aide de ceux qui ont été formés au Centre de formation politique. Après avoir acquis une nouvelle expérience, ses diplômés sont encouragés à s’engager activement dans le travail éducatif.

Le Centre de formation politique du Comité central du KPRF a commencé ses travaux en 2013. Au total, 1 420 communistes sont déjà passés par ses 45 sessions. Ce n’est pas un hasard si nous l’appelons le Centre d’éducation politique. Il permet à nos camarades de renforcer leurs choix idéologiques, d’enrichir leurs connaissances et de définir un programme d’auto-éducation. Avec l’ouverture du Centre, le travail de formation de la réserve de personnel du Parti a franchi une nouvelle étape. Nos militants ont eu davantage d’occasions de renforcer leurs connaissances et leurs idées scientifiques, leur vision du monde et leurs attitudes morales.

Les programmes éducatifs du Centre ont prouvé leur efficacité. Toutefois, nous insistons sur le fait que les comités régionaux, lorsqu’ils envoient des candidats en formation, doivent correspondre au profil des filières spécifiques et tenir compte des critères essentiels : être membre du parti, être de préférence jeune et travailler activement dans la branche du parti. Il est hautement souhaitable qu’un candidat à la formation au CFP ait reçu une formation de base en politique de parti dans son organisation.

Le KPRF a accumulé une grande expérience dans la défense de la vérité historique. En même temps, nous démontrons avec persistance une alternative à la politique de l’échec et de la dégradation. Nous pensons que ce travail est d’une importance fondamentale et nous le poursuivrons. Avec nos amis chinois, nous avons préparé et mettons en œuvre un projet à grande échelle intitulé “La Chine aujourd’hui” sur Ligne rouge. Tout au long de l’année, les téléspectateurs pourront se familiariser avec des documentaires et des longs métrages de la République populaire de Chine. À l’approche du 20e Congrès du PCC, il s’agira d’une nouvelle étape dans la promotion de notre message le plus important : le socialisme ne concerne pas seulement les victoires du passé, mais aussi l’avenir florissant de l’humanité.

D’une manière générale, notre travail au niveau international se développe tant au niveau multilatéral que par le biais de contacts bilatéraux, ainsi que par le biais de l’UCP-PCUS. Nous participons à des conférences scientifiques et pratiques, procédons à des échanges d’informations, réalisons des travaux communs d’analyse et de publication. I.I. Melnikov, L.I. Kalashnikov, D.G. Novikov et K.K. Taisaev participent activement à ces activités.

La meilleure expérience du monde permet de tirer des leçons importantes : ce ne sont pas les rassemblements bruyants de chanteurs sans voix lors de l’obscure fête du 12 juin qui consolident la société. L’élimination de la fracture de classe est nécessaire pour réaliser l’unité sociale. Ce n’est que sur cette base que les idées créatives se cristallisent et que le pays progresse régulièrement. Ce n’est que de cette manière que les problèmes internes peuvent être résolus et les menaces externes surmontées.

Le KPRF a prouvé sa position politique solide par sa lutte quotidienne de principe. Elle nous permet de parler aux travailleurs des problèmes les plus complexes et les plus importants. Nous avons gagné ce droit moral de lancer un appel aux ouvriers et paysans, militaires et intellectuels, jeunes et anciens combattants. Et nous les appelons à la cause la plus importante, la plus juste et la plus noble – la cause de la lutte pour le socialisme !

Améliorer le travail du parti

La tâche la plus importante de chaque branche du parti est de traduire les orientations politiques du 18e Congrès du KPRF en actions concrètes. La complexité de la situation exige une attention constante pour protéger la force, l’unité et la grande efficacité au combat de nos rangs. Les organes élus sont directement responsables du travail efficace de tous les maillons du KPRF, de leur interaction claire et des résultats des verticales du parti.

Les organes centraux ont fixé des tâches importantes pour la croissance des rangs et le renforcement des cellules du Parti. Ce n’est qu’en respectant ces décisions que nous assurerons l’influence durable du KPRF dans les masses. La précieuse expérience des branches primaires et locales doit être consolidée et utilisée activement partout. Et nous avons cette expérience.

Ainsi, dans la République du Bachkortostan, la branche du district d’Ilishevsky, qui compte 24 membres (premier secrétaire A. Galimov), a gagné 29 nouveaux membres du parti en 2021. La branche voisine du district de Mishkinskiy (premier secrétaire S. Z. Petrov) est passée de 3 à 32 personnes. Cela a été favorisé par un travail actif pendant les élections parlementaires – chaque communiste allait de maison en maison pour promouvoir les idées du parti.

Une véritable percée a été réalisée dans le district de Krasnoe, dans la région de Belgorod. Au cours des 3 dernières années, la branche locale (premier secrétaire N. I. Mishukov) s’est multipliée par 6 – de 22 à 124 personnes. Une brigade de propagande dirigée par notre chef local a couvert toutes les localités du district, exhortant la population à participer activement aux élections et à rejoindre les rangs du KPRF.

La branche du district de Terbun dans la région de Lipetsk (premier secrétaire A.P. Kakurin) a augmenté de 21 personnes l’année dernière. Grâce à cela, deux nouvelles organisations primaires ont été créées. Leur nombre total s’élève désormais à 91 communistes.

Dans la région d’Omsk, la branche locale de Novovarshavsk du KPRF (premier secrétaire Yu. Barkhatov) a plus que doublé en nombre. Aujourd’hui, elle est composée de 22 personnes. Deux “branches primaires” nouvellement formées ont réuni les travailleurs de l’entreprise de transport automobile et les cheminots de la gare de Lubovka.

La section locale de Kostroma (premier secrétaire M. A. Koldanova) a admis 53 personnes au sein du KPRF au cours de l’année, portant le nombre de ses membres à 149 communistes.

L’augmentation annuelle de la branche locale de Kirovsky à Rostov-sur-le-Don (premier secrétaire L.A. Cherkashin) a atteint 56 personnes. Les résultats concrets se sont manifestés ici par la victoire du KPRF aux élections de la Douma dans 14 bureaux de vote sur 24.

Les faits indiquent qu’il est tout à fait réaliste d’atteindre la croissance significative du parti. Nos organisations dans les oblasts de Volgograd et de Saratov mettent en œuvre ces objectifs par le biais de revues de branches de partis. Les comités du kraï d’Altaï et de l’oblast de Penza désignent avec confiance des jeunes pour des postes électifs. Au Daghestan et à Komi, des branches “primaires” sont affectées aux bureaux de vote. Les branches régionales d’Omsk et de Sverdlovsk s’efforcent d’accroître l’interaction des comités du parti avec les résidents locaux.

Même à la fin de l’année difficile de 2021, 14 326 personnes ont adhéré au KPRF. Le parti compte 10 nouvelles sections locales. Les branches régionales de Kemerovo (+169 personnes), de la république de Bashkir (+136 personnes), de la région de Stavropol (+132 personnes) et de la région de Volgograd (+127 personnes) ont connu la plus forte augmentation du nombre de membres.

Nous continuons à mettre en œuvre la décision du Congrès du Parti de faire en sorte que nos branches fassent au moins 10% d’adhésion par rapport à leurs effctifs. Les branches régionales du Kamtchatka, du District Autonome Juif, de Rostov, de Kaliningrad et de Moscou sont ici à l’avant-garde. En 2020, 23 succursales régionales ont atteint le seuil de 10 %, mais en 2021, leur nombre est passé à 30.

Il est important que la principale augmentation des effectifs du parti provienne de nouveaux camarades dans la tranche d’âge la plus apte au combat, de 18 à 50 ans. La proportion de jeunes de moins de 30 ans a augmenté de 1 286 communistes, et celle des personnes socialement mûres de moins de 40 ans de 3 067. Le nombre de personnes âgées de plus de quarante ans a augmenté de près de mille.

La sélection et le placement des cadres constituent un maillon essentiel des activités du parti. L’une des tâches consiste à former une réserve de cadres. Le Comité central compte plus de 700 membres. Ces questions font l’objet d’une attention accrue au niveau local. Il y a plus de candidats aux commissions. Ces approches portent leurs fruits. L’élargissement du corps électif est une garantie de la continuité intergénérationnelle, du renouvellement des cadres du Parti et du développement de décisions validées.

Les cellules et les sections locales du parti sont la force qui anime l’énergie des communistes et permet de mettre en œuvre les décisions. Il est important de garder cela à l’esprit pendant la campagne électorale aux niveaux primaire et local. Elle a été lancée l’année dernière par le troisième plénum conjoint du comité central et du comité central du KPRF.

Nous espérons vivement que lors des rapports et des élections, les communistes de chaque branche résumeront les résultats de ces deux années et détermineront de manière réfléchie leurs plans pour l’avenir. Ici, la rhétorique vide et l’autosatisfaction sans fondement seront tout aussi nuisibles l’une que l’autre. V. Afonin, I.N. Makarov, G.N. Senin et tous les membres du Comité central sont appelés quotidiennement à guider nos camarades vers ce type de travail.

Plusieurs grands thèmes font l’objet d’une attention particulière lors des réunions et conférences du Parti. Tout d’abord, il s’agit de la situation liée à l’opération militaro-politique spéciale en Ukraine, de la nécessité de contrer les attaques contre notre parti et des questions de préparation des élections de septembre.

Lors de la conférence de la branche locale de Novozybkovo, dans la région de Briansk, qui jouxte la région de Tchernigov, l’accent a été mis sur le renforcement de la discipline. Comme l’ont souligné les délégués, il est aujourd’hui nécessaire de faire preuve d’une concentration maximale dans toutes les actions et tous les raisonnements et de s’en tenir strictement à la position du Comité central.

Lors de la conférence d’information et électorale de la branche de la ville de Lyubertsy dans la région de Moscou (premier secrétaire V.A. Byzov), il a été décidé de mobiliser des forces pour aider les réfugiés du Donbass. Les membres du parti à Dmitrov, Korolev, Krasnogorsk, Podolsk et Serpukhov ont donné un bon exemple dans ce travail.

Le secrétaire de la branche primaire du KPRF dans le village d’Ivanyrs, district de Luninski, région de Penza, et le membre du conseil du village V. Puzentsov ont accordé une attention particulière à la réforme du gouvernement local lors de la réunion de rapport. Il a souligné que sa mise en œuvre mettait fin à la démocratie locale et privait les députés municipaux d’une “possibilité minimale d’influencer la situation dans leur village natal”.

La discussion sur le parti est une discussion sur les affaires sérieuses. Des commentaires importants et des propositions intéressantes ont été faits. Ils ont été résumés lors des réunions du Comité central avec les militants du parti des districts de Sibérie, d’Oural, d’Extrême-Orient, de Volga et du Caucase du Nord. Plus de mille cinq cents participants sont apparus comme une équipe de combat unie visant le résultat.

Des équipes du Comité central du Parti dirigées par Y. V. Afonin, D. G. Novikov et L. I. Kalashnikov ont voyagé pour tenir des séminaires-réunions interrégionaux. Dans le Caucase du Nord, la discussion des activités du parti était traditionnellement associée aux Journées de la langue russe. Ces travaux ont été organisés et dirigés par V. I. Kashin et K. K. Taisaev. N. N. Ivanov, S. P. Obukhov, M. V. Drobot, G. P. Kamnev, S. E. Anihovsky, N. A. Ostanina et V. P. Isakov y ont pris une part active.

La campagne d’information et d’élections locales se poursuit. Nous demandons aux camarades d’évaluer soigneusement leur performance par rapport aux cinq critères définis par le Congrès :

– la croissance des rangs,

– la participation à des activités de protestation,

– la collecte des cotisations et des dons au KPRF,

– les abonnements à la presse du parti,

– le travail avec nos partisans et alliés.

Bien entendu, il est nécessaire d’établir dans l’esprit de chaque communiste la ferme conviction que l’assistance aux réunions, le paiement des cotisations et la participation directe à la vie de la section du parti constituent le point de départ de la discipline du parti. Et l’activité et la responsabilité personnelles pour la cause commune est le début de la discipline de parti.

Le résultat des rapports et des élections dans les organisations du parti devrait être de renforcer l’unité des rangs, de rendre les communistes plus organisés et actifs, de se concentrer sur la réalisation des objectifs du programme du KPRF dans la lutte pour l’avenir socialiste de notre Patrie.

Le cours des événements a une fois de plus modifié de façon marquée les conditions des activités politiques du parti. Une nouvelle étape dans notre vie et dans notre lutte exigera une attention encore plus grande au renforcement du Parti. Le KPRF doit renforcer sa propre efficacité au combat et ses relations avec ses alliés dans le cadre du Front populaire des forces patriotiques de gauche. Notre organisation doit se développer en tant qu’alliance de personnes partageant les mêmes idées, développer activement sa force de propagande et renforcer méthodiquement ses capacités organisationnelles.

Le style et les méthodes d’édification du parti doivent encore être améliorés. Nous devons cultiver le refus des doubles standards dans la vie de l’organisation. La collégialité dans la prise de décision du parti à tous les niveaux doit être chérie comme la prunelle des yeux. Une fois les décisions prises, il est essentiel de les mettre en œuvre, en insistant sur le principe “Chacun reçoit une instruction”. Et, bien sûr, nous devons insister fermement sur la responsabilité personnelle des secrétaires à tous les niveaux pour maintenir une atmosphère de confiance et de camaraderie dans leurs organisations.

Veuillez noter que n’importe qui peut prendre les documents de n’importe quel congrès ou plénum du Comité central du KPRF et effectuer un contrôle personnel. Et alors vous serez sûrs que le parti n’a pas fait une seule erreur majeure, pas une seule erreur politique grave, pas une seule décision bloquée. Il s’agit de renforcer résolument le contrôle de la mise en œuvre des plans des tâches que le Parti s’est fixé. La mobilisation de nos capacités est une condition préalable à la réalisation des jalons fixés dans la lutte pour la transformation socialiste de la Russie !

Pour l’avenir de notre patrie

Chers camarades, participants du Plénum !

La crise systémique du capitalisme s’aggrave. Une fois de plus, la question est extrêmement aiguë : c’est nous ou eux. Il s’agit de savoir si le monde sera dévoré par les appétits cupides de l’oligarchie mondiale, si les agresseurs impérialistes embraseront l’humanité dans une guerre mondiale, ou si l’on parviendra à éviter le pire, à prendre exemple sur les pratiques remarquables du progrès social et à s’ouvrir de nouveaux horizons historiques.

La croissance du sentiment de gauche dans le monde suscite la résistance désespérée du capital transnational. Et des forces influentes, ici en Russie, s’y rallient également. Elles s’obstinent à vouloir maintenir intact leur modèle socio-économique destructeur. Ces revanchards libéraux résistent par tous les moyens à la révision du système établi. Ils sont pathologiquement réticents à abandonner la voie qui nous a été dictée à tous dans les maudites années 90.

Nous, communistes, savons qu’en termes de grands processus mondiaux, le comportement des compradores russes est la résistance d’un parti historiquement condamné. Mais aujourd’hui, elle est très coûteuse pour notre pays et ses citoyens. Ils tentent d’abattre la Russie en aggravant la crise économique et en intensifiant la “cinquième colonne”.

Les stratèges occidentaux sont inspirés par les défauts flagrants du système bourgeois formé dans notre pays. Nos adversaires sont bien conscients de tout ce qui s’est passé après la destruction du modèle soviétique. Ce sont eux, avec Eltsine, Gaïdar, Tchoubaïs et Kozyrev, qui ont façonné ce qu’ils ont appelé en se moquant la “nouvelle Russie”. Dans le même temps, ils nous ont plongés dans le capitalisme le plus rance, le plus primitif et le plus voyou. En outre, ils ont posé de nombreuses mines sous les fondations mêmes de la construction de l’État russe et se frottent maintenant leurs mains sales.

Même après l’introduction de changements dans la Constitution 2021 de la Russie, dans sa construction, les vis totalement rouillées des “fringantes années quatre-vingt-dix” sont restées. A elle seule, la disposition sur la suprématie du droit international sur le droit russe est très significative ! De nombreuses paroles justes ont été prononcées sur l’importance d’abroger cette dispostion. Mais elle est restée dans les premiers chapitres de la Loi fondamentale, rédigée par Alekseev, Sobchak, Shakhrai et Sheynis.

L’alternative à la politique actuelle est notre programme de mesures urgentes pour relancer la Russie. Il exige le retrait de l’oligarchie de la gestion de l’économie. Les industries stratégiques doivent être nationalisées. Il est temps de subordonner le système financier aux tâches de développement accéléré du pays. Un renouveau de la planification nationale est plus que nécessaire.

Le temps est venu de mettre fin à la politique d’écrasement de l’industrie nationale. Il est encore plus intolérable que 50 à 90 % de la production de ses industries les plus importantes soit passée aux mains de capitaux étrangers.

Cette politique a permis de faire sortir plus de mille milliards de dollars du pays. La moitié des réserves d’or et de devises étrangères de la Russie sont désormais le butin de nations hostiles. Nous sommes déterminés à rectifier cela !

Les campagnes russes continuent de souffrir. Les champs autrefois florissants sont envahis par les buissons et les ronces. Mais si vous n’avez pas assuré notre sécurité alimentaire, ne parlez pas de souveraineté ! Nous, communistes, avons un programme sérieux pour relancer l’agriculture !

Le cours que nous suivons depuis des décennies a écrasé notre éducation. Il a sapé la science fondamentale et appliquée. Nous avons dû nous battre pendant plusieurs années pour résoudre un problème apparemment évident : il devrait y avoir une journée de la langue russe en Russie ! Ici aussi, nous voulons mettre fin à la pratique vicieuse des compradores !

Le programme du KPRF nous permettra de surmonter la destruction, la dégradation et la stupidité criminelle. Nous avons montré la voie vers un doublement du budget de l’État. Sur cette base, nous garantirons une augmentation décisive du minimum vital, du salaire minimum et des prestations sociales. L’augmentation du pouvoir d’achat sera également l’une des mesures les plus importantes pour soutenir les producteurs nationaux.

Les menaces d’aujourd’hui sont extrêmement graves. La crise systémique du capitalisme est de plus en plus aiguë. Face aux contradictions croissantes, l’agressivité de l’Occident impérialiste s’intensifie. Mais nous connaissons bien nos objectifs et savons comment les atteindre !

“La roue de l’histoire tourne… Elle tournera jusqu’à la victoire finale du communisme !” – a dit un jour Georgi Dimitrov. Il l’a dit dans son discours de clôture lors du méprisable procès de Leipzig. L’année prochaine marquera le 90e anniversaire de cette farce perpétrée par les nazis. En véritable communiste, Dimitrov a transformé la tentative de procès en une condamnation des abominations du fascisme. Dans ses mots ciselés se trouvait la croyance inébranlable en un avenir meilleur pour l’humanité.

Vous et moi savons où nous placer dans notre combat. Les théories de Karl Marx et Vladimir Lénine sont confirmées chaque jour. Parallèlement aux idées pionnières, les images de Joseph Staline et de Felix Dzerzhinsky, de Fidel Castro et de Ho Chi Minh nous appellent à les suivre. Les exploits de Nikolai Bauman et Ivan Babushkin, Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg, Vitaly Banevur et Dmitry Karbyshev, Zoya Kosmodemyanskaya et Alexander Matrosov, Ernst Thälmann et Ernesto Che Guevara insufflent du courage à nos cœurs.

S’appuyant sur les grandes traditions de ce grand mouvement, honorant ses exploits et ses leçons, se souvenant de ses réalisations et de ses victoires, les communistes russes sont déterminés à surmonter toutes les difficultés et les adversités.

Nous ferons tout pour préserver notre peuple héroïque et tolérant du désastre.

Nous devons conduire la Patrie sur la voie d’un développement régulier, l’aider à prendre le chemin du socialisme, et remporter de nouvelles victoires historiques !

Succès à nous sur cette grande et noble route !

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