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En Ukraine, les communistes et la gauche classés comme ennemis d’État

mercredi 13 juillet 2022, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 13 juillet 2022).

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13 juillet 2022

Assawra

Initiative de solidarité de la FMJD/photo twitter FMJD

En Ukraine, le procès de deux dirigeants de la jeunesse communiste, Alexander et Mikhaïl Kononovich, originaire de Loutsk doit reprendre, mercredi au tribunal de Solomyanskyi à Kiev. Ils sont accusés «  d’actions visant à renverser l’ordre constitutionnel par la force  » et de vouloir «  s’emparer du pouvoir de l’État  ». Le 3 mars, les services de sécurité ukrainien (SBU, ex-KGB) les ont arrêtés affirmant que «  des données indiquent leur étroite coopération avec les services spéciaux de la Fédération de Russie et de la République de Biélorussie  » dans le but «  de déstabiliser la situation interne  ».

Depuis, les frères se trouvent en détention provisoire, le temps de la procédure jusqu’en septembre, sauf si les deux communistes versent une caution de 190 000 grivnias (6 400 euros). Ils risquent jusqu’à 10 ans de prison selon l’article 109 du Code pénal ukrainien. Alexander et Mikhaïl Kononovich dénoncent une enquête fabriquée et ont lancé un appel au soutien international début juillet et appelé les eurodéputés, les médias européens à venir assister à leurs auditions.

Leur condamnation ne fait guère de doute. Car le procès intervient quelques semaines après la signature d’un décret par le président ukrainien Volodymyr Zelensky interdisant tous les partis politiques jugés «  pro-russes  », le 14 mai. Début juillet, le tribunal de Lviv a confirmé cette décision en confirmant l’interdiction du Parti communiste d’Ukraine (KPU) et forcé l’organisation à céder tous ses actifs  : bâtiments, fonds… à l’État. Ce jugement intervient après les lois de «  décommunisation  » ratifiées en mai 2015. Cette législation interdisait explicitement l’usage du terme «  communiste  » et donc l’interdiction du KPU. Le tribunal administratif de Kiev l’avait confirmé en décembre 2015.

Le décret de Zelensky a également banni bien d’autres mouvements d’opposition de gauche  : l’Union des forces de gauche, le parti socialiste d’Ukraine et d’autres organisations.

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