Dans le contexte de la crise actuelle, après les manipulations monétaires et financières réalisées autour du « covidisme », il y a donc maintenant celles réalisées autour de la guerre en Ukraine.
Comme le montrent eux-mêmes les capitalistes « classiques », désormais « dissidents » (Gave, Rossello, Delamarche, Verhaeghe, etc…) au sein même de la classe dominante, les « superprofits » actuels ne sont pas le résultat d’une activité économique bien portante mais simplement celui de ces manipulations à grande échelle, mondiale, par définition, et aux quelles le « grand public », des prolos les plus défavorisés aux classes moyennes, ne comprends malheureusement rien et tombe carrément dans tous les panneaux médiatiques, « pandémie », « résistance démocratique du peuple ukrainien », etc…
Cela n’empêche pas que les ouvriers raffineurs du secteur pétrolier ont bien raison de tenter d’arrondir leurs fins de mois en réclamant une part de ce gâteau qu’ils ont néanmoins contribué à créer. Sans le « grain de maïs » de la production, le « pop corn » financier n’aurait toujours pas de substrat sur lequel gonfler.
Pour autant, la stratégie de la CGT, comme celle des autres syndicats, loin d’être « unitaire », sauf en « bonnes paroles », est au contraire une stratégie de division et de manipulation, car en ne désignant pas les causes réelles de la crise, elle dissimule les responsabilités de ceux qui en tirent les ficelles, et dont les prébendes de la CGT, comme celles des autres centrales syndicales, dépendent en dernier ressort.
Le levier des syndicats reste un ensemble de catégories qui ont malgré tout traditionnellement les moyens de faire une journée de grève « nationale » de temps en temps, mais en restant, tout aussi traditionnellement, sur des revendications essentiellement catégorielles, aussi justifiées soient-elle.
Non seulement la très grande majorité des catégories prolétariennes les plus défavorisées continue de passer « sous les radars » aussi bien médiatiques qu’en termes de revendications potentiellement urgentes, mais elle se retrouveront généralement avec le sentiment d’avoir été encore plus pénalisées dans les difficultés de leur vie quotidienne.
De sorte que, comme d’hab, il y a peu de chances que le mouvement s’étende durablement et les syndicats créent eux-mêmes et tout à fait volontairement les conditions de leur propre « capitulation », « retour à la raison », etc…, en fonction de ces mêmes circonstances qui leur permettent de liquider tous les mouvements en se défaussant de leurs responsabilités réelles.
Et au bout du compte, ce sont donc encore les groupes « populistes » d’extrême-droite qui ramassent la mise du mécontentement populaire, mais pour la réinvestir dans une autre impasse sociale et/ou électorale qui est la leur et continue sa propre survie, …en « parallèle » en quelque sorte, de celle des syndicats et des « partis de gauche », et en « symbiose », également, donc, avec eux et avec le reste du système…!
Il n’y a pas de voie alternative à cette boucle mortifère sans une analyse radicale de l’évolution du système de domination de classe, et à l’échelle mondiale, tel qu’il nous a amenés à cette situation, et principalement, depuis la crise de 2007-2008, mais déjà avec des racines profondes dans le siècle passé. La guerre en Ukraine en est un héritage évident, et le mouvement social, s’il veut renaître, doit en tirer toutes les conséquences, après en avoir analysé les causes… !
Luniterre
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