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Jean-Luc Godard a eu recours au suicide assisté

mercredi 14 septembre 2022, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 14 septembre 2022).

« Le corps était fatigué. Il ne suivait plus » : Jean-Luc Godard a eu recours au suicide assisté

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Publié mardi 13 septembre 2022 à 15:13
Modifié mardi 13 septembre 2022 à 19:09

Le Temps avec l’ATS

Le cinéaste mythique de la Nouvelle vague s’est éteint mardi 13 septembre 2022 à l’âge de 91 ans à Rolle. Il a eu recours au suicide assisté, a appris « Libération »

« Il n’était pas malade, il était simplement épuisé. Il avait donc pris la décision d’en finir. C’était sa décision et c’était important pour lui que ça se sache », a confié un proche de la famille à Libération mardi.

Un membre de son entourage a confirmé à l’agence de presse suisse Keystone-ATS l’information divulguée par le journal français Libération. « Le corps était fatigué. Il ne suivait plus », a expliqué ce proche du cinéaste franco-suisse. « Il ne pouvait plus vivre normalement en raison de diverses pathologies. Et je pense que pour un homme qui était aussi indépendant, aussi intègre, c’était une entrave majeure de ne pouvoir disposer de ses moyens physiques comme tout un chacun. »

L’annonce du décès a fuité

Toujours selon la même source, l’annonce du décès aurait normalement dû intervenir ultérieurement. Mais elle a fuité dans la presse française. « Nous voulions nous donner 48 heures. Mais nous avons été pris de court et cela a été un peu désagréable. Nous voulions passer cette journée dans la sérénité. »

Jean-Luc Godard avait développé un intérêt philosophique pour le suicide. Le quotidien français cite l’ouvrage Jean-Luc Godard. Dictionnaire des passions du critique de cinéma Jean-Luc Douin : « Godard est fasciné par le suicide ». L’auteur rappelle que, plus jeune, le cinéaste avait l’habitude de transporter « une lame de rasoir dans son portefeuille ».

En Suisse, l’assistance au suicide est autorisée à des conditions strictes. Les organisations qui proposent ce service ne sont pas punissables tant qu’aucun « motif égoïste » ne peut leur être reproché. Le patient doit ingérer la substance mortelle lui-même et doit disposer de sa capacité de discernement. Tant Exit que Dignitas le conditionnent également à l’existence de pathologies, par exemple liées à l’âge.

Emmanuel Macron s’apprête à relancer le débat sur le suicide assisté en France. Hasard, mardi, l’Elysée a officiellement annoncé le lancement d’une convention citoyenne sur le sujet.

En 2014 déjà, le réalisateur tenait ses propos, se souvient Libération : « Je demande souvent à mon médecin, mon avocat, comme ça : « Est-ce que si je viens vous demander des barbituriques, […] de la morphine, est-ce que vous m’en donnerez ? » Je n’ai eu encore aucune réponse favorable ». Il a finalement pu s’en aller par choix.

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