Bonjour, camarade Do !
Ce que tu as bien expliqué, c’est qu’effectivement les banco-centralistes qui nous gouvernent désormais se foutent pas mal de la prospérité économique, même au sens « capitaliste classique » des pays qu’ils ont mis sous leur coupe.
Mais la guerre en Ukraine, même s’ils l’utilisent effectivement comme tel, n’est pas seulement un moyen de faire avancer leur restructuration sociale dictatoriale à l’égard de leurs peuples, dans le sens effectivement banco-centraliste qu’ils ont déjà bien ébauché avec les confinements, la pseudo-« vaccination » quasi obligatoire pour une majorité de travailleurs et le passe pseudo-« sanitaire ».
Cette guerre en Ukraine, ils doivent aussi à tout prix la gagner, contrairement à ce que l’on a pu croire en début d’année, avec les « flottements » apparents de Biden.
En effet, ce n’est pas essentiellement une guerre pour l’Ukraine, qui n’en est, malheureusement pour elle, que le lieu géographique, mais bien une guerre pour la Russie, c’est-à-dire, du point de vue des banco-centralistes, pour abattre carrément la Russie en tant que dernier Etat-nation indépendant d’importance géostratégique et géoéconomique mondiale.
C’est-à-dire clairement, indépendant des circuits économiques mondiaux banco-centralisés, contrairement à la Chine, qui reste dépendante de ses liens économiques et monétaires avec l’Occident, tout en construisant, des son côté, un autre système d’interdépendance banco-centralisé, avec son système « Routes de la Soie ».
Actuellement, les relations économiques extérieures de la Russie, même avec la Chine, ne sont pas des relations d’interdépendance. La balance des échanges, dans toutes les directions, même vers la Chine, est équilibrée ou même favorable à la Russie, même si le volume global est en réalité réduit, sauf en ce qui concerne les matières premières et ressources énergétiques.
La Russie est donc à nouveau, comme au temps de l’URSS, un élément fédérateur des nations plus petites qui ont encore des velléités d’indépendance vis-à-vis du mondialisme banco-centraliste, et y compris dans sa version chinoise.
On a vu des foules d’africains défiler avec des portraits de Poutine, on en n’a pas encore vu défiler avec des portraits de Xi Jinping !
La stratégie US de tentative de contrôle de l’Ukraine a commencé dès le milieu des années 2000 et n’a fait que s’intensifier depuis, et évidemment, surtout depuis 2013 et le Maïdan.
Malheureusement, comme on le voit aujourd’hui, cela a été une relative réussite en termes de conditionnement des populations locales ukrainienne, au point que les ukronazis trouvent encore pas mal de « chair à canon » à sacrifier sur le front, ce que l’on a vu sur le front de Kherson, même si là les forces russes et alliées semblent en mesure de tenir la ligne de front.
Sur celui d’Izioum, par contre, ces dernières 48 heures, les ukronazis ont utilisé une technique différente, basée sur des « commandos » de leur « Légion Etrangère » formés aux tactiques « mobiles » US-Otanesques, et en synergie avec leurs troupes habituelles, question artillerie et guerre de position, ils ont donc réussi à percer largement les lignes russes et alliées dans les zones rurales et ainsi à encercler et prendre plusieurs localités dont la plus importante stratégiquement est Balakleïa.
C’est donc pour l’instant une victoire importante pour les mondialistes banco-centralistes, et qui va leur permettre de « justifier » aussi bien les « aides militaires » que les « sanctions économiques » et les restrictions économiques et sociales drastiques qu’ils imposent, auprès des populations occidentales déjà bien conditionnées par les médias à leur botte.
Comme le souligne Me Di Vizio, c’est bien d’une guerre économique qu’il s’agit, à l’échelle européenne (…mais en réalité mondiale) et dans laquelle Macron nous entraîne, mais Me Di Vizio l’a également compris, c‘est bien aussi d’une guerre tout court qu’il s’agit, et en réalité, il lui reste donc à comprendre que cette guerre européenne tout court est bien aussi une guerre mondiale tout court, même si l’enjeu est bel et bien essentiellement économique, en réalité.
L’Ukraine, malgré elle, constitue un enjeu géoéconomique et géostratégique mondial, précisément par sa situation géostratégique, comme partie essentielle du « Heartland », le cœur du continent eurasiatique, comme l’a également compris Alexandre Douguine, et cœur sans lequel les banco-centralistes ne pourront pas réaliser leur contrôle économique total de la planète. Le cœur de l’ « Europe de l’Est », qui relie potentiellement la Baltique et les mers du Nord à la Mer Noire et donc aussi, au bassin méditerranéen, de Kaliningrad à Odessa et Marioupol, outre ses ressources naturelles, contrôle donc les voies de circulation essentielles pour l’ensemble du continent eurasiatique.
Il est donc clair que s’en emparer, ou en prendre le contrôle, pour les banco-centralistes, c’est un moyen radical d’étrangler la Russie, et économiquement et stratégiquement.
Il était donc improbable qu’ils « laissent tomber » l’affaire Zelensky. De fait, ils ont juste attendu qu’il fasse la preuve de son incapacité à s’en tirer sans eux, et l’ont donc entièrement soumis à sa dépendance à leur égard, ce que son peuple n’arrive malgré tout pas à percevoir vraiment, aveuglé par le miroir aux alouettes du « rêve américain », même si c’est dans sa version UE ! Une aberration d’autant plus flagrante que la guerre même qui est sensée les « soutenir » est précisément en train de dissiper les derniers lambeaux de ce rêve « européen »…
Une manif géante a eu lieu à Prague, récemment, qui montre que ce « rêve » peut aussi se dissiper et se transformer en réveil de conscience, un peu plus à l’Ouest. Il semble également qu’il y a eu de grandes et puissantes manifs dans plusieurs villes d’Allemagne, sur ce thème, et nous avons eu un début de balbutiement honorable, ce Samedi dernier, à Paris.
Le combat de la Russie en Ukraine est en réalité une chance quasi inespérée pour tous les peuples, dans le contexte d’obscurantisme et de recul social et politique mondial généralisé, ces dernières décennies.
L’expérience du Vietnam, entre autres, montre que la mobilisation de l’opinion publique mondiale est un facteur parfois encore plus décisif que le sort réel des armes sur le terrain.
Il est donc plus que temps, et surtout, tant que la Résistance russe anti-ukronazie se poursuit sur le terrain, que tous ceux qui sont réellement antifascistes et réellement déterminés à en finir avec le système actuel se mobilisent et reprennent l’initiative politique sur ce thème essentiel, en créant une synergie entre les luttes sociales locales contre l’austérité accrue pour les classes populaires et la lutte générale contre l’engagement des Etats européens inféodés dans cette guerre.
Même le Pape François, qui se tortillait sur son trône depuis le 24 Février pour arriver à conserver les relations du Vatican avec l’Eglise Orthodoxe russe sans « trahir » pour autant ses amis mondialistes, a fini par condamner absolument la position russe, mais en se lamentant néanmoins assez lucidement : « Aujourd’hui nous vivons une guerre mondiale, arrêtons s’il vous plaît ». Jusque-là, et avant de condamner à l’unisson de ses amis mondialistes, il avait été jusqu’à évoquer « les aboiements de l’OTAN aux portes de la Russie », comme l’une des causes déterminantes de cette guerre. C’était du temps où il se voyait en « médiateur » du conflit, se croyant capable d’ « amadouer l’ours russe », selon une stratégie très hypothétiquement « œcuménique » !
En tout cas, il savait donc bien de quoi il parlait. Contrairement à la grande majorité de notre « classe politique française », tous bords confondus, à l’exception, évidemment, de nos Gauleiter locaux du banco-centralisme.
Luniterre
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