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30 Septembre 2022 : Deux discours historiques de Vladimir Poutine, pour la signature du rattachement du Donbass et sur la Place Rouge (meeting-concert)

vendredi 7 octobre 2022, par Luniterre

Le texte du principal discours consacrant la signature du rattachement du Donbass à la Fédération de Russie, suite aux quatre référendums tenus dans les Oblasts de Zaporojie et Kherson, et dans les Républiques Populaires de Donetsk et Lougansk se trouve maintenant en traduction intégrale sur le site de l’ambassade, mais ce n’est pas le cas de la brève mais vibrante allocution prononcée par Vladimir Poutine, sur la Place Rouge, à l’occasion du meeting-concert de célébration de cet événement. Il existe un enregistrement avec traduction simultanée republié par RT, mais confus et même approximatif sur plusieurs points importants. C’est pourquoi il nous semble utile d’en refaire une traduction écrite et précise, aujourd’hui.

A la suite, le principal discours de la signature, tel que sur le site officiel, et en France et au Kremlin. Et, tant qu’à faire, un enregistrement du concert sur la Place Rouge…

Luniterre

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В.Путин : Дорогие друзья !

V. Poutine : Chers amis !

Сегодня у нас особый, торжественный и без всякого в данном случае преувеличения исторический день – день правды и справедливости.

C’est pour nous aujourd’hui une journée exceptionnelle, solennelle et, sans aucune exagération dans le contexte actuel, historique - la journée de la vérité et de la justice.

Не могу не вспомнить о том, как формировался Советский Союз, когда Россия создавала современную Украину. Именно Россия создала современную Украину, передав туда значительные территории, исторические территории самой России вместе с населением, которое никто не спрашивал о том, где, как хотят жить люди, как они хотят устроить будущее своих детей, в каком государстве. И при развале Советского Союза произошло то же самое – элиты решали всё между собой, миллионы простых граждан никто ни о чём не спросил.

Je ne peux pas ne pas me souvenir de la façon dont s’est formée l’Union Soviétique, quand la Russie a créé l’Ukraine moderne. Précisément la Russie a créé l’Ukraine moderne en cédant des territoires considérables, des territoires historiques de la Russie elle-même, en même temps que la population, à qui personne n’a pas demandé où, comment elle voulait vivre, comment elle voulait construire l’avenir de ses enfants, dans quel État. Et lors de l’effondrement de l’Union soviétique il s’est passé la même chose - les élites ont tout décidé entre elles : à des millions de simples citoyens, personne n’a rien demandé.

И только сейчас, только современная Россия предоставила людям, проживающим в Луганской Народной Республике, в Донецкой [Народной Республике], в Запорожье, в Херсоне, право выбора. Люди пришли на референдум и сделали этот выбор – быть со своей исторической Родиной, с Россией !

Et seulement maintenant, seulement la Russie moderne a apporté aux gens résidant dans les Républiques populaires de Lougansk et de Donetsk, à Zaporojie, à Kherson, le droit de choisir. Les gens sont venus au référendum et ont fait ce choix : être avec leur patrie historique, avec la Russie !

Только один эпизод из того, что происходило два-три-четыре дня назад : выборы в Луганске, люди стоят в очереди на улице на один из избирательных участков – и начался артиллерийский обстрел. Снаряд упал рядом, недалеко – никто не покинул очереди на избирательный участок. Удивительно !

Un seul épisode de ce qui s’est passé il y a trois ou quatre jours : le scrutin à Lougansk, les gens se tiennent en file d’attente dans la rue, à l’un des bureaux de vote, et des tirs d’artillerie commencent. Un obus est tombé à côté, très près. Personne n’a quitté les rangs du bureau de vote. Impressionnant !

В течение десятилетий у этих людей пытались вытравить их историческое сознание, уничтожить их традиции, запретить говорить на своём родном языке, запретить культуру – ничего не удалось. Эти люди в сердце пронесли любовь к своей исторической Родине и передали это своим детям. И поэтому мы говорим : Россия не только открывает двери родного дома для наших братьев и сестёр – она открывает им своё сердце. Добро пожаловать домой !

Durant des décennies à ces gens ils ont essayé d’extirper leur conscience historique, de détruire leurs traditions, de leur interdire l’usage de leur langue maternelle, d’interdire la culture, mais rien n’y a fait. Ces gens ont porté dans le cœur l’amour de leur Patrie historique et l’ont transmis à leurs enfants. Et c’est pourquoi nous disons : la Russie n’ouvre pas seulement la porte de la maison natale pour nos frères et nos sœurs : elle leur ouvre son cœur. Bienvenue à la maison !

Но мы знаем, кому мы обязаны сегодняшним днём, сегодняшним торжеством, – мы обязаны нашим героическим солдатам и офицерам, ополченцам Донбасса, добровольцам. Мы сегодня с вами здесь, на Красной площади, но они не на параде, они в бою, они героически защищают выбор людей, который был сделан несколько дней назад, – я знаю, о чём говорю, – именно героически. И поэтому в знак поддержки, благодарности, в знак признания их заслуг, за их героизм и самопожертвование предлагаю отсюда, с Красной площади, послать им сигнал нашей поддержки, уважения и преклонения перед их жертвенностью и перед их героизмом. Предлагаю сделать это громко, так, чтобы за тысячи километров они услышали голос Красной площади, трёхкратным « ура ». Набрали воздуха и по моей команде на счёт « три ». Раз, два, три ! Ура ! Ура ! Ура !

Mais nous savons à qui nous sommes redevables du moment présent, de la célébration présente : nous le devons à nos héroïques soldats et officiers, aux milices populaires du Donbass, aux volontaires. Nous sommes aujourd’hui avec vous, ici, sur la Place Rouge, mais ils ne sont pas à la parade, ils sont au combat, ils défendent héroïquement le choix des gens, qui a été fait il y a quelques jours, je sais de quoi je parle, de façon particulièrement héroïque. Et c’est pourquoi, en signe de soutien, de gratitude, en signe de reconnaissance de leur mérite et de leur abnégation, je propose à partir d’ici, de la Place Rouge, de leur envoyer un signal de notre soutien, de notre respect et de notre admiration devant leur sacrifice et devant leur héroïsme. Je propose de le faire haut et fort, de façon à ce qu’à des milliers de kilomètres ils entendent la voix de la Place Rouge, par un triple « hourra ». Prenez votre respiration, et à mon commandement, à trois. Un, deux, trois ! Hourra ! Hourra ! Hourra !

Дорогие друзья, мы сделаем всё для того, чтобы поддержать наших братьев и сестёр и в Запорожье, и в Херсоне, и в Донецке, и в Луганске. Мы будем делать всё для того, чтобы обеспечивать безопасность, повышать уровень безопасности на этих территориях и для этих людей. Мы будем делать всё для того, чтобы возрождать экономику, восстанавливать инфраструктуру, строить новые школы, другие учебные заведения, больницы и поликлиники.

Chers amis, nous ferons tout pour soutenir nos frères et nos sœurs, à Zaporojie, Kherson, Donetsk et Lougansk. Nous ferons tout pour apporter la sécurité, élever le niveau de sécurité dans ces territoires et pour ces gens. Nous ferons tout pour faire renaître l’économie, restaurer les infrastructures, construire de nouvelles écoles, d’autres établissements d’enseignement, des hôpitaux et des polycliniques.

Мы стали сильнее, потому что мы вместе. За нами правда, а в правде – сила, а значит, победа ! Победа будет за нами !

Nous sommes devenus plus forts parce que nous sommes ensemble. La vérité est à nous, et avec la vérité, la force, et cela signifie : la victoire ! La victoire sera à nous !

Спасибо ! Удачи !

Merci ! Bonne chance !

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Source du texte original russe :

Митинг-концерт « Выбор людей. Вместе навсегда »

Meeting-concert « Le choix des gens. Ensemble pour toujours »

http://kremlin.ru/events/president/news/69470

Traduction Luniterre

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Подписание договоров о принятии ДНР, ЛНР, Запорожской и Херсонской областей в состав России

http://kremlin.ru/events/president/news/69465

SIGNATURE DES ACCORDS D’ADMISSION DE LA DNR, DE LA LNR, DES REGIONS DE ZAPOROJIE ET KHERSON AU SEIN DE LA RUSSIE

Vladimir Poutine :

Chers citoyens de Russie, citoyens des Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk, habitants des régions de Zaporojié et de Kherson, députés de la Douma d’État et sénateurs de la fédération de Russie !

Vous savez que des référendums ont été organisés dans les Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk, ainsi que dans les régions de Zaporojié et de Kherson. Leurs résultats ont été compilés, les résultats sont connus. Les gens ont fait leur choix, un choix sans ambiguïté.

Aujourd’hui, nous signons des traités sur l’admission en Russie de la République Populaire de Donetsk, de la République Populaire de Lougansk, de la région de Zaporojié et de la région de Kherson. Je suis sûr que l’Assemblée fédérale soutiendra les lois constitutionnelles sur l’admission et la formation de quatre nouvelles régions en Russie, quatre nouvelles entités constitutives de la fédération de Russie, car c’est la volonté de millions de personnes.

Et c’est, bien sûr, leur droit, leur droit inaliénable, qui est inscrit dans l’article premier de la Charte des Nations unies, qui énonce explicitement le principe de l’égalité des droits et de l’autodétermination des peuples.

Je le répète : c’est un droit inaliénable du peuple, il est fondé sur l’unité historique, au nom de laquelle des générations de nos ancêtres ont gagné, ceux qui, depuis les origines de l’ancienne Rus’, au cours des siècles, ont construit et défendu la Russie. Ici, en Novorussie, Roumiantsev, Souvorov et Ouchakov ont combattu, Catherine II et Potemkine ont fondé de nouvelles villes. C’est ici que nos grands-pères et arrière-grands-pères ont combattu jusqu’à la mort pendant la Grande Guerre Patriotique.

Nous nous souviendrons toujours des héros du “printemps russe”, ceux qui n’ont pas supporté le coup d’État néonazi en Ukraine en 2014, tous ceux qui sont morts pour le droit de parler leur langue maternelle, de préserver leur culture, leurs traditions et leur foi, pour le droit de vivre. Il s’agit des combattants du Donbass, des martyrs du Khatyn d’Odessa et des victimes des attaques terroristes inhumaines du régime de Kiev. Ce sont des volontaires et des milicienss, ce sont des civils, des enfants, des femmes, des personnes âgées, des Russes, des Ukrainiens, des personnes de nationalités les plus diverses. C’est le vrai leader du peuple de Donetsk Alexandre Zakhartchenko, ce sont les commandants de bataillons Arsen Pavlov et Vladimir Joga, Olga Kotchoura et Alexeï Mozgovoï, c’est le procureur de la République de Lougansk Sergueï Gorenko. Il s’agit du parachutiste Nourmagomed Gajimagomedov et de tous nos soldats et officiers qui sont morts de la mort des braves au cours de l’opération militaire spéciale. Ce sont des héros. Des héros de la grande Russie. Et je vous demande d’observer une minute de silence en leur mémoire.

Merci.

Derrière le choix de millions de personnes dans les Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk et dans les régions de Zaporojié et de Kherson se cache notre destin commun et une histoire millénaire. Les gens ont transmis ce lien spirituel à leurs enfants et petits-enfants. Malgré toutes les épreuves, ils ont porté leur amour pour la Russie à travers les années. Et personne ne peut détruire ce sentiment en nous. C’est pourquoi tant les anciennes générations que les plus jeunes, celles qui sont nées après la tragédie de l’effondrement de l’Union soviétique, ont voté pour notre unité, pour notre avenir commun.

En 1991, dans la forêt de Belovejskaya, sans demander la volonté du peuple, les élites du parti de l’époque ont décidé de dissoudre l’URSS, et le peuple s’est retrouvé arraché à sa patrie du jour au lendemain. Cela a déchiré et divisé notre peuple, et s’est transformé en une catastrophe nationale. De même qu’après la révolution, les frontières des républiques soviétiques ont été découpées en coulisses, les derniers dirigeants de l’Union soviétique ont déchiré notre grand pays en dépit de la volonté directe de la majorité lors d’un référendum organisé en 1991, simplement en présentant le fait accompli aux nations.

J’admets qu’ils n’ont même pas pleinement compris ce qu’ils faisaient et les conséquences que cela entraînerait inévitablement au bout du compte. Mais ça n’a plus d’importance. L’Union soviétique a disparu, le passé ne peut être ramené. Et la Russie d’aujourd’hui n’en a pas besoin, nous n’y aspirons pas. Mais rien n’est plus fort que la détermination de millions de personnes qui, par leur culture, leur foi, leurs traditions et leur langue, se considèrent comme faisant partie de la Russie et dont les ancêtres ont vécu pendant des siècles dans un seul État. Rien n’est plus fort que la détermination de ces personnes à retourner dans leur véritable patrie historique.

Pendant huit longues années, les habitants du Donbass ont été soumis à un génocide, à des bombardements et à un blocus, tandis qu’à Kherson et à Zaporojié, on a essayé, de manière criminelle, d’inculquer la haine de la Russie, de tout ce qui est russe. Or, pendant les référendums, le régime de Kiev menaçait de représailles les enseignants et les femmes qui travaillaient dans les commissions électorales, intimidant des millions de personnes venues exprimer leur volonté. Mais les populations unies du Donbass, de Zaporojié et de Kherson ont eu leur mot à dire.

Je veux que les autorités de Kiev et leurs véritables maîtres à l’Ouest m’entendent et je veux que tout le monde se souvienne de ceci : les personnes vivant à Lougansk, Donetsk, Kherson et Zaporojié deviennent nos citoyens pour toujours.

Nous appelons le régime de Kiev à cesser immédiatement le feu, toutes les hostilités, la guerre qu’il a déclenchée en 2014, et à revenir à la table des négociations. Nous sommes prêts pour cela, cela a été dit à plusieurs reprises. Mais le choix des habitants de Donetsk, Lougansk, Zaporojié et Kherson ne sera pas discuté, il a été fait, la Russie ne le trahira pas. Et les autorités actuelles de Kiev doivent traiter cette libre expression de la volonté du peuple avec respect, et pas autrement. C’est le seul moyen de parvenir à la paix.

Nous défendrons notre terre de toutes nos forces et de tous nos moyens et ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour assurer la sécurité de notre peuple. C’est la grande mission de libération de notre peuple.

Nous reconstruirons les villes et villages détruits, les logements, les écoles, les hôpitaux, les théâtres et les musées, nous restaurerons et développerons les entreprises industrielles, les usines, les infrastructures, les systèmes sociaux, de retraite, de santé et d’éducation.

Bien sûr, nous allons travailler pour améliorer le niveau de sécurité. Ensemble, nous veillerons à ce que les citoyens des nouvelles régions ressentent le soutien de l’ensemble du peuple russe, de tout le pays, de toutes les républiques, de toutes les provinces et régions de notre grande patrie.

Chers amis, chers collègues !

Aujourd’hui, je voudrais m’adresser aux soldats et aux officiers impliqués dans l’opération militaire spéciale, aux soldats du Donbass et de la Novorussie, à ceux qui, après le décret de mobilisation partielle, rejoignent les forces armées, accomplissant leur devoir patriotique, et qui se présentent eux-mêmes aux bureaux d’enregistrement et d’enrôlement militaires à l’appel de leur cœur. Je voudrais aussi me tourner vers leurs parents, leurs épouses et leurs enfants et leur dire pour quoi notre peuple se bat, contre quel ennemi nous nous battons, qui précipite le monde dans de nouvelles guerres et crises, tirant un profit sanglant de cette tragédie.

Nos compatriotes, nos frères et sœurs en Ukraine – une partie originelle de notre nation unie – ont vu de leurs propres yeux ce que les cercles dirigeants du soi-disant Occident préparent pour l’humanité entière. Ici, en fait, ils ont tout simplement jeté leurs masques et montré ce qu’ils avaient dans le ventre.

Après l’effondrement de l’Union soviétique, l’Occident a décidé que le monde, nous tous, devions supporter ses diktats pour toujours. À l’époque, en 1991, l’Occident espérait que la Russie ne se remettrait pas de tels bouleversements et continuerait à s’effondrer d’elle-même. Cela a failli arriver – nous nous souvenons des années 90, les terribles années 90, de la faim, du froid et du désespoir. Mais la Russie a survécu, renaît, se renforce et reprend la place qui lui revient dans le monde.

Dans le même temps, l’Occident a cherché et continue de chercher une nouvelle occasion de nous frapper, d’affaiblir et de détruire la Russie, ce qu’il a toujours rêvé de faire, de fragmenter notre État, de dresser nos peuples les uns contre les autres, de les condamner à la pauvreté et à l’extinction. Ils ne supportent pas le fait qu’il existe un pays si grand, si énorme dans le monde, avec son territoire, ses richesses naturelles, ses ressources, avec un peuple qui ne peut pas et ne veut pas vivre selon les ordres de quelqu’un d’autre.

L’Occident est prêt à tout pour préserver ce système néocolonial qui lui permet de parasiter, de dépouiller en substance le monde au prix de la puissance du dollar et du diktat technologique, de percevoir un véritable tribut de l’humanité, d’extraire la principale source de richesse non-méritée, la rente hégémonique. La préservation de cette rente est leur principale motivation, réelle et absolument intéressée. C’est pourquoi une dé-souverainisation totale est dans leur intérêt. D’où leur agression contre des États indépendants, contre les valeurs et les cultures traditionnelles, leurs tentatives de saper les processus internationaux et d’intégration qui échappent à leur contrôle, les nouvelles monnaies mondiales et les centres de développement technologique. Il est d’une importance capitale pour eux que tous les pays abandonnent leur souveraineté en faveur des États-Unis.

Les élites dirigeantes de certains États acceptent volontairement de le faire, acceptent volontairement de devenir des vassaux ; d’autres sont soudoyés, intimidés. Et s’ils échouent, ils détruisent des États entiers, laissant derrière eux des catastrophes humanitaires, des désastres, des ruines, des millions de vies humaines détruites et mutilées, des enclaves terroristes, des zones de désastre social, des protectorats, des colonies et des semi-colonies. Ils s’en fichent, tant qu’ils obtiennent leur bénéfice.

Je tiens à le souligner une fois de plus : c’est la cupidité, l’intention de maintenir leur pouvoir sans entrave, qui est la véritable raison de la guerre hybride que l’”Occident collectif” mène contre la Russie. Ils ne veulent pas que nous soyons libres, ils veulent nous voir comme une colonie. Ils ne veulent pas d’une coopération égale, mais d’un vol. Ils ne veulent pas nous voir comme une société libre, mais comme une foule d’esclaves sans âme.

Notre mode de pensée et notre philosophie sont une menace directe pour eux, c’est pourquoi ils attaquent nos philosophes. Notre culture et notre art sont une menace pour eux, alors ils essaient de les interdire. Notre développement et notre prospérité constituent également une menace pour eux – la concurrence s’intensifie. Ils n’ont pas du tout besoin de la Russie, c’est nous qui en avons besoin.

Je voudrais vous rappeler que les prétentions à la domination mondiale ont été à plusieurs reprises écrasées par le courage et la fermeté de notre peuple dans le passé. La Russie sera toujours la Russie. Nous continuerons à défendre nos valeurs et notre patrie.

L’Occident compte sur l’impunité, sur le fait de s’en tirer à bon compte. En fait, elle s’en est tirée jusqu’à présent. Les accords stratégiques de sécurité sont jetés à la poubelle ; les accords conclus au plus haut niveau politique sont déclarés comme étant une mascarade ; les promesses fermes de ne pas étendre l’OTAN vers l’est, autrefois achetées par nos anciens dirigeants, se révèlent être une sale supercherie ; les traités sur la défense antimissile et les missiles à portée intermédiaire sont unilatéralement abandonnés sous des prétextes farfelus.

Tout ce que nous entendons de toutes parts, c’est que l’Occident défend un ordre fondé sur des règles. D’où viennent-elles ? Qui a vu ces règles en premier lieu ? Qui les a négociés ? Ecoutez, c’est juste un non-sens, une pure tromperie, des doubles ou triples standards ! Ils sont simplement conçus pour les imbéciles.

La Russie est une grande puissance millénaire, un pays-civilisation, et elle ne va pas vivre selon ces règles truquées et bidon.

C’est ce qu’on appelle l’Occident qui a piétiné le principe de l’inviolabilité des frontières, et maintenant il décide à sa guise qui a le droit à l’autodétermination et qui ne l’a pas, qui n’en est pas digne. La raison pour laquelle ils ont décidé de le faire, qui leur a donné ce droit, n’est pas claire. Ce n’est même pas clair pour eux.

C’est pourquoi ils éprouvent une colère noire face au choix des habitants de Crimée, Sébastopol, Donetsk, Lougansk, Zaporojié et Kherson. Cet Occident n’a aucun droit moral de l’évaluer ou même de parler de la liberté de la démocratie. Ils ne l’ont pas fait et ne l’ont jamais eu !

Les élites occidentales ne nient pas seulement la souveraineté nationale et le droit international. Leur hégémonie est d’une nature nettement totalitaire, despotique et d’apartheid. Ils divisent impudemment le monde entre leurs vassaux, les pays dits civilisés et tous les autres qui, selon les desseins des racistes occidentaux actuels, devraient rejoindre la liste des barbares et des sauvages. Les fausses étiquettes – “pays voyou”, “régime autoritaire” – sont déjà en place, elles marquent des peuples et des États entiers, et ce n’est pas nouveau. Il n’y a rien de nouveau là-dedans : les élites occidentales sont restées ce qu’elles étaient – colonialistes. Ils font de la discrimination, ils divisent les peuples en deux classes, la première et la seconde.

Nous n’avons jamais accepté et n’accepterons jamais un tel nationalisme politique et un tel racisme. Et qu’est-ce que la russophobie, à part le racisme, qui se répand maintenant dans le monde entier ? Qu’est-ce que, sinon le racisme, la conviction inébranlable de l’Occident que sa civilisation, sa culture néolibérale, est le modèle incontestable pour le reste du monde ? “Celui qui n’est pas avec nous est contre nous”. Cela semble même étrange.

Même la repentance pour leurs propres crimes historiques est reportée par les élites occidentales sur tous les autres, exigeant des citoyens de leurs pays et des autres nations qu’ils s’excusent pour ce qu’ils n’ont pas faite – par exemple, pour la période des conquêtes coloniales.

Il est bon de rappeler à l’Occident qu’il a commencé sa politique coloniale dès le Moyen Âge, suivie de la traite mondiale des esclaves, du génocide des tribus indiennes en Amérique, du pillage de l’Inde, de l’Afrique, des guerres de l’Angleterre et de la France contre la Chine, qui l’ont obligée à ouvrir ses ports au commerce de l’opium. Ce qu’ils faisaient, c’était rendre des peuples entiers dépendants de la drogue, exterminer délibérément des groupes ethniques entiers pour les terres et les ressources, et mettre en place une véritable chasse à l’homme comme à la bête. C’est contraire à la nature humaine, à la vérité, à la liberté et à la justice.

Et nous – nous sommes fiers qu’au vingtième siècle, ce soit notre pays qui ait pris la tête du mouvement anticolonial, qui a ouvert à de nombreux peuples du monde la possibilité de se développer, de réduire la pauvreté et les inégalités et de vaincre la faim et les maladies.

Je tiens à souligner que l’une des raisons de la russophobie séculaire et de la colère non dissimulée de ces élites occidentales à l’égard de la Russie est précisément que nous ne nous sommes pas laissés dépouiller lors de la conquête coloniale et que nous avons forcé les Européens à commercer pour notre bénéfice mutuel. Cet objectif a été atteint par la création d’un État centralisé fort en Russie, qui s’est développé et a été renforcé par les grandes valeurs morales de l’orthodoxie, de l’islam, du judaïsme et du bouddhisme, ainsi que par la culture russe et la parole russe, qui sont ouvertes à tous.

On sait que des plans d’intervention en Russie ont été élaborés à plusieurs reprises, qu’ils ont tenté d’utiliser la période des troubles au début du XVIIe siècle et la période de bouleversements après 1917, mais qu’ils ont échoué. En définitive, l’Occident a réussi à mettre la main sur les richesses de la Russie à la fin du XXe siècle, lorsque l’État a été détruit. Ils nous appelaient amis et partenaires, mais en réalité ils nous traitaient comme une colonie – des milliers de milliards de dollars ont été siphonnés du pays sous diverses formes. Nous nous souvenons tous de tout, nous n’avons rien oublié.

Et ces jours-ci, les gens de Donetsk et de Lougansk, de Kherson et de Zaporojié ont pris la parole pour restaurer notre unité historique. Merci !

Les pays occidentaux affirment depuis des siècles qu’ils apportent la liberté et la démocratie aux autres nations. C’est exactement le contraire : au lieu de la démocratie, c’est la répression et l’exploitation ; au lieu de la liberté, c’est l’asservissement et la violence. L’ordre mondial unipolaire dans son ensemble est intrinsèquement anti-démocratique et non-libre, il est faux et hypocrite de bout en bout.

Les États-Unis sont le seul pays au monde à avoir utilisé deux fois des armes nucléaires, en détruisant les villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki. Au passage, ils ont créé un précédent.

Je vous rappelle également que les États-Unis et les Britanniques ont réduit en ruines Dresde, Hambourg, Cologne et de nombreuses autres villes allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale sans aucune nécessité militaire. Et cela a été fait de manière démonstrative, sans, je le répète, nécessité militaire. L’objectif était unique : comme dans le cas des bombardements nucléaires au Japon, intimider à la fois notre pays et le monde entier.

Les États-Unis ont laissé une marque terrible sur les peuples de Corée et du Vietnam avec leurs bombardements barbares en tapis de bombes, le napalm et les armes chimiques.

À ce jour, ils occupent en fait l’Allemagne, le Japon, la République de Corée et d’autres pays, qu’ils appellent cyniquement des alliés égaux. Ecoutez, je me demande quel genre d’alliance c’est ? Le monde entier sait que les dirigeants de ces pays sont espionnés et que leurs dirigeants sont mis sur écoute non seulement dans leurs bureaux, mais aussi à leur domicile. C’est une véritable honte. Honte à ceux qui le font, et à ceux qui, comme un esclave, avalent en silence et sans se plaindre cette ignominie.

Ils qualifient de solidarité euro-atlantique les ordres et les cris grossiers et insultants adressés à leurs vassaux ; ils qualifient de noble recherche médicale le développement d’armes biologiques et les expériences sur des êtres humains vivants, y compris en Ukraine.

Ce sont leurs politiques destructrices, leurs guerres, leur pillage qui ont provoqué l’énorme poussée actuelle des flux migratoires. Des millions de personnes endurent des privations, des abus, meurent par milliers en essayant d’atteindre cette même Europe.

Maintenant, ils exportent du blé depuis l’Ukraine. Où va-t-il sous le prétexte de “garantir la sécurité alimentaire des pays les plus pauvres du monde” ? Où va-t-il ? Tout va dans les mêmes pays européens. Là, 5 % seulement sont allés aux pays les plus pauvres du monde. Encore un autre canular et une tromperie pure et simple.

L’élite américaine utilise en fait la tragédie de ces personnes pour affaiblir ses rivaux, pour détruire les États-nations. Cela vaut également pour l’Europe, pour l’identité de la France, de l’Italie, de l’Espagne et d’autres pays ayant des siècles d’histoire.

Washington exige de plus en plus de sanctions contre la Russie, et la plupart des politiciens européens acceptent docilement. Ils comprennent clairement que les États-Unis, en poussant l’UE à abandonner complètement l’énergie et les autres ressources russes, sont pratiquement en train de désindustrialiser l’Europe et de s’emparer entièrement du marché européen – elles comprennent tout, ces élites européennes, elles comprennent tout, mais elles préfèrent servir les intérêts des autres. Ce n’est plus une simple servilité, mais une trahison directe de leurs peuples. Mais que Dieu soit avec eux, c’est leur affaire.

Mais les sanctions ne suffisent pas aux Anglo-Saxons, ils ont eu recours au sabotage – incroyable mais vrai – en faisant sauter les gazoducs internationaux de Nord Stream, qui passent sous la mer Baltique, détruisant de fait l’infrastructure énergétique de l’Europe. Qui en tire bénéfice, c’est évident pour tous. C’est celui qui en tire un bénéfice qui l’a fait, bien sûr.

Le diktat américain est construit sur la force brute, sur la loi du poing. Il est parfois joliment emballé, parfois sans emballage, mais l’essence est la même – la puissance du poing. D’où le déploiement et le maintien de centaines de bases militaires aux quatre coins du monde, l’expansion de l’OTAN et les tentatives de formation de nouvelles alliances militaires telles que l’AUKUS et autres. Un lien politico-militaire entre Washington, Séoul et Tokyo est également activement recherché. Tous les États qui possèdent ou aspirent à posséder une véritable souveraineté stratégique et qui sont capables de contester l’hégémonie occidentale sont automatiquement désignés comme des ennemis.

C’est sur ces principes que sont construites les doctrines militaires des États-Unis et de l’OTAN, qui n’exigent rien de moins que la domination totale. Les élites occidentales présentent leurs plans néocoloniaux de la même manière hypocrite, même avec la prétention d’être pacifiques, en parlant d’une sorte d’endiguement, et un tel mot sournois court d’une stratégie à l’autre, mais, en fait, il ne signifie qu’une seule chose : saper tout centre souverain de développement.

Nous avons déjà entendu parler de l’endiguement de la Russie, de la Chine, de l’Iran. Je pense que d’autres pays d’Asie, d’Amérique latine, d’Afrique, du Moyen-Orient, ainsi que les partenaires et alliés actuels des États-Unis, sont les prochains sur la liste. Nous savons que lorsque quelque chose ne leur plaît pas, ils imposent également des sanctions contre leurs alliés – une contre une banque, une contre une autre, une contre une entreprise, une contre une autre. C’est une pratique, et elle sera étendue. Ils ont tout le monde dans leur ligne de mire, y compris nos voisins les plus proches, les pays de la CEI.

Dans le même temps, l’Occident a manifestement pris ses désirs pour des réalités depuis longtemps. En lançant une blitzkrieg de sanctions contre la Russie, par exemple, ils ont pensé qu’ils pouvaient à nouveau mettre le monde entier à leur disposition. Il s’avère toutefois qu’une perspective aussi rose n’enthousiasme pas tout le monde, à l’exception des masochistes politiques complets et des fans d’autres formes non conventionnelles de relations internationales. La plupart des États refusent de se mettre la Russie à dos et choisissent plutôt la voie raisonnable de la coopération.

L’Occident ne s’attendait clairement pas à une telle défiance de leur part. Ils sont simplement habitués à tout prendre par la force, le chantage, la corruption et l’intimidation, et ils se convainquent que ces méthodes fonctionneront toujours, comme si elles étaient figées dans le passé.

Cette confiance en soi est le résultat direct non seulement du concept notoire de leur propre exceptionnalisme – bien que celui-ci soit, bien sûr, étonnamment simple – mais aussi de la famine informationnelle en Occident. La vérité a été noyée dans un océan de mythes, d’illusions et de faux, à l’aide d’une propagande prohibitive et agressive, en mentant comme Goebbels. Plus le mensonge est invraisemblable, plus vite les gens y croiront – c’est ainsi qu’ils fonctionnent, selon ce principe.

Mais on ne peut pas nourrir les gens avec des dollars et des euros imprimés. On ne peut pas les nourrir avec ces papiers, et la capitalisation virtuelle et gonflée des réseaux sociaux occidentaux ne peut pas chauffer une maison. Ce que je dis est important, mais ce qui vient d’être dit ne l’est pas moins : on ne peut nourrir personne avec du papier – il faut de la nourriture, et ces capitalisations gonflées ne peuvent chauffer personne non plus – il faut de l’énergie.

C’est pourquoi les hommes politiques européens, par exemple, doivent convaincre leurs concitoyens de manger moins, de se laver moins et de s’habiller plus chaudement à la maison. Et ceux qui commencent à poser des questions justes « Mais en fait, pourquoi ? » – ils sont immédiatement déclarés ennemis, extrémistes et radicaux. Ils rejettent la faute sur la Russie, en disant : c’est la source de tous vos problèmes. Ils mentent encore une fois.

Qu’est-ce que je veux souligner ? Tout porte à croire que les élites occidentales ne vont pas chercher de solutions constructives à la crise alimentaire et énergétique mondiale, qui a surgi par leur faute, précisément à cause de leur politique de longue date, bien avant notre opération militaire spéciale en Ukraine, et dans le Donbass. Ils n’ont pas l’intention de résoudre les problèmes d’injustice, d’inégalité. On peut craindre qu’ils soient prêts à utiliser d’autres recettes, qui leur sont familières.

Et il convient ici de rappeler que l’Occident est sorti des contradictions du début du 20e siècle par la Première Guerre mondiale. Les récompenses de la Seconde Guerre mondiale ont permis aux États-Unis de surmonter enfin les effets de la Grande Dépression et de devenir la première économie mondiale, imposant à la planète la puissance du dollar comme monnaie de réserve mondiale. L’Occident a largement surmonté la crise des années 1980 – et la crise s’est aggravée dans les années 1980 – en s’appropriant l’héritage et les ressources de l’Union soviétique, qui s’est effondrée et a fini par s’écrouler. C’est un fait.

Maintenant, pour se sortir d’un nouvel enchevêtrement de contradictions, il leur faut à tout prix casser la Russie, et les autres États qui choisissent la voie souveraine du développement, afin de voler encore plus la richesse des autres et à ce prix de boucher, de colmater leurs trous. Si ce n’est pas le cas, je n’exclus pas qu’ils tentent de provoquer l’effondrement du système, sur lequel tout pourra être imputé, ou, Dieu nous en préserve, qu’ils décident d’utiliser la formule bien connue « la guerre va tout effacer ».

La Russie comprend sa responsabilité envers la communauté mondiale et fera tout pour ramener ces têtes brûlées à la raison.

Il est évident que le modèle néo-colonial actuel est condamné à terme. Mais là encore, ses vrais maîtres s’y accrocheront jusqu’au bout. Ils n’ont tout simplement rien à offrir au monde, si ce n’est le même système de vol et de racket.

En substance, ils crachent sur le droit naturel de milliards de personnes, la majeure partie de l’humanité, à la liberté et à la justice, à déterminer leur propre avenir. Maintenant, ils sont passés à un déni radical de la moralité, de la religion, et de la famille.

Répondons à quelques questions très simples pour nous-mêmes. Je veux maintenant revenir sur ce que j’ai dit, et je veux aussi m’adresser à tous nos citoyens, pas seulement aux collègues présents dans le public, mais à tous les citoyens russes : voulons-nous avoir « parent numéro un », « numéro deux », « numéro trois » au lieu de « maman et papa » dans notre pays, en Russie – sommes-nous devenus complètement fous ? Voulons-nous que les enfants dans nos écoles, dès l’école primaire, soient exposés à des perversions qui conduisent à la dégradation et à l’extinction ? Voulons-nous qu’on leur apprenne qu’il existe d’autres genres que les hommes et les femmes et qu’on leur propose une opération de changement de sexe ? Est-ce cela que nous voulons pour notre pays et nos enfants ? Tout cela est inacceptable pour nous, nous avons notre propre avenir.

Je le répète, la dictature des élites occidentales est dirigée contre toutes les sociétés, y compris les peuples des pays occidentaux eux-mêmes. C’est un défi pour tous. Cette négation totale de l’homme, la subversion de la foi et des valeurs traditionnelles, la suppression de la liberté prennent les caractéristiques d’une “religion à l’envers” – le satanisme pur et simple. Dans le Sermon sur la montagne, Jésus-Christ, dénonçant les faux prophètes, dit que c’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. Et ces fruits empoisonnés sont déjà évidents pour les gens – non seulement dans notre pays, mais dans tous les pays, y compris de nombreuses personnes en Occident même.

Le monde est entré dans une période de transformation révolutionnaire, et c’est fondamental. De nouveaux centres de développement se forment, ils représentent la majorité – la majorité ! – de la population mondiale et sont prêts non seulement à faire valoir leurs intérêts, mais ils voient aussi dans la multipolarité une occasion de renforcer leur souveraineté, et donc de gagner une véritable liberté, une perspective historique, leur droit à un développement indépendant, créatif, original, à un processus harmonieux.

Dans le monde entier, y compris en Europe et aux États-Unis, comme je l’ai dit, nous avons beaucoup de personnes qui partagent les mêmes idées, et nous sentons, nous voyons leur soutien. Un mouvement de libération, anti-colonial, contre l’hégémonie unipolaire se développe dans divers pays et sociétés. Sa proportion ne fera qu’augmenter. C’est cette force qui déterminera la future réalité géopolitique.

Chers amis !

Aujourd’hui, nous nous battons pour une voie juste et libre, avant tout pour nous-mêmes, pour la Russie, pour que la dictature, le despotisme appartiennent à jamais au passé. Je suis convaincu que les pays et les peuples comprennent qu’une politique fondée sur l’exceptionnalisme de quiconque, sur la suppression des autres cultures et des autres peuples est intrinsèquement criminelle, que nous devons tourner cette page honteuse. L’effondrement de l’hégémonie occidentale, qui a commencé, est irréversible. Une fois encore, les choses ne seront pas les mêmes qu’avant.

Le champ de bataille sur lequel le destin et l’histoire nous ont appelés est un champ de bataille pour notre peuple, pour une grande Russie historique. Pour une grande Russie historique, pour les générations futures, pour nos enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants. Nous devons les protéger de l’asservissement, des expériences monstrueuses qui cherchent à mutiler leurs esprits et leurs âmes.

Aujourd’hui, nous nous battons pour que personne ne pense jamais que la Russie, notre peuple, notre langue, notre culture, puissent être pris et effacés de l’histoire. Aujourd’hui, nous avons besoin d’une consolidation de toute la société, et seules la souveraineté, la liberté, la créativité et la justice peuvent constituer la base de cette unité. Nos valeurs sont l’humanité, la miséricorde et la compassion.

Et je voudrais conclure avec les mots du vrai patriote Ivan Alexandrovitch Iline : « Si je considère la Russie comme ma patrie, cela signifie que j’aime, que je contemple et que je pense, que je chante et que je parle à la manière russe ; que je crois aux pouvoirs spirituels du peuple russe. Son esprit est mon esprit ; son destin est mon destin ; sa souffrance est ma peine ; son épanouissement est ma joie. »

Derrière ces mots se cache un grand choix spirituel qui, pendant plus de mille ans d’État russe, a été suivi par de nombreuses générations de nos ancêtres. Aujourd’hui, nous faisons ce choix, les citoyens des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, les habitants des régions de Zaporozhye et de Kherson ont fait ce choix. Ils ont fait le choix d’être avec leur peuple, d’être avec la Patrie, de vivre son destin, de gagner avec elle.

La vérité est de notre côté, la Russie est de notre côté !

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(Source principale de la traduction : https://france.mid.ru/fr/presse/discours_du_pr_sident_russe_vladimir_poutine_lors_d_une_c_r_monie_au_kremlin_le_30_septembre_2022/)

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7 Messages de forum

  • La lamentable poutinolatrie des électeurs lepennistes commence à bien faire.

    Que est-ce que les travailleurs russes ont en commun avec ce chef en sursis des oligarques et de la bureaucratie ? Rien.

    Qu’avons nous travailleurs du monde entier avec Poutine et la bande qui a finit de liquider l’URSS et qui tiennent des discours chauvins (la "Sainte Russie") et anti communistes (Le déguelement contre Lénine et la politique internationaliste et d’appui aux nationalités opprimées) ?

    Après s’être fait tromper sur la "supériorité" des armes russes par la hiérarchie corrupte et lourdement bureaucratisée de son armée (il paraît que pour décider d’une ordre de tir "rapide" il faut passer par je ne suis plus combien d’autorisations) et s’être laisser pousser par les US à une aventure dont on ne compte plus les bourdes (du triomphe rapide, à une "opération militaire" sans fantassins ou pas assez, avec un "renseignement" qui se fait tromper et qui ne voit rien, au constat que les forces de l’OTAN dispossent des armes et des ressources économiques (le nerf de la guerre) bien supérieures et qui l’obligent à changer des plans et/ou se retirer ou, pire encore, menacer l’humanité avec une catastrophe nucléaire où il a toutes les chances de perdre, ce triste sire pend d’un fil qui ne se cocupe pas parce qu’en guerre cela ferait désordre.

    Si les travailleurs du monde netier ont un intérêt à la défaite de l’enemi principal de l’humnité, l’impérialisme US et ses vassaux européen, ce n’est pas sous la "direction" d’unPoutine que cela se fera, mais quand les travailleurs russes prennent les choses en main.

    Mais se mettre à faire l’éloge d’un triste sire, chef de bande (pour combien de temps encore ?) d’une bureaucratie et oligarchie qui exploite sans état d’âme les travailleurs russes, c’est le propre des gens qui ont perdu toute bousole de classe.

    Répondre à ce message

    • Poutine est-il dans le camp des travailleurs ou l’ami des capitalistes russes ?

      Cette vidéo répond parfaitement à la question :

      http://mai68.org/spip/spip.php?article3993

      Voilà comment il faut parler aux patrons !

      Extrait de Mister Vladimir Poutine,
      Enregistré sur France 5 le 23 mars 2012 à 23h40

      Certes oui, Poutine n’est pas anarchiste ou communiste, mais tout de même !

      Cliquer ici pour enregistrer la vidéo originelle FLV

      Cliquer ici pour enregistrer la vidéo transformée MP4

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    • Camarade Viriato,

      Il est facile de se réjouir que « les forces de l’OTAN disposent des armes et des ressources économiques (le nerf de la guerre) bien supérieures » à la Russie, lorsque tu ne vis pas dans le Dombass et lorsque tu ne figures pas sur la "liste à tuer" de la plateforme du "Pacificateur" du gouvernement ukrainien.

      Dans cette vidéo de 17’33’’ de septembre 2022 « Max Blumenthal de The Grayzone s’entretient avec Faina Savenkova, une résidente de 13 ans de la République de Lugansk qui a été placée sur la "liste à tuer" Myrotvorets (Peacemaker) du gouvernement ukrainien après avoir lancé un appel aux Nations Unies pour une fin à la guerre qu’elle a vécue depuis 2014.

      Meera Terada se joint également pour fournir des informations sur Myrotvorets dans le meurtre de nombreux journalistes et le doxxing de centaines d’enfants, et pour identifier les responsables ukrainiens et les personnalités publiques derrière le site Web inquiétant. »

      Activez les sous-titres en français pour voir cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=D7e…

      C’est pourquoi lorsque je constate que "Monsieur Poutou" - candidat à l’élection présidentielle et prétendant représenter et défendre les camarades travailleurs - à l’occasion de l’Université d’Été du NPA, avec ses militantEs ont pris clairement parti pour le camp de l’Otan, contre Poutine, sans aucune nuance, je ne vois que des collabos aveuglés par leur idéologie et incapables simplement de prendre la défense d’enfants qui se battent pour leur liberté !

      Vendredi 2 septembre 2022 - Soutien au peuple Ukrainien à l’Université d’Été du NPA - vidéo_6’54’’ :
      https://nouveaupartianticapitaliste…

      Salut !
      A_suivre

      PNG - 425.6 ko

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      • Je n’ai rien à voir avec le NPA et les positions pro-impérialistes qu’ils prenent depuis la Libye au moins et je ne me rejouis pas de l’écart technologique, économique et militaire entre l’OTAN et la Russie, mais je ne ferme pas les yeux devant la réalité.

        Moins encore devant les aventures obligées, comme celles des japonnais en 1941, ni des "disfonctionnements" (pour le dire le plus doucement possible) de l’appareil bureaucratique militaire russe (une vraie catastrophe qui se plante à chaque fois et qui se fait berner par l’OTAN. leurs services "d’information" ne voient pas une, leur armement a un retard clair devant l’armement OTAN. A quoi sert jouer les aveugles ?

        Les chinois qui savent le retard qu’ils ont avec la machine militaire US et la technologie US, gagnent du temps et ne se lancent pas dans des aventures vouées à l’échec. Poutine tombe les deux pieds dedans dans une sorte de Pearl Harbour.2

        Je considere que les objectifs proclamés de la Russie, neutralité et deénazification d’Ukraine et en passant défaite de l’impérialisme US doivent être soutenus critiquement par les travailleurs conscients. (les objectifs occultes de la bande d’oligarques russes est une autre chose et doivent être combattus)

        Mais on ne doit, par aucune raison, moins encore por des phrases (do, on peut parler "sérieux" à quelques patrons tout en étant patron et milliardaire soi-même comme Poutine et sa bande), tromper les gens et pretendre que Poutine serait dans le camp des travailleurs. Il ne l’est pas, c’est un enemi secondaire mais un enemi quand même.

        Une chose est qu’une défaite de l’impérialisme US et de ses vasseaux est quelque chose qui favorise la lutte des travailleurs dans le monde et une autre est soutenir sans critique un chef de gouvernement capitaliste comme Poutine.

        Nous devrions apporter un soutient à tous les actes qu’il prend concrètement contre l’impérialisme US et ses laquais mais c’est une appui critique qui ne perd pas de vue que lui aussi est un enemi des travailleurs russes et du monde entier.

        Répondre à ce message

        • Si, Camarade Viriato, tu n’as rien à voir avec les positions du NPA sur la guerre en Ukraine, cela y ressemble fortement. Il suffit d’écouter à la Fête de l’Humanité, l’intervention, de Monsieur Christian Varin de la Commission Internationale du NPA et "Membre Solidarité Ukraine", à 1’25’’dans cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=Vcs…

          Pour lui, comme pour toi, Poutine est le méchant dans cette affaire et il appelle à soutenir inconditionnellement la "résistance Ukrainienne", donc l’OTAN.

          Ce qui me dérange dans vos propos, c’est que vous refusez de dire que cette guerre dans le Dombass a été déclenchée en 2014 par le gouvernement Ukrainien avec la bénédiction et la complicité de la France, de l’Allemagne, de l’UE et de l’Otan, dans le but de déstabiliser toute la région et par effet de domino la Russie.

          Il serait bien de dénoncer les crimes de guerre avérés de l’Occident depuis 2014 contre le Dombass. Ne pas le faire, c’est de l’hypocrisie et c’est faire le jeu de « l’impérialisme US et de ses vassaux ».

          Par conséquent, Poutine pur produit de l’URSS, de surcroît né à Stalingrad, enfant donc de la guerre, est intervenu le 24 février, pour redonner sa liberté aux travailleurs du Dombass, qui sont en grande partie des Russophones. Je pense qu’il n’avait pas le choix …

          Je te conseille, Camarade Viriato, d’écouter attentivement Monsieur Leroy, qui s’est rendu sur le terrain et nous fait part de son retour d’expérience, les habitants de ces régions ne perçoivent pas l’issue de ce vote populaire comme une annexion de la Russie, ainsi que le martèle le discours occidental, mais comme un « retour à la mère Patrie ».

          Des referendums, souligne-t-il par ailleurs, qui ont été organisés en réponse aux sabotages des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique, pour lequel les soupçons sur la responsabilité américaine et otanienne, planent fortement. Selon le géopolitologue, ces deux évènements traduisent un durcissement des tensions entre les camps occidental et russe : ils indiquent qu’« on se dirige de plus en plus vers une guerre totale entre l’Otan et la Russie. (vidéo 32’46’’)
          https://www.francesoir.fr/videos-l-…

          Oups : je viens de remarquer qu’un lien de mon précédent message était vérolé : Vendredi 2 septembre 2022 - Soutien au peuple Ukrainien à l’Université d’Été du NPA - vidéo_6’54’’ :

          https://nouveaupartianticapitaliste…

          Répondre à ce message

          • Tes "conseils" garde-les pour d’autres.

            Depuis le début de l’aventure poutinienne j’ai à la fois soutenu le plan de neutralité de l’Ukraine et la dénazification mais en même temps j’ai souligné l’impréparation, la nullité du commandement et du renseignement militaire et politique russe.

            Je me suis opposé aux plans des US tant contre la Russie et la Chine comme contre l’Allemagne et l’Europe. J’ai même posté des déclarations très claires sur la question.

            D’une mesure désesperée, dont l’objectif, poursuivi depuis des décennies, depuis 1941 au moins, d’arriver à un modus vivendi avec l’impérialisme, qui ne pouvait qu’échouer, on se trouve devant la réalité d’un impérialisme impitoyable qui ne fait pas de quartier et qui vise au démembrement de la Russie pour préparer la guerre contre la Chine et l’Iran. La "France", en fait Macron l’otanien, vient de démander aux français residents en Iran de quiter le pays immédiatement… ça promet pour l’avenir proche.

            Les commentaristes avisés de la bourgeoisie ont tout de suite dit que la Russie avait marquée des points au tout début mais qu’il fallait voir ce qui allait arriver en peu de temps.

            Poutine semblerait travailler pour les US en se lançant dans une "opération militaire annoncée par l’impérialisme qui se trouvait tout préparé pour riposter.
            Tout de suite après mal informé par un "service" d’informations hyper nul.
            Leur pont sur le détroit de Kerson vient de sauter par un attentat dont ils n’ont vu que du feu. Come ce fut le cas avec les pipelines, sur l’illusion entretenue que le gouvernement ukrainien et son armée allaient tomber à la première poussée (l’aventure des premiers mois), sur l’affensive ukrainienne (malgré ses satellites complètement aveuglés par l’informatique OTAN) et ainsi de suite.

            Ses militaires menent une guerre de 1914 ou à tout casser de 1940 et sacrifient chars et hommes devant les moyens technologiques plus avancés de l’OTAN. Sans parler, et pourtant on en devrait faire un scandale publique, de l’organisation bureaucratique absurde qui exige des autorisations repétées pour la moindre initiative de la base des soldats en prise avec l’enemi, montrent que les oligarques et bureaucrates ne peuvent ni savent mener une guerre moderne et l’impérialisme en profite.

            Les rodomontades sur une attaque nucléaire sont défiés par une provocation aussi claire et grossière comme fut l’explosion des pipelines et que les russes ont avalé sans réponse militaire aucune, et pour cause, sauf des jeremiades aux Nations Unies , "ce machin".

            Je milite contre l’impérialisme US, l’enemi principal de l"humanite depuis longtemps et contre la soumission de l’Europe, mais surtout pour la révolution prolétarienne.

            Cela exige garder l’esprit clair et surtout pas s’enféoder à un capo di mafia russe, libyen ou syrien tout en soutenant leurt lutte contre l’impérialisme tant qu’ils luttent et pas quand ils cherchent des compromis impossibles comme Poutine et sa bande.

            Ce sont des empiriques aveugles qui réagissent à chaque coup qu’il reçoivent et ils réagissent mal en plus.

            J’attends bien plus d’une révolte du peuple russe qui mettra bon ordre dans les "services", dans le gouvernementbalayera la bureaucratie corrupte et totalement inefficace, les "oligarques" (les capitalistes) et leur système et s’ils veulent mener une guerre defensive, mobiliseront tout leur peuple contre l’impérialisme et ses vasseaux.

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        • Il est facile, M. Viriato, d’avoir de "beaux principes" devant l’écran de votre ordi, mais sur le terrain ce sont bien les soldats de l’armée russe de Vladimir Poutine qui se battent héroïquement contre le mondialisme banco-centraliste et le reste encore vif de l’impérialisme US.

          Il y a pu y avoir des erreurs dans la conception et même dans la mise en œuvre de l’opération spéciale, mais il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne risquent pas de commettre des erreurs.

          De plus c’est une conception complètement idéaliste bourgeoise que de considérer qu’un seul homme, Vladimir Poutine, concentre à lui seul des pouvoirs tels qu’il serait responsable des moindres erreurs de son administration, y compris militaire.

          Depuis le recul brutal de la région de Kharkov, il y a eu des débats en interne et jusque sur le net, dans les réseaux de soutien à cette cause qui n’est donc pas la vôtre et pour laquelle vous affichez ouvertement un mépris qui disqualifie vos critiques.

          De tout cela il en est ressorti la décision de mobilisation partielle, même si logiquement elle aurait dû être prise bien plus tôt, après la bataille de Lyssytchansk, en fait. Mais mieux vaut tard que jamais.

          Autre conséquence de ces débats, Kadyrov vient juste d’être placé à la tête des opérations militaires. Pour l’instant la situation semble stabilisée et il reste à reconstituer une ligne de front solide pour préparer la contre-offensive nécessaire.

          Du fait d’une bonne résistance sur le front de l’Est, quelques avancées ont déjà été possibles.

          Depuis le début de cette opération spéciale des coups sérieux ont déjà été portés à l’ennemi, même si encore insuffisants.

          Lorsque, par votre action, autre que de rester le cul entre deux chaises devant votre ordi, vous aurez porté à l’ennemi des coups au moins équivalent ou encore plus efficaces, alors vous serez en mesure de faire valoir vos critiques.

          Il ne s’agit pas pour autant d’un soutien aveugle au régime de la bourgeoisie nationale russe, mais force est de constater que ce combat de la Russie actuelle est la principale ligne de front sur la planète entre les forces de la Résistance antimondialiste et celles de la réaction, même dissimulée derrière une façade gauchisante, comme celle de Mélenchon.

          Passer du temps à faire reluire les restes de cette gauche faillie, même avec un "soutien critique", c’est passer du temps à renforcer le camp de l’impérialisme et du banco-centralisme.

          A force d’avoir le cul entre deux chaises de tous les côtés, M. Viriato, vous ne pouvez que finir par vous retrouver le cul par terre… !

          La barrière de classe est sur le terrain, entre ceux qui montent au front contre le banco-centralisme et l’impérialisme, malgré le maigre soutien moral qu’ils reçoivent des "anti-systèmes" de l’Occident et ceux qui soutiennent le régime de Zelensky, directement, ou en n’agissant pas franchement en faveur de la lutte héroïque de l’armée russe.

          Luniterre

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