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Trois ans de gouvernement SYRIZA-ANEL en Grèce - Le bilan par le Parti Communiste de Grèce (KKE)

mercredi 31 janvier 2018, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 31 janvier 2018).

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30 janvier 2018

Solidarité Internationale PCF

Article issu de l’organe du Comité Central du Parti Communiste de Grèce, Rizospastis (Le Radical), en date du 30 janvier 2018 - Traduction NK pour Solidarité Internationale PCF

"Tout a été plus facile avec Tsipras et Tsakalotos, c’est une situation complètement différente." Cette déclaration particulière, faite il y a quelques jours par Jeroen Dijsselbloem lors de sa dernière interview à la tête de l’Eurogroupe, pourrait être un excellent titre pour le chapitre des "Trois ans de gouvernement SYRIZA-ANEL".

Pendant cette période, prenant le relais de la politique antipopulaire de la Nouvelle Démocratie et du PASOK, le gouvernement SYRIZA-ANEL a réussi en un temps record à accomplir toute une série de sales missions pour le capital, que les anciens [gouvernements] avaient abandonné en cours de route, gagnant ainsi le crédit des « faucons », comme SYRIZA aimait à appeller les représentants de l’UE et du FMI par le passé.

De la loi anti-grève, en passant par la « réforme » du système de Sécurité Sociale jusqu’aux divers bouleversements anti-populaires, avec notamment les ventes aux enchères et les privatisations. De l’enjolivement de l’impérialisme, de l’OTAN et des États-Unis jusqu’à l’exécution de plans géostratégiques dangereux dans la région, la contribution de SYRIZA est reconnue par le capital et ses représentants, aussi bien dans le pays qu’à l’étranger.

Dans le même temps, les nouveaux privilèges du capital, à travers les exonérations fiscales, les allégements fiscaux et les lois de « développement », qui servent l’objectif de relance des profits et de renforcement de la compétitivité des grands groupes, constituent l’autre face de la même politique antipopulaire que le gouvernement SYRIZA-ANEL continue toujours de mener.

Trois ans après janvier 2015, le gouvernement devrait réclamer un Oscar de la tromperie politique contre les couches populaires. Alors que SYRIZA avait annoncé avant les élections qu’il allait "abolir les mémorandums [d’austérité] avec une seule loi et dans un seul article", le gouvernement a finalement voté pour un autre mémorandum aux côtés des Grecs Indépendants (ANEL), de la Nouvelle Démocratie, du Pasok et de la Rivière (Potami). Des "tambours" avec lesquels il devait supposément jouer pour faire danser "les faucons étrangers des marchés",’ sur sa propre musique, SYRIZA s’est finalement adonné au "striptease" politique lors de la rencontre du Premier Ministre avec Trump.

Ce parcours n’avait rien d’inattendu, comme le disait le KKE depuis le tout début. Ce n’était pas un produit d’un « compromis nécessaire sous le chantage des créanciers », idée avec laquelle le gouvernement a essayé de justifier sa politique, essayant ainsi de renouveler sa capacité à tromper le peuple.

C’était un parcours prévisible pour un parti comme SYRIZA, qui est devenu rapidement un parti de la social-démocratie puis, dans les circonstances données, a évolué en un parti de gestion bourgeoise.

La conclusion vérifiée est qu’aucun pouvoir politique qui accepte l’économie capitaliste, le pouvoir bourgeois, les unions impérialistes, ne peut exercer une politique en faveur des travailleurs. Qu’aucun gouvernement sur le terrain du capitalisme ne puisse ouvrir la voie à des bouleversements pro-populaires. La relance du profit capitaliste est incompatible avec les droits des travailleurs et du peuple et avec la satisfaction des besoins modernes.

Cependant, c’est un fait que de nombreux progressistes, de nombreuses sympathisants de gauche, des ouvriers, des travailleurs indépendants, des agriculteurs pauvres, dégoûtés et indignés par la politique antipopulaire des anciens gouvernements, croyaient en SYRIZA et ont placé leurs espoirs dans ses promesses. Les trois dernières années ont réfuté même la plus petite de leurs attentes. Cela ne devrait pas conduire au défaitisme, à l’idée que rien ne peut être fait, mais à l’élaboration de conclusions significatives.

Aujourd’hui, il est plus que jamais prouvé que le profit capitaliste est la cause de la souffrance de la classe ouvrière et des couches populaires. Sortir de la barbarie actuelle se fera seulement aux côtés du KKE, avec la participation à la lutte pour la reconstruction du mouvement ouvrier et pour la formation de l’Alliance sociale, en collision avec le capital, les gouvernements et ses partis. Pour l’augmentation des salaires, l’amélioration des conditions de travail, l’abolition des lois anti-travailleurs, la protection effective des maisons des ventes aux enchères, l’aide aux chômeurs, aux ménages surendettés, etc.

Le peuple a le pouvoir de bouleverser les choses, d’utiliser les acquis de la science et de l’augmentation de la productivité pour répondre aux besoins modernes, de lutter pour acquérir le pouvoir ainsi que les clés de l’organisation de l’économie.

Grèce - mai 2010 - Comment le Parti communiste grec couvre les coupes sociales de Papandreou (WSWS)

http://mai68.org/spip/spip.php?article3816

Le KKE (Parti "Communiste" Grec) avait déjà trahi lors des grèves du 20 octobre 2011 (vidéo 11’26) :

http://mai68.org/spip/spip.php?article3818

Grèce - 14 février 2012 - Le parti communiste grec se fait le complice des étrangleurs du prolétariat

LA TRAHISON DU PARTI COMMUNISTE GREC

Bonjour à toutes et à tous,

En prétendant auprès du peuple grec que les émeutes qui ont eu lieu à Athènes, et qui ont été jusqu’à mettre le feu à 48 bâtiments, et à en piller ou vandaliser 150 autres, n’ont pas été le fait de la manifestation dans son ensemble, mais d’agents provocateurs à la solde du gouvernement, le Parti "communiste" grec trahit la lutte du prolétariat.

Le but du parti "communiste" grec, en lançant une telle accusation est de stériliser la lutte du prolétariat en lui interdisant d’utiliser la violence révolutionnaire pour contrer la violence policière et la violence de l’exploitation de l’homme par l’homme qu’on veut leur faire subir.

En effet, si le prolétariat se contente de manifs bien pacifiques pour exprimer son désaccord, le pouvoir n’en aura rien à foutre. Seule une révolution digne de ce nom peut mettre fin au drame actuel.

Si le Parti "communiste" grec avait été en France lors des événements du 14 juillet 1789 ou de ceux du 10 aout 1792, il aurait osé prétendre que les émeutes étaient le fait de provocateurs à la solde du roi Louis XVI.

En prenant le parti de désorienter le prolétariat grec, en le poussant ainsi à une non-violence stérile, il le pousse en fin de compte à accepter l’austérité et la terrible régression qui s’abat violemment sur lui. C’est une trahison de la part du Parti "communiste" grec. Une « trahison » ! il n’y a pas d’autre mot pour désigner ça !

C’est parce qu’en face, le pouvoir n’aura jamais la moindre hésitation à utiliser à violence policière pour se maintenir et pour arriver à ses fins, qu’il n’y aura jamais de révolution sans violence révolutionnaire.

VIVE LA VIOLENCE RÉVOLUTIONNAIRE !

http://mai68.org/journal/N55/16juin…

Bien à vous,
do
http://mai68.org

Ci-dessous, un texte émanant du Parti "communiste" grec, pour prouver sa trahison :

http://mai68.org/spip/spip.php?article3802

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