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Manifestations rivales en Irak sur fond de tensions politiques

mardi 2 août 2022, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 2 août 2022).

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2 août 2022

Assawra

La police utilise un canon à eau pour empêcher les partisans du Cadre de coordination d’entrer dans la zone verte de Bagdad le 1er août 2022, lors d’une contre-manifestation contre les loyalistes de Moqtada Sadr. AFP - AHMAD AL-RUBAYE

Illustrant le bras de fer qui déchire l’Irak, les rivaux politiques de Moqtada Sadr ont manifesté par milliers ce lundi 1er août à Bagdad, au moment où les partisans du puissant leader chiite poursuivaient leur sit-in au Parlement.

La tension est montée d’un cran en Irak après le rejet par Moqtada Sadr du candidat au poste de Premier ministre présenté par ses adversaires, les factions chiites pro-Iran qui forment l’influent Cadre de coordination. Trublion de la vie politique, le puissant leader chiite a démontré qu’il était capable de mobiliser les foules pour faire avancer ses pions : à deux reprises en quelques jours, ses partisans ont envahi le Parlement, y installant depuis samedi un campement.

C’est maintenant au tour de ses adversaires. Lundi après-midi, quelques milliers de manifestants ont envahi, l’espace de quelques heures seulement, une avenue menant à la Zone verte, secteur ultra-sécurisé abritant institutions gouvernementales, ambassades occidentales et où se trouve le Parlement. « Le peuple n’autorisera pas un coup d’État », pouvait-on lire sur les pancartes des nouveaux manifestants, qui ont brandi des drapeaux irakiens. La police a activé les canons à eau pour éloigner ceux d’entre eux qui ont tenté d’approcher un pont menant à la Zone verte, a constaté un correspondant de l’Agence France-Presse.

Le Cadre de coordination a aussi multiplié les appels au dialogue pour résoudre la crise qui ne cesse d’empirer depuis les législatives d’octobre 2021. L’Iran, qui jouit d’une forte influence en Irak, a assuré ce lundi « respecter le choix du peuple irakien ». Pour le porte-parole de la diplomatie iranienne Nasser Kanani, « le dialogue est le meilleur moyen de résoudre les problèmes internes de l’Irak ».

Lundi, un proche de Moqtada Sadr a également appelé à des rassemblements en fin d’après-midi dans les provinces d’Irak. Ils étaient des centaines à avoir répondu à l’appel dans le sud majoritairement chiite, dans les villes de Nassiriya, Bassora et Kout, selon des correspondants de l’AFP.

Au Parlement, quelques milliers de manifestants sadristes restaient mobilisés, brandissant drapeaux et portraits de Moqtada Sadr, a constaté une correspondante de l’AFP. Dansant dans le hall principal, ils scandaient « Voici les soldats du fils du Sayyed », en allusion à Moqtada Sadr et son titre de descendant du prophète. À l’entrée du Parlement, des hommes fouillaient les nouveaux venus tandis que plusieurs tentes ont été montées dans les jardins.

(Avec AFP du 1er août 2022)

Macron « partage » l’appel au dialogue du Premier ministre Le président français Emmanuel Macron a souligné mardi sa « forte préoccupation face à la situation en Irak », disant partager l’appel du Premier ministre au « dialogue et à la concertation ».

« Forte préoccupation face à la situation en Irak. Le calme et la retenue doivent prévaloir. Je partage l’appel du Premier ministre Mustafa al-Kadhimi au dialogue et à la concertation pour répondre aux aspirations des Irakiens », a écrit le chef de l’Etat dans un tweet en arabe, selon la traduction fournie par l’Elysée.

Depuis les législatives d’octobre 2021, l’Irak connaît une paralysie politique. Des mois de tractations entre les grands partis n’ont pas permis d’élire un nouveau président de la République ou un nouveau chef du gouvernement.

Les partisans du puissant leader chiite Moqtada Sadr ont entamé un sit-in au Parlement et ses rivaux politiques ont manifesté par milliers lundi à Bagdad, illustrant le bras de fer qui déchire le pays.

Dans une allocution télévisée samedi, le Premier ministre Moustafa al-Kazimi, qui expédie les affaires courantes, a appelé les blocs politiques « à s’asseoir pour négocier et s’entendre ».

Agence France-Presse du 02 août 2022

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