Il est temps,
Il est temps pour les cocus de la première et de la deuxième, les vainqueurs et les vaincus, les héros et les lâches, les va-t’en guerre et les déserteurs, d’hurler à la mort leur détestation de la guerre, de la stupidité au firmament, de l’horreur en bandoulière.
STOP !
Je n’irai pas sur vos tombes rendre hommage à la connerie, je ne porterai pas haut le drapeau du capital en furie, je ne pleurerai pas avec vos veuves et vos orphelins.
STOP !
Il est temps que la haine de la guerre abatte les raisons biaisées, les justifications détournées, les excuses dérisoires.
STOP !
Le piège mille et mille fois tendu se referme, agitant les grands principes, dénonçant les traitres, accusant l’ennemi, les collabos, les passifs, les indifférents, bref, les autres, des pires crimes justifiant les pires exactions.
STOP !
Toutes les guerres oubliées, toutes les victimes anonymes de toutes les "frappes chirurgicales", tous les estropiés, les cœurs ensanglantés, gueulent encore et encore :
.STOP ! STOP ! STOP !