VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > Mai 68 et le capitalisme de la séduction... (vidéo_55’27’’)

Mai 68 et le capitalisme de la séduction... (vidéo_55’27’’)

mardi 2 août 2022, par a_suivre

https://www.youtube.com/watch?v=FzF…

TOUT EST PERMIS, RIEN N’EST POSSIBLE ! Michel Clouscard, Mai_68 et le capitalisme de la séduction (vidéo_55’27’’-14_juil.2021)

Un documentaire sur Michel Clouscard avec la participation de Jean-Pierre Garnier, Jean-Pierre Levaray, Aymeric Monville & Dominique Pagani.

.

Le capitalisme est enfermé en un cycle :

expansion – crise – dépression – reprise.

La répétition du cycle est la perfection du capitalisme […].

A chaque cycle la contradiction est dépassée, mais pour proposer une plus grande contradiction : la crise est surmontée au prix d’une plus grande crise.

Le capitalisme peut répéter, mais pas indéfiniment : l’accumulation des contradictions passe du quantitatif au qualitatif. Ce moment est celui de la crise généralisée, insurmontable, ultime moment de l’ultime mode capitaliste : le CME* de la dégénérescence. Alors, la répétition n’est plus possible […].”

Ces propos de Michel Clouscard condensent on ne peut mieux la phénoménale actualité de sa pensée,…"

Second volet d’un triptyque comprenant par ailleurs Le Capitalisme de la séduction et Critique du libéralisme libertaire, Michel Clouscard se propose d’« étudier par quelle stratégie le capitalisme a produit la société civile, ce que Hegel appelait la Bête Sauvage : une société qui n’est plus qu’un marché ».

Sous de Gaulle, le capitalisme d’État permet à la France de développer son infrastructure, et une politique de distribution des profits donne aux ménages la possibilité de s’équiper, créant « l’environnement qui permet aux vertus ménagères de se déchaîner, à l’enfant de bien travailler dans son coin, au père de se reposer ».

Ceci fait, le capitalisme a besoin d’un nouveau marché. Le temps libéré par la mécanisation et par l’équipement des ménages deviendra sa cible : ce sera le tournant de la société des loisirs servie par l’idéologie du désir. Mais il faut pour cela passer du sérieux incarné par de Gaulle, au frivole : ce sera le rôle de Mai 68 qui mettra au pouvoir Pompidou le libéral et les idées de Cohn-Bendit, le libertaire.

Dès lors, l’appareil d’État n’est plus l’émanation de l’État - qui de répressif devient permissif - mais du grand capital. La liquidation des valeurs traditionnelles devient nécessaire ; le gauchisme sera « l’instrument privilégié de cette opération : toute morale sera dite réactionnaire, ce qui permet de ridiculiser la résistance populaire, du travailleur chef de famille. »

Source : https://www.babelio.com/livres/Clou…

.

*Le CME : Capitalisme Monopoliste d’État

.


.

Une production des Éditions Delga https://editionsdelga.fr/produit/la-c...

Pour nous soutenir et adhérer à l’association : https://bit.ly/paganicotisation

Version with English subtitles : https://youtu.be/O0knkWIn0kQ

Un film de Ossian Gani & Fabien Trémeau

Association Dominique Pagani : https://www.dominiquepagani.fr


Michel Clouscard (1928-2009) Michel Clouscard, né le 6 août 1928 à Montpinier (Tarn) et mort le 21 février 2009 à Gaillac (Tarn), est un sociologue et philosophe français.

Proche du Parti communiste français, il est notamment connu pour sa critique du libéralisme libertaire en tant que stade actuel du capitalisme.

Opposant au capitalisme, démarqué du stalinisme, critique de l’évolution des idées de progrès confrontées aux mutations libérales de la fin du xxe siècle, son œuvre se rattache à la pensée de Rousseau, Hegel et Marx dont il montre les liens et l’unité. Développant une recherche philosophique autour de l’idée de contrat social, Michel Clouscard a postulé que « le principe constitutif de toute société est la mise en relation de la production et de la consommation ».

Sa contribution visait à fournir une base conceptuelle pour penser une philosophie politique démocratique et autogestionnaire permettant le dépassement de la gestion des richesses, des nations et de l’éducation politique des citoyens par la classe capitaliste.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Miche…

4 Messages de forum

  • Toute l’histoire de la gauche est celle de ses divisions et de ses trahisons. Ce qui n’est pas étonnant car n’en déplaisent à Rousseau, Marx et Lénine, la liberté individuelle n’existe pas. Le bon sauvage qui serait descendu tout seul de l’arbre n’aurait pas pu jouir bien longtemps de cette liberté car le premier grand prédateur qui passait par là l’aurait mangé tout cru. Donc, pour que l’homme puisse descendre de l’arbre, il faut que sa liberté soit un fait de société, d’une société capable de développer les moyens de défense et d’abri pour se protéger des grands prédateurs. La contre partie de ce travail social est que chacun et chacune peut jouir de cette liberté de marcher sur la terre ferme.

    C’est donc Bakounine qui a raison sur la liberté, c’est le bien suprême que le révolutionnaire doit rechercher, c’est le fait social qui crée la liberté : « Je ne suis vraiment libre que lorsque tous les êtres humains qui m’entourent, hommes et femmes, sont également libres. La liberté d’autrui, loin d’être une limite ou la négation de ma liberté, en est au contraire la condition nécessaire et la confirmation. Je ne deviens libre vraiment que par la liberté d’autres, de sorte que plus nombreux sont les hommes libres qui m’entourent et plus profonde et plus large est leur liberté, et plus étendue, plus profonde et plus large devient ma liberté. La véritable liberté n’est pas possible sans l’égalité de fait (économique, politique et sociale). La liberté et l’égalité ne peuvent se trouver qu’en dehors de l’existence d’un Dieu extérieur au monde ou d’un État extérieur au peuple. L’État, le Capital et Dieu sont les obstacles à abattre. »

    On peut dire la même chose de la démocratie. La démocratie, soit le gouvernement par le peuple, n’est possible que dans une société d’êtres humains libres et suffisamment éduqués et conscients pour ne pas se laisser mener par le bout du nez par le premier connard manipulateur et avide de pouvoir qui passe. Ce qui nous mène à l’anarchie en tant que régime politique, soit le seul régime politique où le pouvoir est l’affaire de tous.

    Il est aussi remarquable de constater que ce documentaire, quand il s’agit d’écologie, se contente de dire "quelques petits groupes et Con Bandit". Typique de cette gauche productiviste, cette aile gauche du Capital qu’elle prétend combattre, qui s’est alliée à ce braillard opportuniste qui aujourd’hui ratisse dans l’extrême-droite, pour enterrer les slogans écologistes des hippies (68, c’est les années hippies), des slogans comme "Non à la guerre" et "Non à la société de consommation", des slogans bien plus radicaux et porteurs d’avenir que les augmentations de salaire même pour les fabricants d’armes de la gauche productiviste.

    Mai 68 ou comment dégoutter de la politique toute une génération et transformer ses espoirs en Business as Usual et No Future. Tout en travestissant l’écologie en son contraire absolu : des augmentations de salaires pour les fabricants d’armes sur fond de Business as Usual. Car les hippies n’étaient pas que des fumeurs de joints, c’étaient aussi des gens extrêmement conscients de ce qui se passait à leur époque, notamment de ses enjeux écologiques et sociaux qui aujourd’hui sont exactement les mêmes mais en pire. Il leur à manqué la lucidité de ne pas faire confiance à la gauche productiviste, cette indécrottable aile gauche du Capital et donc des bourgeois.

    Aujourd’hui c’est encore pire car comme c’est cette gauche là qui a écrit l’histoire de Mai 68, ils ne sont pas au courant des raisons réelles de l’échec de 68. Au contraire de ce qui est raconté dans cet article, ce n’est qu’à partir de Mai 68 et con Bandit que l’écologie est devenue du Green-washing synonyme de Business as Usual. Avant Mai 658, elle contenait un espoir immense pour l’avenir et c’est facile de critiquer les hippies, mais ils ont surtout été naïfs face à des professionnels de la manipulation de peuples transformés en masses par l’avant-garde éclairée de la gauche. Des militants qui sont montés à Paris que j’ai connu, je n’avais que 10 ans, hé bien 10 jours après ils étaient tous de retour encore bien plus dégoûtés de la gauche que des coups de matraque des CRS. Pour eux, Mai 68 après 10 jours de manifs, c’était déjà devenu Business as Usual et Rentrez bien chez vous.

    Dans de telles conditions de manipulation, c’est trop facile et absolument mensonger de réduire l’écologie de cette époque à ce braillard opportuniste de Con Bandit et à quelques "petits groupes" et de prétendre que Mai 68 fut un succès. Ce fut l’enterrement de l’écologie politique et de ses espoirs. De plus, si nous avons vu des hippies se dévoyer dans le consumérisme, c’est bien une des conséquences de cet échec de l’écologie et de son travestissement en Business as Usual par la gauche.

    La leçon que j’en tire est qu’il n’y a pas un seul politique pour racheter les autres, ils font tous parties intégrantes du même système d’oppression des peuples et ils ne sont là que pour le défendre et en profiter, en bon petits ou grands bourgeois qu’ils sont. Donc, seul un véritable mouvement de résistance serait à même de changer l’histoire. Mais pour cela, il faut déjà que les individus qui forment aujourd’hui des masses à manipuler arrêtent de collaborer à leur propre oppression et redeviennent des hommes et des femmes libres, des citoyens des peuples en marche vers leur destin et leur accomplissement.

    https://deepgreenresistance.fr/la-g…

    Répondre à ce message

  • Voir l’évolution de la société capitaliste d’un point de vue « sociologique », comme le font tous ces « philosophes », ce n’est évidemment pas inutile, mais largement insuffisant, surtout en regard de leurs prétentions à réintégrer l’économie dans le débat !

    L’économie n’est pas un phénomène statique, ni même cyclique, sauf dans une « lecture » dogmatique et réductrice de l’œuvre de Marx. Et l’évolution sociologique ne suit pas d’abord l’évolution des « modes culturelles » qui seraient le simple fruit d’une cogitation « stratégique » des penseurs capitalistes, mais bien l’évolution des forces productives elles-mêmes, selon Marx, et, tout simplement, selon l’évidence !

    Et les structures et superstructures sociologiquement analysables ne font que suivre et « imprimer » au sens littéral de marquer de leur empreinte, que ce soit par écrit ou sur les écrans, la culture et les modes de pensée du moment.

    L’apparition massive des « nouvelles classes moyennes » est d’abord et avant tout le fruit de la « tertiarisation » de la population active, qui commence avec les trente glorieuses, même si le prolétariat industriel continue de croître, jusqu’au début des années 70, en fait.

    Le succès, bien réel, de ce que l’on peut effectivement appeler une contre-révolution libérale-libertaire, selon ces sociologues, tient d’abord et avant tout à cette évolution des populations, en fonction de l’évolution des forces productives, qui voient les secteurs industriels productifs stricto-sensu progressivement supplantés, numériquement, par le secteur tertiaire.

    Et cette évolution se retrouve également, même si avec quelques années ou décennies de décalage, dans les économies « émergentes », et encore plus dans celles qui ont déjà « émergé » depuis quelques décennies, comme la Chine, qui semble déjà être en train de passer le pic d’extension de son propre prolétariat industriel.

    Phénomène encore accéléré, en Chine et ailleurs, par l’accélération de l’automatisation et de la robotisation, bien plus rapide, à présent, que dans les années 70 du siècle dernier !

    La vidéo date de l’an dernier, le film semble dater de 2011, selon le Copyright de la fin. Les études et analyses économiques réalisées par la suite, notamment en 2017, montrent que la tendance à la tertiarisation gagne déjà, actuellement, les économies émergentes. Le dépassement du pic du prolétariat industriel productif, en proportion de la population mondiale, est probablement également en cours.

    Ce qui reste d’actuel et utile, dans l’approche « sociologique » de ce film, c’est donc, malgré tout, l’émergence de nouvelles strates prolétariennes, qui ne sont pas pour autant « productives », stricto sensu, au sens du prolétariat industriel productif, directement producteur de marchandises.

    Autrement dit, il y a, de plus en plus, dissociation de la notion de prolétariat de celle de « classe ouvrière », elle-même fragmentée, comme le note également, au passage, et assez justement, cette approche sociologique.

    Le fait que la « conscience de classe » en ait pris un sérieux coup, voire se trouve quasiment K.O., n’est donc pas seulement, ou même, pas essentiellement le fait d’une « manipulation » plus ou moins « stratégique » de la part des classes dominantes, mais bien d’abord le fait d’une évolution malheureusement quasi-« naturelle » des forces productives.

    Ce qui ne dédouane pas pour autant, bien au contraire, et même d’autant moins, en fait, la responsabilité des pseudos « intellectuels révolutionnaires » de la génération « Mai 68 », point fort utilement souligné par cette approche « sociologique », donc, malgré ses limites.

    Une autre responsabilité, quasiment escamotée de ce « débat », est celle des responsables politiques et syndicaux des organisations qui avaient pourtant encore une relative implantation dans la classe ouvrière, et qui n’ont pas été « capables », ou plus précisément, n’ont pas voulu, d’évolution de leur analyse et de leur prétendue « réflexion » sur l’évolution de cette situation.

    A présent il n’y a clairement plus rien à en attendre, rien à en espérer, et ce n’est pas seulement une question de circonstances ou de conjoncture, mais bien là aussi le fruit d’une évolution historique, fonction de la restructuration des forces productives d’après-guerre, qui s’est carrément faite dans un contexte de Kollaboration de classe entre le parti thorézien PCF et la bourgeoisie monopoliste française en voie de reconstitution après sa débâcle des années 40.

    C’est ce que représente le programme du CNR, tel qu’il a été défini en 1943 avec l’accord du PCF, et non pas une prétendue « avancée » réelle de la lutte des classes, comme le prétendent les thoréziens et néo-thoreziens, comme Monville, ici. En 1943 il s’agissait donc de préparer le désarmement de la classe ouvrière, pour le moment de la « libération », du nazisme, mais pas du capitalisme, là aussi contrairement à ce qu’insinue Monville.

    Une « phase de transition », basée sur l’unité nationale antinazie, était évidemment nécessaire, mais sans délégitimiser les institutions populaires nouvelles et les forces armées de la Résistance, et elle aurait même pu reprendre, avec une composante nettement anticapitaliste, lors des grèves de 1947-48, et d’autant plus que le parti gaulliste s’était déjà trouvé éjecté du jeu politique. Une stratégie ML-Jdanoviste, au sens du Rapport sur la Situation Internationale (*) aurait pu permettre un retour au pouvoir d’une Résistance réunifiée sans céder aux sirènes du Plan Marshall. On ne refait pas l’histoire, mais on peut vouloir en tirer des leçons, à remettre dans le contexte actuel, face à la nouvelle dictature banco-centraliste mondialisée en train de se mettre en place !

    Luniterre

    (*

    http://ekladata.com/n9Vqb6T52G2aY5YEs2JTmEvmmf8/Andrei-JDANOV-Rapport-sur-la-Situation-Internationale-1947.pdf

    VOIR AUSSI >>>

    http://cieldefrance.eklablog.com/la-france-en-paix-dit-stop-otan-stop-guerre-a212801533

    PNG - 281 ko

    Répondre à ce message

Répondre à cet article

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0