https://www.voltairenet.org/article…
30 décembre 2022
Réseau Voltaire
Dans un interview exclusive au Kyiv Independent (1), l’ancien président François Hollande confirme les propos de l’ancienne chancelière Angela Merkel à Die Zeit (2). À la question « Pensez-vous également que les négociations de Minsk visaient à retarder les avancées russes en Ukraine ? », il répond « Oui, Angela Merkel a raison sur ce point ».
L’ancien président Petro Porochneko a, quant à lui, publiquement déclaré sitôt les accords signés qu’il ne les appliquerait jamais.
Seul le quatrième signataire, Vladimir Poutine, a cru à la bonne foi de ses partenaires. Cependant le fait qu’il ait proposé au Conseil de sécurité des Nations unies et fait adopter la résolution 2202 avalisant ces accords atteste qu’il ne croyait plus les Occidentaux et commençait à préparer l’intervention actuelle. Cette résolution lui donne le droit, en tant que garant des accords de Minsk, d’intervenir en vertu de sa « responsabilité de protéger ».
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Note à l’attention de ceux qui liront le texte original de l’interview de M. Hollande
François Hollande désigne les habitants du Donbass qui exigeaient la reconnaissance de leurs droits comme des « séparatistes » ce qui est anachronique. En 2014 et 2015, les Républiques de Donetsk et de Lougansk se concevaient comme des régions autonomes de Crimée, elles ne sont devenues séparatistes que lorsque Kiev a préparé une opération militaire décisive contre elles, en 2022. Le Kyiv Independent qui n’aime pas le terme de « séparatiste » l’attribue à la propagande russe, mais jamais le Kremlin n’a employé ce terme avant 2022.
En outre, il n’y avait pas de soldats russes au Donbass à l’époque, mais des mercenaires payés par un milliardaire nationaliste. Le président Poutine lui fit remarquer que ses résultats économiques ne lui donnaient pas de mandat politique et le contraint à retirer ses hommes. L’armée russe n’est arrivée au Donbass que lors de son intervention du 24 février 2022 afin d’appliquer la résolution 2022 du Conseil de sécurité des Nations unies… qui avalise les accords de Minsk.
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[1] « Hollande : ‘There will only be a way out of the conflict when Russia fails on the ground’ », Theo Prouvost, Kyiv Independent, December 28, 2022.
[2] "Hatten Sie gedacht, ich komme mit Pferdeschwanz ?", Tina Hildebrandt und Giovanni di Lorenzo, Die Zeit, 7. Dezember 2022.
Hollande -comme Merkel- coresponsable de la guerre, le jugera-t-on ?
Le législateur affirme que les propos de Hollande confirment la tromperie de l’Occident envers la Russie
https://tass.com/politics/1558147
31 décembre 2022
Traduction Google
Président de la commission des affaires étrangères de la Douma d’État russe Leonid Slutsky / Anton Novoderezhkin/TASS
MOSCOU, 31 décembre. /TASS/. L’Occident a systématiquement trompé la Russie depuis la fin de la guerre froide afin de l’affaiblir géopolitiquement, a déclaré Leonid Slutsky, président de la commission des affaires étrangères de la Douma d’État russe, commentant la déclaration de l’ancien président français François Hollande sur les accords de Minsk. étant une tentative d’acheter Kiev un certain temps.
"L’ancien président français François Hollande a confirmé les propos de l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel selon lesquels les accords de Minsk étaient nécessaires pour donner une pause à Kiev et préparer l’armée ukrainienne… Il a évidemment oublié d’ajouter quelque chose sur les prochains paquets de sanctions, imposés à la Russie pour ’ à ne pas mettre en œuvre les accords de Minsk, qui pour les autres signataires depuis le début n’étaient en rien du bluff", a-t-il écrit sur sa chaîne Telegram.
"La Russie a été systématiquement trompée depuis la fin de la guerre froide. L’avancée de l’OTAN vers l’est, la série de révolutions dans les républiques post-soviétiques, la création d’une tête de pont anti-russe hors de l’Ukraine, tout cela a été fait avec un seul objectif : pour affaiblir géopolitiquement notre pays. Le taux de change des promesses américaines et européennes n’est pas seulement tombé à zéro, il a touché le fond », a ajouté Slutsky.
Comme l’a noté le législateur, de telles déclarations des dirigeants occidentaux "permettent d’arrêter les explications supplémentaires sur les raisons et les objectifs de l’opération militaire spéciale en Ukraine". Selon lui, les relations de la Russie avec l’Occident "ne seront plus jamais les mêmes". "Le prix de toute cette abomination est la vie de la population civile du Donbass, que la junte ukrainienne a continué d’exterminer avec le consentement tacite des" garants "du soi-disant processus de paix. Tout ce qu’ils pouvaient garantir, il s’est avéré , était l’hypocrisie et le néocolonialisme. Un empire de mensonges », a résumé Slutsky.
Vendredi, Hollande, qui a participé à la négociation des accords de Minsk de 2015, a confirmé les propos de l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel selon lesquels ces accords étaient nécessaires pour donner un répit à Kiev et s’assurer que l’armée ukrainienne était prête pour un nouveau conflit. Selon l’ancien envoyé de la LPR à Moscou, Rodion Miroshnik, la France n’allait pas non plus mettre en œuvre la résolution 2202 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a approuvé les accords de Minsk de 2015, même si le représentant permanent du pays au Conseil a voté pour.
Plus tôt en décembre, dans une interview accordée à l’hebdomadaire allemand Die Zeit, Merkel a déclaré que les accords de Minsk étaient une tentative de donner à l’Ukraine le temps de se renforcer. Elle a fait valoir qu’il était clair pour tout le monde que le conflit était gelé et que le problème restait non résolu, mais de cette manière l’Ukraine a gagné un temps inestimable. Elle a exprimé des doutes sur le fait qu’à l’époque les pays de l’OTAN étaient en mesure de fournir un soutien à Kiev dans la mesure où ils le font maintenant.
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré plus tard qu’il avait trouvé les aveux de Merkel concernant les accords de Minsk totalement inattendus et décevants.
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