Dans les années 50′ -60′, des dizaines de millions de personnes à travers le monde ont participé à une campagne internationale sans précédent, visant à exercer des pressions sur le gouvernement colonialiste français.
Pas assez connus, les résistants chiliens, composées de jeunes partisans d’origine arabe pour la plupart, ont joué un rôle important. Au Chili, se crée en 1956, le Comité pour l’Autodétermination de l’Algérie avec le soutien actif du Parti socialiste chilien, la Fédération étudiante de l’université du Chili (FECH) et des syndicats ouvriers comme la CUT.
Ce comité était présidé par le Député du Parti travailliste agraire Marco Antonio Salum (d’origine libano- syrienne ), son frère Eduardo Salum, Elías Salum, Yemil Harcha , Omar et Taoufik Rumie, Luis Karque Mukarzel, Joseph Silk, Fernando Musalem, entre autres.
Cette organisation anti-colonialiste va jouer un rôle fondamental dans la mise en relation des organisations populaires chiliennes et les organisations de la résistance algérienne que nous n ‘allons pas détailler ici mais qui allait jusqu’à la collecte d’argent pour l’approvisionnement en armes du FLN. En 1960, une importante délégation du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA) est invitée au Chili dans le cadre d’ une tournée de soutien politique en Amérique du sud et dans les Caraïbes.
L’ambassadeur du Chili en Algérie sous le Président martyr Salvador Allende, Eduardo Salum, aujourd’ hui octogénaire, et qui a participé dans de nombreuses de nos conférences en Tunisie et à Grenade * se souvient de cette époque d’engagement sincère et vrai : « Le Comité pour l’autodétermination de l’Algérie a vu le jour en 1956, à la demande d’un groupe de personnalités de la communauté arabe chilienne. Son président était le député Marco Antonio Salum Yazigi et aussi Omar Rumié Vera. Parmi ses membres actifs figuraient : Luis Karque Mukarzel ; Joseph Silk ; Fernando Musalem ; Elías Salum Yazigi et Norma Logomarsino, entre autres. Un groupe important d’étudiants universitaires de l’époque a également été intégré, qui a soutenu en organisant des activités d’information, d’agitation et de propagande et en organisant des conférences dans les différentes facultés de l’Université du Chili. «
Il est regrettable, que de nos jours, l’héroïsme de ces militants chiliens soit oublié et qu’ ils n’aient pas été invités à l’occasion de la célébration du 60 -ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie .
Ces anciens combattants persécutés et exilés, se sont vraiment battus au péril de leur vie pendant de nombreuses années et ont donné beaucoup d’eux-mêmes en faisant d’énormes sacrifices pour la lutte anticoloniale et le socialisme. Mais en 2022, les organisateurs ont choisi d’autres chiliens « people de la politique » qui n’ont joué aucun rôle dans cette période et ne le joueront jamais. Cette situation reflète le déclin du militantisme de notre temps, caractérisé par l’opportunisme, la spéculation médiatique, le carriérisme qui s’est emparé sans vergogne de la vérité, du respect, de l’honneur, des camarades qui ONT VRAIMENT FAIT L’HISTOIRE.
Bureau d’ information Alba Granada North Africa
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